(Vérié @ vendredi 6 février 2009 à 08:39 a écrit :
En revanche, quand il a dit que "les caisses des patrons sont pleines", je ne l'ai pas trouvé très convaincant, face à un petit patron qui prétendait que ses caisses, à lui, étaient vides. Je ne suis pas sûr que l'argument des "caisses pleines" soit le meilleur. Mieux vaudrait peut-être parler du partage des richesses et des moyens considérables dont dispose notre société d'une façon plus générale.
(jedi69 @ vendredi 6 février 2009 à 15:28 a écrit : T'as vu c'est qui le petit patron ?
Il s'agit - si c'est bien le même - du patron de Mecanalu, une boîte spécialisée dans les cloisons, qui emploie 30 personnes. Il est aussi - ou était - président du Centre des Jeunes Dirigeants, hyper consulté et interviewé à ce titre.
IL a affirmé gagner 4000 € par mois, ce qui est beaucoup par rapport à un smicard, mais la misère en comparaison des revenus de Bernard Arnault ou de Bolloré...
Bon, 30 salariés, ce n'est pas rien. Il y a des boîtes qui font beaucoup de fric avec une dizaine seulement. Ce n'est pas un petit artisan de campagne. Peut-être a-t-il menti, peut-être est-ce vrai qu'il n'y a plus de fric dans ses caisses. Beaucoup de petites boîtes sont en difficulté en ce moment, inutile de le nier, d'autant qu'elles ont du mal à obtenir des crédits pour faire la soudure en attendant d'être payées par leurs clients qui traînent, y compris les grosses entreprises et (surtout) l'Etat.
Alors, quel discours tenir dans cette situation ? Besancenot s'est trouvé confronté à la même question sur France Inter, la veille ou deux jours plus tôt. Le petit patron (15 salariés) qui téléphonait était plutôt sympa : il avait voté pour OB ! Et il lui demandait quelle serait son attitude vis à vis des petites entreprises. OB a répondu que les petites entreprises sont étranglées par les grosses et les banques (ce qui est vrai, mais pas toujours), mais qu'il y a aussi des petits patrons qui sont de féroces exploiteurs, ce qui est vrai aussi...
Face à des situations délicates de ce genre, il me semble qu'on ne doit ni se présenter comme les défenseurs des petits patrons contre les gros, comme le faisait - et le fait toujours un peu le PC, sauf qu'il défend les patrons de plus en plus gros...-, ni se contenter de dire que "les caisses des patrons sont pleines", ce qui est faux de toute évidence.
On ne peut rpéondre à mon avis que par un discours plus global sur une réorganisation de la société en fonction des besoins, avec effectivement des crédits et subventions pour les petites entreprises utiles, à certaines conditions etc.
Quant aux artisans qui travaillent avec un ou deux compagnons, ce sont de toute évidence des travailleurs, mais leur situation est déjà très différente de celle des petites PME comme Mecanalu.
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(Vérié @ vendredi 6 février 2009 à 17:44 a écrit : ni se contenter de dire que "les caisses des patrons sont pleines", ce qui est faux de toute évidence.
Non, ne pas s'en contenter. Mais commencer par là, puisque c'est généralement vrai (cf. résultats et dividendes 2008). Et si on nous prétend le contraire, parler de l'ouverture des livres de comptes, et pour les grosses entreprises de la possibilité de se servir sur le patrimoine personnel des capitalistes voire menacer d'expropriation.L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
com_71- Message(s) : 6423
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(com_71 @ vendredi 6 février 2009 à 18:06 a écrit :(Vérié @ vendredi 6 février 2009 à 17:44 a écrit : ni se contenter de dire que "les caisses des patrons sont pleines", ce qui est faux de toute évidence.
Non, ne pas s'en contenter. Mais commencer par là, puisque c'est généralement vrai (cf. résultats et dividendes 2008). Et si on nous prétend le contraire, parler de l'ouverture des livres de comptes, et pour les grosses entreprises de la possibilité de se servir sur le patrimoine personnel des capitalistes voire menacer d'expropriation.
Nous sommes bien évidemment entièrement d'accord, mais ce n'est pas exactement le sujet de la discussion. Qu'est-ce que tu dis, quand tu te retrouve avec un petit patron qui affirme qu'i; n'y a plus d'argent dans ses caisses ? Quand c'est un petit patron, même s'il a certainement davantage de biens personnels que ses salariés, mais parfois pas tant que ça, tu ne vas pas proposer qu'on lui saisisse son appart et sa bagnole ? :33:
- Vérié
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