mouvement gilets jaunes... et ses suites...

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Re: hausses du carburant... 17 novembre...

Message par pouchtaxi » 24 Nov 2018, 13:53

com_71 a écrit :
Mais, c'est quoi ça ?

Un autre passage de cette intéressante communication :P :




Mais , malheureux, c'est que tu n'as pas compris que :

Un signifiant vide (ou flottant) doit être hégémonisé.



Tout de suite c'est plus clair !
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Re: hausses du carburant... 17 novembre...

Message par artza » 24 Nov 2018, 14:04

Y'a pas de direction, mais y'en a qui pointent leur nez ;)

Tu rends l'ISF d'abord :lol: bel objectif !

"Enfumage et entubage" sont les deux mamelles de la politique de droite... de gauche ! et on se fait bien taper dans le mille :D
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Re: hausses du carburant... 17 novembre...

Message par artza » 26 Nov 2018, 09:03

En fait (les gilets jaunes) c'est rien de moins qu'un mouvement "interclassiste" (c'est nouveau ça vient de sortir). Reste au "mouvement ouvrier (qui c'est ?) à en prendre la direction (rien que ça). :shock:
Rien à voir donc avec "les gilets jaunes fachos" dénoncés par les mêmes analystes il y a deux semaines :shock:

Pour les médias, c'est des braves gens qui "souffrent", aux revendications" légitimes", promenés par "l'ultra-droite" et "l'ultra-gauche".
Heureusement la police (républicaine) est là pour les remettre dans les clous !
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Re: hausses du carburant... 17 novembre...

Message par Plestin » 01 Déc 2018, 21:37

Huissier tentant de faire partir des gilets jaunes d'un rond-point à Cherbourg (9 mn) pour cause d'occupation du domaine public... à la demande d'un privé, Leclerc !

https://www.youtube.com/watch?v=irmcsQLf9xc
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Re: hausses du carburant... 17 novembre...

Message par com_71 » 02 Déc 2018, 10:50

communiqué NPA 1er décembre.

Gilets jaunes : continuer la mobilisation contre la vie chère
Des dizaines, peut-être des centaines de milliers de personnes, ont manifesté aujourd’hui dans toute la France contre la vie chère et contre le gouvernement, notamment aux cris de « Macron démission ! ».

L’ampleur de la mobilisation, malgré la répression policière, malgré la météo, montre la détermination des classes populaires de tout le pays, le ras le bol face à l'augmentation des taxes, de la CSG, alors que l'ISF a été supprimé et que les possédants redoublent d'arrogance. Les affrontements qui ont eu lieu sont de la responsabilité du gouvernement qui, avec les gazages, les canons à eau et les coups, a voulu empêcher les manifestants d’accéder aux Champs-Élysées. Ces violences d’État sont l’illustration de l’obstination de Macron à ne pas répondre aux revendications populaires, d'un gouvernement qui veut maintenir l'augmentation de la taxe carburant, de l’électricité, tout en promettant « des mois de concertation »... La politique menée par Macron et ses prédécesseurs est aujourd'hui massivement rejetée comme ce qu'elle est : une politique de classe au profit des plus riches, des « premiers de cordée » comme Carlos Ghosn, au détriment des revenus et des emplois des classes populaires. Et le fait que ce soir, c’est le ministre de l’Intérieur Castaner qui est chargé de répondre aux manifestants à la télévision en dit long...

Le NPA est solidaire de cette mobilisation et souhaite qu’elle continue en se donnant ses propres cadres d'organisation démocratique, contre tous les impôts indirects, pour le retour de l’impôt sur la fortune, pour une augmentation des salaires et des pensions, pour la défense des services publics. Dans tout le pays, nous soutenons les blocages et les assemblées de débat populaire démocratiques.

Dans ce contexte, les organisations syndicales, politiques et associatives doivent elles aussi prendre leurs responsabilités en rejetant toute division, comme cela existe déjà dans de nombreuses villes autour d’appels et d’actions convergentes, pour construire une mobilisation de masse qui isole aussi l’extrême droite, notamment par des grèves qui bloquent l’économie.

La mobilisation est un révélateur la crise politique latente depuis plusieurs mois, ce que nous vivons est potentiellement une explosion sociale contre les ravages du capitalismes subis par les classes populaires depuis des années. Qui sème la misère récolte la colère !
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Re: hausses du carburant... 17 novembre...

Message par com_71 » 03 Déc 2018, 08:24

Un édito de D. Gluckstein, du POID

Daniel Gluckstein, après le 17 nov. a écrit :Rouge est le drapeau des travailleurs

« Quelle que soit l’ampleur de la mobilisation », le 17 novembre « risque d’être marqué par une grande équivoque », écrivions-nous dans ces colonnes, à la veille de la journée de blocage des « gilets jaunes ». Les faits rapportés dans ce numéro de La Tribune des travailleurs confirment amplement ce pronostic.

Certes, les slogans du type « Macron démission ! » reflètent un rejet sans précédent, dans toutes les couches de la population, du président-Bonaparte tombé de son perchoir, rejet qui avait déjà perturbé chaque étape de son « itinérance mémorielle » dans l’est et le nord de la France, au début du mois. Certes, parmi les manifestants, toutes les couches sociales étaient représentées, y compris des travailleurs, des chômeurs, des jeunes saisissant l’occasion d’exprimer leur rage contre le gouvernement.

Tout cela est vrai. Mais peut-on s’en tenir là comme le font partis et organisations de « gauche » et « d’extrême gauche » qui saluent le « succès du 17 novembre », les unes avec un enthousiasme délirant pour un mouvement dont elles disputent le leadership au Front national, les autres avec un engouement plus modéré mais réel ?

Pour notre part, nous avons – nos lecteurs le savent – un parti pris : aborder toutes les questions non sous l’angle du « peuple » (dont on nous a abreuvés tout le week-end), mais du point de vue des classes sociales et de la lutte qui les oppose.

Analysons la signification du 17 novembre sous cet angle. Que peut-on dire de la flambée des prix des produits pétroliers, à l’origine de l’opération « gilets jaunes » ?

Pour l’ouvrier ou l’employé dont le salaire est bloqué depuis des années ; pour le retraité dont le gouvernement s’acharne à amputer la maigre pension ; pour le chômeur dont la faible allocation est dans la ligne de mire de la réforme du gouvernement ; pour la mère de famille qui n’arrive pas à joindre les deux bouts, dire « non à l’augmentation des taxes sur les pétroliers », c’est une manière d’exiger plus de pouvoir d’achat des salaires, des pensions, des allocations.

Mais pour le patron de cette entreprise du bâtiment qui envoie 50 camions à un rendez-vous de blocage le 17 à l’aube (1), pour ces entreprises qui contribuent généreusement à la logistique de l’opération, pour les médias, propriétés de grands groupes capitalistes, qui n’ont cessé d’appeler aux blocages, et même de les coorganiser de fait, dire « non aux taxes » sur le pétrole est un premier pas qui, très vite, s’élargit : non aux taxes en général, non aux impôts, « l’État nous prend tout » pour payer des fonctionnaires fainéants, des chômeurs profiteurs, des services publics inutiles, des retraites scandaleusement élevées, et même pour aider les immigrés qu’« on ferait mieux de renvoyer chez eux ». Et puis, ajoutent les patrons et leurs acolytes tout de jaunes vêtus, « y a pas que les taxes : il faut payer pour la Sécu, pour les retraites, toutes ces charges sociales qui étouffent nos entreprises et nous empêchent de faire du profit. » Le petit patron qui tient ce langage a-t-il seulement conscience qu’il ne fait que reprendre… le programme de Macron, contre qui, pourtant, il manifeste ?

C’est ce discours qui a dominé les blocages ce week-end, généralement porté par des « gilets jaunes » expérimentés et organisés, souvent militants politiques de droite extrême et d’extrême droite venus avec leurs cargaisons de drapeaux tricolores et d’insultes racistes, leurs méthodes de terreur et leur haine de l’ouvrier.

Mais l’ouvrier, le chômeur, le retraité, la mère de famille, eux, ont besoin qu’on ouvre des écoles, des hôpitaux, des bureaux de poste et non qu’on les ferme ! Ils ont besoin de leur Sécu, de leurs retraites !

C’est là qu’est toute la duperie du 17 novembre. Sous le gilet jaune, l’ouvrier reste un ouvrier, et le patron un patron. Sans parler de ceux dont la chemise brune dépasse sous le gilet jaune (2) !

Qui est responsable de cette extraordinaire confusion ? Le travailleur, le chômeur, le jeune, ainsi entraîné à agir, de fait, contre ses intérêts, aux côtés de ses ennemis de classe ? Non : sont responsables ceux qui ont rendu possible cette situation.

C’est un fait : les « dirigeants de gauche » qui ont appelé à voter Macron en 2017 se refusent depuis à l’action unie pour bloquer sa politique et le chasser, respectueux qu’ils sont de la Ve République, de ses institutions, de son calendrier électoral… et ils ajoutent aujourd’hui à la confusion en soutenant les « gilets jaunes ». C’est un fait, aussi : les dirigeants des centrales syndicales, s’ils ont résisté à raison aux pressions visant à les entraîner avec les gilets jaunes, persistent néanmoins à se « concerter » avec le gouvernement sur la contre-réforme des retraites (et les autres) au lieu d’organiser l’action de classe unie pour bloquer ces attaques destructrices.

Les militants du POID sont partisans de chasser Macron. Ils l’ont montré tout au long de la campagne pour l’unité « Macron, un an, ça suffit ! » qui a débouché, le 13 mai dernier, sur la manifestation de milliers et de milliers, sur ce mot d’ordre, à Paris, aux côtés de travailleurs et de militants de toutes tendances du mouvement ouvrier et démocratique.

Mais nous ne sommes pas des aventuriers. Chasser Macron, oui, mais pas pour le remplacer par n’importe qui. Chasser Macron, c’est aux travailleurs et aux jeunes, agissant sur le terrain de classe, qu’il revient de le faire, afin d’imposer la liquidation de la Ve République, l’élection d’une Assemblée constituante souveraine rompant les liens avec l’Union européenne, et l’avènement d’un gouvernement ouvrier à même de remédier aux souffrances qui écrasent le peuple travailleur.

D’un point de vue ouvrier, la question du pouvoir d’achat appelle des mesures connues. Faut-il les rappeler ? Citons par exemple : l’abrogation de la TVA (le plus injuste des impôts), de la CSG, et des exonérations de cotisations sociales accordées aux patrons ; l’augmentation générale des salaires, pensions et allocations pour rattraper le pouvoir d’achat perdu depuis leur désindexation des prix (1983) ; le blocage des prix des produits de consommation courante, des loyers et des charges et de la fourniture d’énergie ; le financement de toutes ces mesures par une augmentation de l’imposition des profits des grandes entreprises, à commencer par la confiscation pure et simple des 100 milliards de profits des entreprises du CAC 40 en 2018 ; etc.

Que les « partis de gauche » fourvoyés dans le 17 novembre rompent leur promiscuité avec les patrons, la droite et l’extrême droite ; que les dirigeants des organisations syndicales cessent de conforter le gouvernement en cautionnant la « concertation » et en appellent à la mobilisation contre les contre-réformes ; alors, sans doute, les conditions commenceront à se réunir, non plus pour l’équivoque « unité du peuple » du 17 novembre, mais pour l’unité ouvrière dans, par et pour la lutte de classe balayant le gouvernement et sa politique.

L’objectif de la classe ouvrière ne peut être de crier « Macron, démission ! » en compagnie de ceux qui, en réalité, réclament de Macron qu’il aille au bout de sa politique. L’objectif ne peut être que de chasser cette politique.

Les travailleurs n’ont rien à gagner à enfiler le gilet jaune, couleur des briseurs de grève.

Ils n’ont rien à gagner à brandir le drapeau tricolore, celui de la Ve République, et avant elle celui des versaillais qui fusillèrent 100 000 communards pour la défense de l’ordre bourgeois. Rouge est le drapeau qui flottait sur les barricades de 1848 et 1871 et dans les grèves générales de 1936 et 1968. Rouge est, dans le monde entier, la couleur de la classe ouvrière organisée pour le combat.

Rouge est le drapeau des travailleurs.

(1) Vu sur BFM TV, le 16 novembre.

(2) Uniforme des SA, sections d’assaut du parti hitlérien en Allemagne dans les années 1920 et 1930.
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Message par com_71 » 03 Déc 2018, 08:32

De son côté, O. Besancenot, à 7h 45 sur France Inter, réclamait ce matin, des organisations syndicales "au moins une journée de grève", car le "mouvement ouvrier", le "mouvement social" doit se faire entendre.
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Message par Zelda_Zbak » 03 Déc 2018, 13:19

Suis passée en Lorraine ce week-end (j'étais de mariage).
A un gros rond-point, c'était un mélange de gilets jaunes apolitiques et de gilets jaunes au macaron CGT...

edit : j'entends sur TF1 que la CGT appelle à une manif (et donc journée de grève ?) le vendredi 14 décembre...

PS : faudrait rebaptiser le titre du fil "gilets jaunes" parce que là, c'est assez obscur.
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Re: hausses du carburant... 17 novembre...

Message par Byrrh » 03 Déc 2018, 13:41

Zelda_Zbak a écrit :Suis passée en Lorraine ce week-end (j'étais de mariage).
A un gros rond-point, c'était un mélange de gilets jaunes apolitiques et de gilets jaunes au macaron CGT...

Dans quel coin de Lorraine ?

Je sais qu'en Moselle-Est, du côté de Saint-Avold (Folschwiller), les grévistes CGT de la boulangerie industrielle Neuhauser ont pu très naturellement établir le contact avec les gilets jaunes du rond-point voisin, d'autant plus que le blocage de ce dernier contribuait lui-même à ralentir la production de l'usine. Chez ces gilets jaunes, on peut supposer qu'il est resté quelques bonnes traditions datant de l'époque des mines ; par exemple, aucun d'entre eux n'aurait cherché à faire copain-copain avec les flics, comme cela s'est fait dans d'autres coins du pays. Au contraire, là-bas, le réflexe est plutôt de leur taper dessus. :D A Folschwiller, il y avait deux ou trois drapeaux tricolores, mais c'était semble-t-il assez anecdotique

En revanche, le 1er décembre à Metz, il y a eu une réelle défiance de la part des gilets jaunes qui se sont rendus au rassemblement de la CGT. Pas mal de drapeaux français, la Marseillaise, et le refus de se mélanger aux cégétistes.

Quant aux deux groupes Facebook où discutent les gilets jaunes de Lorraine et du Nord-Est, c'est la cour des miracles, avec un côté très lumpen. Pas mal de blagues de cul, de temps en temps des trucs craignos sur les immigrés - qui sont parfois modérés, mais le plus souvent qui obtiennent plein de "j'aime" -, et aussi des saloperies homophobes qui font bien rire, sur le thème "Macron petite pédale qui se fait enculer par Benalla et qui organise des gay prides à l'Elysée".

Bref, difficile de caractériser en bloc le mouvement des gilets jaunes. Il y a un certain nombre d'éléments progressistes, et en même temps pas mal d'éléments réactionnaires bien puants. S'il y avait un leader national, j'ai un peu l'impression qu'on pourrait appeler ça du néo-boulangisme. Sans initiative de grande ampleur du mouvement ouvrier sur ses propres bases et à drapeau (rouge) déployé, on sait comment ça peut finir.
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Re: mouvement gilets jaunes... et ses suites...

Message par com_71 » 03 Déc 2018, 15:14

L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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