LFuego a écrit :...ce ne sont pas forcément des frontières "nationales" mais cela peut être des limites administratives. On peut par exemple trouver tout à fait logique que la frontière -entre l'Alsace en France très touchée et la Sarre en Allemagne très peu touchée- soit rétablie.
Du point de vue de la lutte contre l'épidémie, tu as tout à fait raison. L'axe de l'article n'était pas du tout une opposition aux décisions administratives, aux limites posées à l'utilisation des transports, aux voyages, etc... mais l'opposition résolue au déferlement de nationalisme et de xénophobie qui affecte, partout, le personnel politique en place car,
lo a écrit :quelle que soit l’occasion, l’heure et le lieu, ces dirigeants en appellent systématiquement à l’âme nationale, au génie de « leur » peuple, à son courage et à son histoire, discours stéréotypés dans lesquels il n’y a, précisément à changer que l’épithète nationale. Et chacun naturellement, de Trump à Macron, de Johnson à Netanyahou de promettre que les frontières resteront hermétiquement closes pour préserver le peuple élu, chacun le sien, du virus et des périls venant de l’étranger.
Par ailleurs, quand je lis :
on ne peut pas oublier qu'il est lamentable que des pays plus pauvres que la France forment des médecins qui vont exercer sur notre territoire. C'est quand même lamentable qu'un pays comme la France ne soit plus capable de former ses propres médecins!
je ne suis pas sûr que la réflexion soit indemne "d'isolationnisme national". Ce serait quoi la fierté française de former ses propres médecins ? La fierté d'avoir des médecins français qui n'envisagent pas d'exercer à plus de 5km des plages méditerranéennes ?
Et je crois que le peuple cubain peut être fier d'avoir en proportion près de 4 fois plus de médecins que l'Europe occidentale et qu'ils puissent en ce moment être envoyés en opération sanitaire dans les Caraibes ou ailleurs, y compris dans "les derniers confettis restants de la domination impérialiste française".
Il faudra bien qu'un jour l'humanité toute entière, par delà toute division nationale, soit fière, malgré tout, des progrès marqués dans son émancipation des lois archaiques de la nature.