Éditions du travail

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Message par com_71 » 17 Mai 2020, 13:45

Byrrh, 17 5 2020, sur un autre fil a écrit :
Gayraud de Mazars a écrit :...leur hebdomadaire "La Tribune des Travailleurs" et "L'Internationale" [Revue du Comité d'organisation pour la reconstruction de la IVe Internationale (CORQI)], je suis abonné à ces deux titres, ils ne sont pas mal fait du tout et restent les vecteurs de leur combat...

Je signale au passage que ce courant s'est doté d'une maison d'édition, les "Éditions du Travail" : https://editionsdutravail.fr


Dans leur catalogue : "L'Afrique des grands lacs" ? Sujet intéressant en tout cas.
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Message par Gayraud de Mazars » 17 Mai 2020, 18:51

Salut Com,

"Contribution à l’étude de la préhistoire et de l’histoire sociales de l’Afrique des Grands Lacs et de l’Est", par Paul Nkunzimana vaut le détour... C'est un livre court [186 pages] mais recourant pour sa recherche à la méthode du matérialisme historique, qui nous mène de la préhistoire aux luttes actuelles dans cette histoire de l'Afrique si méconnue... J'ai beaucoup appris à le lire !

Fraternellement,
GdM
"Un seul véritable révolutionnaire dans une usine, une mine, un syndicat, un régiment, un bateau de guerre, vaut infiniment mieux que des centaines de petits-bourgeois pseudo-révolutionnaires cuisant dans leur propre jus."
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Message par com_71 » 30 Nov 2020, 22:27

Byrrh a écrit :En mai 2019, l'auteur présentait son ouvrage à Montréal, à l'invitation de jeunes d'Alternative Socialiste (Comité pour une Internationale Ouvrière) : https://youtu.be/4zgKIEwgFi8


Un interview de l'auteur : https://editionsdutravail.fr/blog/
Sans surprise, on y trouve le passage suivant ;
"Le drame de ces pays se concentre dans leur soumission à l’impérialisme. Le livre revient donc sur les différents obstacles auxquels se sont heurtées les mobilisations ouvrières et populaires pour la souveraineté de la nation. Obstacles représentés tant par la politique des organisations nationalistes petites-bourgeoises qui ont dévoyé le mouvement sur le terrain des indépendances formelles, que par des regroupements politiques divers se drapant d’oripeaux ethniques et/ou régionalistes. La préservation des travailleurs, des paysans et des jeunes, la préservation de la paix exige la rupture avec l’impérialisme, l’élection d’Assemblées constituantes souveraines dans chaque pays pour la réalisation des aspirations sociales, nationales et démocratiques, pour l’union libre des peuples libres de l’Afrique des Grands Lacs et de l’Est. "
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Re: Éditions du travail

Message par artza » 01 Déc 2020, 07:09

Nous lisons bien là, le jargon maison.
Sous le jargon percent les problèmes.

Les régions d'Afrique ne sont pas l'Europe qui connut la formation d'états nations expression de l'ascension de la bourgeoisie, pour faire cours.
Ce processus ne fut pas achevé partout, voir les Balkans. Parfois il ressurgit comme un vomissement du passé, effet du pourrissement du Capitalisme, je pense par exemple à l'Ecosse et à la Catalogne!
En Afrique les nationalistes qu'ils soient "révolutionnaires anti-impérialistes" ou collaborateurs fantoches de l'ancienne puissance coloniale ou de l'impérialisme le plus fort entendent tous construire un état en gros sur le modèle français dit "jacobin" ( on ne prête qu'aux riches).

Dans les frontières des anciennes colonies où cohabitaient ethnies, langues, religions, mode de vie (production, alimentation, us et coutumes) différents, des petits appareils d'états se constituèrent menés par des nationalistes corrompus quand ce n'était pas simplement par des adjudants de l'armée coloniale.
Des cliques ethniques, claniques voir familiales élargies s'emparent du pouvoir et surtout de sa manne.

Ainsi sont apparus "l'ivoirité" et plus ancien et moins fou d'apparence l'Algérie "arabo-musulmane" ("l'Islam et ma religion, l'arabe est ma langue, l'Algérie est ma patrie", tout le monde comprendra qu'il s'agissait de tendre une main fraternelle à ceux que la naissance avait fait non-musulman ou non-arabophone!
De tout ça on connait la suite.

Quelle peut-être la politique des révolutionnaires du moins de ceux qui s'affirment prolétariens et internationalistes (trotskystes)?
En Afrique j'en connais pas beaucoup.
D'abord la nécessité d'un parti ouvrier et communiste par la dénonciation du capitalisme étranger et national c'est d'ailleurs en gros le même, la dénonciation des ethnismes, on disait tribalismes, des frontières coloniales, des divisions religieuses, des anciennes castes, de l'oppression des femmes.
Voili, voilà ce qui ne clôt pas la discussion :)
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Re: Éditions du travail

Message par Byrrh » 03 Mai 2021, 10:18

Les Éditions du Travail ont récemment ajouté à leur catalogue deux nouvelles brochures :

La double oppression des femmes. Comment y mettre fin : https://editionsdutravail.fr/product/la ... ettre-fin/

Ici il n’est pas question de pleurer sur le sort réservé aux femmes mais d’en comprendre les bases matérielles, l’histoire du développement des sociétés, pour mieux combattre la double oppression des femmes, par le patron dans l’entreprise et par son mari à la maison. Les hommes n’ont pas de tout temps dominé les femmes. « En fait, plus de quatre-vingt-dix pour cent de l’histoire et de la préhistoire de l’humanité correspondent à une période où la vie sociale était marquée par le fait que les femmes y jouaient un rôle dominant. » Rien d’inéluctable donc.

Mais le basculement eut lieu quant apparut le surproduit social. L’homme, hier envoyé cueillir et chasser, soumis aux aléas de la nature, apportant son écot à la société communiste primitive dominée par les femmes,  pouvait désormais accumuler pour lui-même quitte à en asservir d’autres, hommes ou femmes. Savez-vous que le mot famille vient du latin « famulus » qui veut dire « esclave » ? Non, ni la famille, ni la propriété privée, ni l’État n’ont existé de tout temps, mais que leur apparition dans l’histoire de l’humanité relie entre elles ces trois catégories.

Les marxistes, depuis Marx et Engels, ont, sur cette base, accordé la plus grande importance au combat contre la double oppression des femmes.  La Commune de Paris n’a pas été en reste qui instaura l’instruction publique et le droit à l’instruction des filles, le droit au divorce, l’égalité de traitement entre instituteurs et institutrices etc. Quant à Lénine, au lendemain de la révolution russe d’octobre 1917, il écrivait : « Le plus simple a été de prendre le pouvoir, le plus compliqué, c’est après. Établir l’égalité politique de la femme et de l’homme dans l’État soviétique, c’est un des problèmes les plus simples. Établir l’égalité économique du travailleur et de la travailleuse dans la fabrique, dans l’usine, au syndicat, c’est déjà beaucoup plus difficile. Mais établir l’égalité effective de l’homme et de la femme dans la famille, voilà qui est incomparablement plus compliqué et qui exige des efforts immenses pour révolutionner tout notre mode de vie. »

Aucune question n’est laissée de côté :  le rapport entre la religion et l’oppression des femmes, par exemple, en ne cédant rien à la propagande officielle. « L’islam est une religion qui traite les femmes comme des individus de seconde zone, sûrement, mais la religion catholique ou la religion juive n’ont rien à lui envier. Toutes les religions monothéistes réduisent la femme à un rôle de soumission aux hommes. Est-ce un hasard ? » interroge l’orateur qui note que le monothéisme apparaît quand se développe l’excédent social et les échanges de marchandises, justement au moment où l’on passe de la société matriarcale à la société patriarcale. Ceci n’aurait rien à voir avec cela ?

Un petit livre d’une quarantaine de pages, riche d’informations et de références et de l’expérience accumulée du mouvement ouvrier, à lire en une petite heure.


Défendre l'humanité et son environnement. Un point de vue marxiste : https://editionsdutravail.fr/product/ec ... -marxisme/

Il n’y a pas besoin de se proclamer « écolo » pour se préoccuper des graves menaces qui pèsent sur le genre humain et son environnement. Les marxistes n’ont pas attendu que l’écologie soit « baptisée » doctrine et courant politique pour se préoccuper de cette question. Ils l’ont fait bien avant. Cet ouvrage, d’une quarantaine de pages commence par une citation de Karl Marx :

« Avec la prépondérance toujours croissante de la population urbaine qu’elle entasse dans de grands centres, la production capitaliste amasse d’un côté la force motrice de la société et perturbe d’un autre côté le métabolisme entre l’homme et la terre, c’est-à-dire le retour au sol des composantes de celui-ci usées par l’homme sous forme de nourriture et de vêtements, donc l’éternelle condition naturelle d’une fertilité durable du sol. Elle détruit par là même à la fois la santé physique des ouvriers des villes et la vie intellectuelle des ouvriers agricoles. (…) Et tout progrès de l’agriculture capitaliste est non seulement un progrès dans l’art de piller le travailleur, mais aussi dans l’art de piller le sol ; tout progrès dans l’accroissement de sa fertilité pour un laps de temps donné est en même temps un progrès de la ruine des sources durables de cette fertilité. (…) Si bien que la production capitaliste ne développe la technique et la combinaison du procès de production social qu’en épuisant dans le même temps les deux sources d’où jaillit toute richesse : la terre et le travailleur. » (Marx, Le Capital, Livre premier, chapitre XIII, La Machinerie et la grande industrie).

Passionnant exposé d’une quarantaine de pages, d’une conférence marxiste donnée le 12 décembre 2020 par la Tendance communiste internationaliste (TCI) du POID.
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Re: Éditions du travail

Message par Byrrh » 06 Sep 2022, 08:10

Je viens de découvrir que la SELIO (Société d'édition et librairie d'Informations Ouvrières) existait encore à Paris. Je pensais qu'elle avait été fermée il y a plusieurs décennies et, de fait, je n'ai jamais cherché à m'y rendre. Comme son nom l'indique, elle appartient au POI (on ne m'en voudra pas si je poste cette info sur un fil évoquant la maison d'édition du POID).

Adresse : 87 rue du Faubourg Saint-Denis (Paris 10e). Ouverture les lundis, mercredis et vendredis après-midi.

Son site web : https://laselio4.wordpress.com/
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Re: Éditions du travail

Message par Cyrano » 06 Sep 2022, 09:08

Tiens? Un nouveau message? J'vas voir. Ah ouaih, OK, bon, l'adresse que donne Byrrh, ça fait un peu loin de chez moi.

Du coup, je regarde le message précédent qui date de plus d'un an… Je lis… "La double oppression des femmes. Comment y mettre fin…". Humm, et je lis donc la présentation en dessous. C'est écrit par un enfant de 12 ans, non? C'est encore un ramassis d'images d'Epinal et de bêtises. Les rédacteurs imaginent un monde idéal qui n'a jamais existé, ils inventent des basculements qui ne se sont jamais pas arrivés.
En bas du texte, le niveau zéro de leur analyse s'avoue de soi-même: «Est-ce un hasard?» Une façon de raisonner comme n'importe quel complotiste.
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Re: Éditions du travail

Message par Zorglub » 06 Sep 2022, 09:39

Mercy Byrrh.
A côté des livres édités par Les Bons Caractères, on trouvera les étrons de Mélenchon, Corbière, Quatennes ou Coquerel.
Je suis étonné de voir qu'il y a toujours les classiques du marxisme aux Editions Sociales, en orange, bleu.
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Re: Éditions du travail

Message par Byrrh » 06 Sep 2022, 09:47

Zorglub a écrit :Je suis étonné de voir qu'il y a toujours les classiques du marxisme aux Editions Sociales, en orange, bleu.

J'avais entendu dire que les lambertistes avaient racheté, au moment de la mise en liquidation des maisons d'éditions du PCF, des stocks importants d'exemplaires neufs de classiques marxistes. Il est probable que tous ces ouvrages auraient terminé au pilon, à l'époque.
Byrrh
 
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Re: Éditions du travail

Message par com_71 » 06 Sep 2022, 10:24

Ils doivent y être encore. Mais ça ne concernait, pour les éditions d'avant-guerre, d'après ce que j'avais vu, qu'un (ou 2 ?) titres : "l'abominable vénalité de la presse".
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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