L'essor de la chine capitaliste

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Re: L'essor de la chine capitaliste

Message par com_71 » 11 Déc 2020, 09:16

logan a écrit : la chine 7 (c'est plus que toute l'UE réunie)

Ça me fait tout de suite penser à la "tronche en biais". Le nbre d'occurrences comme critère !
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Re: L'essor de la chine capitaliste

Message par Plestin » 11 Déc 2020, 13:38

C'est bien connu, Tesla est le premier constructeur automobile du monde loin devant Toyota !

La capitalisation boursière intègre tout l'aspect spéculatif et c'est pourquoi les groupes les plus engagés dans les technologies du futur réelles ou supposées sont considérablement favorisés dans ce classement.

Ce qui vaut aussi pour les Chinois : BYD dans les véhicules électriques et leurs batteries, NIO dans les véhicules électriques et autonomes, XPeng et LiAuto dans les véhicules électriques... Les derniers sont des start-ups qui se sont empressées d'aller se faire coter à New York. D'où leur position atypique dans le classement, comme Tesla. Geely a lui aussi racheté une start-up américaine spécialisée dans les voitures volantes.

BYD s'est développé en Chine en attirant les capitalistes américains et européens dans son capital. Ainsi, la Berkshire Hattaway du milliardaire Warren Buffett en détient 24,6% (depuis 2008) devant Himalaya Capital Management (société américaine fondé par un Chinois émigré aux Etats-Unis et ami de Warren Buffett) 8,24%. Suivent les fonds d'investissement Vanguard, Black Rock et pas mal d'autres, dont ceux de la banque norvégienne Norges Bank et de la compagnie d'assurances allemande Allianz. Si les capitaux chinois restent majoritaires, cette présence est une raison suffisante pour susciter la confiance des spéculateurs et faire que la capitalisation boursière s'envole. Si la Chine se fâche trop avec les Etats-Unis et que Warren Buffett se tire, la capitalisation boursière s'effondrera.

SAIC est un vrai constructeur d'automobiles classiques, de camions et de composants, qui s'est développé grâce à son partenariat lucratif avec Volkswagen et surtout General Motors, toujours très actif, qui lui permet de proposer des modèles inspirés de GM en Chine. C'est le premier constructeur chinois en nombre de véhicules. Grâce aux retombées de ces partenariats, il a commencé à faire des acquisitions en dehors de Chine. Mais il a intérêt à maintenir d'excellentes relations avec l'Américain.

Geely est davantage devenu un constructeur chinois important par ses propres forces, en copiant des modèles occidentaux ou en faisant créer ses modèles par des Coréens ou des Anglais. Il a fini par accumuler suffisamment de capital lui aussi pour entamer des acquisitions hors de Chine, notamment Volvo Cars, racheté à Ford, ainsi que le fabricant des taxis noirs londoniens, des voitures de course Lotus etc. Il a fini par réussir à acheter près de 9,7% des actions de Daimler Benz (Mercedes) dont il est devenu le premier actionnaire.

Changan est un ancien fabricant de véhicules militaires reconverti dans les véhicules civils. Il s'est développé en partenariat avec PSA, Suzuki, Ford, Volvo...

Dans ce classement par la capitalisation boursière, il manque d'autres très gros fabricants automobiles chinois comme FAW (très lié à Volkswagen et Toyota) le n°3 et Dongfeng Motors (très lié à PSA et qui a récemment pris une participation au capital de PSA, partenaire aussi de Renault) le n°2.

Bref, le capital chinois se développe mais la forte capitalisation boursière de certaines de ses entreprises est un phénomène spéculatif sur les véhicules du futur qui peut s'envoler en fumée du jour au lendemain. On voit effectivement émerger des embryons de multinationales chinoises, souvent appuyées par des groupes occidentaux ou japonais et, la plupart du temps, elles s'empressent d'entrecroiser leurs intérêts et leurs participations avec les groupes occidentaux. Leur implantation internationale est néanmoins incomparablement plus faible que celle des grands groupes européens, américains et japonais ou même coréens.
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Re: L'essor de la chine capitaliste

Message par logan » 14 Jan 2021, 22:43

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Re: L'essor de la chine capitaliste

Message par logan » 25 Fév 2021, 14:25

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Re: L'essor de la chine capitaliste

Message par Cyrano » 25 Fév 2021, 18:26

Cette discussion exacerbée me laisse dubitatif:
La Chine connait un essor capitaliste? Oui, ah bien, bien, j'm'en fous un peu - je ne vois quoi tirer de cette info.
La Chine ne connait pas vraiment d'essor capitaliste? Oui, ah bien, bien, j'm'en fous [etc. voir la suite ci-dessus, même conclusion.]

Et je vais en profiter pour dire peut-être une bêtise, peut-être une kolossale bêtise. Voilà :

J'ai un ami dont le job consiste à mettre en place des entreprises fabriquant des [biip] en Afrique ou au Moyen-Orient. Il devait aller en Iran où certaines choses étaient déjà en place. Mais les Etats-Unis ont décrété un embargo sur l'Iran durant l'été ou 'automne 2018. Le copain se retrouvait désoeuvré : plus question d'aller en Iran.
Je m'étonne de ça.
-- Bin, mais vous n'êtes pas concerné par l'embargo?
-- Si les Etats Unis décident, on est obligé d'obtempérer. Plus personne ne veut prendre le risque de donner 1 dollar. Ça bloque tout. Ils sont les maîtres.
-- Ah quand même! Ils sont toujours aussi forts que ça. Et si c'était la Chine qui décrétait l'embargo?
-- Alors, là, ça ne dérangerait que les Chinois. Là, je ne serais pas là à boire une bière.
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Re: L'essor de la chine capitaliste

Message par Plestin » 25 Fév 2021, 20:25

Très joli graphique n°4, je n'en avais encore jamais vu de comme ça, version nattes tressées. Il faut juste être conscient que ça mélange les pourcentages avec le rang des pays, ce qui oblige à franchir de drôles de marches à la hausse ou à la baisse si on veut que les pays restent dans l'ordre décroissant à chaque étape.

Et puis, tout est ramené au pourcentage des publications scientifiques des 20 premiers pays, mais je présume que la somme de ces publications a dû exploser sur la période ? Il est donc parfaitement possible d'augmenter considérablement ses publications scientifiques tout en régressant sur le graphique parce qu'un autre pays les augmente encore plus ; c'est le cas des États-Unis par rapport à la Chine : la différence entre les deux à l'arrivée est minuscule, mais comme la Chine a un tout petit peu plus cela fait une "grosse marche" qui donne l'impression trompeuse que les États-Unis s'effondrent.

Enfin, c'est quoi, "la Chine" ? Car dans cette période, un grand nombre de multinationales américaines, européennes ou japonaises ont choisi d'implanter des centres de recherche en Chine car, la Chine étant un gros marché, et relativement protectionniste, avoir une R&D sur place est un avantage à la fois politique et économique, permettant de mieux s'adapter aux particularités du marché chinois. Et ces nouveaux centres de R&D des multinationales publient des articles scientifiques à tour de bras.

J'ai aussi sous les yeux l'exemple de Sanofi, qui crée en ce moment 2 centres de R&D en Chine tout en diminuant ses activités de recherche en France et en Allemagne sous prétexte que le budget total mondial de recherche doit rester constant, donc ce qui est ajouté en Chine en terme de budget doit être retiré ailleurs.

Cela, c'était juste pour relativiser l'effet visuel trompeur du graphique (mais il n'y a pas vraiment de bon modèle) et prévenir une interprétation trop grossière de ces données. Cela reste tout de même une réalité que la Chine a fortement développé sa recherche, même en dehors de la présence locale des multinationales.
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Re: L'essor de la chine capitaliste

Message par logan » 03 Juin 2021, 21:41

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Re: L'essor de la chine capitaliste

Message par com_71 » 03 Juin 2021, 23:05

Mais la Chine est devancée par la Corée et Taiwan pour la consommation d'acier. Et alors ?
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Re: L'essor de la chine capitaliste

Message par Gayraud de Mazars » 03 Juil 2021, 08:39

Salut camarades,

Non, ce n’est pas le centième anniversaire du Parti Communiste Chinois !
Article publié sur le site d'aplutsoc
Par VP, le 01-07-2021

https://aplutsoc.org/2021/07/03/non-ce- ... e-chinois/

Image

Le congrès de création de ce parti, à Shanghai le 23 juillet 1921, fut dominé par les interventions de Chen Duxiu, Li Dazhao, Zhang Guotao, et Henk Sneevliet dit Maring, représentant de la Comintern. Mao Zedong, alors correspondant local à Shangsha du journal Nouvelle jeunesse fondé par Chen Duxiu, n’y était pas et n’était sans doute pas dans la confidence.

Chen Duxiu, fondateur de ce parti après avoir été l’initiateur de la modernisation de l’écriture chinoise et du mouvement national-démocratique du 19 mai 1919, sera exclu sur décision de Moscou en 1927, deviendra trotskyste et périt en 1942 à Chongking.

Li Tachao sera assassiné par les sicaires de Jianh Jieshi (cad Tchang Kai Chek) en 1927.

Zhang Guotao, futur chef d’une base paysanne rouge au Sichuan puis d’une « armée rouge » parallèle à celle de Mao, fuira le territoire de Mao en 1937 évitant sa liquidation, et finira converti au christianisme, au Canada en 1979.

Henk Sneevliet dit Maring, organisateur des syndicats de marins et de dockers néerlandais et de la lutte anticoloniale en Indonésie, rompra sur la gauche avec Moscou en 1931 et sera fusillé par les nazis en 1942.

Le parti qui fut alors créé connut une ascension assez rapide dans l’immense Chine parmi les intellectuels puis les ouvriers puis les paysans. Mais, sous la pression de Moscou, il s’intégra au parti nationaliste bourgeois, le Guomindang. Toutefois, un proche de Cheng Duxiu, Peng Shusi, organisa en 1925 un congrès qui préserva son combat syndical et son implantation ouvrière. Cette base ouvrière du communisme chinois fut brûlée dans les chaudières des locomotives à Shanghai en 1927, par les troupes et sur les ordres de Jiang Jieshi, courtier à la bourse de Shanghai et chef du Guomindang, qui était alors encore « membre honoraire du bureau exécutif de l’Internationale communiste ».

Peng Shusi deviendra trotskyste à la suite de Chen Duxiu, lié au Socialist Workers Party nord-américain avec sa compagne Shen Bilan, jusqu’à sa mort en 1983 en Californie.

Peng a raconté dans ses mémoires comment un certain Mao Zedong devait être fréquemment recadré, en raison notamment de son absence totale de respect des personnes. Il écrit qu’on ne « l’avait pas attendu » pour faire des enquêtes en zones rurales, Peng Pai, assassiné par l’armée en 1929, ayant commencé ce travail. Toutefois le jeune Mao avait fin 1926 publié un article sur le mouvement paysan jugé fort intéressant par l’oppositionnel de gauche Victor Serge, qui le fit publier en Europe, car permettant de critiquer la politique imposée alors au PCC par Moscou. Dans cet article, Mao est beaucoup plus brillant et vivant que dans ses tristes et scolastiques pensums « dialectiques » de plus tard.

Cette première époque du communisme chinois fut fauchée par les massacre d’ouvriers en 1927, bien racontés par André Malraux, qui a laissé croire qu’il y était (ce qui est faux), dans son roman La condition humaine.

Les restes de ce parti peuvent être groupés dans 4 groupes.

Quelques dizaines d’intellectuels ayant apporté une contribution décisive à la culture chinoise moderne, autour de Chen Duxiu, critiqué par les « jeunes trotskystes » : leur unification fragile en 1933 fut suivie de leur arrestation, le seul grand procès anticommuniste des années 1930 sous Jiang Jieshi a été le leur.

Un noyau ouvrier et syndical surtout dans la province du Jiangsu, avec son dirigeant Ho Mengsiung, est démantelé – 22 exécutions le 7 février 1931-, probablement dénoncé à la pègre faisant office de police politique de Jiang par les émissaires de Moscou autour de Shen Shaoyou alias Wang Ming (il sera le « chinois anti-Mao » officiel à Moscou sous Brejnev).

Un troisième groupe est formé des étudiants chinois rouges à Moscou : soupçonnés, à juste titre, d’être en majorité gagnés à l’Opposition de gauche à Staline, leur dortoir est pris d’assaut par les troupes spéciales du Guépéou, à la Cité universitaire chinoise, fin 1929.

Le quatrième groupe est formé des fuyards qui occupent des zones montagneuses aux frontières des provinces de la Chine du Sud. La principale de ces « bases rouges », aux limites du Jiangsi et du Fujian et autour de la petite ville de Ruijin, est dirigée par Mao Zedong aidé d’un ancien seigneur de la guerre, Zhu De, et d’un ancien général du Guomindang, Peng Dehuai.

En 1931-1934 l’appareil du Comintern entreprend de reprendre en main ces zones. Toutes repassent sous son contrôle – au prix de milliers de morts – sauf celle de Mao, qui avait pris les devants par sa propre purge suite à « l’incident de Futien » (environ 4000 morts). Nous sommes là dans des convulsions sanglantes entre factions militaro-bureaucratiques et en milieu paysan, plus du tout dans le cadre des années vingt : la couvaison du maoïsme est conditionnée par la défaite de la révolution prolétarienne et démocratique chinoise de 1927 et par le stalinisme.

A la conférence de Ningdu en août 1932, les émissaires de Moscou conduits par Otto Braun, aidés de Zhu Enlai et de Peng Dehuai, apparemment soutenus, d’après les travaux de l’historien Hu Shisi, par le gros de la paysannerie inquiète du militarisme du groupe de Mao, neutralisent celui-ci mais ne le liquident pas : il est de fait séquestré (il se vengera de Peng en 1958 et le fera éviscérer par les « Gardes rouges »).

L’élimination physique de Mao par ses « camarades » serait sans aucun doute intervenue, si la situation militaire -elle-même conditionnée par la proclamation artificielle d’une improbable « République soviétique » de la taille de la Suisse, qui devait tenir sur place, ce qui était impossible- n’avait produit la défaite des 16-20 octobre 1934.

Dans la panique, le corps dirigeant de l’armée détruite part pour ce qui sera la « Longue marche ». Peng repasse aux cotés de Mao, ainsi que Zhou, et Mao, dans la « conférence élargie du bureau politique » à Zunyi, à une date incertaine de début 1935, reprend, par la force, le plein contrôle de l’armée, et du « parti » qui ne s’en distingue plus.

Le Parti communiste chinois fondé en juillet 1921 a été détruit par Jiang Jieshi et par Staline entre 1927 et 1931. Après l’avènement de Hitler et alors que le Japon a commencé à envahir la Chine, c’est un autre parti qui est né de ses ruines par un accouchement long et douloureux qui se termine à Zunyi début 1935.

Seul parti « communiste » non contrôlé par Moscou, il incarnera la plus grande partie de la résistance nationale à l’impérialisme japonais et dirigera le pays à partir de 1949.

Sous Mao, notamment pendant le « Grand bond »‘ et ses 55 millions de morts (1957-1960), il a apposé sur ce grand pays révolté un appareil de contrôle social absolu et rapproché.

Sous Deng, cet appareil a engendré une classe capitaliste âpre au gain.

Sous Xi, celle classe au pouvoir parvient à sa maturité impérialiste.

Le PCC de Xi Jinping, c’est le Parti Capitaliste Chinois.

Oligarchie aveugle, il n’a aucune légitimité pour s’approprier le 100° anniversaire de l’héroïque Parti Communiste Chinois de Chen Duxiu, de Peng Shuzi et, aussi, du jeune Mao Zedong, fondé en 1921, détruit en 1927-1931.

Le combat de ceux qui veulent un avenir humain, démocratique, révolutionnaire, assurant la survie du genre humain à l’issue du XXI° siècle, comporte la lutte pour la vérité historique. Les héritiers du communisme chinois de 1921-1931 sont les pires ennemis du régime de Xi Jinping. Syndicalistes de Hong-Kong, femmes ouïghoures persécutées, paysans, ouvriers … ils sont l’avenir de ce passé.


Fraternellement,
GdM
"Un seul véritable révolutionnaire dans une usine, une mine, un syndicat, un régiment, un bateau de guerre, vaut infiniment mieux que des centaines de petits-bourgeois pseudo-révolutionnaires cuisant dans leur propre jus."
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Re: L'essor de la chine capitaliste

Message par com_71 » 03 Juil 2021, 21:51

En traduction automatique, un hommage (1942) de Li-Fu-jen (Frank Glass) à Chen Tu-hsiu, un des fondateurs du PC Chinois :
Chen Tu-hsiu, Révolutionnaire chinois
(août 1942)

Chen Tu-hsiu, l'un des fondateurs du mouvement trotskyste en Chine et avant celui du Parti communiste chinois, est mort. Avec son décès, une figure politique importante a disparu, l'un des rares anciens combattants révolutionnaires à avoir survécu à la période mouvementée qui a succédé à la Première Guerre mondiale.

Selon une dépêche de United Press que les journaux métropolitains ne jugeaient pas digne d'être publiée et parue dans une feuille du Midwest, le vétéran de la révolution, âgé de 62 ans, est décédé à Kiangtsin, un petit village de la province du Sichuan, non loin de la l'actuelle capitale chinoise de Chungking, le 24 mai dernier. La cause de sa mort n'a pas été indiquée dans la dépêche, mais Chen était gravement atteint d'une maladie cardiaque depuis longtemps et cela, on peut le présumer, l'a finalement amené à la fin de sa carrière.

Bien que peu connu à l'étranger, Chen Tu-hsiu était une figure nationale en Chine, non seulement en raison de son importance en tant que révolutionnaire, mais aussi en raison de ses grandes contributions au progrès culturel moderne de la Chine. Les dix dernières années de sa vie se passèrent dans une relative obscurité. De 1932 à 1937, il est en prison à Nankin, purgeant une peine de 13 ans pour « atteinte à la sécurité de l'État ». Peu de temps après le déclenchement de la guerre sino-japonaise, il a été libéré avec d'autres prisonniers politiques. Brisé de santé, il vécut dans une quasi-retraite jusqu'à sa mort, mais continua son attachement à la section chinoise de la Quatrième Internationale. Le gouvernement réactionnaire du Kuomintang lui a refusé le droit de s'engager même dans un travail littéraire. La bourgeoisie le redouta jusqu'au bout.

Issu d'une riche famille mandarine de la province d'Anhwei en Chine centrale, Chen Tu-hsiu s'est fait connaître au cours des années troublées qui ont marqué la première révolution chinoise, le renversement de la dynastie mandchoue et l'établissement de la république en 1911. Avec un groupe d'intellectuels radicaux, il publia à Pékin un magazine, New Youth , qui luttait contre l'idéologie pourrie du confucianisme et cherchait à projeter la jeunesse chinoise sur des voies nouvelles et révolutionnaires.

Le chemin de Chen vers la politique révolutionnaire

L'essence de la doctrine confucéenne, qui a une contrepartie distincte dans le christianisme du monde occidental (et qui, comme le christianisme, représente un soutien important du statu quo social), est que le progrès social doit être réalisé par la régénération individuelle. Chen, tout en rejetant instinctivement cette conception réactionnaire d'une époque révolue, était néanmoins clairement sous son influence dans ses premières activités. Il observe l'ossification de la société chinoise avec ses mandarinats cultivés et aisés et ses masses analphabètes, esclaves et misérables. Il lui semblait que l'illumination des masses était la condition préalable au progrès social. Il proclame la nécessité de substituer « la science et la démocratie » au mode de vie alors étayé par la philosophie et l'éthique confucéennes. Et la tâche immédiate, croyait-il,était d'arracher la culture aux mains paralysées d'une classe sociale dépassée et d'en faire la possession des larges masses.

C'est dans la langue chinoise elle-même que Chen voyait le plus grand obstacle au progrès culturel des masses. Avec ses milliers de personnages complexes et sa construction arbitraire, il a fallu des années d'études intensives pour sa maîtrise. Comment le fils d'une famille pauvre pourrait-il espérer acquérir plus que les rudiments les plus simples des rapports sexuels quotidiens ? Chen s'est donné pour tâche de simplifier la langue écrite de la Chine afin qu'elle puisse devenir accessible au peuple. Après des années de travail acharné, il a produit le pei hua et l'a popularisé dans le nord de la Chine, où il était professeur à l'Université nationale de Pékin. Pei hua signifie, littéralement, "langue du nord", et il tire ce nom du fait que c'est dans le nord qu'il s'est implanté pour la première fois.

Grâce au pei hua, la lecture et l'écriture et la compréhension générale de la langue ont été énormément simplifiées. Il a envahi les écoles plus récentes, a été utilisé par les journaux et est devenu le choix des écrivains populaires. Il semblait qu'un grand pas en avant avait été fait pour ouvrir une voie culturelle aux masses. Mais Chen allait bientôt découvrir qu'il avait simplement créé le véhicule pour une culture plus large sans donner aux masses la possibilité de monter à bord du véhicule.

Comment le fils d'une famille paysanne pauvre pouvait-il espérer aller à l'école et apprendre même la langue simplifiée si ses parents vivaient simplement sur la terre et étaient incapables de payer ses études ? Comment un jeune né dans la maison d'un artisan pauvre pouvait-il atteindre les portails même d'une école primaire (toutes les écoles étaient payantes) ? Quel espoir de développement culturel de masse y avait-il dans un pays arriéré comme la Chine, où la pauvreté presque universelle était la règle, où des dizaines de milliers de villages et de villes n'avaient pas une bibliothèque ou un journal, souvent pas d'école, et où la grande majorité des familles existait-il sur des budgets si modestes qu'il était totalement hors de question de prévoir l'achat d'un journal, même s'il y en avait un disponible ?

En se posant ces questions, Chen Tu-hsiu a été entraîné dans le domaine des idées et des luttes politiques. La révolution d'Octobre en 1917 a exercé son influence inévitable sur l'idéaliste Chen et a accéléré son développement. Dans la Russie arriérée, il a vu l'homologue européen de la Chine. Il en vint à comprendre qu'une nouvelle vie, le progrès social, l'avancement culturel ne pouvaient devenir possibles qu'en renversant les propriétaires fonciers et les capitalistes et en établissant le pouvoir du peuple. Les bolcheviks russes avaient tracé une voie que la Chine doit suivre.

La Première Guerre mondiale avait fait naître le prolétariat chinois, mais il était encore immature, ses premiers combats acharnés l'attendaient encore. En 1919, cependant, les idées politiques lancées par les bolcheviks russes avaient fait leur chemin dans les rangs de l'intelligentsia radicale chinoise et un certain nombre de groupes socialistes avaient été formés. Leur croissance et leur fusion ont été impulsées par les grands soulèvements étudiants à Pékin cette année-là, qui sont entrés dans l'histoire de la Chine sous le nom de Mouvement du 4 mai.

L'une des figures de proue de ce mouvement, dirigé contre le gouvernement pourri de Pékin de l'époque, était Chen Tu-hsiu. En 1920, avec d'autres personnalités parmi les intellectuels rebelles chinois, Chen participa à la fondation du Parti communiste chinois. En juillet 1921, le parti tint sa première conférence nationale à Shanghai. Six ans plus tard, en avril 1927, Tchang Kaï-chek, représentant politique et militaire de la bourgeoisie, tua la révolution chinoise et donna au mouvement révolutionnaire son premier bain de sang. Le Parti communiste a été interdit et nombre de ses meilleurs dirigeants ont été capturés et exécutés. Des milliers d'ouvriers et de paysans révolutionnaires ont été massacrés. Chen Tuhsiu est devenu un fugitif caché.

L'histoire de la façon dont les politiques opportunistes fatales de Staline-Bukharine ont conduit à la terrible défaite de la révolution chinoise a été racontée à maintes reprises et il n'y a pas lieu de la répéter ici. Le comité exécutif du Komintern a cherché, comme il l'avait fait plus tôt dans le cas de la révolution allemande avortée, à faire porter la responsabilité exclusive du désastre aux dirigeants nationaux de la révolution, principalement Chen Tu-hsiu, bien que ce soit le Staline. La politique de Boukharine, fidèlement exécutée par lui, qui avait amené la débâcle.

Lors de la conférence du parti chinois en août 1927, Chen a été destitué de la direction, accompagné de vives condamnations de sa direction par Moscou. Il se retira du travail actif tandis que la nouvelle direction, et une partie de l'ancienne, passaient sous les ordres de Moscou de la politique précédente d'opportunisme au cours tout aussi désastreux de l'aventurisme dont le point culminant a été marqué par l'insurrection avortée de Canton en décembre 1927. Chen a écrit plusieurs lettres au comité central du parti, s'opposant au nouveau cours aventurier. En août 1929, il réitère son opposition dans une longue lettre au comité central et demande un réexamen de sa politique. Peu de temps après, lui et une centaine d'autres ont été expulsés en tant qu'opposants. En février 1930, le Komintern l'invita à Moscou, où de nombreux pénitents politiques,sous la pression de la machine de Staline, avaient avoué leurs « erreurs ». Chen, à son crédit éternel, a refusé « l'invitation » et a exigé que les questions de la révolution vaincue soient ouvertes à une discussion approfondie au sein du Komintern et du parti chinois.

Ce refus et cette exigence ont coupé le fil ténu qui retenait toujours Chen aux staliniens. Il s'est solidarisé avec l'un des nombreux groupes d'opposants de gauche qui se sont par la suite réunis pour former la Ligue communiste de Chine, section de la Quatrième Internationale, et a été une figure de proue de l'activité de l'opposition - tous menés de la clandestinité - jusqu'à son arrestation par le Kuomintang en 1932.

Lors de son procès devant un tribunal militaire de Nankin, Chen a défendu ses vues révolutionnaires trotskystes et s'est généralement conduit dans les meilleures traditions du mouvement révolutionnaire, devenant l'accusateur, il a lancé un défi au régime militaire du Kuomintang, a condamné son effroyable terrorisme contre le peuple. L'image de cette silhouette légère d'un homme dans sa robe chinoise délavée, entouré de gendarmes dans une salle d'audience fortement gardée, une peine de mort possible en perspective, mais jetant un défi à ses ravisseurs au nom des masses persécutées et opprimées, en est une qui peut inspirer partout nos camarades alors qu'ils se préparent à affronter les grandes épreuves qu'exige l'activité révolutionnaire en ces temps terribles.

Les limites politiques de Chen

Chen Tu-hsiu a incarné dans sa personnalité politique une contradiction remarquable, mais en aucun cas unique, qui a imposé les limites les plus sévères à sa carrière de révolutionnaire - le fait qu'il soit devenu un combattant et un leader révolutionnaire, un champion des opprimés, un communiste , sans jamais devenir marxiste . La vie de Chen, en particulier les dernières années de celle-ci, devrait servir de leçon de choses et d'avertissement aux futurs dirigeants révolutionnaires qui se moquent de la dialectique et se considèrent comme amplement éduqués politiquement après avoir lu quelques brochures populaires sur le marxisme.

Il avait absorbé quelques idées marxistes au coup par coup, sans consistance, sur l'aile pour ainsi dire, tout en s'engageant dans les tâches du mouvement révolutionnaire, mais il n'est jamais devenu un marxiste conséquent. Le fait qu'il ait si facilement accepté les politiques opportunistes de Staline-Bukharine au cours de la période révolutionnaire de 1925-27 - bien qu'il soit vrai avec des appréhensions occasionnelles et parfois contrairement à son propre jugement - était dû en grande partie à la déficience de son éducation marxiste. En tant que penseur, il était enclin à être empirique et la philosophie bourgeoise, contre laquelle il s'est rebellé alors qu'il était professeur mais qu'il avait néanmoins absorbé dans son système (en grande partie via John Dewey), était un obstacle au développement ultérieur de ses pouvoirs mentaux. C'était aussi son malheur de n'avoir pas eu l'occasion d'étudier les leçons de la révolution russe,car ceux-ci ont été supprimés par la bureaucratie de Moscou et Trotsky n'avait pas encore écrit sa monumentale histoire du grand bouleversement. Chen était en outre limité par son manque de connaissance des langues étrangères et peu de classiques marxistes étaient disponibles en chinois.

Accusé de « mise en danger de la sécurité de l'État », Chen a demandé au procureur (je paraphrase ses propos, n'ayant pas le texte disponible) : « Comment puis-je être accusé de mettre en danger l'État ? L'État n'est-il pas le peuple ? En quoi est-ce que je mets en danger l'État quand je me bats pour les droits des peuples ? Il était évident que Chen n'avait pas lu, ou n'avait pas compris, les écrits de Marx sur la question de l'État ou même « L'État et la révolution » de Lénine. La conception marxiste de l'État en tant qu'instrument politique de la classe dirigeante était pour Chen une idée apparemment inconnue.

Au début de sa carrière politique, Chen avait proclamé « la science et la démocratie » comme le substitut nécessaire au confucianisme si la Chine devait avancer. La démocratie était ici posée, non pas du point de vue de la lutte des classes sociales, non pas dans le contexte politique du matérialisme révolutionnaire, mais comme un concept plus ou moins abstrait, un « idéal » de non-classe à atteindre par les gens de Bonne volonté. C'était, bien sûr, à l'époque de l'immaturité politique de Chen. Il est cependant douteux que Chen ait jamais vraiment envisagé dans sa pensée sa démocratie « idéale » – un sujet sur lequel il est revenu maintes et maintes fois dans les dernières années de sa vie – sous la forme politique de la dictature du prolétariat, même s'il acceptait formellement cette idée. Pour Chen, la démocratie était en quelque sorte un fétiche.Son enfance en tant que professeur libéral-radical qui a dû s'opposer à une dictature (l'ancien gouvernement de Pékin) afin de diffuser ses nouvelles idées culturelles ; la consolidation ultérieure du régime du Kuomintang qui a systématiquement pollué l'atmosphère libertaire qui s'était développée pendant les années révolutionnaires ; enfin, la dégénérescence bureaucratique de l'Union soviétique et la suppression stalinienne de toutes les libertés démocratiques – tous ces facteurs ont contribué à la conception fétichiste de la démocratie de Chen.la dégénérescence bureaucratique de l'Union soviétique et la suppression stalinienne de toutes les libertés démocratiques – tous ces facteurs ont contribué à la conception fétichiste de la démocratie de Chen.la dégénérescence bureaucratique de l'Union soviétique et la suppression stalinienne de toutes les libertés démocratiques – tous ces facteurs ont contribué à la conception fétichiste de la démocratie de Chen.

Les circonstances de sa vie, ainsi que les facteurs déjà cités, ont contribué à stopper net le développement de Chen Tu-hsiu en tant que leader révolutionnaire. J'ai évoqué son manque de connaissance des langues étrangères, particulièrement grave dans un pays comme la Chine. C'est ce qu'il a essayé de réparer pendant ses cinq années d'emprisonnement et je sais qu'il a fait suffisamment de progrès en anglais pour être capable de lire certaines des œuvres les plus importantes de Trotsky. Les cinq années passées en prison, cependant, ont eu l'inconvénient correspondant que Chen s'est vu refuser un contact étroit avec ses camarades dans l'une des périodes les plus cruciales de l'histoire révolutionnaire moderne : le déclin final et la dégénérescence de l'Internationale communiste et la montée de la Quatrième Internationale. . Un tel isolement du courant des événements en direct est toujours regrettable,mais particulièrement dans le cas d'un révolutionnaire bien passé la cinquantaine qui n'a pas bénéficié d'une formation approfondie dans le marxisme.

La connaissance de Chen du mouvement international était sommaire, glanée dans des livres, des brochures et des articles. Contrairement à la plupart des révolutionnaires exceptionnels, il n'était jamais allé à l'étranger. Toute sa vie s'est déroulée à l'intérieur des frontières de la Chine et son seul contact avec des camarades venus de pays étrangers a eu lieu pendant la révolution chinoise, lorsque des fonctionnaires du Comintern (Borodin, Roy, etc.) étaient en Chine pour donner des ordres au comité central du CP chinois L'absence de toute connaissance personnelle du monde extérieur a eu des effets limitatifs sur les horizons mentaux de Chen et a engendré en lui un certain provincialisme. Ses contacts avec les fonctionnaires du Komintern, d'ailleurs, ont engendré en lui une hostilité et une méfiance mal dissimulées et tout à fait irrationnelles envers les révolutionnaires d'autres pays.

Deux ans après sa sortie de prison, la seconde guerre mondiale impérialiste éclata et révéla le contenu réactionnaire du concept démocratique de Chen. Partisan de la démocratie « en général » sans référence aux classes sociales, il développa rapidement sa pensée au point qu'il jugea nécessaire que les révolutionnaires soutiennent le camp impérialiste « démocratique » contre le camp fasciste et pressa cette politique auprès des Chinois. section de la Quatrième Internationale. Une longue polémique s'ensuit dans laquelle Chen est même allé jusqu'à déclarer que l'Inde devrait au moins reporter sa lutte pour la liberté afin de ne pas compromettre une victoire « démocratique » en entravant l'effort de guerre de la Grande-Bretagne. Cette polémique, qui s'est poursuivie par correspondance entre le village reculé du Sichuan où vivait Chen et le comité central de Shanghai,laissé Chen dans une minorité d'un. La polémique était souvent interrompue ou suspendue par les maladies de plus en plus fréquentes de Chen. Ses opinions ne sont jamais devenues publiques, car la discussion était confinée au sein de l'organisation. Il n'a pas rompu avec l'organisation, et celle-ci, de son côté, ne voit aucune raison d'user de mesures sévères contre un illustre camarade qui ne prend pas publiquement position contre sa politique.

Dans les cercles intellectuels chinois, Chen fut tout au long de sa vie l'objet d'une grande estime - non pas à cause de sa politique, mais à cause de ses connaissances académiques et de son intégrité irréprochable. Tandis que Chen suivait la dure voie révolutionnaire, la plupart de ses anciens associés universitaires et de même la plupart de ses anciens élèves suivaient la voie de la plupart des chairs petites-bourgeoises, préférant se nourrir dans les abreuvoirs mis en place par le régime au pouvoir. Parmi eux se trouvait le Dr Hu Shih, l'actuel ambassadeur de Chine à Washington, qui aimait à se considérer comme un disciple de Chen Tu-hsiu, mais n'a pas dit un mot en public pour Chen lorsqu'il a été emprisonné par Chiang Kai-shek.

Parmi les intellectuels, Chen était surtout considéré comme un philosophe et comme un rare maître de la langue chinoise. Il était réputé comme calligraphe et des spécimens de son écriture, exquisément exécutés avec des coups de pinceau ou de plume habiles, sont les biens précieux de nombre de ses camarades, amis et connaissances. Certains de ses anciens amis universitaires qui à travers toutes les phases de sa vie ont continué à le tenir en haute estime sont venus à sa défense à Hankow en 1938 lorsque le Parti communiste, peu après la sortie de prison de Chen, a mené une campagne de diffamation contre l'homme vieillissant, l'accusant lui et le reste des trotskystes d'être des agents du Japon. Ils ont publié une déclaration rappelant la carrière de Chen en tant que combattant pour la justice sociale, son bilan dans la longue bataille pour l'émancipation de la Chine du contrôle impérialiste ; ils ont cité son incorruptibilité,comme en témoigne sa disposition à subir la persécution pour ses idées, pour prouver qu'il était impossible qu'un tel homme pût être un agent du Japon. Cette défense n'était pas politique, mais elle a suffi pendant un certain temps pour faire honte publiquement aux staliniens au point de faire taire leur campagne de calomnie.

L'échec de Chen à mûrir politiquement était un reflet, à sa manière, du retard de la Chine. Il est venu au mouvement révolutionnaire comme un homme mûr. Les jeunes camarades se virent refuser de nombreux avantages, parmi lesquels la possibilité de se consacrer à l'étude du marxisme et aux travaux de son plus éminent continuateur, Léon Trotsky. À quel point le mouvement révolutionnaire chinois a progressé au-delà du niveau politique que Chen représentait est mis en évidence de la manière la plus frappante par le fait qu'il n'a pas pu trouver dans l'organisation chinoise un seul soutien pour ses idées politiques ultérieures. Le respect personnel pour Chen en raison de sa grande intégrité que les camarades ont gardé jusqu'à sa mort, mais ils n'ont jamais permis à son prestige personnel d'influencer leur jugement politique.

Malgré ses sérieuses limitations, Chen Tu-hsiu a affiché la plupart des qualités personnelles d'un grand révolutionnaire. Son dévouement absolu à la cause des opprimés ne pouvait être mis en doute. Il a abandonné une carrière universitaire confortable et honorée pour la vie d'un révolutionnaire et n'a jamais regardé en arrière. Avec ses camarades, il partagea toutes les vicissitudes de cette vie, y compris la misère terne et les dangers de l'activité souterraine. Jamais il n'a été connu pour broncher ou se plaindre. Toute sa vie politique fut une vie de renoncement personnel. Devant le tribunal du bourreau Tchang Kaï-chek, il s'exécuta héroïquement. S'il avait été préparé, comme beaucoup de capitulaires staliniens dans la pire période de la terreur du Kuomintang, à renier ses vues révolutionnaires et à plier le genou devant le despote au pouvoir, il aurait pu avoir presque tout ce qui pouvait être le cadeau du despote.Il préférait la prison – la mort s'il le fallait à un tel déshonneur et il resta un exemple de conduite révolutionnaire.

Pour sa ténacité, Chen Tu-hsiu restera toujours une figure honorée dans la galerie des combattants révolutionnaires. La jeunesse révolutionnaire de la Chine d'aujourd'hui comblera ses lacunes en se préparant à leur propre rôle révolutionnaire. Ils mèneront à bien le grand travail dans lequel il s'est efforcé avec une vaillance qui a éclipsé ses défauts.

https://www.marxists.org/archive/glass/ ... nduxiu.htm
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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