La question est maintenant "Que va faire Macron après la démission de Lecornu ?". On aura la réponse assez vite, mais il a de moins en moins de solution, vu la proximité de la présidentielle et l'attitude des partis politiques.
Les comparaisons avec la fin de la 4e République me semblent boiteuses car s'il y a blocage du Parlement faute de majorité, il n'y a pas de divergence profonde ou de problème équivalent : en 57-58, l'armée était à la fois incapable de gagner la guerre d'Algérie et ne voulait pas reconnaître cette impuissance, surtout proposée par des politiciens qu'elle haïssait. Il y avait un risque réel de coup d'Etat où l'armée aurait cru régler le problème et prolongé la guerre, ce que la bourgeoisie ne voulait pas. Aujourd'hui, les partis prennent des postures à cause de 2027 et des présidentielles, mais les uns et les autres appliqueraient des politiques peu différentes. La taxe sur les riches de Mélenchon est une plaisanterie et Bardella ce n'est pas Hitler en 32-33 : il abandonnerait même sa démagogie anti-Europe aussi vite que Melloni l'a fait en Italie. Et tous feraient payer les classes populaires.