fil "interventions de La Riposte, tendance du PCF"

Re: fil "interventions de La Riposte, tendance du PCF"

Message par Gayraud de Mazars » 08 Oct 2025, 15:02

Salut camarades,

Les libertés publiques et les droits des travailleurs en recul dans le monde
Le mardi 7 octobre 2025
Article publié sur le site de La Riposte
David NOËL, PCF Méricourt

https://www.lariposte.org/2025/10/les-l ... -le-monde/

Pour la douzième année, la Confédération syndicale internationale (CSI), a publié son rapport annuel sur l’état des droits des travailleurs dans le monde.

Née en 2006 de la fusion de la Confédération internationale des syndicats libres (CISL) – à laquelle appartenaient la CFDT et FO – et de la Confédération mondiale du travail (CMT) – à laquelle appartenait la CFTC – et rejointe dès sa fondation par la CGT, la CSI est la première internationale syndicale dans le monde. Représentée à l’Organisation internationale du travail (OIT), elle compte 191 millions de travailleurs et de travailleuses au sein de 340 organisations affiliées nationales dans 169 pays.

L’indice des droits dans le monde, publié chaque année, se fonde sur 97 indicateurs issus des conventions et de la jurisprudence de l’OIT. S’appuyant sur les signalements de ses syndicats nationaux, la CSI a établi une échelle de notes allant de 1, en cas de violations sporadiques des droits des travailleurs, à 5+ quand les travailleurs ne disposent plus d’aucune garantie des droits à cause de l’effondrement de l’État de droit dans leur pays.

Depuis le début de l’indice en 2014, le nombre de pays classés 5+ est passé de 8 à 12 : parmi ces pays, on retrouve par exemple le Yémen, le Soudan ou encore Haïti. Trente-neuf pays, dont l’Arabie saoudite, la Russie, l’Iran, les Philippines ou le Zimbabwe obtiennent la note de 5 : les travailleurs y sont privés de pratiquement tous les droits.

Le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, dont la note moyenne est de 4,68, demeurent la pire région au monde pour les travailleurs et les travailleuses, devant l’Asie-Pacifique dont la note moyenne est de 4,08. L’Afrique enregistre une note moyenne de 3,95, en recul par rapport aux 3,88 de l’année dernière et aux 3,26 qu’elle obtenait il y a une décennie. Sur le continent américain, la note moyenne de 3,68 a peu changé, mais l’enregistrement des syndicats a diminué dans 92 % des pays du continent américain et les travailleurs ont été détenus par les autorités dans six pays sur dix. Enfin, l’Europe, a vu sa note moyenne passer de 2,73 à 2,78 depuis l’année dernière alors qu’elle obtenait 1,84 en 2014.

Toujours plus d’entraves aux libertés syndicales

Dans le détail, près de neuf pays sur dix dans le monde ont violé le droit de grève, tandis qu’environ huit pays sur dix ont privé les travailleurs du droit de négocier collectivement pour obtenir de meilleures conditions de travail.

Ainsi, dans 74 % des pays, les travailleurs se sont vus refuser le droit de constituer un syndicat ou de s’affilier à un syndicat. En 2025, 47 % des pays ont arrêté ou détenu arbitrairement des syndicalistes, contre 46 % en 2023, et plus de quatre pays sur dix ont nié ou limité la liberté d’expression ou de réunion.

En 2025, les dix pires pays au monde pour les travailleurs étaient le Bangladesh, le Bélarus, l’Égypte, l’Équateur, l’Eswatini, le Myanmar, le Nigeria, les Philippines, la Tunisie et la Turquie. L’Argentine est une parfaite illustration du déclin des libertés civiles et de l’attaque concertée menée par les gouvernements de droite radicale à l’encontre des syndicats et des travailleurs observe la CSI, qui constate que « Depuis son entrée en fonction en décembre 2023, le président Javier Milei a entrepris d’amender 366 lois dans le but de déréglementer les conditions de travail et les salaires, de démanteler les protections syndicales et de privatiser les entreprises publiques ».

La CSI s’inquiète particulièrement de l’abus du prétexte de « l’influence étrangère » dans la loi pour réprimer le mouvement syndical indépendant comme on a pu le voir en 2024 en Géorgie ou en Russie.

Pour autant, la CSI note que des victoires syndicales sont possibles. En juin 2024, les législateurs du Canada ont adopté à l’unanimité une loi très attendue contre les « briseurs de grève », à l’issue de consultations approfondies avec les syndicats. À l’île Maurice, la Confédération des travailleurs des secteurs public et privé (CTSP) s’est battue pour la protection des travailleurs migrants tandis qu’au Ghana, le syndicat des mineurs (Ghana Mine Workers’ Union, ou GMWU) et d’autres organisations ont mené une campagne fructueuse qui leur a permis d’obtenir des autorités ghanéennes au mois de septembre 2024 qu’elles annulent la licence d’exploitation de la mine d’or de Bogoso-Prestea, détenue par l’entreprise britannique Future Global Resources (FGR) qui avait cessé de les payer depuis janvier 2024.

Pour le secrétaire général de la CSI, Luc Triangle, « Le mouvement syndical mondial est la plus grande force démocratique sociale qui existe sur le globe pour défendre les libertés démocratiques, améliorer la vie des travailleurs et préserver leurs intérêts dans le monde du travail. Adhérer à un syndicat permet de se protéger de l’exploitation et de créer un front uni contre l’élite mondiale bien organisée, qui cherche à façonner le monde à son avantage en obligeant les travailleurs à en supporter le coût ».

Si quelqu’un pouvait en douter, le rapport annuel de la CSI sur l’état des droits des travailleurs dans le monde devrait suffire à l’en convaincre…


Fraternellement,
GdM
"Un seul véritable révolutionnaire dans une usine, une mine, un syndicat, un régiment, un bateau de guerre, vaut infiniment mieux que des centaines de petits-bourgeois pseudo-révolutionnaires cuisant dans leur propre jus."
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Gayraud de Mazars
 
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Re: fil "interventions de La Riposte, tendance du PCF"

Message par Gayraud de Mazars » 08 Oct 2025, 19:48

Salut camarades,

Il faut sauver le délinquant Sarkozy
Mercredi 8 octobre 2025
Article publié sur le site de La Riposte
Par GO/ La Riposte

https://www.lariposte.org/2025/10/il-fa ... t-sarkozy/

Les discours populistes comme ceux de Marine Le Pen et Sarkozy, cherchant à jeter le discrédit sur les tribunaux, accusant les juges – mais seulement quand leurs décisions ne les conviennent pas – d’être « politisés » d’avoir un « tableau de chasse » ou de chercher une « vengeance politique », visent à exciter la défiance envers le système judiciaire. Fortement relayés par CNews, Europe1, BFM et d’autres canaux médiatiques, cette propagande finit forcément par influencer une partie de la population. Catherine Nay, éditorialiste politique d’Europe 1, nous explique que Sarkozy a été « blanchi de toutes les accusations principales », qu’il est « persuadé d’être martyrisé par la justice, ce qu’il est depuis des années, par Médiapart et par la Justice. On dirait qu’il y a un pacte. » Nicolas Sarkozy ne serait pas un criminel, mais une victime de la justice, qui aurait conclu un « pacte » avec Médiapart !

On a connu ce genre de manipulation de l’opinion publique concernant les affaires judiciaires du MODEM, des assistants parlementaires du RN, de Rachida Dati, et maintenant avec Nicolas Sarkozy et ses complices. Dans chaque instance, on prétend qu’il n’y a pas de preuves, que les accusations et condamnations sont motivées par des affinités politiques. Il y a eu parfois, bien évidemment, des décisions de justice qui relèvent d’une « justice de classe », fondée sur des lois injustes. Mais dans tous les cas mentionnés, il faut avoir un esprit particulièrement tordu pour prétendre que « les dossiers sont vides ».

Quels sont les faits ? Au mois d’avril 2012. Médiapart a publié un document provenant des archives de l’État libyen et daté de décembre 2006, qui faisait état de la promesse de verser 50 millions d’euros pour soutenir le financement de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy. Sarkozy a déclaré que « le juge a dit » que le document est un faux. Or, effectivement, lors de la plainte de Nicolas Sarkozy et Brice Hortefeux contre Médiapart, la présidente du tribunal a effectivement dit que le document était « probablement » un faux. Cependant, après plusieurs années d’enquête, trois décisions de justice consécutives (première instance, appel, et à la Cour de cassation) ont relaxé Médiapart de « faux et usage de faux » et Sarkozy et Hortefeux ont dû verser de l’argent à Médiapart, en conséquence de leur plainte déboutée.

En vérité, l’essentiel de cette question est ailleurs. L’importance du document est qu’il a révélé la rencontre secrète qui a eu lieu entre Brice Hortefeux en tant que collaborateur de Nicolas Sarkozy et Abdallah Sanoussi, terroriste pour le compte de l’État libyen, et que c’est sur cette rencontre que s’appuyait – entre bien d’autres éléments – la charge d’association de malfaiteurs, dont Sarkozy a été trouvé coupable. Il s’agissait de discussions secrètes en vue du financement occulte de la campagne présidentielle de 2007. Rien ne prouve que le document soit un faux, et la Justice française, par ces trois jugements, dit qu’il ne l’était pas. Mais de toute façon, les négociations secrètes (à l’époque, mais plus maintenant grâce au travail de Médiapart), elles, sont parfaitement vraies.

Est-ce que le dossier est « vide », est-ce qu’il « ne s’est rien passé », autrement dit, quand, en automne 2005, Brice Hortefeux et Claude Guéant sont envoyés à Tripoli pour négocier le transfert des millions d’euros auprès du beau-frère de Kadhafi, condamné à la prison à perpétuité en France pour son rôle dans l’attentat contre le DC10 de la compagnie UTA en 1989 ? Rappelons que cet attentat a coûté la vie à 170 personnes, dont 54 français. Rappelons aussi que Sanoussi est également soupçonné d’implication dans l’explosion du vol Pan American 103 au-dessus de Lockerbie, en Écosse, en 1988. Qu’est-ce que c’est, si ce n’est pas « association de malfaiteurs » ?

Le jugement qualifie cette négociation de « pacte corruptif ». Les soutiens de Sarkozy déclarent sans sourciller que l’argent recueilli n’a pas servi à financer la campagne. Ils prétendent aussi que le jugement en dit autant. C’est faux. Le jugement dit que l’enquête a permis retrouver la trace, par des éléments matériels, des virements bancaires, etc., de 6,5 millions d’euros effectivement versés par le régime de Kadhafi, dans le but de financer la campagne présidentielle de Sarkozy et que des espèces en grosses coupures, illégales en l’occurrence, et d’origine incertaine, circulaient au QG de la campagne. Prétendre, dans de telles circonstances, à l’instar de certains journalistes et politiciens qui défilent sur les plateaux de télévision et les antennes de radio, que Sarkozy et ses complices sont innocents, que le jugement contre eux se base sur des motivations politiques et sont sans fondement en droit, relève tout simplement d’une conspiration orchestrée contre la vérité digne des soutiens fanatisés de Donald Trump aux États-Unis.

Si tout se passe comme prévu, Sarkozy ira en prison. En soutenant cette décision de justice, que nous trouvons, soit dit en passant, plutôt clémente au regard du crime « d’une gravité exceptionnelle » qu’il a commis, La Riposte n’invite pas ses lecteurs à avoir une confiance aveugle dans la justice et dans la magistrature. Nous savons pertinemment qu’il existe des lois injustes et parfois des interprétations contestables des lois. Plus généralement, nous savons que le droit, dans un ordre social donné, sert nécessairement à encadrer et perpétuer cet ordre, c’est-à-dire la domination des puissants capitalistes sur la vaste majorité de la population. Il y a bien des lois que nous voudrions supprimer. Mais d’autres lois sont nécessaires et justes, comme celles qui qualifient le comportement de Nicolas Sarkozy de criminel. Les magistrats en charge de cette affaire ont effectué leur travail avec diligence et professionnalisme. Aujourd’hui, ils font l’objet de menaces de violences et de mort.

Le traitement médiatique de cette affaire fait par la majorité des médias et particulièrement les chaînes d’information avec son lot de mensonges répétés en boucle, témoigne de la façon la plus flagrante les sournoiseries dont est capable la classe capitaliste pour défendre leurs intérêts. La manipulation de l’opinion publique n’est que la partie émergée de l’iceberg.

Nicolas Sarkozy est l’un des représentants politiques de cette classe et a des liens organiques avec elle. Il est membre du conseil d’administration du groupe Accor, du groupe Barrière et du Groupe Lagardère détenu à majorité par le multi milliardaires Vincent Bolloré. Les médias CNews et Europe 1, en tête de prout dans la défense de Sarkozy, sont sous le contrôle de ce milliardaire. La quasi totalité des médias appartiennent aux capitalistes. Par ces canaux puissants, ils défendent un des leur et véhiculent leurs idées.

Les menaces et les cris d’indignation émanant des milieux réactionnaires montrent ils ne se contentent plus d’un système judiciaire ayant un rôle d’arbitre, appliquant la loi tout en conférant une certaine stabilité à l’ordre établi dans son ensemble. Elles veulent une justice qui ferme les yeux sur les crimes de leur camp. Ce dont elles ont besoin, ce n’est plus un arbitre, mais un esclave.


Fraternellement,
GdM
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