Haïti est un pays d'une exrême violence & pour reprendre effectivement expression, elle ne finit pas de se m'nourrir ... elle a mangé sa terre, mangé ses mers, mangé ses enfants .. pour autant, elle demeure.
Les chimères d'Aristide sont incontestables & injustifiables, la terreur n'a jamais disparu du pays Haïti. Il n'y a pas une priorité particulière tant elle est en perpétuelle urgence. La pandémie du Sida tue énormément, les infrastrustures sanitaires sont quasiment inexistentes, le systéme éducatif quasiment absent ...
Jusqu'à présent, il était question d'annulation -totale ou partielle de la dette- tout comme les autres pays quart-mondiste écrasés par le poids de cette dette.
Cette fois-ci, & pour la première fois, une commision gouvernementale a été nommée pour réclamer "Restitution & réparation" de la dette de 1802. C'est historique. Nous ne sommes qu'au début. Je n'en sais pas plus, comment serait affectée cette idemnisation??? Je n'en sais rien.
Il est à noter aussi que cela correspond à l'entrée du pays dans le CARICOM. Ceci aussi est historique, pour la première fois, Haïti ne se retrouve plus tout seul -autre que dans des organisations néo-coloniale où elle occupait la place du vassal-. Dans un de mes posts, j'ai donné le lien du site "CARICOM3.
La question que je me pose -& je ne demande pas à la partager- est de savoir si a- cette commission réclamant "restitution & réparation" & b- l'entrée dans le CARICOM sont de natures à répondre aux besoins du peuple haïtien & non aux gouvernements: les gouvernements passent, le peuple haïtien lui reste toujours.
Car, Haïti pragmatique, s'est fait depuis longtemps une raison: elle sait qu'elle ne maîtrise pas un élément essentiel, la souveraineté de son Etat. A n'importe quel moment, la puissance étatsunienne peut s'ingérer dann ses affaires internes, y compris par la force militaire, sans que le monde lève le petit doigt.
Pour autant, Haïti continuera à se m'nourrir.
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remboursement de la dette haïtienne
16 message(s)
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par EZRAROX » 13 Mai 2003, 18:11
Tes infos sur Haiti, Stefwi, sont trés interressantes mais ton analyse de Cuba comme étant un état ouvrier dégénéré est fausse pour moi.
Par rapport à la dette, et à son remboursement, s'il advenait, je ne pense pas du tout que le peuple en profiterai si ce n'est quelques soupçons de miettes.
Haiti est un exemple de pays complètement pillé par un impérialisme et qui, sans politique révolutionnaire, dond sans parti révolutionnaire, ne verra pas la conditions des travailleurs s'améliorer notablement et durablement. C'est aussi l'exemple qu'une oppostion nationale à l'impérialiste est totalement impuissante en dehors de toute perpective prolétarienne.
Par rapport à la dette, et à son remboursement, s'il advenait, je ne pense pas du tout que le peuple en profiterai si ce n'est quelques soupçons de miettes.
Haiti est un exemple de pays complètement pillé par un impérialisme et qui, sans politique révolutionnaire, dond sans parti révolutionnaire, ne verra pas la conditions des travailleurs s'améliorer notablement et durablement. C'est aussi l'exemple qu'une oppostion nationale à l'impérialiste est totalement impuissante en dehors de toute perpective prolétarienne.
- EZRAROX
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- Inscription : 16 Fév 2003, 09:14
par stefwi » 15 Mai 2003, 21:14
Il est fort possible Ezraroz que, dans les conditions actuelles, cette Restitution & cette indemnité ne sera pas mise à l'entière disposition de la volonté populaire.
Faut-il attendre une organistion politique & institutionnelle nettement plus représentative de cette volonté populaire pour initier enfin ce procès ???
Je pense que non. Les haïtiens n'ont-ils pas assez soufferts de cette spoliation, de ce vol pour qu'enfin justice soit rendue ??? C'est aux organisations haïtiennes de s'assurer que cette indemnisation sera disponible en remplissant certaines conditions (par exemple que la volonté populaire soit souveraine).
De plus, ce procès risque de durer, nous ne sommes pas prêts à voir demain une résolution. Il est peu probable, je le pense, que ce soit le gouvernement actuel -celui d'Aristide- qui aura à "gérer" cette indemnisation & remboursement (très partiel).
Sinon, je peux te sembler être naïf, mais j'espère bien que la révolution haïtienne espérée de nos voeux ne soit pas uniquement tributaire d'un parti révolutionnaire prolétarien. Càd que si ce parti se plante, la révolution reste envisagable, quitte à imaginer, inventer autre chose.
Ceci dit, je doute que les étatsuniens permettraient un nouveau Cuba (j'ai lu plusieurs posts sur Cuba & je vous trouve si ce n'est critique particuliérement dure envers le régime socialiste & parfois injustement dure). Bischop de la Grenade a été tué par les "marines", les sandinistes ont été massacrés ... il y a, c'est vrai, Chavez au Vénezuéla ..à suivre.
Pour revenir sur Haïti, c'est une navigation à vue, au jour le jour ... il n'y a pas de perspective ...c'est déplorable, c'est vrai ... alors, commençons ce procès, on verra bien la tournure des événements & s'il abouti, alors, ce jour là ..ceux qui ne sont pas morts verront. Nous sommes loin des schémas classiques mais à haïti, il n'y a rien sur le long terme ...demain, se lever vivant & trouver à manger.
Faut-il attendre une organistion politique & institutionnelle nettement plus représentative de cette volonté populaire pour initier enfin ce procès ???
Je pense que non. Les haïtiens n'ont-ils pas assez soufferts de cette spoliation, de ce vol pour qu'enfin justice soit rendue ??? C'est aux organisations haïtiennes de s'assurer que cette indemnisation sera disponible en remplissant certaines conditions (par exemple que la volonté populaire soit souveraine).
De plus, ce procès risque de durer, nous ne sommes pas prêts à voir demain une résolution. Il est peu probable, je le pense, que ce soit le gouvernement actuel -celui d'Aristide- qui aura à "gérer" cette indemnisation & remboursement (très partiel).
Sinon, je peux te sembler être naïf, mais j'espère bien que la révolution haïtienne espérée de nos voeux ne soit pas uniquement tributaire d'un parti révolutionnaire prolétarien. Càd que si ce parti se plante, la révolution reste envisagable, quitte à imaginer, inventer autre chose.
Ceci dit, je doute que les étatsuniens permettraient un nouveau Cuba (j'ai lu plusieurs posts sur Cuba & je vous trouve si ce n'est critique particuliérement dure envers le régime socialiste & parfois injustement dure). Bischop de la Grenade a été tué par les "marines", les sandinistes ont été massacrés ... il y a, c'est vrai, Chavez au Vénezuéla ..à suivre.
Pour revenir sur Haïti, c'est une navigation à vue, au jour le jour ... il n'y a pas de perspective ...c'est déplorable, c'est vrai ... alors, commençons ce procès, on verra bien la tournure des événements & s'il abouti, alors, ce jour là ..ceux qui ne sont pas morts verront. Nous sommes loin des schémas classiques mais à haïti, il n'y a rien sur le long terme ...demain, se lever vivant & trouver à manger.
- stefwi
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- Inscription : 10 Mai 2003, 17:46
par Andreas » 19 Mai 2003, 15:22
A ce propos
Combat Ouvrier 882, samedi 17 mai 2003 :
CITATION
HAÏTI
La demande de remboursement de la dette, une hypocrisie des politiciens au pouvoir
A l'occasion de la cérémonie du bicentenaire de la mort de Toussaint Louverture, Aristide, dans une de ses envolées démagogiques, a demandé à la France de rembourser une somme de 21.7 milliards de dollars américains. Cette somme équivaut au montant payé par Boyer en 1825 en reconnaissance de l'indépendance d'Haïti pourtant acquise au prix d'une lutte sanglante et d'énormes sacrifices consentis par les esclaves. Le gouvernement français réussit à obtenir du gouvernement haïtien qu'une indemnité de 150 millions de francs - une somme énorme - soit payée au gouvernement français. Vu le pillage qu'a organisé la bourgeoisie française dans les colonies à l'époque du capitalisme naissant en exploitant et en opprimant des millions d'hommes déracinés d'Afrique, il ne serait que justice qu'elle rembourse à la population pauvre d'Haïti non seulement la dette contractée par Boyer, mais au-delà. La bourgeoisie française doit réparer les torts qu'elle a fait subir aux travailleurs exploités sur les plantations.
Cependant, cette démarche ne peut être réalisée à partir d'un simple discours d'un petit valet des bourgeoisies nationale et internationale. Elle ne pourrait l'être que sur la base d'une grande mobilisation générale des peuples opprimés non seulement au niveau d'Haïti mais de tous les pays qui, hier et aujourd'hui, constituent la source de richesse des grands pays capitalistes.
Cette mobilisation n'a des chances de succès que si elle est un jour l'½uvre des masses laborieuses qui nécessairement devront trouver l'appui des travailleurs des pays riches. C'est pourquoi les hardiesses verbales d'Aristide ne peuvent faire que sourire. Lui, représentant des bourgeois exploiteurs et de gens qui désirent avant tout satisfaire leur soif de pouvoir, n'a aucune crédibilité. C'est un larbin de la bourgeoisie, incapable de prendre des mesures en faveur de la population pauvre, qui n'en a pas la volonté et qui sert la bonne parole à la population pauvre en guise de nourriture et de travail.
Ce problème de restitution de la dette pour les pauvres est réel. Mais il est encore plus vaste. La France, les USA, l'Angleterre, l'Espagne ont une dette importante certes envers Haïti. Mais les possédants haïtiens et leurs valets au gouvernement qui ont bâti des fortunes à partir de l'exploitation des travailleurs pour un salaire de misère, du vol systématique de l'argent de l'Etat, doivent aussi rembourser le produit de leur vol gigantesque. Et cela, Aristide se garde bien de le dire.
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Combat Ouvrier 882, samedi 17 mai 2003 :
CITATION
HAÏTI
La demande de remboursement de la dette, une hypocrisie des politiciens au pouvoir
A l'occasion de la cérémonie du bicentenaire de la mort de Toussaint Louverture, Aristide, dans une de ses envolées démagogiques, a demandé à la France de rembourser une somme de 21.7 milliards de dollars américains. Cette somme équivaut au montant payé par Boyer en 1825 en reconnaissance de l'indépendance d'Haïti pourtant acquise au prix d'une lutte sanglante et d'énormes sacrifices consentis par les esclaves. Le gouvernement français réussit à obtenir du gouvernement haïtien qu'une indemnité de 150 millions de francs - une somme énorme - soit payée au gouvernement français. Vu le pillage qu'a organisé la bourgeoisie française dans les colonies à l'époque du capitalisme naissant en exploitant et en opprimant des millions d'hommes déracinés d'Afrique, il ne serait que justice qu'elle rembourse à la population pauvre d'Haïti non seulement la dette contractée par Boyer, mais au-delà. La bourgeoisie française doit réparer les torts qu'elle a fait subir aux travailleurs exploités sur les plantations.
Cependant, cette démarche ne peut être réalisée à partir d'un simple discours d'un petit valet des bourgeoisies nationale et internationale. Elle ne pourrait l'être que sur la base d'une grande mobilisation générale des peuples opprimés non seulement au niveau d'Haïti mais de tous les pays qui, hier et aujourd'hui, constituent la source de richesse des grands pays capitalistes.
Cette mobilisation n'a des chances de succès que si elle est un jour l'½uvre des masses laborieuses qui nécessairement devront trouver l'appui des travailleurs des pays riches. C'est pourquoi les hardiesses verbales d'Aristide ne peuvent faire que sourire. Lui, représentant des bourgeois exploiteurs et de gens qui désirent avant tout satisfaire leur soif de pouvoir, n'a aucune crédibilité. C'est un larbin de la bourgeoisie, incapable de prendre des mesures en faveur de la population pauvre, qui n'en a pas la volonté et qui sert la bonne parole à la population pauvre en guise de nourriture et de travail.
Ce problème de restitution de la dette pour les pauvres est réel. Mais il est encore plus vaste. La France, les USA, l'Angleterre, l'Espagne ont une dette importante certes envers Haïti. Mais les possédants haïtiens et leurs valets au gouvernement qui ont bâti des fortunes à partir de l'exploitation des travailleurs pour un salaire de misère, du vol systématique de l'argent de l'Etat, doivent aussi rembourser le produit de leur vol gigantesque. Et cela, Aristide se garde bien de le dire.
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- Andreas
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par stefwi » 19 Mai 2003, 19:52
Andreas, il est dommage que tu n'ais pas commenté l'art de CO.
Il y a deux choses distinctes: la réparation du crime contre l'humanité que furent l'esclavage & la traite négrière & la restitution des cent cinquante millions francs or d'époque (à quoi les ha¨tiens peuvent rajouter le vol des réserves de la banque centrale par les marines au début du siècle dernier).
Concernant le second point, c'est un procès relevant du droit international, le montant du préjudice est connu, les acteurs aussi (de Napoléon à Louis Philippe, si mon souvenir est bon). Seul un état de droit peut initier ce procès en l'espèce, seul le gouvernement haïtien peut le faire.
Ce procès ne peut être soumis à des conditions d'affectations de cette restitution ... le droit ferait alors ingérence insupportable dans la souveraineté d'un pays. Cette question est d'ordre politique ... à mon avis, la seule véritable exigence est que cette affectation émane de décisions prises & contrôlées par la représentation populaire.
De plus, il ne faut pas se leurrer sur les conséquences de la restitution de cette dette: Haïti ne gagne pas un jack-pot, elle ne deviendra pas soudainement milliardaire à vie, elle ne retrouvera pas demain son lustre & sa puissance d'antan. La restitution ne réparera jamais ce crime commis, de plus elle ne correspondra jamais au montant de cette dette + intérêts quand on sait que la seule dette équivaut à l'époque à trois fois le budget annuel de la France (ces 21 milliards de US sont une goutte d'eau).
Question: pourquoi les dictatures des papa & bébé doc -entre autres- n'ont-ils pas initié ce procès sachant qu'ils auraient détournés sans scrupule cette somme vers des comptes personnels??? pour un enrichissement personnels de quelques uns???
La réparation du crime contre l'humanité que furent l'esclavage & la traite négrière est différent. Du reste, dans le cadre de la préparation de la commémoration de l'abolition de l'esclavage du 22 mai en Martinique, une caravane est partie depuis trois jours du sud (le grand sud a été aussi le lieu de grandes révoltes) pour rejoindre le Prêcheur (nord caraïbe, commune jouxtant Saint-Pierre qui était la capitale du pays avant l'irruption de la Pelée en 1902, & commune d'où parti la révolte victorieuse en 1848) pour réclamer la réparation de ce crime reconnu. Nous ne sommes pourtant pas indépendant ...
Il y a deux choses distinctes: la réparation du crime contre l'humanité que furent l'esclavage & la traite négrière & la restitution des cent cinquante millions francs or d'époque (à quoi les ha¨tiens peuvent rajouter le vol des réserves de la banque centrale par les marines au début du siècle dernier).
Concernant le second point, c'est un procès relevant du droit international, le montant du préjudice est connu, les acteurs aussi (de Napoléon à Louis Philippe, si mon souvenir est bon). Seul un état de droit peut initier ce procès en l'espèce, seul le gouvernement haïtien peut le faire.
Ce procès ne peut être soumis à des conditions d'affectations de cette restitution ... le droit ferait alors ingérence insupportable dans la souveraineté d'un pays. Cette question est d'ordre politique ... à mon avis, la seule véritable exigence est que cette affectation émane de décisions prises & contrôlées par la représentation populaire.
De plus, il ne faut pas se leurrer sur les conséquences de la restitution de cette dette: Haïti ne gagne pas un jack-pot, elle ne deviendra pas soudainement milliardaire à vie, elle ne retrouvera pas demain son lustre & sa puissance d'antan. La restitution ne réparera jamais ce crime commis, de plus elle ne correspondra jamais au montant de cette dette + intérêts quand on sait que la seule dette équivaut à l'époque à trois fois le budget annuel de la France (ces 21 milliards de US sont une goutte d'eau).
Question: pourquoi les dictatures des papa & bébé doc -entre autres- n'ont-ils pas initié ce procès sachant qu'ils auraient détournés sans scrupule cette somme vers des comptes personnels??? pour un enrichissement personnels de quelques uns???
La réparation du crime contre l'humanité que furent l'esclavage & la traite négrière est différent. Du reste, dans le cadre de la préparation de la commémoration de l'abolition de l'esclavage du 22 mai en Martinique, une caravane est partie depuis trois jours du sud (le grand sud a été aussi le lieu de grandes révoltes) pour rejoindre le Prêcheur (nord caraïbe, commune jouxtant Saint-Pierre qui était la capitale du pays avant l'irruption de la Pelée en 1902, & commune d'où parti la révolte victorieuse en 1848) pour réclamer la réparation de ce crime reconnu. Nous ne sommes pourtant pas indépendant ...
- stefwi
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