Le sang coule pour le pétrole pourquoi pas pour le cacao ? ... mes petits dêjeuners sont de plus en plus dure à avaler... quel société de merde...
Le dernier article du monde nous en apprend un peu plus (- je le copie/colle parce que bientôt faudra payer pour le consulter)
a écrit :
La France dépêche des renforts en Côte d'Ivoire pour sanctuariser la zone gouvernementale
La présence militaire française, plus de 2 000 hommes, aura pour mission de "sécuriser le cessez-le-feu". Paris est prêt à accueillir les chefs d'Etats africains concernés par le conflit.
S'engageant dans la plus grande opération militaire en Afrique depuis ses interventions à répétition au Tchad, dans les années 1980, la France dépêche de nouveaux renforts en Côte d'Ivoire, où ses effectifs comptent déjà environ 1 500 soldats. Cette décision a été prise, mercredi 11 décembre, lors d'un "conseil restreint" à l'Elysée qui a réuni Jacques Chirac, le chef du gouvernement, Jean-Pierre Raffarin, ainsi que les ministres des affaires étrangères et de la défense. Jeudi, une source militaire précisait que l'envoi de 500 à 600 hommes supplémentaires, ainsi que du matériel de guerre, était "déjà en cours".
Le caractère d'urgence de l'engagement militaire se double d'une relance de l'action diplomatique : nommé, mercredi, en conseil des ministres, le nouvel ambassadeur de France à Abidjan, Gildas de Lidec, devait rejoindre son poste dès jeudi, en remplacement de Renaud Vignal, rappelé la semaine dernière "en consultations". Par ailleurs, reconnaissant implicitement le blocage de la médiation ouest-africaine et des négociations, à Lomé, entre le gouvernement et les rebelles ivoiriens, la France s'est déclarée "disposée à accueillir à Paris les chefs d'Etat africains concernés et, parallèlement, à organiser une réunion des représentants des forces politiques ivoiriennes".
Selon le communiqué publié, mercredi soir, par le Quai d'Orsay, la France vise "un règlement politique général rassemblant l'ensemble des forces politiques ivoiriennes". Après la rupture, de facto, de la trêve instaurée le 17 octobre, la découverte de charniers et l'apparition d'escadrons de la mort dans la zone gouvernementale, Paris adresse une mise en garde, à la fois, au régime du président Laurent Gbagbo et aux pays voisins – le Burkina Faso et le Liberia – qui soutiendraient les rebelles, en dénonçant "le recours à la force, les violences et les exactions, ainsi que toute ingérence ou interférence extérieure". La France justifie son intervention, outre par la protection de ses quelque 20 000 ressortissants en Côte d'Ivoire, par "l'exigence de stabilité et de sécurisation du cessez-le-feu".
L'ENJEU DU CACAO
Sous le couvert de l'anonymat, un haut responsable français souligne qu'il ne s'agit pas de "sauver le pouvoir de -Laurent- Gbagbo mais la Côte d'Ivoire", dont la crise risquerait "d'embraser toute l'Afrique de l'Ouest". Il rappelle que la France a "condamné sans ambiguïté" les diverses exactions commises contre des civils et, notamment, réclamé une enquête internationale sur le charnier de Monoko-Zohi (120 corps découverts par l'armée française, il y a une semaine). "Tous ceux qui se disent favorables à la démocratisation de l'Afrique doivent reconnaître que des changements politiques n'y peuvent intervenir qu'en partant de la légalité existante. Sinon, ce sera le chaos sur le continent", a-t-il ajouté.
En sanctuarisant, dans les faits, la zone gouvernementale, le sud de la Côte d'Ivoire "utile" et, en particulier, la "boucle du cacao" dans l'Ouest, qui est aussi le fief du président Gbagbo, l'armée française sort définitivement de son rôle de force d'interposition, déjà ambigu auparavant. Depuis deux semaines, alors que le cessez-le-feu n'était plus respecté, les forces françaises se sont opposées aux violations de la trêve faites par les rebelles, tandis qu'ils "ouvraient la barrière", selon l'expression d'un officier, dès lors que l'armée gouvernementale lançait des attaques, encadrées par une soixantaine de mercenaires, dont des Français...
Après avoir déjà, plusieurs fois en septembre, ouvert le feu sur les insurgés, pour les empêcher de descendre sur Abidjan, le contingent français a de nouveau stoppé la progression rebelle vers le sud, samedi 7 décembre, lorsque quelque 200 "éléments fortement armés" ont voulu franchir la ligne du cessez-le-feu à l'est, jusqu'alors épargné par les combats. Dès lors, même au-delà de la "ligne de non-franchissement" convenue entre les belligérants, l'armée française a "verrouillé" tout le sud et, notamment, en pleine récolte des fèves, l'accès au port de San Pedro, stratégique pour l'embarquement du cacao, dont la Côte d'Ivoire est le premier producteur mondial.
Destinée à figer les lignes, pour gagner le temps nécessaire à une solution négociée du conflit, la nouvelle pax franca comporte le risque d'inciter à la reconquête du nord ou, pire encore, à la traque de "l'ennemi intérieur", les forces du président Gbagbo, dégagées de toute obligation de sécuriser leur zone. Prévu pour ce jeudi, l'enrôlement de 3 000 volontaires – en fait, la distribution d'armes aux "jeunes patriotes" qui sont les miliciens du régime en place – met en évidence ce danger qui, plus encore que les exactions commises par l'armée ivoirienne dans les zones de guerre, a provoqué l'ordre d'évacuation donné à leurs expatriés en Côte d'Ivoire par tous les pays occidentaux, des Etats-Unis à l'Australie, en passant par le Royaume-Uni, l'Allemagne, la Belgique et l'Italie.
Stephen Smith
Pourquoi y a pas de manif. contre l'intervention fançaise ? C'est pas grand chose mais ça serait au moins l'occasion de dénoncer la politique de l'impérialisme français bien fort dans la rue.
J'espère qu'on aura quelques slogans à propos de la côte d'ivoire samedi à la manif contre la guerre en Irak. Ca serait aussi un moyen d'affirmer clairement qu'il ne faut avoir aucune illusion sur Chirac le pacifiste qui avec l'onu essaierait d'empêcher la guerre.