a écrit : Convidado
Sa "perte irréversible des emplois" je n'y crois pas le premier mot. Il peut s'agir d'une baisse des salaires (perte des emplois bien rémunérés pour des emplois mal rémunérés) mais pourquoi perte des emplois? Transformation des emplois relativement bien payés en emplois payés à coup des lance pierres, peut être.
Vu l'augmentation de la productivité et le déplacement de certaines productions dans des pays à bas salaires, il me semble qu'il peut très bien y avoir "reprise"... sans remontée de l'emploi. La croissance du capitalisme n'est pas incompatible avec un fort volant de chômeurs qui pèsent sur les salaires - c'est même très avantageux pour le capital tant que ça n'engendre pas trop de troubles sociaux.
En Chine, Inde, Brésil etc par exemple, la croissance très rapide a certes créé des emploi, mais toujours avec une forte masse de chômeurs. Cette situation d'inégalité extrême tend à se répandre dans l'ensemble des pays avec des poches de grande pauvreté dans les pays riches comme les Etats Unis. Le phénomène n'est pas nouveau mais peut s'amplifier.
A la veille de 1936, il y a certes eu une reprise, après la crise de 1929, qui a fait rmeonter les emplois et donné confiance dans leur force aux travailleurs. Mais il n'est pas du tout certain que la prochaine reprise - du moins si reprise il y a, ce qui reste à voir - se déroulera forcèment de la même façon.
Mais,, Bien entendu, Artus cherche à préparer l'opinion au maintien permanent d'une forte masse de chômeurs et à une dégradation du niveau de vie, des services sociaux etc. Mais ça dépendra aussi du rapport de forces entre les classes.
Le chomage affaiblit la classe ouvrière mais peut aussi provoquer toutes sortes de réactions que Artus et ses amis économistes ne peuvent ni prévoir ni contrôler...