Un vent de panique s'abat sur l'économie

Dans le monde...

Message par quijote » 10 Sep 2009, 15:21

(Vérié @ jeudi 10 septembre 2009 à 14:25 a écrit : pluEvidemment, on peut imaginer une situation où, faute de révolution socialiste, il laisserait la place à la barbarie totale et permanente, après une guerre atomique par exemple, mais on entre dans le domaine de la SF...
ce n 'est pas de la science fiction , c 'est du domaine du possible et même du probable : destruction de l'environnement, épuisement de ressources exemple la pêche , etc etc ..la guerre serait probablement la der des der en raisons des destructions massives et irréversibles et cela marque bien , à mon avis , les limites de la capacité du capitalisme à faire progresser l'humanité , même à travers de crises , même à la façon barbare qui a été la sienne jusqu- à présent; Le danger existe réellement. Et je doute de la capacité du capitalisme à s 'amender par lui-même , à se "moraliser " comme dirait l 'autre

.Plus que jamais , c'est socialisme ou barbarie .
quijote
 
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Message par Vérié » 10 Sep 2009, 15:58

a écrit : Quijote
c 'est du domaine du possible et même du probable


Il existe tout de même beaucoup d'autres variantes possibles. Mais on ne peut rien exclure évidemment et nous sommes de toute façon d'accord sur le caractère néfaste du capitalisme.

Jeug me reproche de ne pas comprendre "son" raisonnement.
Mais, millième édition, la discussion portait sur "les forces productives se sont-elles développées ?". On peut épiloguer, tergiverser, broder sur toutes sortes d'aspects néfastes du développement capitaliste, mais ce développement n'en est pas moins réel. Et le constater, c'est prendre acte de la réalité et non faire l'apologie du capitalisme...
Vérié
 
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Message par abounouwas » 30 Sep 2009, 17:00

a écrit :
Etats-Unis : le PIB n'a finalement baissé que de 0,7%

[ 30/09/09  - 14H59  - actualisé à 16:11:00  ]
Bien moins fort qu'au premier trimestre (-6,4%), le recul de l'activité du printemps devrait être le dernier de la récession. 

La baisse du produit intérieur brut des Etats-Unis a fortement ralenti au deuxième trimestre, à 0,7% en rythme annuel, selon la dernière estimation officielle, publiée mercredi par le département du Commerce à Washington. Ce chiffre est meilleur que celui publié fin août, à savoir un recul de 1,0%, et prend par surprise les analystes, qui s'attendaient à une révision faisant apparaître une baisse du PIB de 1,2%.

Le ministère indique que l'amélioration est due principalement à une révision en baisse de 1,3 point de la chute de l'investissement des entreprises, à 9,6% en rythme annuel.

Bien moins fort qu'au premier trimestre (-6,4%), le recul de l'activité du printemps devrait être le dernier de la récession la plus longue qu'ait connue la première économie mondiale depuis 1945. En effet, la banque centrale américaine (Fed) a enterré définitivement la récession le 23 septembre, et les chiffres du troisième trimestre devrait faire apparaître un retour à la croissance après quatre saisons consécutives de baisse.

La révision favorable des chiffres du PIB arrive à point nommé pour redonner confiance aux ménages américains, dont la consommation est le moteur traditionnel de l'économie des Etats-Unis, et qui semblent pour l'instant réagir peu aux annonces gouvernementales selon lesquelles la croissance est en marche depuis le mois d'août.

Si elle n'a finalement reculé que de 0,9% au deuxième trimestre (et non de 1,0% comme annoncé en août), la consommation des ménages, qui assure en temps normal les deux tiers de la croissance du pays, apparaît encore bien en panne.

La Fed, qui prédit une reprise très lente, prévoit que les dépenses de consommation restent faibles et instables pendant un certain temps du fait des pressions qui devraient continuer de s'exercer sur les Américains avec la montée du chômage attendue pour au moins un semestre encore.

Pour la banque centrale, l'investissement total des ménages et des entreprises, qui a baissé de 23,7% au deuxième trimestre, soit plus de deux fois moins vite que pendant l'hiver, risque également d'être en berne pendant un certain temps, les conditions d'obtention du crédit restant difficiles.

Dans son "Rapport sur la stabilité financière mondiale" publié mercredi, le Fonds monétaire international (FMI) avertit d'ailleurs que, encore sous perfusion de l'Etat, le secteur bancaire occidental risque de ne pas être à la hauteur de la demande de crédit privée en 2010.

Les chiffres du ministère sur les autres grands postes du PIB font apparaître une révision en hausse de 0,3 point de la progression des dépenses publiques, à 6,7%, ayant permis au pays de gagner 1,33 point de croissance.

La contribution du commerce extérieur à été un peu moins bonne qu'annoncée initialement, du fait d'exportations un peu moins fortes et d'importations un peu plus élevées, mais les échanges avec le reste du monde ont tout de même apporté 1,65 point de croissance aux Etats-Unis au printemps (contre 2,64 points pendant l'hiver).
Les Echos (source AFP)



Grand bluff?
abounouwas
 
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Message par Vérié » 01 Oct 2009, 16:06

a écrit : Convidado
Sa "perte irréversible des emplois" je n'y crois pas le premier mot. Il peut s'agir d'une baisse des salaires (perte des emplois bien rémunérés pour des emplois mal rémunérés) mais pourquoi perte des emplois? Transformation des emplois relativement bien payés en emplois payés à coup des lance pierres, peut être.

Vu l'augmentation de la productivité et le déplacement de certaines productions dans des pays à bas salaires, il me semble qu'il peut très bien y avoir "reprise"... sans remontée de l'emploi. La croissance du capitalisme n'est pas incompatible avec un fort volant de chômeurs qui pèsent sur les salaires - c'est même très avantageux pour le capital tant que ça n'engendre pas trop de troubles sociaux.

En Chine, Inde, Brésil etc par exemple, la croissance très rapide a certes créé des emploi, mais toujours avec une forte masse de chômeurs. Cette situation d'inégalité extrême tend à se répandre dans l'ensemble des pays avec des poches de grande pauvreté dans les pays riches comme les Etats Unis. Le phénomène n'est pas nouveau mais peut s'amplifier.

A la veille de 1936, il y a certes eu une reprise, après la crise de 1929, qui a fait rmeonter les emplois et donné confiance dans leur force aux travailleurs. Mais il n'est pas du tout certain que la prochaine reprise - du moins si reprise il y a, ce qui reste à voir - se déroulera forcèment de la même façon.

Mais,, Bien entendu, Artus cherche à préparer l'opinion au maintien permanent d'une forte masse de chômeurs et à une dégradation du niveau de vie, des services sociaux etc. Mais ça dépendra aussi du rapport de forces entre les classes.
Le chomage affaiblit la classe ouvrière mais peut aussi provoquer toutes sortes de réactions que Artus et ses amis économistes ne peuvent ni prévoir ni contrôler...
Vérié
 
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Message par Indesit » 07 Oct 2009, 19:32

(El convidado de piedra @ lundi 5 octobre 2009 à 08:42 a écrit : Pompé dans le FT d'aujourd'hui....bien que cela a été écrit fin aout.
Il y a aussi un article du chef de la banque HSBC qui dit grosso modo que les risques d'un deuxième "downturn" sont très possibles.

Roubini a eu tout bon jusqu'à présent...

a écrit :The risk of a double-dip recession is rising

By Nouriel Roubini

Published: August 23 2009 18:55 | Last updated: August 23 2009 18:55

T  he global economy is starting to bottom out from the worst recession and financial crisis since the Great Depression. In the fourth quarter of 2008 and first quarter of 2009 the rate at which most advanced economies were contracting was similar to the gross domestic product free-fall in the early stage of the Depression. Then, late last year, policymakers who had been behind the curve finally started to use most of the weapons in their arsenal.

That effort worked and the free-fall of economic activity eased. There are three open questions now on the outlook. When will the global recession be over? What will be the shape of the economic recovery? Are there risks of a relapse?

On the first question it looks like the global economy will bottom out in the second half of 2009. In many advanced economies (the US, UK, Spain, Italy and other eurozone members) and some emerging market economies (mostly in Europe) the recession will not be formally over before the end of the year, as green shoots are still mixed with weeds. In some other advanced economies (Australia, Germany, France and Japan) and most emerging markets (China, India, Brazil and other parts of Asia and Latin America) the recovery has already started.

On the second issue the debate is between those – most of the economic consensus – who expect a V-shaped recovery with a rapid return to growth and those – like myself – who believe it will be U-shaped, anaemic and below trend for at least a couple of years, after a couple of quarters of rapid growth driven by the restocking of inventories and a recovery of production from near Depression levels.

There are several arguments for a weak U-shaped recovery. Employment is still falling sharply in the US and elsewhere – in advanced economies, unemployment will be above 10 per cent by 2010. This is bad news for demand and bank losses, but also for workers’ skills, a key factor behind long-term labour productivity growth.

Second, this is a crisis of solvency, not just liquidity, but true deleveraging has not begun yet because the losses of financial institutions have been socialised and put on government balance sheets. This limits the ability of banks to lend, households to spend and companies to invest.

Third, in countries running current account deficits, consumers need to cut spending and save much more, yet debt-burdened consumers face a wealth shock from falling home prices and stock markets and shrinking incomes and employment.

Fourth, the financial system – despite the policy support – is still severely damaged. Most of the shadow banking system has disappeared, and traditional banks are saddled with trillions of dollars in expected losses on loans and securities while still being seriously undercapitalised.

Fifth, weak profitability – owing to high debts and default risks, low growth and persistent deflationary pressures on corporate margins – will constrain companies’ willingness to produce, hire workers and invest.

Sixth, the releveraging of the public sector through its build-up of large fiscal deficits risks crowding out a recovery in private sector spending. The effects of the policy stimulus, moreover, will fizzle out by early next year, requiring greater private demand to support continued growth.

Seventh, the reduction of global imbalances implies that the current account deficits of profligate economies, such as the US, will narrow the surpluses of countries that over-save (China and other emerging markets, Germany and Japan). But if domestic demand does not grow fast enough in surplus countries, this will lead to a weaker recovery in global growth.

There are also now two reasons why there is a rising risk of a double-dip W-shaped recession. For a start, there are risks associated with exit strategies from the massive monetary and fiscal easing: policymakers are damned if they do and damned if they don’t. If they take large fiscal deficits seriously and raise taxes, cut spending and mop up excess liquidity soon, they would undermine recovery and tip the economy back into stag-deflation (recession and deflation).

But if they maintain large budget deficits, bond market vigilantes will punish policymakers. Then, inflationary expectations will increase, long-term government bond yields would rise and borrowing rates will go up sharply, leading to stagflation.

Another reason to fear a double-dip recession is that oil, energy and food prices are now rising faster than economic fundamentals warrant, and could be driven higher by excessive liquidity chasing assets and by speculative demand. Last year, oil at 145 a barrel was a tipping point for the global economy, as it created negative terms of trade and a disposable income shock for oil importing economies. The global economy could not withstand another contractionary shock if similar speculation drives oil rapidly towards 100 a barrel.

In summary, the recovery is likely to be anaemic and below trend in advanced economies and there is a big risk of a double-dip recession.

The writer is professor of economics at the Stern School of Business, NYU


Salut,

en fait, ce qu'il dit est relativement évident et relève du bon sens.

Le système bancaire est encore lesté de milliers de milliards de dollars de créances douteuses ; le consommateur américain se désendette, et donc consomme moins ; les Etats s'endettent toujours plus, avec le risque d'un krach obligataire et d'un retour de l'inflation, la planche à billets ayant déjà commencé à tourner aux Etats-Unis ; il y a risque d'effondrement du dollar ; et des centainres de millions de personnes tombent dans la misère, grevant d'autant les possibilités de reprise.

Cela dit, je ne crois pas qu'on aille vers un 1929, justement parce que la planche à billets tournera avant. On l'oublie un peu vite, mais 29 est aussi venu du refus des autoités de faire tourner la planche à billets, pour tenir l'étalon-or du dollar. Evidemment, cela a aggravé l'étouffement du système bancaire.

Je signale que Martin Wolf, dans le Financial Times, ne dit rien de très différent. Ses choniques paraissent en français dans Le Monde le mardi.

à +
Indesit
 
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Message par nicoestla » 08 Oct 2009, 17:31

oui c'est signé LO
nicoestla
 
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