Chavez "marxiste" ?

Dans le monde...

Message par canardos » 08 Jan 2006, 16:31

(Vérié @ dimanche 8 janvier 2006 à 15:52 a écrit :

Ceci-dit, comme le dit Logan, je trouve l'article du CCI assez caricatural (ce qui est une spécialité de cette organisation qui ne fait pas dans la nuance et considère, entre autres, LO comme une "fraction de gauche du capital" (sic)...


à part les déclarations de chavez et de son etat, verié, as tu la moindre information qui prouverait que les travailleurs du pétrole sont manipulés par l'impérialisme....

et es tu en train de dire qu'il est possible que chavez ait eu raison de licencier en masse les travailleurs de l'industrie pétrolière et les fonctionnaires....
canardos
 
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Message par Puig Antich » 08 Jan 2006, 17:00

Paradoxalement, les USA n'ont pas trop intérêt à trop s'opposer à Chavez en ce moment, parce qu'au sein de l'OPEP il défend avec vigueur un baril de pétrôle à un prix assez bas pour intéresser ses clients américains.

a écrit :C'est un problème de fond : j'ignore si tu te réclames du CCI, mais le CCI ne soutient pas les luttes de libération nationale, donc trace un trait d'égalité entre un Etat bourgeois dirigé par Castro ou Chavez et les Etats-unis. Donc, si tu défends toi aussi ce principe, la discussion devient inutile. Ou alors, c'est sur les principes qu'il faut discuter.


Pourquoi la discussion deviendrait inutile ? Peu importe la tradition dont on se réclame face aux luttes de libération nationale, si on dit se placer du point de vue de la classe ouvrière, il doit bien exister un terrain de discussion commun... Qui implique effectivement des informations un peu plus étayées que des rapports bolivariens ou antibolivariens.....

Il me semble que mael a produit une courbe assez frappante par exemple. Mais dans le même temps j'attends une réponse sur le programme alimentaire et les repas gratuits dont Chavez se targue en prétendant avoir liquidé la malnutrition ... ce qui serait en pratique, sans conteste, une amélioration du sort des masses populaires...

Tout celà me semble bien flou... Que disent les trotskystes sur place ? Je sais qu'il existe des groupes anarchistes anti-chavez, si quelqu'un est tenté de faire une recherche... Sinon, je ne sais pas s'il y a des groupes de la gauche communiste non-trotskiste sur place ? Quelles sont les sources du CCI ?
Puig Antich
 
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Message par vachine » 17 Jan 2006, 17:59

Voici quelques éléments qui m'ont été transmis par un ami venezuelien et qui vont dans le sens de prendre beaucoup de précautions au moment de soutenir Chavez :
"Ce qu’ignorent en général les militants hors du Venezuela, c’est que le chavisme développe toute une campagne idéologique tant à l’intérieur du pays comme à l’extérieur, pour donner l’illusion que le régime développe des libertés et la discussion politique ouverte, ce qu’il appelle la « démocratie participative » ; Mais en réalité, le chavisme utilise contre son opposition les méthodes « persuasives » propres aux régimes fascistes ou staliniens : ils ne tolèrent en réalité aucune dissidence, même dans leurs propres rangs. Les cas sont nombreux où des travailleurs, pour ou contre Chavez, qui ont osé critiquer le gouvernement ont été persécutés, agressés et même parfois assassinés. Par exemple, plusieurs dissidents du chavisme, tant civils que militaires, qui avaient, dans le cadre de l’ouverture de la discussion lancée par Chavez lui-même, osé faire des critiques au projet chaviste ont été arrêtés et exclus du mouvement. Des travailleurs du Métro de Caracas ont été menacés et attaqués par des sbires du chavisme quand ils allaient lancer une grève pour des revendications économiques. Même un dirigeant du syndicat fut frappé violemment, il souffre de plusieurs fractures. Au moins quatre militants syndicaux du bâtiment ont été assassinés dans l’Etat de Bolivar au sud du pays. Plusieurs travailleurs de l’industrie pétrolière, parmi les dix mille qui ont été licenciés par le gouvernement, et qui avaient participé à la grève soutenue par l’opposition, ont été harcelés et emprisonnés, eux et leurs familles. C’est aussi le cas de plusieurs chômeurs de la zone pétrolifère de Maracaibo qui ont aussi été réprimés, certains d’entre eux ayant même été assassinés. La plupart de ces agressions sont classées par la police comme faits divers concernant la pègre, mais il n’y a pas le moindre doute sur l’origine des agresseurs, la police elle-même et les bandes chavistes."
vachine
 
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Message par pelon » 17 Jan 2006, 18:35

Bonjour Vachine,
Existe-t-il des écrits, des textes sur la répression dont tu parles ? On n'en trouve pas trace dans El Nacional, ce qui n'est pas forcément étonnant, quoi que ... mais pas non plus dans El Universal.
pelon
 
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Message par koshka17 » 18 Jan 2006, 22:52

un petit exemple devant la multiplication d'occupations illégales d'immeubles à Caracas, surtout après les inondations que vient de connaître la région, le maire chaviste de Caracas, Baretto, est contraint de procéder à quelques expropriations, contre indemnisation cela va de soi puisque ce monsieur "respecte la propriété privée". Dans le même temps il agite le bâton contre les groupes qui chercheraient à provoquer le chaos et fait arrêter des squatters en jurant ses grands dieux qu'il ne saurait tolérer les occupations illégales....

a écrit :Housing Shortage Grows Tense in Caracas
By FABIOLA SANCHEZ Associated Press Writer
© 2006 The Associated Press Jan. 11, 2006, 7:46PM

CARACAS, Venezuela — The gun-wielding crowd burst into the building, but screaming residents banging on pots and pans drove the would-be squatters away _ one of many clashes spurred by the housing shortage in Venezuela's capital.

Looking to further President Hugo Chavez's socialist revolution, the city government has begun taking over buildings deemed abandoned to use as public housing, but some people aren't willing to wait. Property owners say groups desperately searching for housing have increasingly raided their buildings.

Mayor Juan Barreto insisted he would not tolerate such illegal seizures, and authorities said Wednesday they arrested 19 people accused of involvement.

Security guard Jose Abreu said he stood in the door of the rundown building where he lives and works when the crowd showed up last week. The invaders broke into a neighboring building before shouting residents drove them off.

"If they were to come inside, they'd have to kill me," the 50-year-old Abreu said.

Barreto, a close Chavez ally, said authorities are investigating complaints of 22 buildings seized illegally by poor citizens and were talking with remaining squatters to evict them peacefully.

The mayor said the city has ordered 13 buildings expropriated to deal with the housing shortage. He said the buildings will be paid for, as the law requires.

Barreto said authorities counted 92 abandoned buildings in Caracas and were working "to determine how many can be immediately occupied" as public housing.

"The right to property should be democratized," he said. "It cannot be that one person has six, eight, 10, 15 buildings ... while there are tens of thousands of citizens who have no property."

The mayor said the city also is studying whether to take over golf courses in wealthy enclaves that would provide land to build housing. He said 5,000 people could be housed in the space of a single golf course, and that new golf courses could be built in the suburbs.

Opponents of Chavez argue his populist rhetoric has created an atmosphere in which the poor feel emboldened to take what they need. The government strongly denies it, and Barreto insisted the legal expropriations by the government shouldn't be linked to the criminal acts.

"The illegal occupations are one thing, and the expropriations we're carrying out are another," the mayor said. "We respect private property and particularly individual property."

Barreto said authorities believed political groups had promoted the building takeovers _ both some that support Chavez and others that oppose him seeking to "create chaos."

A group of police also were suspended for breaking into buildings without authorization, he said. "Many of them will be fired and others _ those who have a high level of responsibility _ will be turned over to the courts," he said.

The expropriations by the city are part of a 10-month-old plan to increase the amount of housing, the mayor said. The government also plans to build more than 80,000 homes for poor families this year, about twice the number constructed last year.

Some building owners are furious. Joannis Sapicas said that over the weekend, police escorted a group of home-seekers into his apartment building, where 10 of the 12 apartments were being remodeled.

Barreto said some "semi-occupied" buildings have apartments that should be filled, and that many of the buildings that have been taken over were abandoned by their owners more than five years ago.

Katerin Fajardo, an unemployed mother of two, defended her decision - without government approval to move into a building that was being remodeled in a middle-class neighborhood.

The 32-year-old woman said she moved in Sunday with 40 adults and 20 children who lost their homes days ago in flooding. She said they want to buy the building.

"We are waiting for the owner to appear ... to negotiate with him," Fajardo said.

Though Venezuela is the world's No. 5 oil exporter, a majority of the country's people live in poverty. The government says 1.6 million families in the country of 26 million lack decent housing, and recent heavy rains and mudslides left hundreds more homeless.

Abreu's neighbor, Olga del Carmen, said she whisked her daughter and son into a back room when she heard the crowd burst into her building last week. She then emerged screaming with other neighbors, beating on pans.

She said shots were fired in the air, and the crowd soon retreated. Abreu said many in the neighborhood have stayed up late ever since to keep watch.

"We can't give up and leave our homes that have cost us so much to have," del Carmen said.
koshka17
 
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