par Tiro » 26 Nov 2005, 16:56
Tout d'abord, sur ce qu'on appelle le lumpenprolétariat. Pour simplifier le débat(ou le permettre simplement), j'aimerais qu'on s'entende sur la définition. On pourrait reprendre les termes de Vermouth : un prolétariat sans la moindre conscience de classe. Il me semble évident qu'on peut passer d'un état de sous-prolétaire à celui de prolétaire et inversement en fonction de son parcours social. Concernant les jeunes de banlieues ayant participé aux émeutes, il n' y a pas des lumpens d'un côté et de l'autre des prolétaires avec un minimum de conscience de classe mais des jeunes dont le parcours social fera qu'ils se rangeront durant leur vie et en fonction de leurs conditions d'existence dans le prolétariat ou dans le lumpen. J'ajoute qu'à part un nombre limité d'ouvriers très politisés, aucun n'est à l'abris de sombrer un jour dans les couches du sous-prolétariat.
Cependant, je crois que l'on peut considérer les actes perpétrés par ces jeunes comme étant ceux de sous-prolétaires. Ce qui ne veut pas dire bien entendu que dans leur vie de tous les jours ils se comportent de façon permanente comme des sous-prolos.
Maintenant, est-ce que l'extreme gauche peut oeuvrer à leur permettre d'acquérir une conscience de classe, avant que ceux-ci ne rejoingnent le monde du travail, je ne sais pas.
Un dernier point. Je pense qu'il n'y avait pas de divergences majeures dans les débats consacrés aux "banlieues" sur le forum. Simplement, certains se sentant proche des ces jeunes voudraient que l'EG face un effort de communication en direction de ces populations, mais en avons-nous les moyens. Et d'autres restant plus orthodoxe sur la violence gratuite, mais n'étant peut être pas assez compréhensif vis à vis des actes commis(et les amenant à critiquer ces conséquences du capitalisme plus que les causes les ayant engendrées).