a écrit :
Cela dit, on peut remarquer qu'elles ont fait ces timides pas en avant sous pression des nécessités, devant la rivalité de l'impérialisme US, ou plus souvent sous pression de celui-ci, qui cherchait à organiser sa production à l'échelle européenne sans s'embarrasser de frontières
Je suis absolument d'accord avec cette remarque d'Ottokar et je la trouve essentielle pour la discussion.
C'est précisément parce que l'impérialisme américain est favorable à une europe unifiée, qui représenterait un marché considérable, que la construction européenne se fera nécessairement d'une manière ou d'une autre dans le cadre du capitalisme, mais à quel rythme, nous n'en savons rien.
Sauf bien sûr si la classe ouvriere se manifeste sur le plan politique, mais c'est une autre histoire.
Aujourd'hui, aucune des bourgeoisies nationales ni aucun de ses serviteurs politiques n'a le moins du monde le moyen d'aller fondamentalement à l'encontre des intérêts de la bourgeoisie américaine et de ses représentants.
C'est peut être un peu simplet comme analyse, mais je ne vois pas que les bourgeoisies européennes ne se soumettent pas aux exigences de l'impérialisme américain, tant celui-ci est puissant, au niveau économique et militaire. Et si les patrons américains veulent vraiment une Europe unie, et bien il la feront par tous les moyens, en dépit des inévitables résistances qui accompagneront son unification.
Et puis tous les pays européens sont membres de l'OTAN (c'est même bien plus large que l'UE) et cette structure est bien loin d'être remise en cause semblerait-il.