j'ajouterai à ce que dit yanalan que pour Trotsky, il s'agissait d'un raisonnement politique tenant compte d'une période particulière (poussée à gauche), du fait que le PS était encore très largement un parti ouvrier, et même le plus souvent le parti ouvrier le plus nombreux (plus proche du PC des années 50-60 que de la SFIO de l'après-guerre ou du PS des années Mitterrand) et de la faiblesse des trotskystes. Il ne s'agissait pas d'entrer en sous-marin, de manoeuvres, mais d'entrer en fraction, ouvertement, de se présenter sur ses bases, et de savoir qu'un jour ou l'autre il faudrait en sortir.
Dans le syndicats, c'est effectivement autre chose. Les communistes que nous sommes tous militent dans des syndicats divers. Le mieux, le plus efficace est d'être dans les syndicats les plus gros. Si possible aussi les plus combattifs, à condition que les plus combattifs ne soient pas archi-minoritaires (comme si on adhérait à la CNT aujourd'hui). A LO j'ai souvent vu pour ces raisons mes camarades privilégier l'adhésion à la CGT.
La question des responsabilités se pose parfois. Si elle reflète l'activité de nos camarades, leur influence malgré leur étiquette politique pourquoi pas, évidemment. La tête de liste de CO, organisation soeur de LO en Martinique, est secrétaire générale de la CGT Martiniquaise par exemple.
Si personne ne connaît leur étiquette politique, il est possible d'occuper des postes responsables, aujourd'hui que les candidats ne se bousculent pas. Mais alors cela n'a aucun intérêt : on est contraint de mettre en oeuvre la politique des bureaucrates en croyant les influencer parce qu'on occupe les places. Et certains y prennent tellement goût qu'ils y restent. A force de se déguiser en bonzes syndicaux, ils le deviennent.
Aucun intérêt et j'ai toujours vu LO y regarder à deux fois avant d'accepter des responsabilités pour ces raisons.