La baisse du taux de profit, tant qu'elle est compensée par l'expansion, la reproduction élargie du capital, la capitalisation de l'agriculture et des autres secteurs "non-capitalistes", peut être surmontée. Mais précisément, à un moment donné*, elle devient un frein à cette expansion, et permet donc de prévoir, sinon LA crise, du moins une crise - et la crise prochaine sera certainement très importante, précisément à cause de l'accumulation capitaliste importante de ces dernières décennies - lorsqu'elle passera de la stagnation à l'interruption. * : et nous ne sommes pas loin de ce moment, vu que le capital ne trouve plus tellement à s'investir de façon rentable dans la production, du moins relativement à ce qui s'investit dans la spéculation.
Mais, efffectivement, c'est bien l'activité de la classe ouvrière qui est la principale limite du capitalisme, et permet de l'abattre. C'est cette activité qui permet de transformer les crises cycliques - qui peuvent être surmontés, si nécessaire par la guerre mondiale - en crise catastrophique et mortelle pour le capital, pour parler comme les messianiques de la gauche italienne ... Mais, même sans cette activité, la crise existe : la preuve, notre monde qui va à sa perte.