a écrit :2) Le travail pour produire le logiciel de compta crée de la valeur et cette valeur est transmise aux boites :
Dans ce cas nous aurons bien égalité entre la valeur produite et les revenus. Mais que ce passe-t-il alors ?
a) Supposons que le comptable n'a pas de logiciel (il fait tout à la main). La valeur créée est donc juste la valeur des boites.
b ) Supposons maintenant que le comptable pour se simplifier la vie crée un logiciel mais pas très doué il met le même temps pour faire le logiciel et sa compta que pour faire sa compta seule.
Vous conviendrez qu'il y a autant de valeur créée que dans le cas a).
Moi, je ne suis pas certain de convenir...

Le comptable qui passe la moitié de son temps à fabriquer un logiciel (même de compta) est donc à mi-temps un salarié qui ne s'occupe plus de faire changer une marchandise de forme, mais de produire un bien. Celui-ci n'est certes pas vendu, et n'est donc pas une marchandise. Mais cette partie de son travail devient productive selon la définition de Marx.
Et c'est pourquoi le problème ne se situe pas au moment de l'externalisation (qui ne change effectivement pas la donne), mais au moment où le travail du comptable cesse partiellement d'être consacré à procéder à la circulation des marchandises.
Cela dit, de toutes les parties de la théorie de Marx, celle sur le travail productif est loin d'être la plus claire. En fait, Marx a développé ses concepts dans un cadre polémique, répondant dans divers textes à tel ou tel économiste qui l'avait précédé ; mais nulle part il n'a procédé à un exposé systématique - sans compter que les activités potentiellement improductives ont bien évolué depuis Marx.
Certains économistes se réclamant du marxisme, en tout cas, suggèrent de remettre l'affaire à plat, comme par exemple dans cet article (je préfère dire tout de suite que je n'ai pas d'opinion tranchée sur le sujet, n'y ayant pas suffisamment réfléchi).