(jeug @ lundi 7 avril 2008 à 13:19 a écrit : Le pacifisme, le refus de l'armement des masses populaires institué en doctrine, fait partie des armes de la bourgeoisie qui, elle, pas si bête, ne lachera jamais ses mitraillettes et ses bombes.
Et en périodes révolutionnaires, la victoire des travailleurs coûtera d'autant moins cher en vie humaine que ceux-ci seront nombreux à être armés (et organisés).
Ce sont des généralités qui ne répondent pas à LCB, pas convaincu de ce que tu présentes comme des évidences. Alors j'espère que ce n'était pas en réponse à la discussion plus précise qui était menée avant.
En rester à cette position superficielle ne permet pas de répondre à des questions bien plus immédiates, à savoir à qui bénéficie aujourd'hui le libre commerce de l'armement. Je persiste à penser qu'il ne faut pas se refuser de circonstancier un peu plus la question, même si l'on part de principes révolutionnaires élémentaires (contester à l'Etat le monopole de la violence légitime, etc).
Au fond, l'alternative que pose Moore dans son film, même si des camarades ici ont franchement déformé son propos, c'est soit la position de Heston en défense de la liberté "démocratique" du port d'arme pour tous (même s'il ne la soumet qu'à des impératifs philosophiques conservateurs), soit un contrôle collectif de la prolifération de la violence quotidienne dont les modalités restent à définir (il n'en présente que peu, assez élémentaires comme les supermarchés, etc).
C'est bien plus complexe et immédiat que la seule question de l'"arsenal judiciaire" de la bourgeoisie contre la révolution prolétarienne espérée.
Et tiens, hors-sujet, puisque je me retrouve à te répondre, j'ai bien envie de dire que depuis quelques mois, je trouve plusieurs signatures sur ce forum tout à fait sentencieuses et pas à leur place. Je ne sais pas quelle idée quelqu'un peut avoir pour qu'il en fasse son credo affiché à chaque message dans un lieu comme ici... Les discussions peuvent être sérieuses sans être solennelles ou céder à la citatiomanie...