Wesh les amis !!!
Bien ou bien ? (Vérié @ mardi 13 octobre 2009 à 08:08 a écrit : a écrit : Jedi
C'est à dire qu'on peut être en période de décadence du capitalisme, ce qui est le cas aujourd'hui. Et en même temps assister à des progrès technologiques, à un développement conséquent de la production mondiale.
Tiens, le développement devient "conséquent", alors que tu considérais plus haut qu'il n'était "pas significatif" (selon les termes du texte de congrès de LO cité). Alors, faudrait savoir : conséquent ou pas significatif ? :wacko:
Quant à la "décadence", si elle ne se traduit pas par une stagnation des forces productives et une décomposition du système, c'est vraiment une question de définition. Chacun choisit celle qui lui convient. Mais ce n'était pas ainsi que l'entendait Trotsky quand il constatait à la veille de la guerre que "les forces productives ont cessé de croître".
On se répète.
Tu confonds "croissance de la production" et "croissance des forces productives".
IL y a certes croissance des 2.Mais la croissance des forces productives dans le capitalisme n'est pas significative après le 2ème guerre mondiale par rapport au boum des forces productives en URSS des années 20 et 30, ou même par rapport aux années 50 et 60 en URSS.
Quand à la croissance de la production mondiale dans le cadre du capitalisme, on peut pas la nier non plus, oui elle a explosé pour satisfaire plus ou moins les besoins de l'Humanité qui est passé de 2.5 milliards à 7 milliards, mais c'est du grâce à la productivité gagné par le progrès technologique, scientifique, culturel.
Quantitativement la croissance des forces productives n'est pas significative.
Mais
qualitativement, elle a inévitablement progressé de manière conséquente dans les régions les plus développées de la planète(Nucléaire, industries spatiales, robotique, informatique, génétique, bio-chimie ...) ... ce qui a permis à la productivité de grimper, ce qui a permis à la production de croitre.
Avec donc une progression lente, non significative du nombre de travailleuses, travailleurs, du nombre de machine produire proportionnellement autant voir bien plus et d'une qualité supérieur.
Et avec la crise ... une stagnation, voir un recul(ou contraction comme en parle Trotsky), évident ces derniers temps, du nombre de travailleuses, travailleurs ... mais on verra quand même des progrès technologiques, scientifiques ... peut être même une augmentation de la production ... grâce donc à ce progrès(technologique, scientifique) qui permet à la productivité de croitre.
Donc quantitativement contraction des forces productives(Chômage, dictatures, guerres, destruction). Crise. Qualitativement : progrès technologique, scientifique, ces 30 dernières années, c'est quand même conséquent ne serait ce que dans les domaines de pointe. Ce sont les contradictions dans le cadre du capitalisme.
On peut le constater durant les guerres modernes ... guerre de sécession ... guerres mondiales de manière évidente ...
Relis le passage de la LDC qui a déjà été posté plusieurs fois :
(Zimer @ lundi 5 octobre 2009 à 21:48 a écrit :ldc a écrit :Le capitalisme n'a plus la même capacité de "révolutionner" depuis longtemps. Il est devenu un frein du point de vue du développement des forces productives et un facteur de conservation essentiel dans le domaine des rapports sociaux. Bien sûr, les sciences et les techniques n'ont pas cessé de progresser, quoique d'une façon fortement marquée par la prédominance des intérêts privés, par la concurrence, par les brevets, etc. Mais ce ne sont pas les progrès techniques qui donnent à une économie capitaliste de plus en plus parasitaire la capacité de se saisir de ces progrès techniques pour accroître de façon significative les forces productives. De l'utilisation de l'énergie nucléaire à la militarisation de l'espace dès qu'il a commencé à être maîtrisé, nombreuses sont les illustrations de la propension du capitalisme à transformer des inventions majeures non pas en moyens d'accroître les forces productives, mais en moyens de destruction.
Par-delà les variations cycliques, inhérentes à l'organisation capitaliste de l'économie à tous les stades de son développement, c'est le caractère impérialiste, à dominante financière, de l'économie capitaliste, qui constitue un obstacle devant une nouvelle ère d'essor des forces productives.
Quand Lénine ou Trotsky décrivaient l'impérialisme comme l'âge sénile de l'organisation capitaliste de l'économie, ils n'émettaient pas un jugement moral. Ils constataient que cette organisation économique est arrivée au bout du rouleau du point de vue du développement des forces productives.
Ni l'un ni l'autre ne s'attendaient à ce que cet ordre social se survive si longtemps et que "l'âge sénile" soit ô combien plus long que cette jeunesse où, pour reprendre le mot du Manifeste communiste, le capitalisme a accompli des "merveilles".
Trotsky a vécu assez longtemps pour connaître une partie du prix que l'humanité a dû payer pour cette survie avec la grande dépression de 1929, le fascisme et le nazisme, la Seconde Guerre mondiale et, de façon indirecte, la dégénérescence bureaucratique du premier État ouvrier.
Et même les "trente glorieuses", ces trois décennies la moitié à peine, en réalité qui passent aujourd'hui pour l'âge d'or perdu du capitalisme de l'après-guerre, n'avaient en réalité rien de glorieux pour la société. Pas seulement parce que le sort de la classe ouvrière ne s'est amélioré que comparativement à la guerre et ses lendemains immédiats. Mais parce qu'elles ne représentaient nullement cette période d'essor économique que décrivent ses laudateurs, pour qui la croissance du produit intérieur brut équivaut à un accroissement des forces productives, alors que le premier inclut les faux frais de l'économie capitaliste, jusques et y compris les dépenses d'armement, le coût du militarisme, sans même parler des retombées diverses du trafic de la drogue et du crime organisé.
(La crise de l’économie capitaliste CLT N°113 a écrit :
La crise n’est plus seulement financière ou boursière. C’est désormais une crise économique générale et profonde. Elle n’est plus américaine, ni européenne, elle est mondiale.
"Les forces productives ont-elles cessé de croitre ?"Oui, c'est sûr et certains ces derniers mois.
Pour les 30 dernières années le processus a été beaucoup plus lent.
-Une preuve par la progression du chômage.
-Une autre preuve : Le développement exponentiel de "l'industrie financière"
-Autre preuve : Les guerres se sont intensifiées aux 4 coins du monde. Ce sont des destruction des forces productives.
-Alors que La productivité dans l'agriculture, l'industrie, l'urbanisation, les transports, les communications a augmenté.
((La crise de l’économie capitaliste CLT N°113) a écrit :La crise de l’économie capitaliste CLT N°113Le recul des investissements productifsC’est en 1975 que la production industrielle recula pour la première fois dans tous les pays. Cette nouvelle crise de surproduction ne prit pas, à ce moment-là, la forme d’un effondrement brutal. Mais la diminution du produit national brut des États-Unis en 1975 représentait tout de même le PNB total d’un pays comme la Turquie !
Si la production industrielle repartit, c’est avec une croissance deux fois et demie plus faible qu’avant. Elle recula de nouveau, brutalement, en 1980, puis en 1991 et encore 2001. Jusqu’à la dégradation actuelle, la crise a pris la forme d’une longue stagnation au cours de laquelle des secteurs industriels entiers ont subi des restructurations massives : le textile, la sidérurgie, la construction navale mais aussi l’automobile ou la chimie. Pour les travailleurs, la conséquence principale de cette longue crise a été le chômage de masse qui n’a cessé de s’aggraver malgré les phases de reprises partielles. Dans les meilleures années, une fraction des chômeurs se transforme par intermittence en travailleurs précaires.
Durant ces années, les classes populaires ont été considérablement appauvries. Leur part de la richesse totale a été réduite par de multiples moyens : le chômage et les licenciements qui diminuent la masse salariale ; le blocage des salaires et leur diminution absolue à chaque fois qu’un travailleur ne retrouve qu’un emploi moins payé ; l’inflation qui grignote le pouvoir d’achat ; la très forte dégradation des services publics et celle de la santé, de l’éducation ou des retraites.
Du point de vue de l’économie capitaliste, toute cette période est marquée par deux phénomènes qui s’alimentent l’un l’autre : la très grande faiblesse des investissements productifs et l’accumulation de masses de capitaux disponibles qui cherchent le meilleur moyen de faire des petits. Même quand, par l’aggravation de l’exploitation, les capitalistes ont fini par rétablir leur taux de profit, ils ont limité leurs investissements productifs au strict nécessaire.
Du coup, ils ont cherché un nouveau débouché pour leurs milliards. Ce débouché fut la finance qui prit progressivement un poids jamais atteint dans toute l’histoire du capitalisme. Pour en donner une idée, en 2005, le commerce et l’industrie ne représentaient plus que 2 % du total des échanges mondiaux, quand la finance en représentait 98 %.
La spéculation fait partie du capitalisme. Quand les dirigeants d’un groupe industriel décident d’investir leurs capitaux dans tel ou tel secteur, c’est en soi une spéculation sur la part de marché solvable qu’ils peuvent gagner. Quand ce groupe vend ses marchandises en dollars, en yens ou en euros, son directeur financier doit sans cesse décider quelle monnaie lui fournira le meilleur placement, quel titre aura le meilleur rendement, sur quelle place boursière, dans six mois ou dans un an. Au gré des fluctuations du cours des monnaies et des titres boursiers, il doit en changer en permanence.
C’est donc tout naturellement que la part financière de leurs activités a grossi quand les grands groupes industriels ont décidé de réduire leurs investissements productifs.
Cela prit différentes formes successives, de façon empirique, au gré des crises financières, des krachs boursiers provoqués justement par cet afflux de capitaux. Sur l’ensemble de ces trente ans, cela a pris la forme de bulles spéculatives qui se sont nourries l’une l’autre. Chaque remède administré pour surmonter la crise financière ou la récession en cours s’est avéré à l’origine de la crise ou du krach suivant.
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