Les forces productives ont-elles cessé de croitre ?

Marxisme et mouvement ouvrier.

Message par jedi69 » 12 Oct 2009, 23:28

Wesh les amis !!!

Bien ou bien ?


(El convidado de piedra @ lundi 12 octobre 2009 à 20:30 a écrit :

Je demande donc qu'il  réponde à la sommation: Qu'elle époque on vit; celle des révolutions prolétariennes et de l'effondrement, de la décadence du capitalisme ?

Ou celle du développement accéléré du capitalisme malgré ses crise qui, au lieu d'être en décadence  a fait un bond les derniers décennies et dont l'avenir est assuré tant qu'une révolution prolétarienne (sortie de nulle part) ne le mette par terre?.


Le problème est mal posé, il faut le poser comme ça :

(jedi69 @ mercredi 7 octobre 2009 à 21:51 a écrit :On a déjà eu cette discussion en fait il y a 2 ans, en octobre 2007, avec Vérié  :roll: :

Panique bancaire en Grande Bretagne

(jedi69 @ vendredi 12 octobre 2007 à 10:50 a écrit :D'une panique financière, on a été entrainé à aborder pleins d'autres sujets ... et là sur la notion de crise on est pas d'accord.

Il y a un texte de Trotsky qui avait été posté sur cette page, ou j'ai relevé le passage qui parlait de la crise du capitalisme.

http://www.marxists.org/francais/trotsky/o.../lt19230421.htm

a écrit : La différence majeure entre eux est déterminée par les relations quantitatives entre les périodes de crise et de boom à l'intérieur de chaque cycle. Si la période de boom restaure avec un surplus ce qui avait été détruit par la crise l'ayant précédée, alors le développement capitaliste s'effectue vers le haut. Si la crise, qui signifie la destruction ou, en tous les cas, la contraction des forces productives, surpasse en intensité le boom lui correspondant, on a pour résultat un déclin économique. Finalement si crise et boom se révèlent approximativement égaux en force, on arrive à un temporaire équilibre de stagnation de l'économie. C'est là, en gros, le schéma.



IL n'y que comme ça qu'on peut voir les contradictions ...

C'est à dire qu'on peut être en période de décadence du capitalisme, ce qui est le cas aujourd'hui. Et en même temps assister à des progrès technologiques, à un développement conséquent de la production mondiale.

Donc même quand il y a contraction des forces productives, voir destruction d'une grande partie des forces productives, on peut aussi constater le processus suivant : progrès technologique et scientifique, augmentation de la production.

La 1ère et la 2ème guerre mondiale ... ou la guerre de sécession en sont des exemples flagrants.

Le capitalisme tend vers le socialisme que ce soit en période d'expansion ou en période de crise, de décadence, de guerre mondiale. Au 19ème, et plus au 20ème, et plus encore aujourd'hui, Les capacités de production sont largement suffisantes pour satisfaire les besoins des travailleuses, travailleurs, des exploités, des opprimés et pour les épanouir.



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Message par Vérié » 13 Oct 2009, 09:08

a écrit : Jedi

C'est à dire qu'on peut être en période de décadence du capitalisme, ce qui est le cas aujourd'hui. Et en même temps assister à des progrès technologiques, à un développement conséquent de la production mondiale.


Tiens, le développement devient "conséquent", alors que tu considérais plus haut qu'il n'était "pas significatif" (selon les termes du texte de congrès de LO cité). Alors, faudrait savoir : conséquent ou pas significatif ? :wacko:

Quant à la "décadence", si elle ne se traduit pas par une stagnation des forces productives et une décomposition du système, c'est vraiment une question de définition. Chacun choisit celle qui lui convient. Mais ce n'était pas ainsi que l'entendait Trotsky quand il constatait à la veille de la guerre que "les forces productives ont cessé de croître".


a écrit : Jedi
Le capitalisme tend vers le socialisme que ce soit en période d'expansion ou en période de crise, de décadence, de guerre mondiale. Au 19ème, et plus au 20ème, et plus encore aujourd'hui, Les capacités de production sont largement suffisantes pour satisfaire les besoins des travailleuses, travailleurs, des exploités, des opprimés et pour les épanouir.

Les capacités de production sont suffisantes pour le socialisme, je crois que nous sommes tous d'accord là-dessus. En revanche, écrire que "le capitalisme tend vers le socialisme", pour le coup, c'est toi qui nous sert du Bernstein !
a écrit : Jedi
la contraction des forces productives, surpasse en intensité le boom lui correspondant, on a pour résultat un déclin économique.

Quel rapport vois-tu entre cette phrase, que tu soulignes en énormes caractères, et le fait que les forces productives se sont - ou non - développées de façon plus que significative depuis la seconde guerre mondiale ? Tu vois bien qu'il n'y a pas déclin économique entre, disons 1928 (avant la crise) et 2007 (avant la crise suivante).
a écrit : Convidado
Je demande donc qu'il  réponde à la sommation: Qu'elle époque on vit; celle des révolutions prolétariennes et de l'effondrement, de la décadence du capitalisme ?

Ou celle du développement accéléré du capitalisme malgré ses crise qui, au lieu d'être en décadence  a fait un bond les derniers décennies et dont l'avenir est assuré tant qu'une révolution prolétarienne (sortie de nulle part) ne le mette par terre?.

Convidado, tu as une fâcheuse tendance à faire les demandes et les réponses !
Et à poser les questions comme dans les sondages très orientés, du genre :
-Etes vous pour maintenir le système de retraite actuel qui conduira la sécu et tout le système de protection sociale à la ruine ?
- Ou êtes vous pour sauver le système de retraites en acceptant la retraite à 70 ans et une augmentation des cotisations ?
Réponse :
Le capitalisme a connu incontestablement un développement accéléré depuis la seconde guerre mondiale, malgré ses crises, mais ses contradictions le conduisent à de nouvelles crises que le prolétariat pourra mettre à profit pour le renverser. Mais, si ces tentatives révolutionnaires devaient échouer, soit l'humanité plongera dans la barbarie, soit le capitalisme repartira - ou un mélange des deux, comme c'est déjà un peu le cas aujourd'hui.

Après, si cela te plait d'utiliser le terme "décadence", je ne peux pas t'en empêcher. Mais je ne le trouve pas approprié pour caractériser un système économique aussi dynamique. Et, encore une fois, je ne vois pas en quoi le capitalisme serait plus décadent aujourd'hui qu'à la veille de la guerre de 1914 ou de celle de 1939...

Mais on ne va pas se battre sur un terme, derrière lequel on ne met pas la même chose. En revanche, sur les faits, on ne peut pas transiger : l'honnêteté intellectuelle oblige à reconnaître l'importance du développement économique.
Vérié
 
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Message par jedi69 » 13 Oct 2009, 18:28

Wesh les amis !!!

Bien ou bien ?


(Vérié @ mardi 13 octobre 2009 à 08:08 a écrit :
a écrit : Jedi

C'est à dire qu'on peut être en période de décadence du capitalisme, ce qui est le cas aujourd'hui. Et en même temps assister à des progrès technologiques, à un développement conséquent de la production mondiale.


Tiens, le développement devient "conséquent", alors que tu considérais plus haut qu'il n'était "pas significatif" (selon les termes du texte de congrès de LO cité). Alors, faudrait savoir : conséquent ou pas significatif ? :wacko:

Quant à la "décadence", si elle ne se traduit pas par une stagnation des forces productives et une décomposition du système, c'est vraiment une question de définition. Chacun choisit celle qui lui convient. Mais ce n'était pas ainsi que l'entendait Trotsky quand il constatait à la veille de la guerre que "les forces productives ont cessé de croître".


On se répète.

Tu confonds "croissance de la production" et "croissance des forces productives".

IL y a certes croissance des 2.


Mais la croissance des forces productives dans le capitalisme n'est pas significative après le 2ème guerre mondiale par rapport au boum des forces productives en URSS des années 20 et 30, ou même par rapport aux années 50 et 60 en URSS.

Quand à la croissance de la production mondiale dans le cadre du capitalisme, on peut pas la nier non plus, oui elle a explosé pour satisfaire plus ou moins les besoins de l'Humanité qui est passé de 2.5 milliards à 7 milliards, mais c'est du grâce à la productivité gagné par le progrès technologique, scientifique, culturel.

Quantitativement la croissance des forces productives n'est pas significative.

Mais qualitativement, elle a inévitablement progressé de manière conséquente dans les régions les plus développées de la planète(Nucléaire, industries spatiales, robotique, informatique, génétique, bio-chimie ...) ... ce qui a permis à la productivité de grimper, ce qui a permis à la production de croitre.

Avec donc une progression lente, non significative du nombre de travailleuses, travailleurs, du nombre de machine produire proportionnellement autant voir bien plus et d'une qualité supérieur.

Et avec la crise ... une stagnation, voir un recul(ou contraction comme en parle Trotsky), évident ces derniers temps, du nombre de travailleuses, travailleurs ... mais on verra quand même des progrès technologiques, scientifiques ... peut être même une augmentation de la production ... grâce donc à ce progrès(technologique, scientifique) qui permet à la productivité de croitre.

Donc quantitativement contraction des forces productives(Chômage, dictatures, guerres, destruction). Crise. Qualitativement : progrès technologique, scientifique, ces 30 dernières années, c'est quand même conséquent ne serait ce que dans les domaines de pointe. Ce sont les contradictions dans le cadre du capitalisme.

On peut le constater durant les guerres modernes ... guerre de sécession ... guerres mondiales de manière évidente ...

Relis le passage de la LDC qui a déjà été posté plusieurs fois :

(Zimer @ lundi 5 octobre 2009 à 21:48 a écrit :ldc

a écrit :Le capitalisme n'a plus la même capacité de "révolutionner" depuis longtemps. Il est devenu un frein du point de vue du développement des forces productives et un facteur de conservation essentiel dans le domaine des rapports sociaux. Bien sûr, les sciences et les techniques n'ont pas cessé de progresser, quoique d'une façon fortement marquée par la prédominance des intérêts privés, par la concurrence, par les brevets, etc. Mais ce ne sont pas les progrès techniques qui donnent à une économie capitaliste de plus en plus parasitaire la capacité de se saisir de ces progrès techniques pour accroître de façon significative les forces productives. De l'utilisation de l'énergie nucléaire à la militarisation de l'espace dès qu'il a commencé à être maîtrisé, nombreuses sont les illustrations de la propension du capitalisme à transformer des inventions majeures non pas en moyens d'accroître les forces productives, mais en moyens de destruction.

Par-delà les variations cycliques, inhérentes à l'organisation capitaliste de l'économie à tous les stades de son développement, c'est le caractère impérialiste, à dominante financière, de l'économie capitaliste, qui constitue un obstacle devant une nouvelle ère d'essor des forces productives.

Quand Lénine ou Trotsky décrivaient l'impérialisme comme l'âge sénile de l'organisation capitaliste de l'économie, ils n'émettaient pas un jugement moral. Ils constataient que cette organisation économique est arrivée au bout du rouleau du point de vue du développement des forces productives.

Ni l'un ni l'autre ne s'attendaient à ce que cet ordre social se survive si longtemps et que "l'âge sénile" soit ô combien plus long que cette jeunesse où, pour reprendre le mot du Manifeste communiste, le capitalisme a accompli des "merveilles".
Trotsky a vécu assez longtemps pour connaître une partie du prix que l'humanité a dû payer pour cette survie avec la grande dépression de 1929, le fascisme et le nazisme, la Seconde Guerre mondiale et, de façon indirecte, la dégénérescence bureaucratique du premier État ouvrier.

Et même les "trente glorieuses", ces trois décennies la moitié à peine, en réalité qui passent aujourd'hui pour l'âge d'or perdu du capitalisme de l'après-guerre, n'avaient en réalité rien de glorieux pour la société. Pas seulement parce que le sort de la classe ouvrière ne s'est amélioré que comparativement à la guerre et ses lendemains immédiats. Mais parce qu'elles ne représentaient nullement cette période d'essor économique que décrivent ses laudateurs, pour qui la croissance du produit intérieur brut équivaut à un accroissement des forces productives, alors que le premier inclut les faux frais de l'économie capitaliste, jusques et y compris les dépenses d'armement, le coût du militarisme, sans même parler des retombées diverses du trafic de la drogue et du crime organisé.


(La crise de l’économie capitaliste CLT N°113 a écrit :
La crise n’est plus seulement financière ou boursière. C’est désormais une crise économique générale et profonde. Elle n’est plus américaine, ni européenne, elle est mondiale.


"Les forces productives ont-elles cessé de croitre ?"

Oui, c'est sûr et certains ces derniers mois.

Pour les 30 dernières années le processus a été beaucoup plus lent.

-Une preuve par la progression du chômage.

-Une autre preuve : Le développement exponentiel de "l'industrie financière"

-Autre preuve : Les guerres se sont intensifiées aux 4 coins du monde. Ce sont des destruction des forces productives.

-Alors que La productivité dans l'agriculture, l'industrie, l'urbanisation, les transports, les communications a augmenté.

((La crise de l’économie capitaliste CLT N°113) a écrit :

La crise de l’économie capitaliste CLT N°113

Le recul des investissements productifs

C’est en 1975 que la production industrielle recula pour la première fois dans tous les pays. Cette nouvelle crise de surproduction ne prit pas, à ce moment-là, la forme d’un effondrement brutal. Mais la diminution du produit national brut des États-Unis en 1975 représentait tout de même le PNB total d’un pays comme la Turquie !

Si la production industrielle repartit, c’est avec une croissance deux fois et demie plus faible qu’avant. Elle recula de nouveau, brutalement, en 1980, puis en 1991 et encore 2001. Jusqu’à la dégradation actuelle, la crise a pris la forme d’une longue stagnation au cours de laquelle des secteurs industriels entiers ont subi des restructurations massives : le textile, la sidérurgie, la construction navale mais aussi l’automobile ou la chimie. Pour les travailleurs, la conséquence principale de cette longue crise a été le chômage de masse qui n’a cessé de s’aggraver malgré les phases de reprises partielles. Dans les meilleures années, une fraction des chômeurs se transforme par intermittence en travailleurs précaires.

Durant ces années, les classes populaires ont été considérablement appauvries. Leur part de la richesse totale a été réduite par de multiples moyens : le chômage et les licenciements qui diminuent la masse salariale ; le blocage des salaires et leur diminution absolue à chaque fois qu’un travailleur ne retrouve qu’un emploi moins payé ; l’inflation qui grignote le pouvoir d’achat ; la très forte dégradation des services publics et celle de la santé, de l’éducation ou des retraites.

Du point de vue de l’économie capitaliste, toute cette période est marquée par deux phénomènes qui s’alimentent l’un l’autre : la très grande faiblesse des investissements productifs et l’accumulation de masses de capitaux disponibles qui cherchent le meilleur moyen de faire des petits. Même quand, par l’aggravation de l’exploitation, les capitalistes ont fini par rétablir leur taux de profit, ils ont limité leurs investissements productifs au strict nécessaire.

Du coup, ils ont cherché un nouveau débouché pour leurs milliards. Ce débouché fut la finance qui prit progressivement un poids jamais atteint dans toute l’histoire du capitalisme. Pour en donner une idée, en 2005, le commerce et l’industrie ne représentaient plus que 2 % du total des échanges mondiaux, quand la finance en représentait 98 %.

La spéculation fait partie du capitalisme. Quand les dirigeants d’un groupe industriel décident d’investir leurs capitaux dans tel ou tel secteur, c’est en soi une spéculation sur la part de marché solvable qu’ils peuvent gagner. Quand ce groupe vend ses marchandises en dollars, en yens ou en euros, son directeur financier doit sans cesse décider quelle monnaie lui fournira le meilleur placement, quel titre aura le meilleur rendement, sur quelle place boursière, dans six mois ou dans un an. Au gré des fluctuations du cours des monnaies et des titres boursiers, il doit en changer en permanence.

C’est donc tout naturellement que la part financière de leurs activités a grossi quand les grands groupes industriels ont décidé de réduire leurs investissements productifs.

Cela prit différentes formes successives, de façon empirique, au gré des crises financières, des krachs boursiers provoqués justement par cet afflux de capitaux. Sur l’ensemble de ces trente ans, cela a pris la forme de bulles spéculatives qui se sont nourries l’une l’autre. Chaque remède administré pour surmonter la crise financière ou la récession en cours s’est avéré à l’origine de la crise ou du krach suivant.




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Message par Vérié » 13 Oct 2009, 21:35

a écrit : Jedi
Tu confonds "croissance de la production" et "croissance des forces productives".

IL y a certes croissance des 2.

Mais la croissance des forces productives dans le capitalisme n'est pas significative après le 2ème guerre mondiale par rapport au boum des forces productives en URSS des années 20 et 30, ou même par rapport aux années 50 et 60 en URSS.
(...)


- Distinguer la croissance des forces productives de la croissance de la production est absurde : la production ne peut pas augmenter sans que les forces productives augmentent, même s'il peut y avoir un décalage, par exemple en période de récession quand les usines tournent à 80 % voire à 50 % de leur capacité.
Cette distinction absurde est un des arguments favoris de Erou, c'est à dire des Lambertistes. Je te le signale au passage.
- Cette référence à l'URSS est HS. LO n'a d'ailleurs pas risqué cette comparaison dans le texte où il est écrit que le développement n'a pas été significatif.
Sinon, les lecteurs intéressés peuvent se reporter au fil consacré au sujet dont j'ai donné le lien plus haut : on y trouve tous chiffres comparatifs. Mais, encore une fois, évitons de tout mélanger.

a écrit : Jedi
Quantitativement la croissance des forces productives n'est pas significative.

Mais qualitativement, elle a inévitablement progressé de manière conséquente dans les régions les plus développées de la planète(Nucléaire, industries spatiales, robotique, informatique, génétique, bio-chimie ...) ... ce qui a permis à la productivité de grimper, ce qui a permis à la production de croitre.


Cette distinction n'a pas davantage de sens que la précédente. Si on produit plus avec moins d'usines et moins de personnel, les forces productives ont augmenté". Les forces productives, ça s'évalue en capacité de production.
Si on à produit 10 fois plus d'acier et cent fois plus de bagnoles, il faut bien que les capacités de production aient augmenté.

Je reviens sur ce passage ( de Trotsky ?) qui te semblait si important :
a écrit :
Jedi
la contraction des forces productives, surpasse en intensité le boom lui correspondant, on a pour résultat un déclin économique.

Il dit exactement le contraire de ce que tu veux lui faire dire ! Ca signifie que si, après chaque crise, l'économie repart, mais avec un niveau plus bas, on est en période de déclin économique. Mais c'est exactement le contraire qui s'est produit !

Sincèrement, Jedi, au lieu de t'enfoncer avec des explications farfelues qui évoquent les tergiversations de Erou, tu ferais mieux de convenir que tu as écrit un peu vite et que tu t'es contredit.

A Convidado,
Je ne comprend pas du tout ce que tu veux dire.
La décadence d'une société, d'un empire signifie généralement que celui-ci s'effondre, se désagrège etc. On ne peut pas dire ça du capitalisme. Du moins depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Si tu veux dire que nous sommes dans la période des guerres, des crises et des révolutions, eh bien il y a des crises, des guerres et des révolutions au moins depuis 1848. Donc, je ne vois pas bien l'intérêt de terme, auque ceux qui l'emploient, surtout les Lambertistes, donnent une toute autre signification.
Vérié
 
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Message par quijote » 14 Oct 2009, 00:18

[QUOTE=Vérié,mardi 13 octobre 2009 à 21:35] [QUOTE] Jedi
Tu confonds "croissance de la production" et "croissance des forces productives".
Vérié nous dit :
"IL y a certes croissance des 2.Distinguer la croissance des forces productives de la croissance de la production est absurde : la production ne peut pas augmenter sans que les forces productives augmentent, même s'il peut y avoir un décalage, par exemple en période de récession quand les usines tournent à 80 % voire à 50 % de leur capacité.
Cette distinction absurde est un des arguments favoris de Erou, "

Moi, je répond :
Ce qui veut dire qu'il y une politique malthusienne avec restriction de la production pour maintenir artificiellement les profits en réduisant l 'OFFRE .Alors que la société actuellement a des capacités productives que le capitalisme NE PEUT NI NE VEUT EXPLOITER
Et IL préfère créer du chômage ,fermer des boîtes performantes et faire coexister au sein d'une même entreprise de secteurs complètement archaïques à côté de secteurs très performants .. car plutôt surexploiter les travailleurs que de moderniser l 'équipement . ) Et cela coûte plus cher et rapporte moins que la spéculation financière (C'est bien ce qui se passe à 'heure actuelle)
.. Autant faire faire même boulot par moins de travailleurs , en les sous payant et en réduisant les autres au chômage ..

Formidable développement des forces productives! !
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Message par jedi69 » 14 Oct 2009, 01:30

Wesh les amis !!!

Bien ou bien ?


(Vérié @ mardi 13 octobre 2009 à 20:35 a écrit :
a écrit : Jedi
Tu confonds "croissance de la production" et "croissance des forces productives".

IL y a certes croissance des 2.

Mais la croissance des forces productives dans le capitalisme n'est pas significative après le 2ème guerre mondiale par rapport au boum des forces productives en URSS des années 20 et 30, ou même par rapport aux années 50 et 60 en URSS.
(...)



- Cette référence à l'URSS est HS. LO n'a d'ailleurs pas risqué cette comparaison dans le texte où il est écrit que le développement n'a pas été significatif.
Sinon, les lecteurs intéressés peuvent se reporter au fil consacré au sujet dont j'ai donné le lien plus haut : on y trouve tous chiffres comparatifs. Mais, encore une fois, évitons de tout mélanger.


Pas dans ce texte mais dans d'autres interventions oui :

l'huma parle de LO et de l'URSS :

(l'Humanité @ LUNDI 9 mars 2009 a écrit :


LO s'aligne sur l'ex-URSS

Nathalie Artaud, porte-parole de Lutte ouvrière, et tête de liste aux européennes dans le Sud-Est, estime que

"l'avenir de la société,

c'est l'économie communiste"
.


Selon elle,

"le bilan de l'économie planifiée et collectivisée

qui a été expérimentée en Union soviétique est globalement positif"

face à la faillite du capitalisme.


Nathalie Arthaud -06/03/2009 - « Face à la faillite du capitalisme, actualité du communisme »



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Message par Vérié » 14 Oct 2009, 07:37

a écrit : Convidado
Ce qui détermine la décadence d'une société est la contradiction insoluble et chaque fois plus accentuée entre les forces productives qui contient cette société et le mode de production qu'elle porte. (Manifeste)

Si on l'entend ainsi, le capitalisme est décadent... depuis 1848, époque à laquelle a été publié le Manifeste. (Peux-tu préciser l'extrait ?) Et effectivement, le capitalisme portait en lui des contradictions mortelles dès sa naissance. A commencer par la principale, la contradiction entre prolétariat et capital.

C'est différent de la conception courante de la décadence, je le répète. Et différent de la conception du "déclin économique" avancée par Jedi au travers de son autre citation, selon laquelle, après chaque crise, le capitalisme repart à un niveau plus bas.

a écrit : Convidado
Mais ce n'est pas la décadence qui m'intéresse; ce qui m'intéresse ce sont les conclusions politiques de ton apologie dithyrambique de la "dynamique"du capitalisme.

Pourquoi parler d'apologie, alors qu'il s'agit seulement d'une constatation des faits.. Les conclusions politiques ? C'est notamment que le capitalisme a pu obtenir une relative paix sociale, du moins dans les grands pays industriels, intégrer plus facilement le mouvement ouvrier, que la situation n'était pas révolutionnaire ou pré-révolutionnaire etc.

Mais, essayons de nous mettre d'accord sur les faits avant de passer à leur interprétation.
a écrit : Quijote
faire faire même boulot par moins de travailleurs , en les sous payant et en réduisant les autres au chômage ..

Formidable développement des forces productives! !

Toujours les mêmes arguties - fausses - des Lambertistes. C'est amusant de voir comment, quand on tente de contester le développement des forces productives sans rester dans de grandes généralités, on en arrive aux mêmes absurdités :
-Le "boulot" et le nombre global de travailleurs, faut-il le rappeler, n'a non seulement pas diminué au niveau mondial mais très fortement augmenté,
-Même si le nombre de travailleurs avait diminué, les forces productives auraient pu augmenter néanmoins grâce à l'augmentation de la productivité. La technologie, les machines font partie des forces productives.

Encore une fois, tu introduis des notions à caractère moral, étrangères au marxisme. Evaluer le niveau des forces productives, ça ne préjuge pas de leur utilisation. Il est évident qu'un régime socialiste, grâce à cette augmentation de la productivité, pourrait produire au moins autant, d'autres choses pour une bonne part, en réduisant la durée du travail au lieu d'envoyer les gens au chômage.
Vérié
 
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