Wesh les amis !!!
Bien ou bien ? (artza @ mardi 27 mai 2008 à 06:59 a écrit :
Ce n'était pas le socialisme, mais ce n'était pas le capitalisme non plus et les capitalistes le savaient bien, et c'était le résultat d'une révolution ou la classe ouvrière avait l'initiative et le rôle majeure même si les grandes masses étaient paysannes.
(piter @ mardi 27 mai 2008 à 13:44 a écrit :Jedi, meme les trotskistes ne prétendent pas que la Russie ait été socialiste, dans "La révolution trahie" Trotsky dit que la société soviétique est en transition entre capitalisme et socialisme (et que ça peut aller dans un sens ou dans l'autre selon qui gagne du prolétariat ou de la bureaucratie).
Lénine parlait de la Russie comme d'un pays capitaliste arriéré qui s'efforce de réalsier les premiers pas de la transition vers le socialisme.
pour ce qui est de la dénomination "Républiques socialistes", Lénine précise nettement (je crois dans L'infantilisme de gauche et les idées petites bourgeoises, texte de printemps 1918) que le terme socialiste n'indique absolument pas que la Russie soit une société socialiste mais que cela indique seulement l'objectif que se fixe la république soviétique, c'est un socialisme d'intention en quelque sorte.
Oui, j'ai forcé sur "la dictature du prolétariat dégénéré" et "socialisme dégénéré".
Mais en fin, parler de révolution prolétarienne, d'état ouvrier dégénéré, sans parler de dictature du prolétariat, de socialisme, même dans un pays arriéré économiquement et culturellement. Est ce que la classe ouvrière soviétique n'a pas un peu élevé le niveau des pratiques, des théories socialistes, du socialisme scientifique ?
La classe ouvrière "soviétique" mondiale avenir collectivisera, planifiera, exercera sa dictature dans les usines, dans l'industrie, dans les villes, les villages, exercera sa dictature sur les finances, sur "le commerce", les échanges économiques, les communications, l'éducation, influencera énormément la culture, l'art, les développera rapidement, les fera s'épanouir librement, de manière indépendante. C'est comme ça qu'elle va tordre fondamentalement les rapports de production, les consciences, les neurones, les synapses, chaque molécule de l'Humanité.
Alors tout ne se passe pas d'un block, On passe pas du capitalisme au socialisme sans transition, comme on passe pas du socialisme au communisme sans transition. Ces périodes transitoire comment s'appelle-t-elle ? Capitalisme d'état ? état ouvrier bureaucratique sans forcément dégénérer pour le passage du capitalisme au socialisme ? Il faudra en inventer pour le passage du socialisme au communisme. Et puis ça sera forcément à échelle de la planète. En URSS c'était sur plusieurs pays. Le droit des peuples à disposer d'eux même ... vu que ça aussi c'est pas très socialiste, on passera rapidement outre.
La révolution prolétarienne, c'est quoi sinon une période transitoire d'un régime à un autre, de l'état bourgeois à l'état ouvrier, du capitalisme, au socialisme, de la dictature de la bourgeoisie à la dictature du prolétariat, même dans un pays arriéré comme la Russie. Les soviets sont les organes du pouvoir de la classe ouvrière, du prolétariat. Le prolétariat applique, il concrétise ses aspirations, il agit et transforme la vie, la société, la ville, l'industrie, le rapport au travail, à la production. Sans la vie des soviets, l'état deviendrait bourgeois, le régime deviendrait capitaliste selon Piter et Vérié ?
L'état d'URSS reste ouvrier même sans soviets pendant la période de destruction de la guerre civile, c'est l'état POUR les ouvriers et non plus l'état PAR les ouvriers. Apparemment pour Vérié tout va bien pour l'état ouvrier dégénéré jusqu'en 1928. Après on passe au capitalisme d'état. C'est plus dramatique pour Piter. Etat Ouvrier, socialisme, dictature du prolétariat, il veut pas en entendre parler pour la Russie soviétique ... et révolution prolétarienne ? :hum: Car l'essentiel, les rapports de productions seraient en fait ceux du capital, du système capitaliste. Il est impossible d'avoir un peu de socialisme au sein même du capitalisme ? :33:
Sinon, comme l'Union Soviétique, c'est une société transitoire, ça Piter est d'accord pour en parler, au moins à le mettre dans la bouche de Lénine et de Trotsky, il y a et il y aura aussi du capitalisme, des méthodes bourgeoises en son sein. Toujours est il que comme c'est une société transitoire, il y a et il y aura des mesures socialistes, du socialisme "scientifique" en son sein appliqué de manière caricaturale, mécanique, schématique de plus en plus pour les intérêts de la bureaucratie. Malgré ça, la classe ouvrière et paysanne en profitera.
Et d'ailleurs 70, 80, 90 ans plus tard, le capitalisme est engrossé de la nouvelle société, elle a en son sein la société de demain, début de socialisation, de collectivisation, voir de planification, c'est tous le sens de certains de ses projets. La classe ouvrière a de plus en plus le potentiel, les capacités pour devenir une classe infiniment plus intelligentes, plus nombreuses et plus fortes que la bourgeoisie mondiale. Les rapports de productions de la nouvelle société, de l'état ouvrier, de la dictature du prolétariat, du socialisme sont déjà là plus que foetal, plus qu'embryonnaire.
La bourgeoisie financière est un vrai parasite, ce sont les travailleurs qui font tout, voir qui s'oppriment entre eux, qui s'exploitent entre eux pour le compte de la bourgeoisie. La bourgeoisie monte les travailleurs les uns contre les autres comme en Israël et Palestine et ça collectivement, en masse.
A tout les niveau de l'économie mondiale, c'est collectivement, en masse que les choses se passent, que les rapports sont entretenus. La bourgeoisie a besoin du prolétariat pour exister. Le commerce, les échanges économiques planétaires, se sont essentiellement les travailleurs qui l'entretiennent. Les finances, c'est pareil. Le capital en lui même est un produit collectif, c'est un rapport de production collectif, collectivisé, de masse de la classe ouvrière et des travailleurs en générale.
Il leur manque pas grand choses aux travailleuses, travailleurs pour exercer le pouvoir, pour édifier la dictature du prolétariat sur la planète, pour mener à bien le socialisme sur terre et au de là, pour changer consciemment les rapports de productions ... inconsciemment beaucoup de choses sont déjà là pour la classe ouvrière, la bourgeoisie est obligé de faire avec.
(piter @ mardi 27 mai 2008 à 13:44 a écrit :
pour ce qui est du pouvoir des soviets dans l'industrie tu devrais te renseigner un peu plus.
en fait les soviets ou comités d'usines ont été intégré dès fin 1917 (au plus tard courant 1918) au syndicats comme cellules de base de ceux-ci. la direction de l'industrie était confié à des institutions ( les directions centrales, glavki en russe je crois, une par branche en gros) auquelles participaient syndicats, parti, spécialistes. institutions dont l'organe central était le Conseil supréme de l'économie nationale (Vesenka).
il ne s'agit donc pas d'une direction assurée par les soviets.
Les soviets pendant leur quelques mois d'existence pleine, ouverte et directe ne prenaient pas d'initiatives dans les quartiers, les usines, ne se contactaient pas d'un bout à l'autre de la ville, de la région, du pays ? La classe ouvrière armée étaient purement et simplement armé sans vraiment avoir le pouvoir ? Tout était passé aux mains des syndicats, des partis, des spécialistes ?
(piter @ mardi 27 mai 2008 à 13:44 a écrit :
de plus pour ce qui est des chefs dans les usines la politique bolchévique a été de mettre en place la direction unique d'un dirigeant nommé par le pouvoir (plus exactement la politique qui l'a emporté car il y a eu de l'opposition là dessus au sein du parti et des syndicats, c'est seulement fin des années vingt que le principe de direction unique l'emporte définitivement. mais difficile de mettre cela totalement sur le dos des staliniens vu que Lénine lui meme était le principal partisan de la direction unique et qu'il s'est toujours bagarré dès 1918 contre les diverses oppositions de gauche pour que ce mode de direction l'emporte. il faut dire toutefois qu'il ne l'a pas toujours emporté ou pas toujours complétement sur cette question).
effectivement les ouvriers ne se laissaient pas toujours faire...mais leur résistance était aussi parfois dirigée contre la politique majoritaire des bolchéviques.
Les ouvriers dans les soviets, Ils pouvaient résister envers et contre tout, même les Bolchéviks, ils avaient le pouvoir à cette époque, ils avaient les armes à la main, les canons, les tanks, les avions, les trains, les villes. Si c'est pas un état ouvrier ça, qu'est ce que c'est ? Si leurs pratiques quotidiennes ne donnent pas des idées au socialisme scientifique, alors, ça sert à rien !?!?
(piter @ mardi 27 mai 2008 à 13:44 a écrit :
donc non les soviets n'ont pas véritablement été en mesure de transformer les rapports de productions, en fait très rapidement ils n'ont même plus vraiment exister...
Mais toute la période où les soviets d'ouvriers armés ont existé, ça a été révolutionnaire, ça a été profondément bouleversant pour tout ce qu'ils touchaient, et pour eux même, pour chacun d'eux. Très rapidement, il y a eu des changements énormes, puissants, minutieux, bien précis.
J'ai l'impression que "rapport de production" c'est fétiche, c'est magique pour toi, c'est indépassable, c'est un axiome. Le rapport de production capitaliste, bourgeois, le capital n'était plus, où il irait se cacher ? C'est quand même quelque chose de matériel. Bon j'irais pas jusqu'à exagérer, qu'on est face à un rapport de production purement prolétarien( :emb: ) dans un pays arriéré, mais ça en annonce la couleur. On est plus donc dans un rapport de production bourgeois, on est loin d'être dans un rapport de production purement socialiste, mais la classe ouvrière en prend la direction de part toutes ses initiatives, de part son pouvoir dans les soviets, avec les soviets. On a à faire face à de nouveaux rapports de productions, les brouillons, les esquisses : des vestiges de l'ancien régime, de la bourgeoisie mêlés aux intérêts du prolétariat, au socialisme, à l'état ouvrier, à la dictature du prolétariat avant de dégénérer lentement.
En fait, on devrait s'arrêter longuement sur cette "petite" période d'existence des soviets. Sur cette période où la classe ouvrière armée a accomplis énormément de choses sur une très, très grande surface de la terre. Et où elle a transformé pour longtemps les usines, les quartiers, les villes qu'elle touchait, elle s'est transformée elle même, chacun de ses membres, mais aussi la surface même de la planète ... d'ailleurs toute la bourgeoisie mondiale à réagis à cette révolution. "Plus rien à voir" avec la Commune de Paris, les luttes révolutionnaires des prolétaires au milieux du 19ème siècle, de la révolution française à la révolution russe, malgré quelques ressemblances, quelques analogies, on passe à un stade supérieur.
D'ailleurs les rapports de productions du capitalisme ne sont pas les même au début du 19ème siècle, à la fin du 19ème siècle, à la veille de la 1ère guerre mondiale, à la veille de la 2ème guerre mondiale et aujourd'hui ... les rapports de productions même du capitalisme changent ... ils tendent vers des rapports de production socialistes, dominé par les travailleuses, travailleurs, par le prolétariat, par la classe ouvrière.
(piter @ mardi 27 mai 2008 à 13:44 a écrit :
de toute façon l'enjeu en Russie après la révolution c'était dans une large mesure l'existence tout court d'une industrie...les conditions étaient très défavorable à un bouleversement des rapports de production.
L'enjeu était l'industrie ? Mais elle existait déjà, elle devait certes être développé à un niveau supérieur, ce fut le rôle de la classe ouvrière. Les rapports n'ont pas été les mêmes sous le régime tsariste, sous le bref état bourgeois et sous l'état ouvrier par les ouvriers et sous l'état ouvrier pour les ouvriers. La bourgeoisie se serait reconstruite à partir de paysans et d'ouvriers ? La guerre civile auraient remis la propriété privé, les rapports de productions capitalistes dirigeaient par une nouvelle bourgeoisie ?
Les rapports de production ne changent pas même quant l'histoire s'accélère, même quand l'économie, la politique change rapidement à cause de la guerre et d'une révolution, dans une période révolutionnaire ? Alors j'insiste pas sur des rapports de production purement socialistes, mais on est loin de rapports de production capitalistes (plus de propriété privée, plus de bourgeoisie). On a des rapports de productions qui permettent l'existence d'un état ouvrier, même (très) dégénéré, qui ouvrent encore plus de potentiels au socialisme mondiale.
(piter @ mardi 27 mai 2008 à 13:44 a écrit :
mais le problèmes aussi c'est que cela à contribué à une conception de la révolution prolétarienne et de la transition au socialisme qui évacue cet ensemble de problème de la transformation des rapports de production, du procès de travail, la question de mettre fin à une direction du travail extérieure au producteurs, etc...
Ha bon ? Lénine et Trotsky ... Les Bolcheviks, l'IC, l'opposition de gauche, la 4ème Internationale évacuent cette ensemble de problèmes ? Pour Trotsky, les révolutionnaires doivent être en majorité dans la production, au milieu de producteurs, même pour Staline, c'était ça d'ailleurs ... d'ailleurs la bureaucratie avaient le quasi monopole de la classe ouvrière mondiale dans les grosses entreprises. Il en est resté comme à l'époque de Marx : "Prolétaires de tous les pays unissons nous !" et "Le socialisme sera l'oeuvre des travailleurs". La bureaucratie a vidé ces mots d'ordres de leurs substances.
A+