Informations Ouvrières

Message par Front Unique » 03 Jan 2007, 02:47

Communiqué de presse N° 7 de Gérard SCHIVARDI
Mailhac le 28 décembre 2006


Dans l’Indépendant (journal quotidien de l’Aude) du 24 décembre 2006, le député Jean Paul Dupré défend le monopole de la poste.

Vous avez raison monsieur le député.

Vous avez raison de vous inquiéter de la libéralisation totale des services postaux au premier janvier 2009. En effet, qui pourra garantir dans 3 ans la péréquation tarifaire ? La distribution du courrier à 6 jours par semaine ? La desserte des zones les plus reculées du territoire ?

Vous avez encore raison en disant que la logique du service public commande le maintien de services réservés, c'est-à-dire le monopole de la poste. J’ajouterai que cette exigence vaut également pour tous les services publics : EDF, GDF, SNCF, DDE, les hôpitaux et leurs services (chirurgie, maternités…) etc …

Mais vous le savez : tant que nous resterons dans le cadre des directives européennes et dans le traité de Maastricht, les services publics disparaîtront.

Sans l’abrogation des directives européennes n°97-60-CE, n° 2002-39-CE, sans l’abrogation de l’article 87 du traité de Maastricht qui interdit « toutes aides accordées par les Etats ou au moyen de ressources d'Etat sous quelque forme que ce soit qui faussent ou qui menacent de fausser la concurrence en favorisant certaines entreprises ou certaines productions », rien ne sera possible.

Alors oui, vous avez raison de vous inquiéter. Mais pourquoi ne pas dire tout haut qu’il faut, si l’on veut défendre nos services publics, abroger les directives de privatisation de La Poste et le traité de Maastricht ? Peut-il y avoir une autre solution efficace si l’on souhaite vraiment que l’on maintienne la Poste comme service public?

Une seule issue ne peut être envisagée, c’est que la France se retire immédiatement du traité de Maastricht, et que nous mettions en place une Europe des pays libres.

C’est pour cette raison, et à la demande de 40 maires, que j’ai accepté d’être candidat à l’élection présidentielle.

En effet, il fallait que quelqu’un puisse dire que le déclin de la France, la disparition de tous nos services publics, n’est pas le fait du hasard, mais découle bien du traité de Maastricht et des directives qui ont suivies.

Rien n’est irréversible, c’est au peuple de décider. Il a commencé à le faire savoir par le vote NON du 29 mai 2005. Il faut qu’un candidat puisse répondre présent à ce mandat historique donné par le vote du 29 mai. Je suis candidat pour remplir ce mandat.

Mailhac le 28 décembre 2006
Gérard Schivardi, Maire de Mailhac,
Candidat des maires à l’élection présidentielle

Front Unique
 
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Message par Jacquemart » 03 Jan 2007, 08:18

a écrit :En effet, il fallait que quelqu’un puisse dire que le déclin de la France, (...)  découle bien du traité de Maastricht et des directives qui ont suivies.

Schivardi - Déroulède, même combat !
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Jacquemart
 
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Message par clavez » 03 Jan 2007, 08:40

Le candidat des maires, c'est Chasse, pècne, nature et tradition dans les institutions de la république.
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Message par Front Unique » 04 Jan 2007, 01:37

Informations Ouvrières N° 775- L'éditorial du 4 janvier

Cinq ans d’euro

On connaît l’expression : « soigner le mal par le mal ». A propos de l’actualité de ce 1er janvier, on peut s’interroger : les grands de ce monde ont-ils décidé de répondre au chaos… par le déchaînement du chaos ?

Saddam Hussein a donc été exécuté.

Trois semaines plus tôt, on pouvait lire dans le rapport « Baker-Hamilton » commandité par Bush : « Nul ne peut garantir que, quel que soit le type d’action qui soit menée en Irak, au point où nous en sommes arrivés, cela permettra de mettre un coup d’arrêt (…) au glissement vers le chaos. » Et le rapport martelait : « La politique étrangère des Etats-Unis est condamnée à l’échec (…) si elle ne bénéficie pas du soutien d’un consensus large et durable. »

Question : à quoi va contribuer l’exécution de Saddam Hussein, sinon à une marche redoublée vers le chaos ?

Et en Europe ?

L’International Herald Tribune (1er janvier 2007) salue « l’intronisation de la vedette allemande », Angela Merkel, chargée de « diriger l’Union européenne à un moment critique ».

Pourquoi « critique » ? L’Union européenne est « paralysée par la défaite lors des référendums français et hollandais de 2005 », souligne le quotidien. Le même jour, les sondages repris par toute la presse montrent que, cinq ans après son instauration, l’euro est majoritairement rejeté en Allemagne et en France.

Imperturbable, le commissaire européen Joaquin Almunia commente : « Il faut rendre les gens conscients des bénéfices de l’euro (…) profitant à l’immense majorité des salariés. » C’est bien connu, les travailleurs ne connaissent pas leur bonheur ! Chaque jour, ils ont la confirmation que, depuis l’arrivée de l’euro, les prix n’ont cessé de bondir, tandis que le pouvoir d’achat est constamment amputé par le blocage des salaires, la remise en cause des retraites, de la protection sociale, etc. (1).

De qui l’euro fait-il le bonheur ? Des spéculateurs, des fonds de pension et autres grands groupes financiers (en 2006, les cours des Bourses ont connu leur progression la plus importante depuis quatre ans, en particulier en Europe).

De qui l’euro fait-il le bonheur ? Selon le Financial Times (28 décembre), la croissance des réserves en euros — en particulier du nombre de billets de 500 euros en circulation — « pourrait résulter de leur utilisation par les criminels » (2).

C’est logique : une monnaie dont la stabilité est garantie par un traité contraignant pour tous les Etats, c’est pain bénit pour quiconque ne veut pas voir dévaloriser son capital… Et tant pis si, pour parvenir à ce but, il faut vider les caisses de l’Etat, privatiser les services publics, ruiner les économies nationales, liquider les régimes de protection sociale, etc.

Chacun le comprend, c’est ce rôle destructeur qui est rejeté avec l’euro. Et pourtant, ils voudraient aller plus loin dans ce sens, espérant qu’Angela Merkel serait capable d’inspirer à d’autres pays (et notamment à la France) une politique de grande coalition, comme celle qu’elle préside en Allemagne (3).

Le but de cette grande coalition étant d’associer partout et à tous les niveaux toutes les composantes politiques et sociales à la mise en œuvre d’une même politique dictée par l’Union européenne.

Mais la situation chaque jour plus dramatique de l’économie nationale ne peut trouver de solution sous la dictature de l’euro et de la Banque centrale européenne.

Ce à quoi le peuple aspire en démocratie, c’est à une autre politique, tournée vers l’emploi, la protection sociale, les services publics, l’interdiction des licenciements.

A la grande coalition et au chaos, la démocratie politique oppose : l’abrogation du traité de Maastricht et la rupture avec l’Union européenne.


Daniel Gluckstein



(1) Voir le dernier numéro d’Informations ouvrières.
(2) Cette demande, qui grimpe en flèche, de grosses coupures en euros est telle que le Financial Times y voit l’explication probable du fait que le volume global des euros en circulation dépasse désormais celui des dollars, préfigurant une nouvelle hausse prochaine des taux d’intérêt de la BCE.
(3) Réunissant le grand parti de droite démocrate-chrétien (CDU-CSU) et le parti social-démocrate (SPD).


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Message par Front Unique » 04 Jan 2007, 01:54

Gérard SCHIVARDI sera présent dimanche 14 janvier 2007 à 23 h sur le plateau de l'émission FRANCE EUROPE EXPRESS sur France 3...

www.schivardi2007.com
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Message par com_71 » 05 Jan 2007, 20:58

(D.Glückstein a écrit : ... les grands de ce monde ont-ils décidé de répondre au chaos… par le déchaînement du chaos ? ...Saddam Hussein a donc été exécuté.....

....l’économie nationale ne peut trouver de solution sous la dictature de l’euro et de la Banque centrale européenne...
.....
A la grande coalition et au chaos, la démocratie politique oppose : l’abrogation du traité de Maastricht et la rupture avec l’Union européenne...


De la bouillie pour les chats.

Je ne dirai pas à quoi ça me fait penser... je ne veux pas me mettre hors-charte...

mais franchement :

La grande coalition débouche sur le chaos et l'économie nationale est sous la dictature de l'euro... :headonwall: :headonwall:

(pour copie conforme a écrit :Les chocolatiers français et belges vendent leurs produits dans les confiseries allemandes, par ailleurs soumises à la dictature de la carte bancaire. C'est le chaos vous dis-je. D'autant que dans le même temps, Ségolène Royal, en Chine...
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Message par Pastorius » 06 Jan 2007, 19:05

:sygus:

Oui, c'est absolument sidérant d'imaginer que les militants du PT puissent avaler sans broncher l'idée selon laquelle l'abrogation du traité de Maastricht constituerait "la réponse" au "chaos" en Irak (terme qui sert chez Glückstein à occulter l'idée même d'occupation impérialiste et déjà utilisé à ce titre au sujet de la Côte d'Ivoire) et à la "grande coalition" au pouvoir en Allemagne.
Pastorius
 
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Message par Front Unique » 10 Jan 2007, 23:59

Communiqué de presse N° 8 de Gérard SCHIVARDI
Mailhac le 5 janvier 2007


Comme maire, je partage l’indignation des citoyens d’un pays développé comme la France, rejetant 100 000 personnes sans domicile à la rue, 3.2 millions autres dans des logements vétustes, insalubres ou suroccupés.

Je constate que les plus hautes autorités de ce pays comme les responsables de la plupart des partis politiques s’accordent sur « un droit opposable au logement ».

Il apparaît que ce prétendu « droit » devrait, selon les initiateurs, permettre aux citoyens privés de logement de saisir les tribunaux chargés alors de déterminer les responsables de la situation entre « l’Etat et les collectivités locales ».

J’affirme pour ma part que le droit au logement, selon la conception républicaine doit être garanti par l’Etat.

Que celui-ci doit prendre la responsabilité de reloger immédiatement les 100 000 personnes à la rue en réquisitionnant notamment les logements vendus par les bailleurs institutionnels.

L’Etat doit :
• stopper la démolition des 350 000 HLM décidée par le plan Borloo, les réhabiliter sans augmentation de loyer, ni de charge
• construire massivement des logements HLM
• rétablir l’aide à la pierre qui a permis de construire avant 1975 3 millions de HLM et de loger 80% des familles ouvrières.

Il faut rompre avec les institutions de l’Union Européenne qui estiment que « la construction de logements sociaux par des organismes à statut public ou parapublic est contraire aux principes de libre concurrence dans l’Union Européenne ».

Enfin, au moment où l’on parle d’un « droit opposable au logement », comment comprendre que les délibérations de nos conseils municipaux visant à interdire les expulsions des familles frappées par la crise soient immédiatement cassées par les préfets ?

Mailhac le 5 janvier 2007

Gérard Schivardi
Maire de Mailhac
Candidat des maires à l’élection présidentielle


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