Communiqué de presse N° 7 de Gérard SCHIVARDI
Mailhac le 28 décembre 2006
Dans l’Indépendant (journal quotidien de l’Aude) du 24 décembre 2006, le député Jean Paul Dupré défend le monopole de la poste.
Vous avez raison monsieur le député.
Vous avez raison de vous inquiéter de la libéralisation totale des services postaux au premier janvier 2009. En effet, qui pourra garantir dans 3 ans la péréquation tarifaire ? La distribution du courrier à 6 jours par semaine ? La desserte des zones les plus reculées du territoire ?
Vous avez encore raison en disant que la logique du service public commande le maintien de services réservés, c'est-à-dire le monopole de la poste. J’ajouterai que cette exigence vaut également pour tous les services publics : EDF, GDF, SNCF, DDE, les hôpitaux et leurs services (chirurgie, maternités…) etc …
Mais vous le savez : tant que nous resterons dans le cadre des directives européennes et dans le traité de Maastricht, les services publics disparaîtront.
Sans l’abrogation des directives européennes n°97-60-CE, n° 2002-39-CE, sans l’abrogation de l’article 87 du traité de Maastricht qui interdit « toutes aides accordées par les Etats ou au moyen de ressources d'Etat sous quelque forme que ce soit qui faussent ou qui menacent de fausser la concurrence en favorisant certaines entreprises ou certaines productions », rien ne sera possible.
Alors oui, vous avez raison de vous inquiéter. Mais pourquoi ne pas dire tout haut qu’il faut, si l’on veut défendre nos services publics, abroger les directives de privatisation de La Poste et le traité de Maastricht ? Peut-il y avoir une autre solution efficace si l’on souhaite vraiment que l’on maintienne la Poste comme service public?
Une seule issue ne peut être envisagée, c’est que la France se retire immédiatement du traité de Maastricht, et que nous mettions en place une Europe des pays libres.
C’est pour cette raison, et à la demande de 40 maires, que j’ai accepté d’être candidat à l’élection présidentielle.
En effet, il fallait que quelqu’un puisse dire que le déclin de la France, la disparition de tous nos services publics, n’est pas le fait du hasard, mais découle bien du traité de Maastricht et des directives qui ont suivies.
Rien n’est irréversible, c’est au peuple de décider. Il a commencé à le faire savoir par le vote NON du 29 mai 2005. Il faut qu’un candidat puisse répondre présent à ce mandat historique donné par le vote du 29 mai. Je suis candidat pour remplir ce mandat.
Mailhac le 28 décembre 2006
Gérard Schivardi, Maire de Mailhac,
Candidat des maires à l’élection présidentielle