Objet : Où en est - on ?
7 500 km en courant
pour protester contre
la répression anti-syndicale !
Le 10 ème Arbitrairathon interrompu
(963 km parcourus en dix jours) :
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A U J O U R D’ H U I, O U E N E S T – O N ?
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Roland VEUILLET, syndicaliste enseignant sanctionné injustement en 2003, vient d’ interrompre sa course à pieds, pour rejoindre son poste à Lyon, et assurer une permanence de sécurité du 23 au 27 février. Il reprendra dimanche 27, cet Arbitrairathon commencé le 13 février, en tournant autour du rectorat de Lyon, pour parcourir les 37 km manquants, et atteindre le total de 1000 km en 11 jours (soit une moyenne quotidienne près de 100 km). Il s’ agit de la dixième édition d’ une forme d’ action originale qui consiste à courir pour protester. Ainsi 7500 km auront été parcourus en une année et demi.
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Une action contre la répression anti-syndicale, anti-grève :
Par cette forme d’ action, Roland VEUILLET tient à montrer sa détermination à ne pas accepter une sanction dure et injustifiée. Il tient aussi à marquer son refus de la résignation que voudrait lui imposer cyniquement l’ Administration de l’ Education Nationale. En effet, en janvier 2 003, ce syndicaliste enseignant (C. P. E.), avait été suspendu de ses fonctions alors qu’ il était en grève depuis trois semaines, avec les surveillants du Gard. Puis, le Recteur Marrois l’ avait traduit en Conseil de Discipline, en avril, au début du Grand Mouvement contre la décentralisation, contre la suppression des retraites. Enfin Roland avait été muté de Nîmes à Lyon (300 km) au moment où les enseignants envisageaient le blocage du bac, en juin de la même année.
Comme on le constate, la procédure disciplinaire engagée contre lui remplissait surtout un objectif anti-syndical et anti-grève : Dans un premier temps, une suspension inopinée est prononcée pour briser brutalement une grève par intimidation. Puis dans un deuxième temps un Conseil de Discipline est réuni à la va vite (dossier vide et faux témoignages), pour dissuader les personnels de s’ engager dans la grève qui commence. Dans un troisième temps, une sanction très dure avec application immédiate est imposée, pour faire peur aux enseignants qui veulent lancer des actions radicales (le bac).
Par ses nombreuses courses à pieds, Roland a tenu à ne pas faire oublier cette triste réalité de l’ arbitraire, maquillée par une cabale grotesque. Et en bout de course, il vient d’ être officiellement rétabli dans son honneur par le Conseil Supérieur de la Fonction Publique (C. S. F. P.), le 25 janvier 2005.
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Le ministère fait la sourde oreille :
En effet, le C. S. F. P. réuni récemment pour étudier cette affaire, s’ est prononcé sans ambiguïté pour l’ annulation de cette sanction, car les motifs retenus ne sont pas établis. Cette décision catégorique émise par la plus Haute Instance de la Fonction Publique confirme qu’ il s’agit bien d’ une cabale fabriquée de toutes pièces pour masquer un acte de répression anti-syndicale. Cependant le ministère de l’Education Nationale refuse toujours de revenir sur cette sanction : Il maintient Roland à Lyon.
Visiblement un quarteron de hauts fonctionnaires de l’ E. N., pris en flagrant délit de mensonges et d’ abus de pouvoir, s’obstinent dans la vindicte. Depuis le début, ils cautionnent systématiquement la cabale montée par un Proviseur et un Recteur ambitieux (hommes de « Goche » montrant à la Droite qu’ ils sont disponibles… par l’ exécution de basses besognes). Depuis le début ils refusent de prendre en compte les graves irrégularités de procédures (faux en écritures), et les remarques sur l’ inconsistance du dossier (témoignages de complaisance incohérents, rédigés par des comparses).
Ces mêmes hauts fonctionnaires de l’ E. N. prétendent maintenant ne pas connaître l’ Avis du C. S. F. P. qui les désavoue, alors qu’ un des leurs a assisté à tous les travaux de l’ Instance Suprême de la Fonction Publique, en plaidant de façon très offensive contre Roland. Aujourd’hui, ils réagissent par l’inertie pour empêcher une décision rapide, et ils organisent de la confusion pour paralyser une éventuelle décision positive du Ministre. Ainsi, ces messieurs imposent au syndicaliste injustement sanctionné depuis deux ans, de reprendre son service à Lyon, pour le troisième trimestre.
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Roland Veuillet poursuit le combat :
Depuis deux ans, Roland se bat pour protester contre cette sanction infondée qui le frappe sauvagement. Depuis deux ans il dénonce le caractère arbitraire et anti-syndical de cette mesure disciplinaire inique. Depuis deux ans, il se bat avec détermination pour la faire annuler. A présent il exige l’ application de l’ AVIS du C. S. F. P. Il exige aussi la mise en place d’ une véritable Enquête Administrative pour que soit connue la vérité sur cette cabale, et que les auteurs soient sanctionnés. Les organisations syndicales ont demandé audience à François FILLON en personne, pour obtenir la même chose.