Réactions et suite du 10 mars

Message par emman » 13 Mars 2005, 23:15

Les syndicats se jettent sur l'osselet que leur jette le gouvernement...


a écrit :Les syndicats dans l'expectative vis-à-vis du gouvernement

LES SYNDICATS DANS L'EXPECTATIVE APRÈS L'ANNONCE D'INITIATIVES DU GOUVERNEMENT
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PARIS (Reuters) - Jean-Pierre Raffarin a compris qu'il devait intervenir, se sont félicitées les organisations syndicales, tout en restant dans l'expectative après les initiatives annoncées pour répondre aux attentes sur le pouvoir d'achat.

Satisfaits sur la forme, les syndicats ont souligné dimanche qu'ils restaient vigilants et attendaient des "résultats concrets" non seulement dans la fonction publique - où le gouvernement est l'employeur direct de quelque cinq millions d'agents, toutes administrations confondues- mais aussi pour les 15 millions de salariés du secteur privé.

Pour autant, le mouvement social n'est pas complètement suspendu: la FSU et les deux syndicats lycéens appellent à nouveau à manifester contre le projet Fillon sur l'école mardi, jour où le Sénat commencera à débattre du texte de loi déjà adopté par l'Assemblée nationale.

"Il faut que ces annonces du Premier ministre soient suivies d'effets concrets. On fera le point après les négociations", a déclaré à Reuters le secrétaire général de Force ouvrière Jean-Claude Mailly. "La suite de la mobilisation sera conditionnée aux résultats."

La suite du mouvement social "dépendra du contenu des propositions qui seront faites le 18 mars (pour le privé) et la semaine suivante (pour les fonctionnaires)", a-t-il dit à Reuters.

"La CGT reste mobilisée et va maintenir la concertation permanente avec les autres confédérations", a renchéri son secrétaire confédéral Jean-Christophe Le Duigou.

"La réunion de la Commission nationale de la négociation collective, le 18 mars, aura un caractère déterminant", a souligné l'économiste de la CGT, en insistant sur le fait que "les salariés veulent des améliorations immédiates de leur pouvoir d'achat".

"DÉBLOQUER LA SITUATION"

En donnant des gages aux revendications massivement exprimées dans la rue le 10 mars, sans renier sa détermination à réformer, le Premier ministre est néanmoins parvenu à enfoncer un coin dans le front syndical.

La méthode, à laquelle il a eu recours à plusieurs reprises depuis le conflit des retraites au printemps 2003, pourrait d'autant plus aisément faire retomber la pression sociale que plusieurs confédérations, CFDT et CFTC en tête, ont clairement pris position en faveur du traité constitutionnel européen.

"Les résultats passeront par la négociation. Il y a eu un temps pour manifester. On nous propose d'étendre les négociations - on les a dans la fonction publique, il faut qu'on les ait dans les branches professionnelles pour le privé - et c'est en fonction des résultats qu'on décide de la suite", a déclaré le secrétaire général de la CFDT François Chérèque, sur Europe 1.

"Il faut débloquer la situation. Une rallonge indiciaire, même si ce n'est pas obligatoirement un rattrapage de l'inflation, faciliterait les choses", a dit à Reuters Yves Missaire, secrétaire général de la fédération CFTC des fonctionnaires.

"On jugera de l'intérêt des propositions du Premier ministre au projet global qui nous sera présenté", a indiqué la secrétaire générale de la fédération CFDT, Marie-Claude Kervella.

"Nous serions prêts à discuter d'une évolution des grilles de la fonction publique si nous sommes certains que le gouvernement a la volonté d'aboutir", a-t-elle cependant ajouté, en souhaitant que "le gouvernement manifeste vraiment son intention d'aller au bout de la discussion et de déboucher sur un vrai projet".

Concernant la fonction publique, les syndicats se sont félicité du "recul" du gouvernement, qui a accepté de rouvrir des négociations salariales qu'il considérait comme closes en janvier.

La réunion salariale avec le ministre de la Fonction publique devrait avoir lieu le 24 mars, a indiqué ce week-end le cabinet de Jean-Pierre Raffarin aux organisations syndicales.

Pour le secteur privé, c'est pratiquement en même temps, le 23 mars, que Jean-Pierre Raffarin détaillera devant le Conseil économique et social son projet sur l'actionnariat salarial.

C'est aussi à la fin du mois de mars que devraient être définitivement votées les réformes sur l'école et sur les 35 heures, deux projets de lois qui ont servi de catalyseurs aux manifestations de ces dernières semaines et sur lesquels le Premier ministre a réaffirmé sa détermination.

De source syndicale, on indique que le ministre de la Fonction publique pourrait "proposer un effort sur 2005 avec une promesse sur 2006". Dans ce cas, le calendrier de ces revalorisations salariales serait primordial, pour éviter un "effet report" sur l'année suivante.

"Décider de mesures qui prendraient effet en fin d'année serait une erreur psychologique", a prévenu la CFTC.

"Nous, à FO, nous considérons que le gouvernement a de la marge car il y a eu neuf milliards d'euros de recettes fiscales supplémentaires" en 2004, a renchéri Jean-Claude Mailly.

Pour le secteur privé, les organisations syndicales ont déploré le "flou" des initiatives annoncées et ont souligné que l'intéressement des salariés aux bénéfices de leur entreprise ne peut se substituer à des revalorisations salariales.

"Les salariés veulent des améliorations immédiates du pouvoir d'achat et la réunion du 18 mars doit déboucher sur une augmentation rapide des salaires", a affirmé la CGT.

Le secrétaire général de l'Unsa, Alain Olive, a même douté de la volonté du gouvernement "de peser vraiment sur les entreprises privées".

Le Medef, qui réunit lundi son conseil exécutif, répondra "de manière argumentée" mardi lors de la conférence de presse mensuelle de son président Ernest-Antoine Seillière.

Mais la Confédération générale des PME (CGPME) a déjà fait savoir qu'il n'y avait "quasiment pas de marge de manoeuvre pour augmenter les salaires" dans les PME.
emman
 
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Message par pelon » 13 Mars 2005, 23:35

a écrit :
"La CGT reste mobilisée et va maintenir la concertation permanente avec les autres confédérations", a renchéri son secrétaire confédéral Jean-Christophe Le Duigou.


Mobilisée ... pour la concertation permanente nous dit le clone de Chérèque. :altharion:
pelon
 
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Message par Valiere » 14 Mars 2005, 23:12

C’EST TOUS ENSEMBLE ET TRES FORT QU’IL FAUT FRAPPER !



Le premier ministre cherche à désamorcer la bombe sociale en proposant l’ouverture de négociations salariales dans la Fonction Publique.

Il s’agit pour lui d’acheter la paix sociale en calmant les fonctionnaires.

Ce qui fait le plus peur au gouvernement c’est de constater que la mobilisation, non contente de se poursuivre, avait « le toupet » d’enfler et qu’en plus le secteur privé était descendu nombreux dans la rue le 10 mars 2005...

Arrivera t-il à piéger les directions syndicales et surtout à casser le front unitaire qui s’était constitué ?

Même si certains états majors syndicaux hésitent, la pression de la base est très forte, la mobilisation contre le projet fillon des lycéens est puissante et des nombreuses AG d’enseignants se sont prononcés pour une poursuite de l’action jusqu’au retrait du plan Fillon, ce qui conduit le SNES d’Aix Marseille, pour prendre un exemple, à appeler à la grève le 15 mars.

Les fonctionnaires ne sont pas prêt à brader leurs revendications pour un plat de lentilles et briser ainsi l’unité qui se réalise entre les secteurs public et privé.

De plus en plus de voix s’élèvent en faveur d’une action puissante d’ensemble pouvant prendre la forme d’une grève générale ou d’une manifestation nationale....

Les travailleurs réfléchissent, débattent entre eux, certains préfèrent telle forme à telle autre mais tous sont conscients qu’il est possible, tous ensemble de faire reculer le gouvernement en obtenant :

- une augmentation de salaires pour tous, le MEDEF étant contraint lui aussi de baisser la garde ;

- l’abandon du projet Fillon et de tous les projets de démantèlement du service public.

Le 15 mars est un rendez vous social important, il doit être une étape dans la poursuite et l’amplification d’un mouvement qui doit se généraliser.



Valiere
 
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Message par justedepassage » 14 Mars 2005, 23:39


Un objectif essentiel du combat à mener dans le cadre du mouvement qui se développe :
(Olivier Besancenot a déclaré a écrit :
=> la poursuite du processus de réduction du temps de travail, sans flexibilité ni annualisation ni perte de salaire.
Naturellement, pour financer ces mesures, il faut s’en prendre aux profits et aux grandes fortunes et imposer une autre répartition des richesses.


La distribution du travail est la clef de résolution des problèmes majeurs. Elle permet de rétablir les équilibres dans les rapports de négociations dans les entreprises sur l'ensemble des plans, salariaux et sociaux.

Ne serait-ce pas la réelle ambition, considérablement plus déterminante qu'une augmentation de salaire, éphémère dans ses effets, contrés par l'inflation, des participants impliqués dans le mouvement ?

N'est-ce pas l'ambition qu'il conviendrait d'avoir et de porter par des slogans et des banderoles qui ne limiteraient pas les revendications à l'objectif de 35h ?

justedepassage
 
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Message par Valiere » 15 Mars 2005, 13:44

Il faut lier les deux, c'est indispensable, voir d'ailleurs la colère du MEDEF.
Valiere
 
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Message par lenzo » 15 Mars 2005, 15:02

justedepassage :

a écrit :La distribution du travail est la clef de résolution des problèmes majeurs. Elle permet de rétablir les équilibres dans les rapports de négociations dans les entreprises sur l'ensemble des plans, salariaux et sociaux.

Ne serait-ce pas la réelle ambition, considérablement plus déterminante qu'une augmentation de salaire, éphémère dans ses effets, contrés par l'inflation, des participants impliqués dans le mouvement ?

N'est-ce pas l'ambition qu'il conviendrait d'avoir et de porter par des slogans et des banderoles qui ne limiteraient pas les revendications à l'objectif de 35h ?


Des temps de travail réduits il en existe de plus en plus avec les temps partiels imposés, ce qui conduit à des petits salaires, voire à des salaires inférieurs au SMIC. Alors pour ces catégories de salariés là une augmentation de la rémunération est urgente.

De toutes façons, vu l’érosion du pouvoir d’achat en raison de l’envolée des prix et des nouveaux prélèvements, une augmentation pour tous les salariés est indispensable.
lenzo
 
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Message par Valiere » 17 Mars 2005, 16:52

Il faut que cette augmentation soit substancielle et non symbolique ou de pure forme.
Valiere
 
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Message par lenzo » 17 Mars 2005, 23:20




De plus avec une substance en augmentation, bien formée et non allusive :33:
lenzo
 
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Message par Ottokar » 18 Mars 2005, 06:39

C'est clair, si seuls les symboles allusifs sont substantiellement augmentés, ce ne fera pas le même effet que si les substances formelles sont symboliquement augmentées, ni que des formes d'augmentations symboliquement substancielles. Et je dirais même plus, pas la même forme substantielle que des allusions à des augmentations symboliquement formelles et consubstantiellement symboliques car en matière d'augmentation, la forme du symbole ne saurait se substituer symboliquement et formellement aux symboles de la forme.
Ottokar
 
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Message par Crockette » 18 Mars 2005, 13:49

15 000 à Rouen
30 000 à Nantes
15 000 à Clermont
100 000 à Marseille
40 000 à Toulouse
30 000 à Lyon (!)
50 000 à Bordeaux
10 000 à Brive
20 000 à Grenoble
25 000 à Lille
15 000 à Montpellier (!) mais 16 000 à PAU.
58 000 en Bretagne dont 18 000 CFDT (!) :-P


Bilan de la journée du 10 Mars 2005.

A PARIS 150 000, dont bcp de militants CFDT affichaient par des t-shirts, leur soutien au JO... :huh1:
Crockette
 

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