Outre le mépris affiché par le gouvernement face à la mobilisation de cette semaine, l’article ci-dessous présente différentes catégories de personnels qui seront en grève, malheureusement alternativement.
Toutefois, ces journées d’action, par leur réussite, seront un écho donné par les travailleurs(euses) à leur mécontentement grandissant. Ainsi, ce ne pourra être qu’un encouragement à continuer de mettre les points sur le « i » face à ce gouvernement réactionnaire mais également face aux bureaucraties syndicales qui font tout pour cloisonner les luttes.
a écrit :Le gouvernement affiche sa fermeté avant une semaine sociale chargée
LEMONDE.FR | 16.01.05 | 20h05
Fonctionnaires, personnels de l'éducation nationale, agents de la Poste, cheminots, électriciens et gaziers sont appelés tour à tour à faire grève et à manifester. Le gouvernement est déterminé à ne pas céder.
Le gouvernement français a affiché sa fermeté durant le week-end avant d'importants mouvements sociaux, annonçant qu'il ne modifierait pas ses projets et refuserait de payer les jours de grève. "La règle a été fixée par une circulaire du premier ministre en 2003.
Evidemment, on ne rémunère pas les fonctionnaires lorsque le service n'est pas fait. C'est normal, c'est la loi, les fonctionnaires le savent", déclare le ministre de la fonction publique, Renaud Dutreil, au Journal du dimanche. Il a confirmé que l'augmentation des salaires des fonctionnaires serait limitée à 1 % en 2005. Selon lui, avec les avancements automatiques, le salaire des fonctionnaires augmentera en moyenne de 3,1 %.
Jean-Pierre Raffarin a souligné dans une interview à Libération samedi qu'ils n'entendaient pas modifier ses projets. "Le budget a été voté. Nous sommes allés au maximum de ce que nous pouvions faire, compte tenu des contraintes qui pèsent sur nous. Dans l'avenir, nous veillerons à ce que les fonctionnaires aient leur part des fruits de la croissance", a dit le premier ministre.
Dimanche, le premier secrétaire du PS, François Hollande, a répondu qu'il soutenait les mouvements de fonctionnaires. "Ils ne font pas grève par plaisir. (...) Il y a des raisons de se mettre en mouvement. Ce que je dis à ces salariés, c'est que au-delà de leur combat légitime, il faut aussi préparer l'alternance et nous ne pourrons pas la préparer sans eux", a-t-il déclaré sur Radio J. Il ne s'est pas prononcé sur le non-paiement des jours de grève. "Il ne faut jamais laisser penser que les jours de grève ont pu être payés dans le passé. Il y a eu simplement des négociations au lendemain des conflits pour convenir qu'une partie de ces jours pouvaient être payés et une autre pas", a-t-il rappelé.
MOBILISATION DU SECTEUR PUBLIC
Fonctionnaires, personnels de l'éducation nationale, agents de la Poste, cheminots, électriciens et gaziers sont appelés tour à tour à faire grève et à manifester les 18, 19 et 20 janvier pour défendre leurs salaires, l'emploi et les missions du service public.
Mardi, les postiers ouvriront le bal, avec un appel à la grève lancé aux 300 000 agents par la CGT, Sud, FO et la CFTC, pour dénoncer la libéralisation du secteur postal et marquer leur refus d'une banque postale, dont ils redoutent que sa création n'entraîne la suppression de "milliers d'emplois" et la fin des services financiers "pour tous".
Les cheminots leur emboîteront le pas mercredi, jour de l'adoption au conseil d'administration de la SNCF du budget 2005 contre lequel sept syndicats (CGT, Sud-Rail, Unsa, FO, CFTC, CFDT et Fgaac) appellent à la grève à partir de mardi 20 heures jusqu'à jeudi 8 heures. Les syndicats veulent dénoncer les 3 590 nouvelles suppressions d'emplois (sur 168 300) prévues dans le budget, mais également "la dégradation des conditions de travail et le désengagement de l'Etat".
Le même jour, les électriciens et gaziers sont appelés à 24 heures de grève par la CGT et à 4 heures de grève par FO, à l'occasion d'un conseil d'administration d'EDF consacré au projet industriel de l'entreprise. La CGT craint que celui-ci ne se traduise par la suppression de 12 000 à 15 000 emplois d'ici la fin 2007.
Toujours mercredi, plusieurs syndicats de chirurgiens hospitaliers (SCH, CMH, Snam, Symhospriv et UCCSF) appellent à la grève pour protester contre "l'abandon des engagements de mise en oeuvre d'un 'plan chirurgie'" par le gouvernement.
Jeudi, ce sera au tour des fonctionnaires et des personnels de l'Education nationale de battre le pavé. Les quelque 5 millions d'agents des trois fonctions publiques ont été appelés à 24 heures de grève par leurs fédérations CGT, CFDT, FO, FSU, Unsa et CFTC pour les salaires, à la suite de l'échec des négociations salariales fin décembre, mais aussi pour la défense de l'emploi et des missions de service public. Dans l'éducation nationale, outre les "milliers de suppressions d'emplois" que dénonce l'intersyndicale FSU, UNSA, CGT, CFDT, FAEN, c'est aussi contre la loi d'orientation sur l'école du ministre François Fillon que l'ensemble des personnels sont appelés à une grève nationale.
Toujours jeudi, l'Intersyndicale de défense de la psychiatrie publique (IDEPP) appelle à une journée d'action et de grève, tout comme les urgentistes de l'Amuhf, présidée par Patrick Pelloux, qui protestent contre la réforme du statut hospitalier.
Avec AFP et Reuters