ethologie

Et lutte contre les pseudo-sciences et les obscurantismes

Message par canardos » 23 Déc 2006, 09:26

dans Science et Avenir:

a écrit :

[center]Compétition féroce chez les femelles suricates[/center]

NOUVELOBS.COM | 22.12.2006 |

user posted image
Une femelle suricate dominante attaquant une femelle subordonnée. (Andrew Young, University of Cambridge)

Dressé sur ses pattes arrières, le suricate a tout d’une adorable petite bestiole. Pourtant, chez cette espèce de mangouste aux yeux cernés de noir, qui vit dans des zones arides du sud de l’Afrique, les femelles sont capables de se crêper le chignon avec violence. Les colonies de suricates (Suricata surricata) sont dominées par des femelles, et non par des mâles, explique l’équipe de Tim Clutton-Brock (University of Cambridge, GB), qui a passé 12 ans à étudier ces petits mammifères carnivores dans le désert de Kalahari.

Dans un groupe une femelle dominante monopolise la reproduction pendant plusieurs années. Elle se reproduit généralement toujours avec le même mâle dominant. En moyenne, la femelle maintient sa domination pendant 32 mois, plus longtemps que les mâles. Et elle se bat pour asseoir sa position qui lui permet de mettre au monde un très grand nombre de rejetons.

Les femelles dominantes sont en moyenne 10% plus lourdes que les autres, ont trois fois plus de testostérone et se montrent plus souvent agressives que les femelles adultes et que les mâles dominants. Au final, ces femelles engendrent deux fois plus de petits suricates qui survivent jusqu’à l’âge adulte que les mâles dominants.

Ces travaux sont publiés dans la revue Nature datée du 21 décembre.

C.D.

(22/12/06)

canardos
 
Message(s) : 18
Inscription : 23 Déc 2005, 16:16

Message par Wapi » 23 Déc 2006, 09:28

Et les femelles dominées elles se reproduisent quand même ?
Donnent-elles naissances à des femelles qui seront à leur tour dominées ou cela n'a-t-il rien à voir ?
Wapi
 
Message(s) : 0
Inscription : 08 Jan 2005, 16:30

Message par canardos » 23 Déc 2006, 09:34

oui, mais deux fois moins de leurs petits arrivent à l'age adulte...

quand à savoir si leurs petits sont dominés à leur tour, je n'ai pas l'information mais il a facile de voir qu'alors leur descendance disparaitrait totalement en quelques générations

quatre fois moins de déscendance au bout de deux générations, huit fois moins au bout de trois...et la diversité génétique des suricates s'abaisserait rapidement en dessous du seuil d'extinction...

à mon avis, les cartes doivent etre rebattues par des affrontements à chaque génération.
canardos
 
Message(s) : 18
Inscription : 23 Déc 2005, 16:16

Message par canardos » 23 Déc 2006, 10:17

euh, j'ai mal lu l'article...

les femelles dominantes engendrent deux fois plus de progéniture arrivant à l'age adulte que les males dominants, pas que les autres femelles...

cela dit elles doivent aussi en engendrer plus que les femelles dominées, sinon ou serait l'avantage de la dominance?

et donc mon raisonnnement reste valable....pour que l'espece ne disparaisse pas il faut qu'une partie de la progénitures des dominé(e)s devienne à son tour dominante
canardos
 
Message(s) : 18
Inscription : 23 Déc 2005, 16:16

Message par canardos » 23 Déc 2006, 10:42

une petite remarque

il ne faudrait pas ramener la sélection naturelle à la sélection sexuelle!

sinon, si c'était toujours les males et les femelles les plus costauds et les plus agressifs qui avaient de la descendance, tous les suricates auraient la taille d'un tigre et tous les cerfs ressembleraient à des rhinoceros.

mais dans le cas des suricates l'aptitude à la coopération pour se proteger des prédateurs, notamment des rapaces, l'agilité pour attraper des proies sont des éléments bien plus importants de sélection.

de la meme manière un cerf trop massif et costaud se ferait rattraper et boulotter bien avant d'avoir pu écarterses rivaux à la saison des amours

canardos
 
Message(s) : 18
Inscription : 23 Déc 2005, 16:16

Message par canardos » 22 Jan 2007, 18:57

[quote=" "]


[center][b]Si tu n’es pas mon fils, je te mange[/b][/center]

Si le mâle pense avoir été trompé, il préfère manger sa progéniture. Ainsi se comporte le mâle d’un petit poisson tropical d’Indonésie, illustrant un ressort longtemps soupçonné du cannibalisme parental.

user posted image

[i]Telmatherina sarasinorum (S. Gray)[/i]

Il a déjà été démontré chez de nombreuses espèces animales que le comportement du père vis-à-vis de ses rejetons dépend de la certitude qu’il a de sa paternité. Allant plus loin, des chercheurs ont montré que, pour un petit poisson tropical d’Indonésie, ce sentiment de paternité le conduisait à plus ou moins cannibaliser sa progéniture.

La femelle Telmatherina sarasinorum, un petit poisson coloré du lac Matano, sur l’île de Sulawesi, ne mange jamais ses œufs, contrairement au mâle. La génitrice n’a évidemment aucun doute sur ses liens de parenté avec les rejetons. Le mâle, lui, est en concurrence avec les autres mâles pour fertiliser les œufs.

Suzanne Gray (Simon Fraser University, Canada) et ses collègues ont voulu vérifier que le cannibalisme du mâle était influencé par son sentiment de paternité. De fait, plus il y a de mâles concurrents au moment du frai plus le mâle cannibalise ses rejetons, ont constaté les chercheurs. Le comportement cannibale est amplifié d’un facteur trois lorsqu’un autre mâle est présent, et d’un facteur six lorsque deux mâles ou plus sont présents.

Ce comportement est d’autant plus remarquable que les poissons Telmatherina sarasinorum ne prennent pas soin de leurs petits, soulignent les chercheurs. En effet, chez les espèces dont les parents s’occupent des petits, le cannibalisme peut dépendre d’autres facteurs. La question peut être résumée ainsi : Vaut-il mieux dépenser de l’énergie à élever ses rejetons ou bien les manger pour s’assurer du succès de la prochaine période de reproduction ? La réponse dépend en partie de l’état de santé des rejetons et des ressources disponibles.

C.D.
Sciences et Avenir.com
(22/01/07)

[/quote]
canardos
 
Message(s) : 18
Inscription : 23 Déc 2005, 16:16

Message par canardos » 29 Jan 2007, 13:02

a écrit :

[center]Esprit de déduction chez les poissons[/center]

Des petits poissons très attachés à la défense de leur territoire sont capables de connaître le rang social de leurs adversaires en les regardant combattre avec d’autres mâles, selon des chercheurs.

Paul est plus grand que Romain, Romain est plus grand que Marc, donc Paul est plus grand que Marc. Ce petit raisonnement déductif, les enfants peuvent le tenir dès 4 ou 5 ans. De petits poissons qui vivent dans le lac Tanganyika, en Afrique de l’Est, en seraient également capables, selon une étude menée en laboratoire avec des cichlidés Astatotilapia burtoni.

Les mâles A. burtoni sont très agressifs et passent le plus clair de leur temps à se battre avec les autres mâles pour défendre leur territoire et leur position dominante. Lorsqu’ils perdent un combat, les mâles changent d’aspect : la barre noire qui orne leur tête disparaît. Elle réapparaît s’ils retrouvent un rang social élevé. Connaître la position de l’adversaire avant d’engager le combat serait un énorme avantage pour ces poissons belliqueux. Logan Grosenick (Stanford University, USA) et ses collègues ont donc testé les capacités de logique de ces poissons, afin de savoir s’ils étaient capables, à partir d’une simple observation, de déduire le rang social des autres mâles.

Pour cela, les chercheurs ont imaginé un dispositif permettant à un cichlidé d’observer d’autres paires se combattre, sans y être mêlé. L’observateur a ainsi vu le mâle A battre le mâle B, B battre C, C battre D et D l’emporter sur E. Il a ensuite été placé dans le même bain que les poissons A et E ou B et D. A chaque fois, l’observateur s’est d’abord dirigé vers le mâle le plus faible, en l’occurrence E ou D, pour le chasser rapportent les chercheurs, qui publient dans leurs travaux dans la revue Nature (25 janvier).

Astatotilapia burtoni serait donc capable d’inférence transitive, selon le terme savant utilisé par Grosenick et ses collègues, une opération logique qui permet de tirer une conclusion à partir de plusieurs propositions tenues pour vraies. Cette capacité de déduction avait déjà été démontrée chez des rats, des primates ou des oiseaux. La question de son évolution demeure ouverte. La capacité d’inférence des poissons a-t-elle évolué indépendamment ou a-t-elle contribué à celle des mammifères?

Cécile Dumas
Sciences et Avenir.com
(29/01/07)

canardos
 
Message(s) : 18
Inscription : 23 Déc 2005, 16:16

Message par canardos » 11 Fév 2007, 12:27

a écrit :

[center]Le goût de la diversité[/center]

Les femelles otaries sont prêtes à se balader dans leur colonie pour choisir le mâle qui leur plait, ont observé des chercheurs britanniques, plutôt que d’attendre passivement leur partenaire. Un choix qui favorise la diversité génétique.

Que les mâles otaries à fourrure de l’Antarctique se le disent: il ne suffit pas de rouler des mécaniques, d’être le plus voyant et le plus tape-à-l’œil pour attirer les femelles. Celles-ci ont leur propre critère de sélection pour les mâles avec lesquelles elles souhaitent se reproduire : elles aiment la diversité.

Chez les espèces qui se reproduisent sur un territoire limité, un lek, les mâles paradent devant les femelles pour attirer des partenaires. Si un mâle domine par ses attraits extérieurs ou par sa force, il sera davantage choisi par les femelles, soucieuses d’avoir la descendance la plus robuste possible. Ce système a pourtant ses limites : il débouche logiquement sur un appauvrissement génétique de la population concernée.

Une étude menée sur une colonie d’arctocéphales (Arctocephalus gazella), ou otaries à fourrure, en Antarctique, révèle que les femelles jouent un rôle actif dans le choix de leur partenaire qui favorise la diversité génétique. Les otaries peuvent ainsi se déplacer jusqu’à l’autre bout de la colonie (35 mètres en l’occurrence) pour choisir un mâle qui leur plait. En pratiquant des tests de paternité, les chercheurs de l’Université de Cambridge et du British Antarctic Survey ont constaté qu’une femelle sur quatre seulement s’était accouplée avec le mâle qui était à côté d’elle.

Traditionnellement, le système de reproduction des espèces de mammifères est conçu avec d’un côté les mâles qui se battent pour asseoir leur dominance et des femelles passives qui attendent que le meilleur gagne, expliquent Joseph Hoffman et ses collègues, qui publient leurs travaux dans la revue Nature. Le comportement de ces femelles otaries suggère que le choix actif des femelles est plus répandu qu’on ne pense. Et que le modèle du harem est un peu dépassé.

Cécile Dumas
Sciences et Avenir.com
(08/02/07)

canardos
 
Message(s) : 18
Inscription : 23 Déc 2005, 16:16

Message par Crockette » 13 Fév 2007, 15:00

je pense (c'ets vu dans un reportage animalier) que les otaries femelles s'accouplent avec plsuieurs males sur une saison, car le dominant doit parfois s'absenter pour aller manger...c'est simple mais c'est la réalité...

Ensuite la sélection se déroule entre spermatozoides des différents individus males, le splus virulents l'emportent...dans la course à la reproduction.
ça contre balance un peu la théorie de l'appauvrissement génétique. les otaries n'ont pas attendu sur l'homme pour se multiplier.
Crockette
 

Message par Jenlain » 13 Fév 2007, 15:04

...
Jenlain
 
Message(s) : 4
Inscription : 01 Juin 2006, 20:32

PrécédentSuivant

Retour vers Sciences

Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 1 invité