effet de serre climat et energie

Et lutte contre les pseudo-sciences et les obscurantismes

Message par canardos » 10 Avr 2007, 20:51

a écrit :

[center]Le Pérou, un des pays les plus menacés par le changement climatique[/center]

Par Jean Etienne, Futura-Sciences, le 10/04/2007

La plus grande chaîne de montagnes tropicales glaciaires du monde, la Cordillère Blanche, dans les Andes péruviennes, est en train de virer au brun. En cause, la fonte accélérée des glaces séculaires qui la recouvraient, prémisse à de nombreux bouleversements.

Selon Lonnie Thompson, expert des principaux glaciers de l'Université d'État d'Ohio, la vitesse de fonte est le problème le plus important, car lorsque le processus s'accélère le glacier ne peut plus se reconstituer. Et cette géologue de réputation mondiale annonce qu'elle observe le même phénomène d'accélération partout dans le monde, depuis l'Himalaya jusqu'au Kilimandjaro.

Et de citer comme exemple Quelccaya dans le Sud du Pérou, la plus haute calotte glaciaire tropicale du monde, qui avait commencé à perdre ses glaces à raison de 6 mètres par an à partir de 1960, et qui se réduit actuellement de 60 mètres par année.

La situation est bien plus qu'alarmante, avertit la scientifique, car 70% des glaciers tropicaux sont situés au Pérou, et la masse glaciaire a diminué d'au moins 22% depuis 1970, selon une étude menée par l'Institut de Ressources Nationales du Pérou, INRENA, une agence gouvernementale. Dans toutes les Andes péruvienne, la roche affleure là où, jusqu'à récemment, il n'y avait que de la glace à perte de vue. Le glacier Broggi, particulièrement prisé des touristes qui venaient y visiter les cavernes naturelles aux couleurs féeriques, a disparu. Il en reste une flaque d'eau, sorte de petite lagune qui restera probablement éphémère.

Mais la disparition des glaciers entraîne un autre problème, tout aussi vital, qui est le manque d'approvisionnement en eau du pays. Car ceux-ci alimentent des rivières, qui s'écoulent dans les vallées et fournissent l'eau potable aux villes tentaculaires qui se développent à leurs pieds, ainsi qu'à de nombreux bidonvilles sur la côte péruvienne du Pacifique. Elles alimentent aussi l'agriculture et les centrales hydroélectriques, qui fournissent 70% de l'énergie électrique de la nation. L'épuisement de cette source pourrait rendre toute cette zone inhabitable d'ici moins de 50 ans, or elle concentre les 2/3 des habitants du Pérou.


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Message par canardos » 18 Avr 2007, 07:50

a écrit :

Le mardi 17 avril 2007

[center]Le Nunavut subit déjà le réchauffement[/center]

Beth Duff-Brown Associated Press
Iqaluit, Nunavut

La glace cède sous les pieds des chasseurs inuits, qui se tuent en tombant, il n'y a plus assez de neige pour construire les igloos et on voit des dauphins pour la première fois : le réchauffement du climat se fait déjà sentir au Nunavut, dans le Grand Nord canadien.

«C'est vraiment le point zéro pour le réchauffement climatique», explique Will Steger, un Américain de 62 ans. Fin connaisseur de la région, il parcourt celle-ci depuis une quarantaine d'années et a pu constater l'impact du réchauffement sur les 155 000 habitants autochtones.

«Cet endroit abrite une culture vieille de 5000 ans, fondée sur un écosystème très délicat et interdépendant», a-t-il expliqué dans un entretien par téléphone satellite depuis un village proche d'Iqaluit, capitale du territoire canadien du Nunavut, à 320 kilomètres au sud du cercle arctique. «Un par un, des petits morceaux de cet écosystème disparaissent.»

M. Steger accompagne actuellement des guides inuits dans un voyage de trois mois et de 1900 kilomètres en traîneaux à chiens à travers l'île de Baffin, dans le nord-est du Nunavut. Accompagné par un caméraman, il tourne un documentaire sur la manière dont les chasseurs inuits doivent s'adapter au réchauffement de l'océan Arctique et à la fonte de la glace polaire. En juin, il sera auditionné par une commission du Sénat américain sur le réchauffement.

Lorsqu'il a été interviewé par l'Associated Press début mars, il se dirigeait avec ses compagnons vers Clyde River au milieu de la plus importante population d'ours polaires au monde, par une température de -12 degrés Celsius, inhabituellement clémente pour la saison.

Les chasseurs inuits qu'il a rencontrés sur l'île de Baffin lui ont décrit des créatures pour lesquels il n'existe pas de mots dans leur langue, l'inuktitut: des rouges-gorges, des pinsons et des dauphins. Ils lui ont tous dit la même chose: chasser sur la banquise devient trop dangereux.

«Tous ces villages ont perdu des gens sur la glace», explique M. Steger. «Pour un petit village de 300 ou 400 personnes, perdre trois ou quatre chasseurs expérimentés, c'est grave.» Un savoir millénaire consistant à déchiffrer les vents, les nuages et les étoiles pour trouver les meilleurs endroits de chasse est en train de disparaître, prévient-il.

«Beaucoup d'anciens ne vont plus sur la banquise car leur savoir n'est plus utile. Ce qu'ils ont appris et transmis depuis 5000 ans ne marche plus», explique-t-il, notant qu'ils ne peuvent même plus construire d'igloos durant les campagnes de chasse, faute de neige. «Tout est bouleversé ici».

Meeka Mike souligne que l'amincissement de la banquise a commencé à être remarqué il y a une dizaine d'années et a contraint les animaux de l'Arctique à migrer plus au nord. Aujourd'hui, dit cette habitante d'Iqaluit, les chasseurs inuits découvrent des morses échoués et des bébés phoques seuls sur des morceaux de glace dérivant, voués à une mort certaine.

Les Inuits mettent plus de temps pour atteindre les zones de chasse «car nous ne pouvons y accéder par la glace», souligne Mme Mike. «La glace gèle beaucoup plus tard, elle est plus fine et se rompt à la marée de pleine lune», explique-t-elle en désignant la baie de Frosbisher, dans le sud-est de l'île de Baffin. La vie est déphasée.

Rosie Stancer, une mère de 47 ans, parente éloignée de la famille royale d'Angleterre, s'est lancée le 6 mars dans une longue marche en solo de 60 jours et de 764 kilomètres sur l'océan gelé pour atteindre le pôle Nord. Elle transporte ses vivres sur un traîneau qu'elle traîne derrière elle, ainsi qu'un fusil pour repousser les ours polaires.

Si elle réussit, elle deviendra la première femme à avoir atteint à pied les deux pôles. En 2004, elle était devenue la deuxième de l'histoire à gagner le pôle Sud pedibus et en solo. Son expédition a également des visées scientifiques: elle doit en effet observer les effets du réchauffement pour le compte de l'Université de Cambridge.

Son plus gros obstacle, dit-elle, est le temps. La période durant laquelle la glace est suffisamment sûre pour permettre à un avion de se poser pour la récupérer se réduit d'une année sur l'autre. Selon les pilotes, elle n'a que 60 jours pour rallier le pôle Nord alors que la plupart des expéditions mettent habituellement plus de temps.

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Message par canardos » 18 Avr 2007, 21:35

sur le site du CNRS:

a écrit :

Paris, 18 avril 2007

[center]La calotte glaciaire du Groenland fond plus vite qu'estimé précédemment[/center]


En s'appuyant sur une nouvelle évaluation de données satellitaires et sur des modélisations climatiques régionales, des chercheurs du Laboratoire de glaciologie et géophysique de l'environnement (LGGE (1), Grenoble) et de l'Université catholique de Louvain (Belgique) viennent de montrer que l'accélération de la fonte superficielle de la calotte glaciaire du Groenland au cours des 25 dernières années est deux fois plus importante que ne l'estimaient les études antérieures. Entre 1979 et 2005, la surface du Groenland touchée par la fonte au moins un jour par an s'est accrue de 42 %, tandis que la température moyenne d'été augmentait de 2,4°C. Ces résultats ont été publiés dans Geophysical Research Letters.


Les preuves du réchauffement de la planète s'accumulent depuis plusieurs années et les modèles climatiques indiquent que ce réchauffement résulte pour l'essentiel de l'augmentation des teneurs en gaz à effet de serre dans l'atmosphère. Dans ce contexte et compte tenu de l'impact de la fonte des glaces groenlandaises sur le niveau des mers et sur le climat du pourtour atlantique, l'évolution actuelle et future de la calotte glaciaire du Groenland revêt une importance primordiale pour nos sociétés.



Quantifier cette évolution nécessite à la fois des études théoriques et des observations sur le terrain et par satellite. Pour estimer la fonte de surface ayant affecté la calotte groenlandaise au cours des 25 dernières années, des chercheurs du LGGE et de l'Université catholique de Louvain ont combiné leurs expertises : ils ont utilisé une approche double, reposant d'une part sur un modèle numérique récent de simulation du climat régional et d'autre part sur un nouveau traitement des données satellitaires dans le domaine des micro-ondes.



Le modèle numérique utilisé (2) permet de calculer, avec une résolution spatiale de 25 kilomètres sur l'ensemble du Groenland, l'état de différentes variables atmosphériques (vents, température, pression, humidité, nuages et précipitations) ainsi que l'état de la neige de surface et de la glace (température, accumulation ou fonte du manteau neigeux, fonte de la glace). Quant au nouveau traitement appliqué aux données micro-ondes issues des satellites, il consiste à corriger l'effet produit par les nuages d'eau liquide présents au-dessus de la zone étudiée. De fait, les précipitations liquides issues de ces nuages agissent comme un masque sur les données micro-ondes, ce masque empêchant les satellites de « détecter » l'eau liquide contenue dans le manteau neigeux.



Les résultats obtenus à partir du modèle climatique indiquent que la fréquence d'apparition des nuages d'eau liquide a clairement augmenté entre 1979 et 2005. Comme les précédentes études ne tenaient pas compte de la présence de ces nuages et de leur effet de masque sur les données satellitaires micro-ondes, elles tendaient à sous-estimer l'étendue des zones de fonte déterminées à partir de ces données.



En conséquence, cette nouvelle étude conduit à une révision à la hausse, d'un facteur 2 par rapport aux précédentes estimations, de l'accélération de la fonte de surface ayant affecté la calotte groenlandaise au cours des 25 dernières années. Ce résultat est cohérent avec l'estimation de l'évolution de la température d'été, réalisée à l'aide du modèle climatique régional sur la même période, et qui se traduit par un réchauffement estival moyen sur l'ensemble du Groenland de 2,4°C. Ainsi en 2005, près de 550 000 kilomètres carrés du Groenland subissaient cette fonte au moins un jour par an, ce qui correspond à une augmentation de 42 % de la surface touchée par rapport à 1979, c'est-à-dire à une surface supplémentaire de fonte égale au tiers de la superficie de la France métropolitaine. C'est au nord du Groenland que le phénomène est le plus spectaculaire : des épisodes importants de fonte y sont observés depuis l'an 2 000, à plus de 1 500 mètres d'altitude, ce qui n'avait jamais été décelé par les satellites auparavant.


user posted image

Nombre de jours de fonte à la surface du Groenland en 2006. Chaque carré fait 25 kilomètres de côté.
© Université catholique de Louvain




Notes :
(1) Unité mixte CNRS et Université Joseph Fourier
(2) Ce modèle s'appuie notamment sur des données fournies par le Centre européen de prévision météorologique et repose sur un modèle de neige très élaboré.

Références :
The 1979-2005 Greenland ice sheet melt extent from passive microwave data using an improved version of the melt retrieval XPGR algorithm. X. Fettweis, J.-P. van Ypersele, H. Gallée, F. Lefebre, and W. Lefebvre. Geophysical Research Letters, 34, L05502, doi:10.1029/2006GL028787 (2007).


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Message par Crockette » 19 Avr 2007, 23:16

eh oui les scientifiques ont sous évalué le problème et la fonte a été deux fois plus vite que prévu, c'est ça l'effet magique provoqué par l'optimisme du capitalisme à toujours atténuer les faits qui gênent ses affaires, comme pour les OGM et MO SANTO.

Txi me dirait je vois pas le lien entre les deux : eh bien imaginez des rapports sur l'effet de serre faits par le giec et entre temps largement passés au crible par des experts ou pseudo scientifiques payés gracieusement par des états capitalistes de surcroit ultra libéraux (la main de dieu ou la main invisible gère les affaires naturellement) : vous obtenez des données chiffrées largement atténuées ou pondérés pour être plus exact, donc sur une estimation d'une hausse d'ici 2100 de 3° de la tempéraure globale, vous pouvez allègrement ( :-P ) multiplier ce chiffre par deux...ce qui donnera six degrés...Canardos n'y croit pas mais moi j'y crois même si j'ai pas de chiffres et de preuves.

ça fait longtemps que je le dis et l'exemple de la fonte des glaces et plusparticulièrement du groeland me donnent encore raison...malheureusement...

allez en 2095, ils expliqueront (j'espère que les capitasistes auront disparu d'ici là) à nos petits enfants qu'ils n'avaient pas prévu "l'effet boule de neige", c'est à dire qu'un ensemble d'éléments qui déclenchent l'effet de serre entrainent tout une suite d'autres évènements qui accentuent cet effet de serre...vive le giec !!!
Crockette
 

Message par canardos » 20 Avr 2007, 13:10

pas de théorie du complot, crockette!

les conclusions du rapport du GIEC ont été un peu caviardées et adoucies par les politiques mais dans le corps du rapport tu retrouves l'hypothese d'une hausse de 6° voire plus d'ici 2100.

de plus les scientifiques qui constatent que leurs observations donnent des résultats supérieurs au modèles actuels de prévision d'évolution du climat font partie de ceux qui ont élaboré ces modèles et ils les corrigent en conséquence au fur et à mesure.

et sans ces scientifiques, que tu accuses d'avoir fait des prévisions trop faibles, nous serions incapable vis à vis des politiques et de l'opinion de prouver l'importance du phénomène, sa liaison avec l'activité humaine et ses conséquences environnementales!
canardos
 
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Message par Crockette » 20 Avr 2007, 13:19

je fais pas de théorie du complot (décidément avec TXi vous voulez vraiment me faire passer pour ce que je ne suis pas mais je vous pardonne car dieu est éternel :-P ), je m'appuie sur un post que t'as envoyé sur ce sujet ici et qui fait vingt pages, je l'ai imprimé et je l'ai scrupuleusement étudié à la lueur de la bougie.

les rappports du giec passent ensuite devant plusieurs commissions d'experts nommés par des états indépendants... et capitalistes... :dry: ne l'oublie pas toi et txi.

ces rapports sont ensuite pondérés sur les données chiffrées...pour créer un saupoudrage de recalcul statistique, pas besoin de fair epolytechnique pour découvrir cela.

d'ailleurs Txi et toi on vous entend plus trop sur les OGM, est ce la aussi la théorie du complot ? :sleep: : Mo Santo empereur et propriétaire de toutes les plantes génétiquement modifiées (déjà le colza c'est bien) sur la planète plus de celles qui sont contaminées par les OGM...c'ets pas beau la science dominée par les capitalistes ?



Crockette
 

Message par canardos » 20 Avr 2007, 13:25

Hors sujet....tu peux me citer une seule plante qui ait été contaminée par une plante ogm...au passage précise moi ce qu'est la "contamination" d'une plante?
canardos
 
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Message par Crockette » 20 Avr 2007, 13:27

c'ets tout simple c'ets le pollen du colza génétiquement modifié qu'on retrouve à mille mètre d'altitude...par exemple, et qu'on retrouve ensuite dans des champs de colza ordinaires malgré de skilomètres de distance entre les deux champs. :dry:
Crockette
 

Message par canardos » 20 Avr 2007, 13:37

non c'est pas tout simple, tu n'as pas parlé de diffusion du pollen...mais de contamination de plantes non gm...autrement dit de diffusion d'un gene introduit dans une plante gm vers une plante non gm par croisement....

il peut y avoir quelques dixième de pour cent de mais gm qui sont récoltés dans un champs de mais non gm situé à proximité d'un champ de mais gm, et ça n'a aucune importance pour la santé publique sauf dans l'esprit de quelques anti-ogm fanatiques de mauvaise foi...

mais il n'y a jamais eu de croisement entre une variété gm et une variété ogm qui ait abouti au transfert durable du transgene et aucune plante gm n'est jamais revenue à l'état sauvage en se substituaznt à des plantes non gm....

le mot contamination est un mot fourre tout et péjoratif qui vise à entretenir volontairement une confusion entre des choses qui n'ont rien à voir....
canardos
 
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Message par Crockette » 21 Avr 2007, 22:04

d'accord avec toi car là tu deviens redoutablement précis mais je poursuis ton raisonnement :

- ok pas d epreuve de croisement de pollen ogm avec de spollens ordinaires, pour l'instant.

mais partout les plantes ogm survivent mieux et surtout elles remplacent progressivement les plantes non ogm en occupant l'espace tout simplement.

ensuite je te parle pas de l'exemple incroyable vu sur france 2 dans envoyé spécial :

un fermier qui avait un sac d'environ 25 kg de graines non ogm avec quelques dizaines de graines d'OGM, et bien la totalité du sac de graines appartient à MO SANTO...légalement, c'ets pas beau le nouveau monde OGM qu'on nous propose ? un asservissement et un droit de propriété de tout ce qui est vivant par les multinationales...

alors canardos ? :sleep:
Crockette
 

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