effet de serre climat et energie

[volodia]

C'est quoi cette "empreinte". ? Ca sent le malthusianisme, non ?

Bien vu Rojo. L'empreinte écologique est un concept sorti par le WWF, (WWF qui n'a pas toujours été au dessus de tout soupçon dans ses prises de position sur la démographie et ce genre de chose) qui traduit en surface terrestre le coût de notre existence en aliments, énergie, matières premières etc. L'idée n'est pas forcément absurde in abstracto, mais calculer ça concrètement me paraît tout à fait douteux. Le WWF sort du coup des chiffres de son chapeau, avec des virgules derrière et tout et tout, qui paraissent au plus haut point spéculatifs.

Il est certain qu'en plus, l'empreinte c'est nécessairement dans un contexte technologique donné. Si on arrive à faire des moteurs deux fois plus efficaces, la quantité d'hydrocarbures nécessaire pour franchir une distance donnée devient deux fois plus faible et l'empreinte s'abaisse d'autant. Donc on peut toujours objecter au WWF qu'il suffit de progrès technologiques fulgurants pour abaisser notre empreinte et revenir dans les clous.

Donc l'empreinte est un concept pas du tout marxiste dans le sens classique, et un peu malthusien, avouons le. Néanmoins dans un contexte où les réserves pétrolières sont bientôt épuisées, où la fusion nucléaire est encore du domaine du vieux pieu, où sans hydrocarbures notre puissance technologique et la productivité de notre agriculture s'effondrent, il n'est sans doute pas inutile de rappeler que notre consommation n'est pas sans incidence sur la vie qu'aura la génération de nos enfants...

volodia

 

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[lavana]

. Le WWF sort du coup des chiffres de son chapeau, avec des virgules derrière et tout et tout, qui paraissent au plus haut point spéculatifs.

Et dans son rapport le WWF glisse tranquillement

Le rapport "Planète vivante" du Fonds mondial pour la
nature (WWF)

présente l'EE comme l'un des deux
principaux indices permettant de quantifier les
changements qui affectent l'état des écosystèmes de
la planète.
(...)
Le rapport reconnaît que les catégories d’ empreinte
demeurent relativement rudimentaires et que les
calculs ne servent qu’ à donner une estimation
prudente de la demande écologique.


(La méthode de l'empreinte écologique a évolué depuis le milieu des années 1990, les spécialistes ayant tenu compte en grande partie
des critiques antérieures. Plus spécialement, ils ont abandonné l'idée de prouver une situation de "sur-utilisation" par le fait que l'empreinte écologique d'une population donnée dépasse la superficie qui lui est assignée. Une telle
conclusion ne tient pas compte des différences de densité démographique tout à fait appréciables qui peuvent s'estomper grâce aux échanges commerciaux)

Le succés de cette notion "d'empreinte écologique" chez certains écolos est véritablement une plaie.

lavana

 

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