inondations et déforestation

Et lutte contre les pseudo-sciences et les obscurantismes

Message par canardos » 28 Déc 2006, 08:12

a écrit :

Le mercredi 27 décembre 2006

[center]Crues en Indonésie : la déforestation mise en cause[/center]

Nabiha Shahab
Agence France-Presse
Jakarta


La déforestation est une nouvelle fois accusée en Indonésie, où des inondations et des glissements de terrain ont fait des centaines de morts et de disparus et forcé 400 000 personnes à fuir leur foyer.

Le gouvernement indonésien est critiqué par des ONG pour avoir accordé de nombreuses et vastes concessions boisées à des exploitants, notamment à Sumatra où les crues recouvraient mercredi des milliers d'hectares dans le nord de l'île.

La déforestation illégale est par ailleurs vivace, notamment dans la province d'Aceh où historiquement elle implique des barons du bois parfois liés à l'armée indonésienne.

«Ce n'est pas la première fois que de telles catastrophes se produisent et malgré cela on n'a toujours pas tiré de leçon», regrette Togu Manurung, de l'Institut d'agronomie de Bogor.

«C'est un fait que les forêts d'Aceh, de Sumatra Nord et de (la province de) Riau sont très endommagées. C'est également le cas dans (les provinces de) Kalimantan Centre et Sud (Bornéo) où des inondations ont récemment recouvert des milliers d'hectares de terrain».

«La demande en bois d'Indonésie ainsi qu'en terrain pour s'étendre - y compris de la part des plantations de palmiers à huile - est encore élevée», a-t-il expliqué.

Le vice-président indonésien Jusuf Kalla a dénoncé la déforestation illégale comme étant l'un des facteurs aggravants de ces inondations meurtrières.

Les experts pointent du doigt l'érosion des sols et la désertification causée par la déforestation comme le facteur principal expliquant les crues et les glissements de terrain.

«Dans le cas des récentes inondations, la capacité d'absorption de l'environnement est le facteur le plus déterminant étant donné qu'il n'y a pas de phénomène exceptionnel de pluviométrie», a relevé Indro Santoso, un spécialiste de l'agence de météorologie.

Selon des défenseurs de l'environnement, l'Indonésie perd en surface boisée l'équivalent de quatre à six terrains de football chaque minute.

Des ONG ont calculé qu'il ne reste plus que 11 % de la surface de Java, l'île d'Indonésie la plus peuplée, couverte de forêts (naturelles ou pas). Des centaines de personnes y sont mortes en 2006 dans des coulées de boues ou inondations diverses.

«La destruction de la forêt prend des proportions extrêmes», estime Hapsoro, un membre de Greenpeace Asie du Sud-Est.

«Nous exigeons du gouvernement qu'il informe les populations, en particulier celles vivant dans les zones à haut risque, qu'une catastrophe peut les frapper à tout moment», a déclaré à l'AFP Chalid Muhammad, de l'association écologiste Walhi.

Purnama, un responsable du ministère des Forêts, a assuré qu'une telle carte avait été réalisée pour l'île de Java et que le gouvernement avait pour objectif d'en terminer l'an prochain une autre concernant Sumatra.

«Mais même avec ces cartes, il reste toujours difficile de les communiquer aux habitants. Ils ne peuvent pas quitter facilement leur domicile», a-t-il dit.

canardos
 
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Message par canardos » 01 Avr 2007, 08:56

a écrit :

Le Nord dévasté par les eaux de ruissellement après le passage du cyclone Indlala.

[center]Madagascar lessivé par le défrichage[/center]

Par Pierre BLAISE
Libération : samedi 31 mars 2007
Madagascar correspondance

Il faut une bonne dose d'imagination pour se représenter les deux salles de classe sur le terrain vague sablonneux. Planté au milieu, un bout de pilier en béton armé renversé est le dernier vestige de l'école «anticyclonique» construite en 2004 par le FID (Fonds d'intervention pour le développement). Car, si les bâtiments étaient faits pour résister au vent, c'est l'eau qui a tout emporté. Le passage d'Indlala sur le nord de Madagascar, entre le 15 et le 17 mars, a fait 80 morts, 3 disparus et 105 052 sinistrés. Il a laissé exsangue la petite commune d'Ambohimarina. Auprès de quelques maisons penchées et de tas de bois de construction, la population panse ses plaies avec fatalisme.

Rizières. 

«Le 16 mars vers 11 h, un barrage a cédé, et l'eau de la colline a envahi le village avec une violence inouïe, drainant des tonnes de bois et rasant tout ce qui se trouvait sur son passage», raconte Roland Jaolaza, le chef local, qui rédige consciencieusement la liste des besoins d'urgence. Le défrichement sur la colline est tel que plus rien ne canalise le ruissellement. L'avenir même du village est remis en cause.

A 80 ans, le vieux Sabostsy n'avait jamais vu ça: «Nous ne voulons pas quitter le village, mais si ça recommence on montera dans la colline.» Le carnage n'a pas duré plus d'une demi-heure. A côté, Pierre Zara est plus pragmatique. «C'est à cause des feux de brousse», assure-t-il, soutenu par d'autres agriculteurs, conscients que leur pratique de la culture sur brûlis est à l'origine des glissements de terrain responsables de l'inondation.

Le Haut Sambirano, du nom de la large rivière qui recueille les eaux des collines, est une région où les endroits plats sont rares et où la couverture végétale et les bassins versants jouent un rôle essentiel dans la stabilité des sols. Le défrichement sur la colline est tel que le ruissellement vers le village était inévitable. «Cette fois, la terre a été emportée jusque dans la vallée, causant les destructions et fragilisant la région pour longtemps. Les rizières ensablées ne sont pas récupérables et l'eau potable va manquer», se désole Christian Aridy, de l'ONG Crades (Comité de réflexion et d'action pour le développement et l'environnement du Sambirano). Les berges s'effondrent régulièrement, le cours du Sambirano a été élargi parfois de 15 mètres cette année. «La circulation sur la rivière sera impossible d'ici à quelques jours», assure un piroguier, slalomant entre les bancs de sable. La ville voisine d'Ambanja ne sera bientôt plus accessible qu'au prix de cinq heures de vélo sur une piste défoncée. L'Unicef et le Pam (Programme alimentaire mondial) devront héliporter vivres et matériel.

Alternatives.

Piégée dans sa maison, la frêle Kabary a été miraculeusement épargnée. «J'avais de l'eau jusqu'au cou, je n'arrêtais pas de crier», témoigne la grand-mère, qui recueille ses six petits-enfants pendant que son fils construit un refuge sur la colline. «Le plus dur va être de réorganiser notre agriculture. La population a été éduquée au défrichement, et le phénomène a largement ralenti depuis quelque temps, pourtant voilà ce qui est arrivé», rappelle Roland Jaolaza. Rizières ensablées, plantations de cacao et de café détruites, les alternatives sont rares : pistache, arachide, pomme de terre. Il s'inquiète : «Pourra-t-on empêcher ceux qui ont tout perdu d'aller chercher de nouveaux terrains sur la colline et de continuer à creuser notre tombe ?»

canardos
 
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Message par Crockette » 01 Avr 2007, 09:30

cela prouve une chose : pour nourrir 10 milliards d'habitants d'ici quelques dizaines d'années, il faudra détruire entièremennt les forets tropicales voir même plus (je pense aux forets d'alaska canadiennes et russes) pour augmenter les surfaces cultivables...

s'ensuit tout un boulversements de l'éco-système et un appauvrissement génétique de la planète sans communes mesures... par la disparitions d emilliers d'espèces végétales et animales. un comble lorsqu'on se vante de régler le problème de la sur-population par les ogm...
Crockette
 

Message par Frédo » 01 Avr 2007, 12:53

En même temps, les études sur les organismes génétiquement modifiés pourraient permettre une reforestation des régions semi-désertiques. On conçoit les OGM uniquement sous la perspective alimentaire mais des plantes résistant à des températures plsu élevées et à des périodes de sécheresse longues pourraient sauver ces régions de la désertifications. Le problème reste donc le même : la science aujourd'hui n'est pas tributaire d'enjeux humanistes mais économiques et comme les états favorisent également ce genre de recherches mercantiles, on se retrouve dans une situation où l'homme par la science, se met en danger.
Frédo
 
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Message par canardos » 01 Avr 2007, 17:06

il y a des techniques pour reforester...mais une fois que le sol est lessivé et l'humus parti, c'est toujours long et difficile....alors pourquoi pas des plantes génétiquement modifiées dans un premier temps afin de fixer le sol quand plus grand chose ne pousse

sauf que de telles plantes possédant ces caracteristiques n'ont pas encore été développées alors qu'il existe deja de nombreuses variétés non gm qu'on pourrait deja utiliser...

et de toutes manieres ce ne serait qu'une solution transitoire car la reforestation définitive passe par la recréation d'une véritable biodiversité. Une foret ce n'est pas un simple champ d'arbres de la meme especes, qu'ils soient gm ou pas.

les ogm ce n'est ni le démon, ni la panacée universelle.

la priorité et le plus facile, c'est deja de proteger les sols non encore déforestés.
canardos
 
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Message par com_71 » 01 Avr 2007, 18:37

(Frédo @ dimanche 1 avril 2007 à 12:53 a écrit : En même temps, les études sur les organismes génétiquement modifiés...

Bonjour Frédo, bienvenue sur le forum. Si te le souhaites tu peux te présenter brièvement (ou pas) ici.
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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com_71
 
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Message par Crockette » 03 Avr 2007, 15:37

en tous cas je vois que Canardos devient très prudent et modéré sur les OGM, je le perçois moins enthousiaste ?

il est vrai que toutes les grandes multinationales redoutent un jour un moratoire sur les OGm établit par des scientifiques indépendants...
ont ils quelque chose à cacher ? :33:

leurs études sont elles baclées ? :dry:
Crockette
 

Message par canardos » 03 Avr 2007, 16:29

non, c'est simplement que je n'ai pas reçu mon pot de vin mensuel de Monsanto...

8)
canardos
 
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Message par Crockette » 04 Avr 2007, 09:58

tu crois que je suis pas au courant ?

on t'a envoyé une caisse entière d'ananas génétiquement modifié pour qu'une fois la boite de conserve ouverte, tu puisses la laisser trois jour à l'air libre...

avantage de l'opération ? : plus besoin d'encombrer ton...frigo... 8) et plus de botulisme à l'horizon.




Crockette
 

Message par Frédo » 16 Avr 2007, 13:11

(Crockette @ mardi 3 avril 2007 à 15:37 a écrit : en tous cas je vois que Canardos devient très prudent et modéré sur les OGM, je le perçois moins enthousiaste ?

il est vrai que toutes les grandes multinationales redoutent un jour un moratoire sur les OGm établit par des scientifiques indépendants...
ont ils quelque chose à cacher ? :33:

leurs études sont elles baclées ? :dry:

Le problème n'est pas l'OGM en lui-même, c'est ce qu'on enfait. Si on ne laissait l'essentiel de la recherche sciantifique dans les mains du privé et des grandes multinationales, l'intérêt de ces organismes serait avéré. Les OGM peuvent avoir un réel intérêt pour l'être humain, même dans le domaine écologique.
Frédo
 
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