a écrit :Ne saviez-vous pas que Marx a été foncièrement anti-slave, qu'il se réjouissait de la domination allemande sur l'europe de l'est "barbare", etc... ? Dans ses polémiques avec Bakounine (qui est d'ailleurs plus ou moins antisémite), Marx le traite souvent de "slave"....
Et une ânerie, une (pour être gentil et poli). Marx n'a jamais été "anti-slave" (il faut vraiment traiter les idées et les hommes par-dessus la jambe pour penser des choses pareilles), mais anti-nationalistes slaves. Et c'est dommage qu'aujourd'hui encore, certains ne voient pas la différence.
a écrit :Il n'empêche qu'à la toute fin de sa vie, il ait révisé ses idées à ce sujet, et a été jusqu'à revenir au romantisme de sa jeunesse en idéalisant la communauté paysanne russe, le Mir, comme forme possible de transition vers le communisme (sans passer donc par l'accumulation primitive, réalisée au 20ème siècle par le stalinisme)...
Et de deux.
Marx n'a rien idéalisé du tout, il a envisagé une possibilité, tout en la considérant comme peu probable et de plus en plus fermée par l'histoire.
a écrit :On a l'impression que Marx, Lenine et Trotsky n'ont pas le droit d'avoir tort et n'ont jamais eût tort, et qu'on est ennemi du communisme si on affirme le contraire ; je pense que les trois auraient bien rigolé à cette idée ubuesque... Pour combattre les idées débiles du "noyau antisémite" dans le mouvement ouvrier, il faut d'abord admettre cette simple vérité : le mouvement ouvrier et ses
Et de trois. Personne ici, en tout cas pas moi, ne pense que Marx, Lénine ou Trotsky ne se sont jamais trompés. Seulement, dire cela n'autorise pas à raconter n'importe quoi sur de prétendues erreurs (et quelles "erreurs" ! de l'antisémitisme, du racisme, rien que cela !) qu'on aurait ainsi le droit de leur attribuer à sa guise, au mépris de la réalité.
Je ne sais pas si Marx était un penseur "de son temps", et surtout, je ne sais pas ce qu'on sous-entend en disant cela - en réalité, je ne le sais que trop. Mais il y en a qui en reprenant ce genre de "critiques", sont hélas, beaucoup trop "de leur temps".