Qu'Arlette ait dit une ou deux bêtises dans cet interview, c'est bien possible, je crois Yannalan s'il affirme que c'est le cas. Maintenant, sur le fond, faut quand même avoir l'esprit gaulé d'une drôle de manière pour vouloir que les gosses de l'an 2000 suivent leur scolarité en breton. Moi, si j'avais un gosse, tant qu'à faire et dans son propre intérêt, je préfèrerais mille fois qu'il apprenne l'anglais, l'espagnol ou le mandarin que le breton ou l'auvergnat. Même en habitant Rennes ou Clermont-Ferrand.
Déjà, ne pas laisser mourir une langue ça n'est pas si évident que ce soit toujours un combat intelligent. Toute disparition de langue n'est pas forcément un drame ; en Australie, au moment du contact, chaque langue était parlée en moyenne par 600 personnes. Et évidemment, les gens ne se comprenaient au mieux qu'entre langues voisines. Faut-il regretter ce bon vieux temps ?
Mais là, on est quand même devant des piafs qui veulent ressusciter de force des langues à moitié ou complètement mortes par une politique consistant à créer des écoles. Franchement... Que diraient les mêmes si on créait des cursus d'enseignement en latin ou en grec ancien ? Pourtant, là au moins, les gosses auraient ainsi accès à un vrai corpus de littérature.