sujets de philo au bac

Rien n'est hors-sujet ici, sauf si ça parle de politique

Message par othar » 11 Juin 2004, 08:49

développez élève tovarich1917...

sinon pour te rassurer moi aussi j'étais nul en philo!! Mais j'ai eu 10 quand même!!
(coeff 2 ou 3 à l'époque en terminale C?)
Totalement hallucinant comme note vu ce que j'avais produit...
Faut croire que les autres copies étaient pire!

Repose toi bien pour les autres matières!

Mon truc à moi c'était de pas avoir peur de perdre 5-10 minutes au début pour avoir une vue d'ensemble sur les questions et sur le type de réponses attendues.
Bon je sais c'est pas très original comme conseil...
othar
 
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Message par ianovka » 11 Juin 2004, 09:02

(Byrrh @ vendredi 11 juin 2004 à 09:53 a écrit :
(othar @ vendredi 11 juin 2004 à 09:49 a écrit : Mon truc à moi c'était de pas avoir peur de perdre 5-10 minutes au début pour avoir une vue d'ensemble sur les questions et sur le type de réponses attendues.
Bon je sais c'est pas très original comme conseil...

Mouais.... Le mieux c'est quand même de tricher. Tovaritch1917, contacte-moi par MP, je te donnerai des conseils pour ne pas se faire choper.
Effectivement, ça aide bien. :roll:
"Le capital est une force internationale. Il faut, pour la vaincre, l'union internationale, la fraternité internationale des ouvriers." Lénine
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ianovka
 
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Message par tovarich1917 » 11 Juin 2004, 09:41

Hé bien voyons si cela répond à messieurs les politiciens...

PARTIE 2 : Des limites et des problèmes posés par un gouvernement

Cependant un problème se pose : l'identité, la nature de ce gouvernement si nécessaire à l'homme. Il serait illusoire et irréaliste de considérer l'existence d'un gouvernement qui ne soit pas de nature humaine, mais, par exemple, divine ou mécanique. Non, il apparaîtra immédiatement à l'esprit logique et réaliste que si gouvernement il y a, il sera forcément de nature humaine, composé par des hommes. Mais tout aussi logiquement il nous apparaît alors, et c'est effectivement ce que nous dit Kant dans l'ouvrage précédemment cité, que ces hommes sont eux aussi sujets au travers exposé par Kant consistant à abuser de leur liberté aux dépends de celle d'autrui ; et également sujets aux excès mis en évidence par Freud et dont nous avons expliqué les dangers. Or, vu le pouvoir accru dont un "gouvernant" aurait la responsabilité, on peut aisément voir que les conséquences de ces excès et abus seraient d'autant plus catastrophiques. Un problème apparaît donc : peut-être un gouvernement est-il nécessaire, mais ne risque-t-il pas d'être un remède pire que le mal, sachant que de par sa nature forcément humaine il est dangereusement faillible ?

De plus, si nous avons précédemment mise en évidence la nécessité d'un gouvernement, il s'agit de préciser notre propos : en effet, si un gouvernement est nécessaire, moralement et pratiquement, tout gouvernement n'est pas forcément bon. D'un point de vue moral en effet, Kant démontre, dans "Fondements de la métaphysique des moeurs", que la liberté est nécessaire à la loi morale, donc à la moralité de chacun. Il serait donc néfaste de considérer une dictature, même bien intentionnée, qui, avec le but au premier abord louable de mettre l'homme à l'abri des travers exposés précédemment, le priverait de tout libre arbitre. Un tel système irait, bien au contraire, à l'encontre de la morale. On voit donc que l'homme doit, d'un point de vue moral, et malgré ses travers, conserver son libre arbitre car, si la morale est nécessaire à la liberté, la liberté est nécessaire à la morale. D'un point de vue pratique, on peut se rendre compte, à travers le matérialisme historique de Marx et Engels ( :hinhin: ) qu'un gouvernement peut tout à fait être une entrave au progrès, et même au bon fonctionnement d'une société, allant ainsi à l'encontre de sa justification pratique.

Enfin il nous faut remarquer que si un gouvernement est nécessaire, cette nécessité ne suffit pas à le justifier : en effet, un gouvernement, s'il doit être justifié d'un point de vue philosophique mais également tout bonnement d'un point de vue légal, doit répondre à certains impératifs et adopter une certaine forme, comme le démontre Rousseau dans "Le Contrat Social". En effet une tyrannie, même bien intentionnée, en plus du fait qu'elle est tout aussi, et même plus - puisque le pouvoir est concentré entre les mains de quelques-uns - sujette aux travers dont nous avons parlé dans la première partie ; et du fait qu'elle va profondément à l'encontre de la morale comme nous l'avons montré, ne se justifie pas légalement, car, comme Rousseau le démontre, seul un pouvoir librement consenti par tous peut être légitime. On voit donc que, tout nécessaire qu'un gouvernement puisse être, il est sujet lui aussi à bien des défauts et a besoin que le libre arbitre de chacun des gouvernés soit conservé, sans quoi il n'est pas légitime ni justifié.
tovarich1917
 
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Message par pelon » 11 Juin 2004, 09:41

(canardos @ vendredi 11 juin 2004 à 08:18 a écrit : bon, j'attend que t'ai tout mis....
Ne démoralise pas notre jeune camarade avant qu'il ait terminé toutes ses épreuves. :hinhin:
pelon
 
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Message par tovarich1917 » 11 Juin 2004, 09:57

PARTIE 3 : Comment concilier la nécessité d'un gouvernement, avec la résolution des problèmes posés par un gouvernement ?

Nous avons donc vu que, si un gouvernement est nécessaire, nul gouvernant n'est à l'abri des travers humains, ce qui est, d'un point de vue tant moral que judiciaire, un problème très grave. Cependant, s'il apparaît aisément que plus le pouvoir est concentré dans les mains de quelques-uns, plus il y a de probabilités que ceux-ci abusent de ce pouvoir, on peut utiliser ce raisonnement dans l'autre sens : en effet si le pouvoir est très largement réparti, les conséquences d'un abus de pouvoir à cause des travers d'un individu seraient minimes. De plus si chacun dispose d'un pouvoir à peu près équivalent, cela permet un contrôle mutuel afin de prévenir les abus, plutôt que de s'en remettre à des "gouvernants" situés tout à fait au-dessus de la collectivité et donc, échappant à son contrôle. Ainsi si l'homme est faillible individuellement, collectivement il ne l'est presque pas grâce au contrôle mutuel exercé par les individus formant cette collectivité. Un gouvernement est donc nécessaire, mais il doit être composé de tous les membres de la collectivité, sans quoi il sombrera dans le travers qu'il était destiné à éviter.

De plus, nous avons précédemment montré que seul, un gouvernement consenti et approuvé par tous les "gouvernés" est légitime. Or selon Rousseau, et cela est effectivement fort logique, cette approbation ne doit pas être unique et permanente mais constamment remise en question et renouvellée. Cela suppose, donc, un pouvoir des gouvernés sur leur gouvernement, donc en fait une relation à double sens. Par conséquent, le "gouvernant" est aussi "gouverné", et inversement. Cette interdépendance, si elle peut sembler dangereuse au vu des travers humains que nous avons précédemment exposés, est pourtant nécessaire à la légitimité d'un gouvernement. Elle permet de plus de s'assurer, par le contrôle de tous, que le gouvernement suit bien les buts moraux et pratiques qui le justifient, comme nous l'avons expliqué dans la partie précédente.

Il apparaît donc, au vu de ce que nous venons de dire, qu'en fait chaque homme doit être à la fois "gouverné" et "gouvernant". Il doit être gouverné car il est faillible, mais très logiquement, il doit être gouvernant car les autres hommes sont faillibles également. Au vu de cet état de fait, la solution qui apparaît est celle, envisagée par Rousseau, d'un Contrat Social librement consenti par tous, mettant en place une société dans laquelle le pouvoir est équitablement divisé et réparti. Cette solution ne s'impose pas uniquement sur un plan moral, mais aussi par la pure et simple logique.

Bon, la conclusion je ne l'ai pas, mais elle résumait les 3 parties précédentes, comme d'hab, et répondait à la problématique par "oui l'homme a besoin d'être gouverné, mais le gouvernement doit répondre à certains impératifs : il doit être librement consenti, avec un pouvoir équitablement réparti, et chaque citoyen étant à la fois gouverné et gouvernant. Ce gouvernement doit donc être une démocratie (au sens rousseauiste), et cela pas seulement d'un point de vue moral, mais également d'un point de vue logique et pratique. La question qui se pose est : les "démocraties" d'aujourd'hui sont elles démocratiques, et comment mettre en place une véritable démocratie ?"

Voilà. Vous croyez que ça plairait à MM. les politicards de la radio ? :hinhin:
tovarich1917
 
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Message par tovarich1917 » 11 Juin 2004, 10:01

a écrit :Et la dictature du prolétariat ? Sera-t-elle librement consentie par la bourgeoisie ? Non, par définition, et pourtant cela ne retirera rien à sa légitimité.
Comme quoi, il faut choisir entre l'idéalisme des Lumières et le matérialisme historique.

Oui, mais bon, je pense que citer "L'état et la révolution" à la place du "Contrat social" aurait été un peu risqué.
Je ne me suis volontairement pas occupé de tout l'aspect révolution, lutte des classes etc. J'aurais bien aimé, mais après, si le prof n'est pas d'extrême-gauche... 8) )
tovarich1917
 
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