(Youssouf @ dimanche 14 décembre 2003 à 21:51 a écrit :
Alors, bien sûr... Vous allez me répondre que pour aimer une bd aussi mysogine, il faut qu'elle soit bien esclave, esclave jusque dans son âme, pour être à ce point soumise à des schémas phallocratiques.
Non, je ne te reproche rien de tout cela. J'insiste simplement sur le fait que dire qu'Hardy fait partie du patronat de l'industrie pharmaceutique est une énorme calomnie. La lettre qu'il avait envoyé au Monde ainsi que son livre sont suffisamment précis pour que toute personne de bonne foi en soit convaincu. Tu n'es pas responsable de cette calomnie mais tu la colportes et l'on te demande de vérifier ce que l'on te dit.
Les raisons de cette calomnie ces dernières années comme le fait que l'on s'intéresse à Hardy aujourd'hui (après l'avoir ignoré pendant des décennies. Qui s'intéresse aujourd'hui à un dirigeant de la LTF par exemple ?) sont bien évidemment dus au score relativement important d'Arlette aux élections de 1995, qui marque le début de la percée (petite) de l'EG sur le plan électoral et au fait que LO était intransigeant vis à vis de la "gauche plurielle". Nous étions alors les seuls à ne pas nous désister pour eux au 2ème tour et nous avons bel et bien eu droit à une campagne de presse des journalistes proches de la gauche plurielle. on pourra te fournir les articles en question et leur compilation est des plus intéressantes.
Tu as le droit d'être en désaccord avec notre orientation politique mais ne deviens pas le Montaldo de la BD. Personnellement je ne suis pas sûr que tu aies été de mauvaise foi mais plutôt, comme Hergé, conformiste. Tu as suivi ce qui se disait.
Hergé était colonialiste (avant-guerre) l'anti-colonialisme étant bien marginal hors du courant communiste révolutionnaire. Le Front Populaire en 36 en est un exemple. Après guerre, il était naturellement contre les nazis (son personnage (Muller ?) de l'Or Noir). Cela n'interdit pas, là on est d'accord, d'aimer Tintin. Nombreux sont les admirateurs de "Voyage au bout de la nuit". Cela n'en fait pas des complices antisémites de son auteur.