(pelon @ dimanche 11 janvier 2004 à 17:30 a écrit : (Mariategui @ dimanche 11 janvier 2004 à 17:21 a écrit : Là ou ca devient très difficile pour nous est que la défense des intérêts de tout le prolétariat passe parfois par des atteintes aux intérêts immédiats d'une partie du prolétariat.
Explique. L'augmentation du prix du gazole par exemple ?
Ce qui justement intéressant est que dans le cadre d'un système capitaliste, les intérêts immédiats du prolétariat (garder son travail) et ses intérêts à long terme défendre ses conditions de vie et donc "l'environnement") sont inconciliables. Toute mesure de contrôle de la polution, de contrôle sur les effets néfastes de la production sur les travailleurs eux mêmes (combien de prolos empoissonées dans les usines par an?) se répercute automatiquement sur le prix revient du produit et donc sur la possibilité de ces entreprises de partir. Et dramatiquement, les prolos se placent du côté des patrons pour luter contre ses mesures puisqu'ils craignent de perdre leur emploi (je me souviens qu'il y a deux ans, les prolos de la Hague ont falli casser la gueule à des militants verts). Le chantage à la délocalisation et au chômage sont le principal obstacle pour la défense de la SANTÉ des travailleurs (parceque pour moi, l'écologie s'est avant tout la santé des travailleurs qui m'intéresse). Pour ces raisons justement, seul la société communiste, parcequ'elle échappe à la loi du profit, pourra améliorer globalement les conditions de production et protéger donc "l'environnement". D'où le fait pour moi que l'écologisme est indissociable du communisme
Si on identifie écologisme avec leur expression partisane, le compte n'est pas bon. De toute évidence, dans notre société, il ya que deux choses qui peuvent payer pour le changement, le Capital et le travail. Incapables de toucher au capital, le parti vert fait payer au prolétariat la défense de l'environnement. Le gas oil est l'expresion la plus emblématique de la mesure avec une bonne intention à la limite, réduction des émission de monoxide de carbone, mais qui n'emmerde que les prolos et qui en réalité ne touche pas au problème.
Sinon, la question n'est pas d'aller recruter chez les verts, mais de militer sur ces questions aussi et développer aussi la dimension théorique de ce problème, l'écologie politique.