L'Etat français complice du fascisme !

Tout ce qui touche de près ou de loin à l'actualité politique en France

Message par mael.monnier » 11 Juin 2004, 13:21

(tovarich1917 @ vendredi 11 juin 2004 à 13:53 a écrit :Comme si la police ou des "politiques" allaient faire quoi que ce soit...

A partir du moment où on en a une opinion défaitiste, forcément... Si tout le monde pense comme toi, alors forcément la police a les mains libres... Si une grande partie des habitant-e-s du quartier en question manifestaient devant leur commissariat lorsque celui-ci ne fait pas respecter la loi (et il y effectivement des lois contre le racisme et contre les fascistes même si elles ne sont pas appliquées), les choses bougeraient forcément. C'est comme lorsqu'une feuille d'un arbre devient jaune puis tombe : il faut l'accord silencieux de l'arbre tout entier.

a écrit :Les politiques s'en foutent et la police est notre ennemie, le valet de la bourgeoisie comme on te l'a déjà expliqué.

Non les politiques ne s'en foutent pas (au moins à cause du risque de perdre des voix aux élections), et la police peut aussi être notre amie si l'on sait s'y prendre en exploitant les failles du système et en enfoncant des coins partout là où c'est possible pour fissurer les murs du système.

a écrit :
C'est à nous, militants d'extrême-gauche, de prendre des mesures contre la racaille fasciste. Il faut que tu comprennes une chose Mael : ce que nous faisons, ce n'est pas une petite discussion polémique gentillette au bistrot le soir, c'est une lutte de classes, une guerre politique.

Autrement dit vous répondez à la guerre politique menée par la bougeoisie par la guerre ? Or on n'arrête pas la guerre par la guerre, cela ne fait qu'entretenir la violence. Pour moi, la lutte doit avoir pour objectif la paix politique et doit donc employer des moyens compatibles avec cet objectif, c'est-à-dire des moyens non-violents.

a écrit :
J'irai plus loin : oui c'est une guerre que nous menons et même si dans ce cas ce n'était pas la chose la plus intelligente (stratégiquement) à faire, il ne faut pas avoir peur de l'effusion de sang surtout quand il s'agit de faire comprendre à ces pourritures de fascistes qu'on ne va pas les laisser faire leurs petites actions N.S.D.A.P.iennes impunément.
Quand à l'idée de "droit"... Nous n'avons pas à nous préoccuper du droit... Si la loi défend les activités des fascistes alors notre devoir est d'être hors-la-loi. De toute façon la guerre ne connait pas de droit, sauf celui du vainqueur.

La loi NE défend PAS les activités des fascistes, elle n'est pas appliquée, et c'est là où est le problème. Et l'Etat ne faisant pas respecter la loi et laissant les mains libres aux fascistes, il se montre par là-même complice du fascisme.

a écrit :
Voilà, désolé si ça choque certains, mais moi le flower power et le pacifisme bêlant, ça m'énerve. Ca ne sert à rien de bêler comme un mouton, à part à se faire mener à l'abattoir.

Et pourquoi donc la non-violence serait de bêler comme un mouton ? Martin Luther King a-t-il bêlé comme un mouton pour obtenir la fin de la ségrégation dans les bus et ailleurs ? Gandhi a-t-il bêlé comme un mouton lorsqu'il luttait contre l'impérialisme anglais ? Pourquoi ont-ils été assassinés, comme Jaurès, s'ils bêlaient comme des moutons ? Pourquoi ne serait-ce d'ailleurs pas bêler comme un mouton que de dire que la révolution doit forcément être violente en se figeant sur de vieilles idées du 19e siècle ?
mael.monnier
 
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Message par alex » 11 Juin 2004, 14:23

(canardos @ a écrit :evidemment, ça part d'un bon sentiment de taper à coup de barre de fer sur des fachos homophobes, ça fait plaisir et ça sonne creux....


mais c'est pas tres politique, tout simplement parce que la majorité des gens ne comprenne pas actuellement que quelques crétins qui diffusent des tracts constituent un danger réel assez important pour justifier cette réaction....


Pour le plaisir de te contredire je te signale que j'ai assisté à la sortie du meeting LO-LCR du Zénith à une altercation du service d'ordre avec le CRI au sujet d'un de leur article qui serait homophobe (je ne l'ai pas lu).
C'était sur la voie publique mais le CRI a été manu militari prié de déguerpir.
Je crois qu'il est préférable de les ignorer, eux ou d'autres, car on trouvera toujours un sujet qui fâche et fait des étincelles.
alex
 
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Message par mael.monnier » 11 Juin 2004, 14:32

(tovarich1917 @ vendredi 4 juin 2004 à 18:46 a écrit :Je comprends ta réaction Mael...moi aussi j'aurais du mal à supporter ce genre de saloperies...

Par contre ce que je ne comprends pas c'est ta ligne politique...si j'ai bien suivi tu es communiste, chrétien, anarchiste et nationaliste. C'est folklo mais je crais que ça soit difficile à tenir comme ligne !

Mais en quoi suis-je nationaliste ? :headonwall:
Ma défense de la patrie, c'est de la défendre d'un point de vue de classe. Il serait hors de question que je défende mon quartier, ma ville, ma région, mon pays ou l'Europe en cas d'attaque d'oppresseurs en dirigeant mon action vers les simples soldats, car eux-mêmes sont opprimés par les oppresseurs, c'est-à-dire par leurs chefs. Ma défense de la patrie serait axée contre les chefs, contre la bourgeoisie étrangère qui dresserait nos soeurs et nos frères prolétaires contre nous. Là si je dis que j'ai honte de mon pays, la France, qui laisse les fascistes agir en toute impunité, c'est parce qu'en tant que citoyen de mon pays, je serais co-responsable si je n'avais pas honte de cela et si je n'agissais pas contre cela. Prétexter le fait que notre pays est à la tête de la bourgeoisie, c'est trop facile, car c'est laisser les mains libres à la bourgeoisie, d'une certaine manière, pour faire grimper le fascisme au sein de notre pays. Voilà pourquoi j'ai honte pour la France, pourquoi j'ai honte de mon pays : c'est parce que malgré le fait que la bourgeoisie tienne les rênes du pouvoir, le prolétariat doit tout faire pour exercer de très fortes pressions sur la bourgeoisie de son pays pour bien montrer qu'il y a effectivement une lutte de classes entre les deux, et que le prolétariat français n'est en rien complice par passivité avec la bourgeoisie de son pays.
mael.monnier
 
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Message par tovarich1917 » 11 Juin 2004, 14:56

a écrit :C'est comme lorsqu'une feuille d'un arbre devient jaune puis tombe : il faut l'accord silencieux de l'arbre tout entier.

Ah bon ? :huh:
Qu'est ce que c'est que ce rapprochement foireux ? :halalala:

a écrit :la police peut aussi être notre amie

Big Brother est votre ami... Big Brother est votre ami... :247:

a écrit :la paix politique

Mais qu'est-ce que c'est que ces termes profondément contre-révolutionnaires ? Bientôt tu vas nous parler de paix publique et d'ordre moral ? Nous ne voulons pas de la "paix" politique, bien au contraire ! Si nous sommes militants d'extrême-gauche, c'est justement parce que notre idéal est la lutte ! Ta phrase va à l'encontre des racines mêmes de l'extrême-gauche ! A moins, bien sûr, que tu ne te places pas dans ce mouvement, auquel cas, tu peux bien dire ce que tu dis, mais alors dis-le clairement : "je suis contre-révolutionnaire".
Quand à la paix politique, elle ne peut servir qu'à mieux égorger l'ouvrier pendant que des timorés comme toi laissent faire au nom de la "paix".

a écrit :La loi NE défend PAS les activités des fascistes, elle n'est pas appliquée, et c'est là où est le problème. Et l'Etat ne faisant pas respecter la loi et laissant les mains libres aux fascistes, il se montre par là-même complice du fascisme.

Ben ça alors, dis donc, je suis vachement étonné et ça me révolte. Mais que fait la police, ma bonne dame ?
Enfin, il est évident que nous n'avons rien à attendre de l'état et de sa loi. Car c'est, et ça reste, la loi de la bourgeoisie. C'est à nous de mettre en place la justice prolétarienne, et espérer que la loi bourgeoise fera quoi que ce soit pour nous, c'est une dangereuse connerie. Bien au contraire, elle est notre ennemie.

a écrit :Martin Luther King a-t-il bêlé comme un mouton pour obtenir la fin de la ségrégation dans les bus et ailleurs ? Gandhi a-t-il bêlé comme un mouton lorsqu'il luttait contre l'impérialisme anglais ? Pourquoi ont-ils été assassinés, comme Jaurès, s'ils bêlaient comme des moutons ?

Mais qu'ont-ils accompli ? Ils ont remporté une victoire de forme, mais sur le fond ils ont été totalement vaincus. La bourgeoisie n'a fait que lâcher un peu de lest pour qu'ils la laissent tranquille. La ségrégation n'existe peut être plus légalement, mais elle se poursuit dans les faits : les noirs sont toujours pauvres, ont des boulots de merde, et sont les plus nombreux dans les prisons américaines. Ce sont toujours des esclaves, seule la forme a changé. Et ce n'est pas King, avec son pacifisme obstiné et son mysticisme religieux, qui a pu détruire cela. Quand à l'Inde, belle victoire : le colonisateur part, mais l'impérialiste revient, grâce à la mondialisation. Et Jaurès... saluons la mort courageuse d'un homme, mort pour rien cependant... Car il n'a pas fait grand-chose pour l'arrêt de la guerre, avec son pacifisme obstiné qui l'a conduit à la mort. Contrairement à des gens comme Lénine, Luxembourg ou Liebknecht, qui eux, plus réalistes (et avec une analyse beaucoup plus juste que le pacifisme de Jaurès) ont agi concrètement contre la guerre. Pas en bêlant, en s'opposant à la bourgeoisie les armes à la main.
Bref tous ces "pacifistes" n'ont réussi, avec leur idéologie ridicule et dangereuse, qu'à obtenir des semblants de victoire sur la bourgeoisie, qui en fait n'a jamais perdu face à eux. Ce n'est pas ça que nous voulons ! Nous voulons une victoire totale et définitive, sans concessions. Or cela, jamais la bourgeoisie ne voudra l'admettre. C'est pourquoi notre seul arme doit être et rester la lutte de classes et la révolution.

a écrit :Pourquoi ne serait-ce d'ailleurs pas bêler comme un mouton que de dire que la révolution doit forcément être violente en se figeant sur de vieilles idées du 19e siècle ?

Question de stratégie. Question de logique aussi. Marx, Lénine, Trotsky ne défendent pas la violence pour la violence. Ce n'est pas la violence juste pour le plaisir de casser du bourgeois, c'est la violence en tant que seul moyen stratégiquement et logiquement utilisable pour casser à jamais la dictature de la bourgeoisie.
Comme le dit Clausewitz lui-même, qui pourtant n'était pas un marxiste :
"Les âmes philantrophes pourraient s'imaginer qu'il y a une façon artificielle de battre l'adversaire sans trop verser de sang, et que c'est à ça que tend l'art véritable de la guerre. Si souhaitable que cela puisse paraître, c'est une erreur qu'il faut éliminer. Dans une affaire aussi sérieuse que la guerre, les erreurs dûes à la bonté d'âme sont précisément la pire des choses. Comme l'usage de la force physique dans son intégralité n'exclut nullement la coopération de l'intelligence, celui qui use sans pitié de cette force et ne recule devant aucune effusion de sang prendra l'avantage sur son adversaire, si celui-ci n'agit pas de même."
C'est exactement ce qu'il faut avoir à l'esprit dans la lutte, la guerre qui nous oppose à la bourgeoisie.
A lire également, "Leur morale est la nôtre" de Trotsky.
Aussi dur que cela puisse paraître, il faut ou bien l'admettre ou bien se placer dans le camp de la contre-révolution : seule une guerre totale contre la bourgeoisie peut apporter la victoire au prolétariat.
tovarich1917
 
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Message par noop » 11 Juin 2004, 15:06

(tovarich1917 @ vendredi 11 juin 2004 à 13:53 a écrit : Comme si la police ou des "politiques" allaient faire quoi que ce soit...
Les politiques s'en foutent et la police est notre ennemie, le valet de la bourgeoisie comme on te l'a déjà expliqué.
C'est à nous, militants d'extrême-gauche, de prendre des mesures contre la racaille fasciste. Il faut que tu comprennes une chose Mael : ce que nous faisons, ce n'est pas une petite discussion polémique gentillette au bistrot le soir, c'est une lutte de classes, une guerre politique.
Oserais-je reprendre les mots (une fois n'est pas coutume) de mao : "la politique est une guerre sans effusion de sang, et la guerre une politique avec effusion de sang"...
J'irai plus loin : oui c'est une guerre que nous menons et même si dans ce cas ce n'était pas la chose la plus intelligente (stratégiquement) à faire, il ne faut pas avoir peur de l'effusion de sang surtout quand il s'agit de faire comprendre à ces pourritures de fascistes qu'on ne va pas les laisser faire leurs petites actions N.S.D.A.P.iennes impunément.
Quand à l'idée de "droit"... Nous n'avons pas à nous préoccuper du droit... Si la loi défend les activités des fascistes alors notre devoir est d'être hors-la-loi. De toute façon la guerre ne connait pas de droit, sauf celui du vainqueur.

Voilà, désolé si ça choque certains, mais moi le flower power et le pacifisme bêlant, ça m'énerve. Ca ne sert à rien de bêler comme un mouton, à part à se faire mener à l'abattoir.

:ohmy:
Choqué ? Non plus que ça !
Comment aujourd'hui peut-on appeler de ces voeux une effusion de sang !
Je ne sais pas si beaucoup parmi lo, lcr et autres, partagent la violence de ses propos. Ils sont la route tracée et la justification d'actions abjectes et barbares, par lesquelles il y aurait de nombreuses victimes. Ces paroles sont celles du terrorisme !
Et qui décidera ? Qui décidera de ceux qui doivent mourrir ? Toi !

Je suis atterré. :ohmy:
noop
 
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Message par mael.monnier » 11 Juin 2004, 16:56

(tovarich1917 @ vendredi 11 juin 2004 à 15:56 a écrit :
a écrit :C'est comme lorsqu'une feuille d'un arbre devient jaune puis tombe : il faut l'accord silencieux de l'arbre tout entier.

Ah bon ? :huh:
Qu'est ce que c'est que ce rapprochement foireux ? :halalala:

C'est inspiré de Khalil Gibran (de son livre Le Prophète) :
a écrit :
[...] de même qu'une seule feuille ne jaunit qu'avec l'assentiment silencieux de l'arbre tout entier,
Le fautif ne peut commettre de fautes sans la volonté secrète de vous tous.


(tovarich1917 @ vendredi 11 juin 2004 à 15:56 a écrit :
a écrit :la paix politique

Mais qu'est-ce que c'est que ces termes profondément contre-révolutionnaires ? Bientôt tu vas nous parler de paix publique et d'ordre moral ? Nous ne voulons pas de la "paix" politique, bien au contraire ! Si nous sommes militants d'extrême-gauche, c'est justement parce que notre idéal est la lutte ! Ta phrase va à l'encontre des racines mêmes de l'extrême-gauche ! A moins, bien sûr, que tu ne te places pas dans ce mouvement, auquel cas, tu peux bien dire ce que tu dis, mais alors dis-le clairement : "je suis contre-révolutionnaire".
Quand à la paix politique, elle ne peut servir qu'à mieux égorger l'ouvrier pendant que des timorés comme toi laissent faire au nom de la "paix".

Olivier Besancenot doit aussi être contre-révolutionnaire je suppose s'il soutient que la Révolution, c'est l'Amour comme dans son dernier bouquin... Contre-révolutionnaire effectivement je le suis mais seulement vis-à-vis d'un certain type de révolution : la révolution violente. J'aspire à être un révolutionnaire pacifiste et un contre-réactionnaire. Je ne me place donc pas selon ta façon de penser dans l'extrême-gauche. Disons que je me place du côté des opprimé-e-s contre les opresseurs de toute nature qu'ils soient. Et ce n'est pas parce que je prône et recoure à la non-violence, que je laisse faire. Ma non-violence est active : hier soir je voulais agir contre le Bloc Identitaire de cette façon avec des moyens que je ne révèlerais pas pour ne pas qu'ils les connaissent, seulement ils ne sont pas venus alors qu'ils étaient censés venir ce soir là (les RGs étaient là et les journalistes aussi).

(tovarich1917 @ vendredi 11 juin 2004 à 15:56 a écrit :
a écrit :La loi NE défend PAS les activités des fascistes, elle n'est pas appliquée, et c'est là où est le problème. Et l'Etat ne faisant pas respecter la loi et laissant les mains libres aux fascistes, il se montre par là-même complice du fascisme.

Ben ça alors, dis donc, je suis vachement étonné et ça me révolte. Mais que fait la police, ma bonne dame ?
Enfin, il est évident que nous n'avons rien à attendre de l'état et de sa loi. Car c'est, et ça reste, la loi de la bourgeoisie. C'est à nous de mettre en place la justice prolétarienne, et espérer que la loi bourgeoise fera quoi que ce soit pour nous, c'est une dangereuse connerie. Bien au contraire, elle est notre ennemie.

Et lorsqu'on nous avons arraché-e-s des avancées sociales à la bourgeoisie, c'est bien codifié dans la loi non ? Avec ton raisonnement, il ne faudrait donc pas défendre ce que nous a accordé la bourgeoisie : la liberté de réunion, le droit de grève, le droit du travail etc. ? De même avec ton raisonnement, il faudrait refuser de recourir aux prudhommes lorsqu'on que l'on en a besoin, ou aux tribunaux ? S'il y a des lois auxquelles nous souscrivons, je trouve qu'il est tout de même stupide de ne pas les faire appliquer. Si nous ne souscrivons pas à des lois, bien évidemment que je trouve qu'il ne faut pas les faire appliquer, et bien évidemment je trouve aussi que dans ce cas, il faut lutter contre ces lois, lutte qui peut tout à fait être non-violente.

(tovarich1917 @ vendredi 11 juin 2004 à 15:56 a écrit :
a écrit :Martin Luther King a-t-il bêlé comme un mouton pour obtenir la fin de la ségrégation dans les bus et ailleurs ? Gandhi a-t-il bêlé comme un mouton lorsqu'il luttait contre l'impérialisme anglais ? Pourquoi ont-ils été assassinés, comme Jaurès, s'ils bêlaient comme des moutons ?

Mais qu'ont-ils accompli ? Ils ont remporté une victoire de forme, mais sur le fond ils ont été totalement vaincus. La bourgeoisie n'a fait que lâcher un peu de lest pour qu'ils la laissent tranquille. La ségrégation n'existe peut être plus légalement, mais elle se poursuit dans les faits : les noirs sont toujours pauvres, ont des boulots de merde, et sont les plus nombreux dans les prisons américaines. Ce sont toujours des esclaves, seule la forme a changé. Et ce n'est pas King, avec son pacifisme obstiné et son mysticisme religieux, qui a pu détruire cela. Quand à l'Inde, belle victoire : le colonisateur part, mais l'impérialiste revient, grâce à la mondialisation. Et Jaurès... saluons la mort courageuse d'un homme, mort pour rien cependant... Car il n'a pas fait grand-chose pour l'arrêt de la guerre, avec son pacifisme obstiné qui l'a conduit à la mort. Contrairement à des gens comme Lénine, Luxembourg ou Liebknecht, qui eux, plus réalistes (et avec une analyse beaucoup plus juste que le pacifisme de Jaurès) ont agi concrètement contre la guerre. Pas en bêlant, en s'opposant à la bourgeoisie les armes à la main.
Bref tous ces "pacifistes" n'ont réussi, avec leur idéologie ridicule et dangereuse, qu'à obtenir des semblants de victoire sur la bourgeoisie, qui en fait n'a jamais perdu face à eux. Ce n'est pas ça que nous voulons ! Nous voulons une victoire totale et définitive, sans concessions. Or cela, jamais la bourgeoisie ne voudra l'admettre. C'est pourquoi notre seul arme doit être et rester la lutte de classes et la révolution.

Quelles concessions aurait donc fait Jaurès ? Aurait-il mieux valu qu'il abandonne son sacrifice, qu'il fasse des concessions à la bourgeoisie comme l'a fait ce traître de Jules Guesde ? Martin Luther King a certes été tué mais son combat n'a pas été abandonné, il a été repris par des personnes comme Mumia Abu Jamal, et Martin Luther King avait également lutté contre les boulots de merde (il avait ainsi participé à la grève des éboueurs de Memphis le 3 avril 1968, la veille de sa mort, le 4 avril 1968) :
a écrit :
Today Negroes want above all else to abolish poverty in their lives, and in the lives of the white poor. This is the heart of their program. To end humiliation was a start, but to end poverty is a bigger task. It is natural for Negroes to turn to the Labor movement because it was the first and pioneer anti-poverty program. It will not be easy to accomplish this program because white America has had cheap victories up to this point. The limited reforms we have won have been at bargain rates for the power structure. There are no expenses involved, no taxes are required, for Negroes to share lunch counters, libraries, parks, hotels and other facilities. Even the more substantial reforms such as voting rights require neither monetary or psychological sacrifice. The real cost lies ahead. To enable the Negro to catch up, to repair the damage of centuries of denial and oppression means appropriations to create jobs and job training; it means the outlay of billions for decent housing and equal education.

    Teamsters and Allied Trade Councils, New York City, May 1967

*******************


Aujourd'hui, les Noirs veulent avant tout mettre un terme à la pauvreté dans laquelle ils vivent, et dans laquelle vivent les blancs pauvres. C'est le coeur de leur programme politique. Mettre fin à l'humiliation était un début, mais mettre fin à la pauvreté est une tâche plus grande. Il est naturel pour les Noirs de se tourner vers le mouvement ouvrier parce qu'il était le premier, l'avant-garde, à défendre un programme contre la pauvreté. Il ne sera pas facile d'accomplir ce programme parce que les Américains blancs ont obtenus des victoires à bon marché sur ce point. Les réformes limitées que nous avons gagnées le furent pour des réformes de structure qui ne coûtaient pas grand chose. Il n'y avait pas de dépenses nécessaires, pas de taxes requises, pour que les Noirs puissent employer les restaurants, les bibliothèques, les parcs, les hôtels et d'autres facilités. Même les réformes les plus substantielles telles que le droit de vote ne requérirent ni sacrifice monétaire, ni sacrifice psychologique. Les coûts réels sont pour plus tard. Afin de permettre aux Noirs de rattraper, de se voir réparer les dommages créés par des siècles de refus et d'oppression, cela signifie des allocations pour créér des emplois et des formations, cela signifie que des milliards soient dépensés pour un logement décent et une égale éducation.


(tovarich1917 @ vendredi 11 juin 2004 à 15:56 a écrit :
Aussi dur que cela puisse paraître, il faut ou bien l'admettre ou bien se placer dans le camp de la contre-révolution : seule une guerre totale contre la bourgeoisie peut apporter la victoire au prolétariat.

Vous voulez une guerre totale, mais avec quel armement sachant que c'est la bourgeoisie qui a entre ses mains cette industrie ? Et si vous me dites qu'on peut retirer l'armement à la bourgeoisie, alors pourquoi employer cet armement si la bourgeoisie en a été retiré ?
mael.monnier
 
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Message par logan » 11 Juin 2004, 17:09

Et allez c'est reparti pour une série de posts sans queue ni tete :halalala:
logan
 
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Message par Mariategui » 11 Juin 2004, 17:40

Mael, tu es une tragicomédie à toi tout seul.

Sinon, pour l'anecdote, une député européenne UMP, Marie-Thérèse Hermange a recu un coup de casque sur la gueule lors de cet incident. Encore une qui n'a eu que ce qu'elle méritait. :D :D
Mariategui
 
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Message par Benjamin » 12 Juin 2004, 12:37

(mael.monnier @ vendredi 11 juin 2004 à 12:01 a écrit :
(canardos @ vendredi 11 juin 2004 à 11:56 a écrit : mais c'est pas tres politique, tout simplement parce que la majorité des gens ne comprenne pas actuellement que quelques crétins qui diffusent des tracts constituent un danger réel assez important pour justifier cette réaction....

C'est leur droit au bloc identitaire tant qu'ils ne diffusent pas des propos racistes, xénophobes ou homophobes. S'il y a effectivement infraction, que la police fasse son boulot d'elle-même. Si la police ne fait rien, il faudrait le dénoncer à la police. Et si la police ne fait toujours rien, soit occuper ou se poster devant un commissariat de police, comme je le soutenais tout à l'heure, soit interpeller la préfecture de police, soit des politiques.
le problème c'est que le bloc identitaire est la relève du GUD , ils ne le clament pas haut et fort mais ils abritent bon nombre de néo nazis , ils sont juste plus prudent que par le passé mais leur mentalité n'a pas changé
Benjamin
 
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Message par alex » 16 Juin 2004, 14:40

QUOTE (canardos @ )
evidemment, ça part d'un bon sentiment de taper à coup de barre de fer sur des fachos homophobes, ça fait plaisir et ça sonne creux....


mais c'est pas tres politique, tout simplement parce que la majorité des gens ne comprenne pas actuellement que quelques crétins qui diffusent des tracts constituent un danger réel assez important pour justifier cette réaction....



Pour le plaisir de te contredire je te signale que j'ai assisté à la sortie du meeting LO-LCR du Zénith à une altercation du service d'ordre avec le CRI au sujet d'un de leur article qui serait homophobe (je ne l'ai pas lu).
C'était sur la voie publique mais le CRI a été manu militari prié de déguerpir.
Je crois qu'il est préférable de les ignorer, eux ou d'autres, car on trouvera toujours un sujet qui fâche et fait des étincelles

Je me suis trompé de groupe, ce n'est pas le CRI mais le journal Combat Socialite de l'ARS dont il s'agit.
alex
 
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