(tovarich1917 @ vendredi 11 juin 2004 à 13:53 a écrit :Comme si la police ou des "politiques" allaient faire quoi que ce soit...
A partir du moment où on en a une opinion défaitiste, forcément... Si tout le monde pense comme toi, alors forcément la police a les mains libres... Si une grande partie des habitant-e-s du quartier en question manifestaient devant leur commissariat lorsque celui-ci ne fait pas respecter la loi (et il y effectivement des lois contre le racisme et contre les fascistes même si elles ne sont pas appliquées), les choses bougeraient forcément. C'est comme lorsqu'une feuille d'un arbre devient jaune puis tombe : il faut l'accord silencieux de l'arbre tout entier.
a écrit :Les politiques s'en foutent et la police est notre ennemie, le valet de la bourgeoisie comme on te l'a déjà expliqué.
Non les politiques ne s'en foutent pas (au moins à cause du risque de perdre des voix aux élections), et la police peut aussi être notre amie si l'on sait s'y prendre en exploitant les failles du système et en enfoncant des coins partout là où c'est possible pour fissurer les murs du système.
a écrit :
C'est à nous, militants d'extrême-gauche, de prendre des mesures contre la racaille fasciste. Il faut que tu comprennes une chose Mael : ce que nous faisons, ce n'est pas une petite discussion polémique gentillette au bistrot le soir, c'est une lutte de classes, une guerre politique.
Autrement dit vous répondez à la guerre politique menée par la bougeoisie par la guerre ? Or on n'arrête pas la guerre par la guerre, cela ne fait qu'entretenir la violence. Pour moi, la lutte doit avoir pour objectif la paix politique et doit donc employer des moyens compatibles avec cet objectif, c'est-à-dire des moyens non-violents.
a écrit :
J'irai plus loin : oui c'est une guerre que nous menons et même si dans ce cas ce n'était pas la chose la plus intelligente (stratégiquement) à faire, il ne faut pas avoir peur de l'effusion de sang surtout quand il s'agit de faire comprendre à ces pourritures de fascistes qu'on ne va pas les laisser faire leurs petites actions N.S.D.A.P.iennes impunément.
Quand à l'idée de "droit"... Nous n'avons pas à nous préoccuper du droit... Si la loi défend les activités des fascistes alors notre devoir est d'être hors-la-loi. De toute façon la guerre ne connait pas de droit, sauf celui du vainqueur.
La loi NE défend PAS les activités des fascistes, elle n'est pas appliquée, et c'est là où est le problème. Et l'Etat ne faisant pas respecter la loi et laissant les mains libres aux fascistes, il se montre par là-même complice du fascisme.
a écrit :
Voilà, désolé si ça choque certains, mais moi le flower power et le pacifisme bêlant, ça m'énerve. Ca ne sert à rien de bêler comme un mouton, à part à se faire mener à l'abattoir.
Et pourquoi donc la non-violence serait de bêler comme un mouton ? Martin Luther King a-t-il bêlé comme un mouton pour obtenir la fin de la ségrégation dans les bus et ailleurs ? Gandhi a-t-il bêlé comme un mouton lorsqu'il luttait contre l'impérialisme anglais ? Pourquoi ont-ils été assassinés, comme Jaurès, s'ils bêlaient comme des moutons ? Pourquoi ne serait-ce d'ailleurs pas bêler comme un mouton que de dire que la révolution doit forcément être violente en se figeant sur de vieilles idées du 19e siècle ?