DSK : garde à vue pour agression sexuelle

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Message par Louise » 17 Mai 2011, 08:50

Je suis d'accord avec toi Artza, et j'attends la suite.
Cependant, Il est utile de préciser que tout le monde ne connait pas l'historique d'arlette et qu'à part les militants de LO, personne ne se remémore des histoires des années 70 !!!

je ne cherche pas à être blessante mais je signalais juste que moi, souvent, je viens lire lutte ouvrière quand je n'en peux plus des analyses pourries du reste et qu'en général, j'y trouve mon réconfort, mais que cette fois-ci, je suis restée sur ma faim, c'est tout.

Mais visiblement, tu prends ça plutôt mal.

Tu le dédouanes sous prétexte que c'est "juste" le bulletin d'entreprise, moi, j'aurais pensé le contraire.

Enfin, inutile de polémiquer la dessus. :headonwall:
Louise
 
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Message par artza » 17 Mai 2011, 09:22

(Louise @ mardi 17 mai 2011 à 09:50 a écrit :

Mais visiblement, tu prends ça plutôt mal.

Tu le dédouanes sous prétexte que c'est "juste" le bulletin d'entreprise, moi, j'aurais pensé le contraire.

Enfin, inutile de polémiquer la dessus. :D

Rassures-toi, je ne le prend pas mal du tout.

Je n'ai pas voulu dédouaner l'édito mais simplement te répondre en te disant comment je comprenais les choses.

Dans les bulletins d'entreprise LO, tout le monde n'en a pas vu, il y a cet édito d'Arlette mais aussi des échos de l'entreprise concernée et aussi des plus généraux pouvant aborder tout les problèmes concernant les travailleurs.

Ca ne m'étonnerait pas que bien des camarades en aient rédigé dans ce sens.

Je ne polémique pas là-dessus ni maintenant ni avant. :D

nb. Pour ce qui est de connaître l'histoire d'Arlette, il y a bien des versions, pour tous les goûts et les dégoûts. ;)
artza
 
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Message par Louise » 17 Mai 2011, 09:24

ah, désolée, j'avais mal interprété ta réponse.
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Message par Jacquemart » 17 Mai 2011, 09:31

Je n'ai pas eu du tout l'impression qu'Artza prenait ça mal.
Sur Internet, on ne voit pas le visage de son interlocuteur, et on a vite fait d'interpréter ses propos comme agressifs... ;)

[EDIT : grillé par les principaux concernés]

Sinon, à titre strictement perso, je ne trouve pas l'édito particulièrement critiquable. L'expression "hommes des cavernes" est peut-être scientifiquement inappropriée (encore que, si j'en crois ce que j'ai lu, j'ai bien peur que pas tant que ça) mais elle dit bien ce qu'elle veut dire. Et "crétin" tout autant.

L'édito n'est pas sur les violences faites aux femmes, certes. Il aurait pu l'être ? Peut-être, encore qu'axer un édito sur des faits qui, s'ils apparaissent aujourd'hui très probables, ne sont encore pas avérés à 100% serait un peu imprudent. Mais le fait politique, lui, existe bel et bien, et c'est assez normal que quitte à taper sur un seul clou (ce qui est toujours le cas d'un édito), Arlette ait choisi celui du cirque autour du prétendu enjeu de la présidentielle.
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Message par luc marchauciel » 17 Mai 2011, 09:32

Pour le bêtisier des commnetaires sur l'affaire DSK, le site Acrimed va être une bone ressource.
Voic le premier papier, consacré à ironiser sur le "séisme politique" que représenterait la non candidature de DSK [qui n'était même pas officiellement candidat....] :


a écrit :
Affaire DSK (1) : des médias orphelins
par Mathias Reymond, le 17 mai 2011

Porté au pinacle par une grande partie des médias depuis plus d’un an, Dominique Strauss-Kahn voit son avenir de candidat à la présidentielle largement remis en cause, et ce, quelle que soit l’issue de l’enquête (et du probable procès) pour « acte sexuel criminel, tentative de viol et séquestration » sur une femme de chambre d’un grand hôtel new-yorkais. Face au déferlement d’images et de commentaires passionnés - et parfois même délirants, il est difficile de décrypter globalement le comportement des médias en un seul article. C’est pourquoi nous entamons une série sur ce que les médias présentent désormais comme « l’affaire DSK ».

Depuis l’élection de Nicolas Sarkozy en 2007, les commentateurs politiques les plus médiatiques jouent - jusqu’à l’excès – aux petits chevaux de la présidentielle et reproduisent les égarements du passé. Rappelons-nous qu’Edouard Balladur était en tête des sondages jusqu’en février 1995, et qu’il ne fut même pas présent au second tour en mai 1995. Souvenons-nous que Lionel Jospin était donné gagnant en 2002, puis qu’il ne fut même pas présent au second tour. Enfin, si le duel Royal-Sarkozy était dans les bouches de tous les éditorialistes plus d’un an avant le second tour de l’élection de 2007, précisons que la candidate socialiste ne l’a été que parce que des sondages l’annonçaient comme la mieux placée pour l’emporter face au candidat de l’UMP. Le choix ne s’étant pas fait sur le fond, mais simplement sur des anticipations, Ségolène Royal, et les sondologues, ont perdu.

Identique scénario allait se reproduire pour l’élection présidentielle de 2012 : Dominique Strauss-Kahn était – selon des sondages qui n’ont aucun fondement scientifique [1], à son tour, le mieux à même de faire (enfin !) gagner le Parti socialiste. Apparemment, il n’en sera rien, au grand dam des éditorialistes.

Héros du Parti socialiste
Les médias ont donc perdu leur candidat. Glosant depuis des mois sur son éventuelle candidature, les voilà orphelins. En 2006, ces mêmes médias pronostiquaient (espéraient ?) le retour de Lionel Jospin, et plus de trois cents articles avaient été rédigés sur ce thème en l’espace de quelques mois. Trois cents articles pour rien [2].

Aujourd’hui, pour Nicolas Demorand dans Libération (16 mai 2011 [3]), « les socialistes perdent le seul candidat qui avait, dans toutes les configurations possibles, la faveur des sondages. » Des sondages commandés et commentés par les médias eux-mêmes. Porté aux nues par Libération et Demorand lui-même (du temps où il officiait sur France Inter et Europe 1), Dominique Strauss-Kahn « était, selon Alain Duhamel de RTL, une chance historique pour les socialistes. Parce que son profil correspondait exceptionnellement aux circonstances. » Alain Duhamel qui, souvenons-nous en, avait « oublié » de faire un chapitre sur Ségolène Royal dans son livre sur ceux qui allaient être les futurs candidats à la présidentielle de 2007.

Pour Claude Askolovitch, sur Europe 1, « Dominique Strauss-Kahn était le leader qui était attendu par une moitié de la France à gauche et qui pouvait devenir Président de la république, donc quelqu’un qui était attendu par beaucoup de gens. » Il était, en tout cas très attendu par Askolovitch lui-même qui préparait un livre sur le directeur du FMI. Projet suspendu.

Dans son éditorial, Demorand insiste : DSK était « le plus à même de battre Nicolas Sarkozy. » Il était, pour Jean-Michel Aphatie de RTL, « celui qui pouvait incarner [le leadership]  » du PS. Pour Le Figaro, « le directeur général du Fonds monétaire international était le favori pour la présidentielle de 2012 » et «  favori de la primaire socialiste en vue de la présidentielle française de 2012 » selon Le Monde (17 mai). Mais favori pour qui, au fait ? Pour les commanditaires des sondages et ceux qui y croit… Le journal Les Echos, plus lucide, préfère le présenter simplement comme « le chouchou des sondages ».

Héraut de la régulation financière
« Économiste reconnu, charismatique, fin politique », selon La Tribune, « brillant, apprécié par la droite et les milieux d’affaires, estimé au-delà des frontières », pour le quotidien Libération, les journalistes économiques ne tarissent pas d’éloges Dominique Strauss-Kahn, et résument parfaitement le regard que les éditorialistes portent sur lui. Pour Les Echos, « Dominique Strauss-Kahn est une pièce maîtresse dans la gestion de la crise de la dette. » Dans La Tribune, on précise que « Dominique Strauss-Kahn a laissé jusqu’ici un bilan plutôt positif au sein du FMI ». « La foi de Dominique Strauss-Kahn dans le multilatéralisme et ses talents de négociateur en ont fait l’accoucheur de consensus mondial », claironne Le Monde (17 mai). Pour Alain Duhamel, « son métier était de répliquer aux crises ». Rien de moins.

Les journalistes sont unanimes : DSK était (est ?) le grand héraut de la régulation financière, le héros de la crise financière. « Dominique Strauss-Kahn a joué jusqu’à présent un rôle crucial depuis l’éclatement de la crise de la dette souveraine de la zone euro, insiste Les Echos, (…) Par son action énergique en faveur des pays européens en crise, Dominique Strauss-Kahn est parvenu à atténuer la méfiance, voire la franche hostilité, à l’égard de l’institution de Washington de secteurs non négligeables de la population du Vieux Continent. » Et les contestations qui ont fleuri dans plusieurs pays sont écartées d’un revers de manche : « Quoique encore stigmatisé dans les manifestations contre l’austérité en Grèce, en Irlande et au Portugal, le FMI apparaît aujourd’hui moins qu’auparavant comme la bête noire des gauches et des syndicats européens. » (Les Echos) Quels sont les fondements de cette hypothèse saugrenue ? Aucune enquête internationale n’a été menée pour mesurer l’indice de popularité du FMI…




Suite sur

http://www.acrimed.org/article3593.html
luc marchauciel
 
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Message par Matrok » 17 Mai 2011, 09:44

(Gaby @ lundi 16 mai 2011 à 23:38 a écrit :Mais oui, l'axe essentiel de l'édito' de LO c'est dire que le "cirque médiatique" détourne les travailleurs des vrais problèmes. Il ne dit pas qu'il faut subvertir le spectacle lui-même, mais il insiste sur son importance dans le dévoiement des prolétaires du chemin de la lutte (et cette partie du diagnostic, c'est du Guy Debord pur jus, sans partager la même solution).

Si c'est du Debord, alors Debord n'aurait donc pas écrit que des conneries. :hinhin:

Enfin, Debord ou Laguiller, je suis d'accord dans le fond avec cette idée là, cette dénonciation d'une politique-spectacle. En passant, ça recoupe ce que disait Besancenot dans sa lettre de démission. Ou encore (d'un peu plus loin, la Frrrance, la gôôôche...) avec ce passage d'un édito de l'Humanité d'aujourd'hui :
(Coup de tonnerre dans le ciel du PS @ Éditorial Par Patrick Apel-Muller, l'Humanité du 16 mai 2011 a écrit :De programme on ne parlera guère et de changer la vie des Français pas du tout, si ceux-ci ne se mêlent pas de leur avenir. Or, cet épisode stupéfiant confirme que la gauche ne doit surtout pas s’en remettre à un homme (ou une femme) providentiel et qu’il faut éviter de réduire son discours aux slogans creux de spécialistes en communication roulant en Porsche de fonction.


Pour revenir à l'édito d'Arlette : une seule idée forte par édito, ça suffit à mon avis. C'est un mauvais procès de lui reprocher de ne pas parler de tout un tas d'autres choses. Comme dit artza, attendons d'avoir tout le journal avant de dire que LO ne parle pas de l'oppression des femmes ou de l'horreur du viol. :wacko:
Matrok
 
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Message par Harpie » 17 Mai 2011, 09:49

(meichler @ mardi 17 mai 2011 à 05:02 a écrit :
Tu me prêtes des idées d'une naïveté affligeante. Je n'ai jamais dit ce genre de sottises. J'essaie simplement de faire comprendre que :

d'une part, le viol procède d'abord du sentiment de la domination sur autrui, de la toute-puissance sur l'autre,

et d'autre part que ce sentiment se trouve en quelque sorte produit à l'état "naturel" dans les rangs d'une classe dominante, possédante, et dont la situation sociale résulte d'un système fondé sur la réduction de tout, choses et êtres humains, à des marchandises, donc à des objets inertes, simples moyens de satisfaction échangeables.

Mais le sentiment de toute-puissance peut résulter de bien d'autres rapports que seulement la domination de la classe bourgeoise : toute-puissance imaginaire du très jeune enfant encore non socialisé, toute-puissance du "pater familias", du mandarin, du chef de village, de l'«uniforme», de la hiérarchie, et autres figures de transfert du père. C'est toujours un rapport imaginaire du sujet qui l'éprouve à l'égard de "l'autre", objet de son désir (ou de sa "pulsion" si l'on veut).

Par ailleurs, la toute-puissance, même si elle est toujours de l'ordre de l'imaginaire, peut résulter de l'usage d'une arme, ou d'une supériorité purement physique, de la violence physique pure.

Les viols ne sont certainement pas moins nombreux (quoi que l'on n'ait aucune statistiques, à ma connaissance, sur le sujet) du fait d'individus issus du prolétariat ou du sous-prolétariat que de la classe bourgeoise ou de la petite-bourgeoisie.


Je t'avais mal compris alors, je pensais que tu disais que c'était plus fréquent dans la bourgeoisie à cause de cette phrase
a écrit :Les "grands de ce monde" (imaginaires maîtres du monde) y sont bien évidemment "tout naturellement" très exposés.

Du coup j'avais compris qu'ils y étaient plus exposés que les autres...

Sinon je connais assez mal la psychologie des violeurs, et vu que le viol se trouve un peu partout j'aurais plutôt tendance à expliquer ça par la place accordés aux femmes dans la société.



Sinon les chefs d'accusation:

"1) fermé la porte et empêché cette personne de quitter la pièce
2) touché les seins de la plaignante sans son consentement;
3) tenté de retirer de force les bas de cette personne et lui a touché la zone du vagin de force;
4) forcé la bouche de la plaignante à toucher son pénis à deux reprises ;
5) n'a pu commettre ces actes qu'en utilisant sa force».

1. «Acte sexuel criminel au premier degré». Cette qualification, qui n'existe pas dans le code pénal français, désigne un viol par fellation ou sodomie en ayant recours à la force ou menaçant d'y recourir. En l'espèce, «le pénis est entré en contact avec la bouche de la victime à deux reprises», selon le procureur Cyrus Vance. Cette charge est donc comptée deux fois. Ce chef est passible d'un maximum de 25 ans de réclusion, soit une peine de 50 ans dans cette affaire en raison de la répétition du fait.

2. «Tentative de viol au premier degré». La définition du viol aux Etats-Unis ne recouvre que le rapport sexuel vaginal non consenti. En France, elle recouvre «tout acte de pénétration» non consenti. La circonstance de premier degré signifie que l'agresseur a employé la force physique ou a menacé d'y recourir. Comme en France, le viol, qu'il soit accompli ou fasse l'objet d'une tentative, est punissable de 15 ans de réclusion.

3. «Agression sexuelle au premier degré». Cette qualification recouvre tout «contact sexuel» non consenti avec usage de la violence ou menace d'y recourir. En France, cela correspond à une agression sexuelle, un délit passible de cinq ans de prison. A New York, DSK encourt 7 ans de prison pour ce motif.

4. «Emprisonnement illégal au second degré». Il s'agit du fait de retenir quelqu'un contre son gré, un délit passible d'un an de prison. Dans cette affaire, Dominique Strauss-Kahn est soupçonné d'avoir fermé la porte de la suite du Sofitel, empêchant ainsi la femme de chambre de sortir. Cette qualification n'a pas vraiment d'équivalent dans le code pénal français où la séquestration est un crime passible de 20 ans de réclusion, sauf si le ravisseur libère sa victime avant le septième jour et encourt alors 5 ans de prison.

5. «Attouchements non consentis». Il s'agit de «toucher les parties intimes d'une personne dans un but dégradant et afin d'abuser d'elle». En l'espèce, la victime présumée accuse le patron du FMI de lui avoir «attrapé la poitrine», selon le procureur. L'attouchement sexuel n'est pas un terme juridique en France où le code pénal n'envisage que l'agression sexuelle. Ce délit est passible d'un an de prison dans l'Etat de New York.

6. «Agression sexuelle au troisième degré». Cette qualification recouvre un «contact sexuel» sans emploi de la force. Le délit est passible de 3 mois d'emprisonnement."
Harpie
 
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Message par Zorglub » 17 Mai 2011, 12:19

L'arrestation de DSK plonge la Grèce dans l'inquiétude, si si c'est un titre du Monde, prenant certains de ses confrères grecs pour les tréfonds de l'opinion. Sans même parler des ces pauvres petits marchés qu'il faut rassurer à coups de milliards.
Heureusement cela termine par un manifestant mais avec un fort malencontreux Fuck the IFM.
Zorglub
 
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Message par Gaby » 17 Mai 2011, 12:31

(Zorglub @ mardi 17 mai 2011 à 13:19 a écrit : Heureusement cela termine par un manifestant mais avec un fort malencontreux Fuck the IFM.
IMF :nourin:
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Message par ianovka » 17 Mai 2011, 12:40

J'ai entendu que les défenseurs de DSK changent de version.

Hier ils niaient tout et expliquaient que DSK ne pouvait pas être présent dans la chambre au moment des faits.
Aujourd'hui ils parlent d'un "rapport consenti".

Ça se précise.
"Le capital est une force internationale. Il faut, pour la vaincre, l'union internationale, la fraternité internationale des ouvriers." Lénine
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