Les socialistes abandonnent la révolution

Tout ce qui touche de près ou de loin à l'actualité politique en France

Message par Vérié » 24 Avr 2008, 08:40

(com_71 @ mercredi 23 avril 2008 à 23:18 a écrit : Car où sont donc les réformes essentielles dues à des ministres socialistes qui permettraient que l'on puisse qualifier le PS de parti réformiste ? Ce parti réformiste est un parti réformiste sans réforme.


Euh... non. Le parti socialiste n'est pas un parti "sans réforme" C'est un parti qui a approuvé les réformes... au service du capital, comme l'a montré son accord avec les récentes mesures contre les régimes spéciaux de retraite (entre autres).
C'est donc un parti bourgeois, qui préconise des réformes au service de la bourgeoisie. Point.

Ce n'est donc plus du tout "un grand parti réformiste", comme cela était encore écrit dans la LDC récemment.
Vérié
 
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Message par artza » 24 Avr 2008, 09:06

(com_71 @ mercredi 23 avril 2008 à 23:18 a écrit :

Pire, quand ils se sont trouvés véritablement confrontés à une révolution sociale et politique, ils se sont rangés au côté des contre-révolutionnaires et de la soldatesque la plus réactionnaire, prenant plus que leur part dans son écrasement. Et cela ne date pas d'hier, mais de 1919, quand les sociaux-démocrates allemands partagèrent la responsabilité de la répression et de l'assassinat de Karl Liebknecht et de Rosa Luxembourg et quand ils se rangèrent parmi les adversaires actifs de la révolution russe.

Il y a donc belle lurette que le PS a abandonné tout ce qui pouvait le rattacher, dans sa pratique, aux idées révolutionnaires. Et le réformisme dont il se réclame, qu'il résume aujourd'hui par la formule « aller vers l'idéal et comprendre le réel », s'est toujours traduit par la trahison de l'idéal pour se prosterner devant le réel, manière hypocrite de baptiser le système d'exploitation et d'injustice que le PS a géré avec loyauté, et même avec zèle, quand les circonstances l'ont conduit à diriger les affaires du pays. Car où sont donc les réformes essentielles dues à des ministres socialistes qui permettraient que l'on puisse qualifier le PS de parti réformiste ? Ce parti réformiste est un parti réformiste sans réforme.


Autant citer largement, celà évitera de découvrir la lune tous les soirs et de s'acharner à enfoncer des portes ouvertes :D
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Message par Valiere » 26 Avr 2008, 07:39

On pourrait reprendre une partie de cette analyse pour caractériser le PCF en commençant pour lui en 1934 au moment du tournant front populaire même si c'est un parti réformiste contre révolutionnaire particulier ( stalinien : lié à l'appareil du PC URSS jusqu'en 1989 -1991)
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Message par pelon » 26 Avr 2008, 14:52

(serj @ jeudi 24 avril 2008 à 02:41 a écrit : Ah bah non, zut, que je suis bête !

Ah ! Les sacripants, ils ont attendu l'après élection pour se dévoiler !!

rrrrrrrrrr

Soyons précis. Quand, par rapport à l'actualité, notre hebdomadaire a évité de critiquer le PS ? peut-être lors de la grève contre les attaques des régimes spéciaux ?
pelon
 
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Message par artza » 26 Avr 2008, 14:56

(Valiere @ samedi 26 avril 2008 à 08:39 a écrit : On pourrait reprendre une partie de cette analyse pour caractériser le PCF en commençant pour lui en 1934 au moment du tournant front populaire même si c'est un parti réformiste contre révolutionnaire particulier ( stalinien : lié à l'appareil du PC URSS jusqu'en 1989 -1991)
Bien sur.

Celà a été fait en son temps et une piqure de rappel est administrée chaque fois que l'actualité politique l'exige :D
artza
 
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Message par NEIL » 27 Avr 2008, 00:36

Bonjour à tous,

Est-ce qu'on ne se trompe pas de discussion en essayant de chercher dans je ne sais quel texte de je ne sais quel congrès la nature réformiste ou non du PS (ou du PC d'ailleurs). Personnellement j'aurais plutôt tendance à me déterminer par rapport au lien entre ce(s) parti(s) et une politique de défense indépendante des intérêts du monde du travail. De ce point de vue, le PS s'est effectivement déterminé depuis la première guerre mondiale et le PC depuis...allez, soyons généreux, depuis l'accord Staline-Hitler qui marqua de manière significative cette rupture avec une politique indépendante du mouvement ouvrier.
De nos jours, les différences tendent à s'estomper entre ces 2 partis, surtout depuis que le PC a gouté aux "avantages" de la soupe bourgeoise...mais les liens avec le monde du travail ne sont pas les mêmes et c'est ce qui peut jusifier une tactique différente...en tout cas c'es comme ça que je comprends les choses...pour le moment... :smile: !
NEIL
 
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Message par artza » 27 Avr 2008, 07:04

Ben oui.

Pour le PC parler du grand tournant du pacte Hitler-Staline comme marquant la rupture avec une politique indépendante, c'est un peu un point de vue "français-gaulliste".

Je mettrais ça un peu plus tôt, le Pacte Laval-Staline en 1934 qui fut l'occasion pour le PC de soutenir son propre impérialisme et permit le Front populaire.

Mais bon, sur le fond c'est la même idée. :D
artza
 
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Message par Valiere » 27 Avr 2008, 07:11

d'accord avec toi Artza, même si cette politique indépendante n'était que la conséquence de celle menée par Staline
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Message par NEIL » 27 Avr 2008, 23:21

Oui, pas de désaccord à ce propos mais je préfèrerais que l'on débatte du fond plutôt que des dates...(en cherchant bien, je pense même qu'on pourrait même remonter plus tôt encore...).
Le fond : de quoi parle-t-on quand on parle de réformiste ? Cf le dernier éditio de Gluckstein et l'article de J.P.V. dans le LO de cette semaine. L'un fait un article sur le sens "premier" du mot "réformisme", sous entendu : il existerait un "bon" et un "mauvais" réformisme, l'autre nous démontre, selon moi, qu'à partir du moment où on se déclare réformiste, on a fait un pas en avant vers la trahison... :roll:
NEIL
 
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Message par artza » 28 Avr 2008, 07:54

(NEIL @ lundi 28 avril 2008 à 00:21 a écrit : l'autre nous démontre, selon moi, qu'à partir du moment où on se déclare réformiste, on a fait un pas en avant vers la trahison... ;) .

Le PC s'est réclamé de la dictature du prolet. jusque dans les années 70 (?) son abandon n'a pas beaucoup ému ses militants habitués depuis belle lurette à raisonner en d'autres termes.

La ligue a abandonné cet objectif récemment au profit d'une phrase descriptive proche au fond de la conception de Martov, mais je ne crois pas que son souci fut théorique.

Bref le réformisme "historique" affirmant le passage au socialisme par l'enchaînement d'une série de réformes arrachées par la rue et/ou par les urnes a disparu.

Renaîtra-t-il?
Trotsky pensait que non.
Mais comme il paraît qu'il s'est souvent trompé, certains peuvent espérer.

Par contre l'adaption à la société a rongé tous les partis ouvriers jusqu'à ce jour.

Pas seulement par leur faute, les partis et les hommes s'usent, renoncent, changent capitulent, et la bourgeoisie a plus d'un tour dans son sac. Elle ne manie pas que le gourdin mais aussi la carotte.

Mais comme disait l'autre,"nul besoin d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer"... armé de cette maxime, il a fini par triompher.

Pour finir

a écrit :de quoi parle-t-on?


Ici de ce qu'on veut :D

Dans l'article, d'un événement bien mineur de la politique. Sans doute oublié demain.

C'est ça aussi faire un article :D
artza
 
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