[quote=" (pelon @ mardi 16 mars 2010 à 12:19"]
Les chansons françaises post 68 dites contestataires me font presque toutes ch... parce qu'elle me paraissent de circonstance, avec des mélodies nulles et des textes lourds.
L'exception qui confirme la règle: Pauvres petits...patrons!
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Jean Ferrat est mort
par Dorvek » 16 Mars 2010, 13:13
[quote=" (pelon @ mardi 16 mars 2010 à 12:19"]
Elle sont finalement bien caricaturées par le "Misère" de Coluche.
...Et puis il y a eu La Rue Lepic: Mai 68... c'était quand, déjà?
Elle sont finalement bien caricaturées par le "Misère" de Coluche.
...Et puis il y a eu La Rue Lepic: Mai 68... c'était quand, déjà?
- Dorvek
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- Inscription : 15 Déc 2007, 17:44
par meichler » 16 Mars 2010, 20:08
La chanson dite «militante» n'est pas toujours ch...te et/ou nulle.
Écoutez donc Colette Magny... (tout !)
Ou Gilles Servat, comme ça : http://www.youtube.com/watch?v=sN2imEWzKYE
Et Dominique Grange ?
Pas mal, ça : http://www.youtube.com/watch?v=6AG7Hufi7SI
ou ça : http://www.youtube.com/watch?v=8La70h2iNno
ou encore ça : http://www.youtube.com/watch?v=YrBQqMO7-pI
Une chanson que l'on aime, c'est d'abord l'émotion. Elle surgit de la vérité exprimée par l'art et la poésie. Elle peut prendre toutes les formes artistiques.
Le programme du parti se situe sur un autre plan de la réalité, de la vérité, celui de la politique, du pouvoir, de la guerre, de la lutte vivante. Le programme ne peut pas être guidé par, ni faire appel à «l'émotion» (ou le moins possible, et en tout cas, en toute conscience, cela vaut mieux). Sinon c'est un parti bien loin du marxisme que l'on construit.
Cela n'empêche pas (même les militants) d'aimer, de rêver, et de chanter la poésie et la révolte. Le talent n'est hélas pas forcément à la hauteur des désirs...
Écoutez donc Colette Magny... (tout !)
Ou Gilles Servat, comme ça : http://www.youtube.com/watch?v=sN2imEWzKYE
Et Dominique Grange ?
Pas mal, ça : http://www.youtube.com/watch?v=6AG7Hufi7SI
ou ça : http://www.youtube.com/watch?v=8La70h2iNno
ou encore ça : http://www.youtube.com/watch?v=YrBQqMO7-pI
Une chanson que l'on aime, c'est d'abord l'émotion. Elle surgit de la vérité exprimée par l'art et la poésie. Elle peut prendre toutes les formes artistiques.
Le programme du parti se situe sur un autre plan de la réalité, de la vérité, celui de la politique, du pouvoir, de la guerre, de la lutte vivante. Le programme ne peut pas être guidé par, ni faire appel à «l'émotion» (ou le moins possible, et en tout cas, en toute conscience, cela vaut mieux). Sinon c'est un parti bien loin du marxisme que l'on construit.
Cela n'empêche pas (même les militants) d'aimer, de rêver, et de chanter la poésie et la révolte. Le talent n'est hélas pas forcément à la hauteur des désirs...
«Ni rire ni pleurer, comprendre.»
(Baruch SPINOZA)
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meichler - Message(s) : 0
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par pelon » 16 Mars 2010, 23:31
Bon, je ne veux en dégouter personne mais je n'aime pas. Le refrain "à bas l'Etat policier" bof. "Chacun de vous est concerné" ne me touche pas beaucoup; le refrain des "nouveaux partisans" c'est d'un lourd. Je ne discute pas ici des paroles mais du fait qu'il n'y a pas de musique pour les porter.
Servat et Magny ont des belles voix, c'est vrai et aussi quelques belles chansons mais de manière générale cela fait longtemps qu'il n'y a pas de chanson contestataire capable de toucher un public large. Moi j'aime bien certaines chansons de Boris Vian, la bombe atomique par exemple(ICI).Et pourtant la voix n'est pas terrible, la mélodie pas géniale ... mais la chanson réussie. Et celle-ci avec sa chute inattendue contre la peine de mort.
Servat et Magny ont des belles voix, c'est vrai et aussi quelques belles chansons mais de manière générale cela fait longtemps qu'il n'y a pas de chanson contestataire capable de toucher un public large. Moi j'aime bien certaines chansons de Boris Vian, la bombe atomique par exemple(ICI).Et pourtant la voix n'est pas terrible, la mélodie pas géniale ... mais la chanson réussie. Et celle-ci avec sa chute inattendue contre la peine de mort.
- pelon
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par meichler » 17 Mars 2010, 07:38
@ Pelon : On peut discuter. Chacun ses goûts.
Mais le vrai problème est bien là :
Et ça, c'est un problème politique, lié à la période que nous vivons en ce moment, période de réaction noire, sur tous les terrains, dont l'origine se trouve selon moi essentiellement dans l'effondrement de l'URSS, la destruction de l'Etat ouvrier (dégénéré, profondément dégénéré, mais qui incarnanait, que l'on le veuille ou non, pour la conscience de l'humanité, la possibilité matérielle d'en finir avec le capitalisme et qu'une autre société lui succède) issu de la révolution d'octobre 1917, première révolution prolétarienne durablement victorieuse, espoir universel des opprimés (du moins dans ses premiers temps). Cela a disparu, affectant très profondément la conscience universelle, à commencer par celle du prolétariat, et aussi, au premier chef, celle des militants ouvriers, révolutionnaires inclus (au rang desquels je m'inclus aussi). Dès lors, le capitalisme APPARAÎSSAIT comme triomphant, comme le seul horizon de l'humanité. Depuis 2008, «la crise» a quelque peu bouleversé ce «long fleuve tranquille», mais la possibilité et surtout la forme et le contenu que pourrait prendre une autre société, les moyens d'y parvenir, demeurent encore brouillés dans la conscience politique de la classe et des milieux révolutionnaires. Cela affecte évidemment aussi les capacités créatrices (largement taries) de toute la société, et des artistes qu'elle est capable (ou pas) de produire. L'espoir est une dimension essentielle de l'art. Et c'est une atmosphère aujourd'hui passablement raréfiée.
Dès lors : nostalgie triste ou moue dégoûtée (sentiments réacs ? oui, aussi) ne pourront être balayées que par de vastes mouvements de masses, qui influeront sur la conscience profonde des larges masses, de l'humanité entière.
Alors, à l'image de ce qui sortit de «mai 68» et alentours (et sans doute plus profondément), de nouvelles oeuvres, de nouveaux créateurs, de nouvelles formes surgiront, portées par la marée révolutionnaire.
On en est encore bien loin.
Mais le vrai problème est bien là :
a écrit :mais de manière générale cela fait longtemps qu'il n'y a pas de chanson contestataire capable de toucher un public large
Et ça, c'est un problème politique, lié à la période que nous vivons en ce moment, période de réaction noire, sur tous les terrains, dont l'origine se trouve selon moi essentiellement dans l'effondrement de l'URSS, la destruction de l'Etat ouvrier (dégénéré, profondément dégénéré, mais qui incarnanait, que l'on le veuille ou non, pour la conscience de l'humanité, la possibilité matérielle d'en finir avec le capitalisme et qu'une autre société lui succède) issu de la révolution d'octobre 1917, première révolution prolétarienne durablement victorieuse, espoir universel des opprimés (du moins dans ses premiers temps). Cela a disparu, affectant très profondément la conscience universelle, à commencer par celle du prolétariat, et aussi, au premier chef, celle des militants ouvriers, révolutionnaires inclus (au rang desquels je m'inclus aussi). Dès lors, le capitalisme APPARAÎSSAIT comme triomphant, comme le seul horizon de l'humanité. Depuis 2008, «la crise» a quelque peu bouleversé ce «long fleuve tranquille», mais la possibilité et surtout la forme et le contenu que pourrait prendre une autre société, les moyens d'y parvenir, demeurent encore brouillés dans la conscience politique de la classe et des milieux révolutionnaires. Cela affecte évidemment aussi les capacités créatrices (largement taries) de toute la société, et des artistes qu'elle est capable (ou pas) de produire. L'espoir est une dimension essentielle de l'art. Et c'est une atmosphère aujourd'hui passablement raréfiée.
Dès lors : nostalgie triste ou moue dégoûtée (sentiments réacs ? oui, aussi) ne pourront être balayées que par de vastes mouvements de masses, qui influeront sur la conscience profonde des larges masses, de l'humanité entière.
Alors, à l'image de ce qui sortit de «mai 68» et alentours (et sans doute plus profondément), de nouvelles oeuvres, de nouveaux créateurs, de nouvelles formes surgiront, portées par la marée révolutionnaire.
On en est encore bien loin.
«Ni rire ni pleurer, comprendre.»
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par artza » 17 Mars 2010, 08:44
(jeug @ mercredi 17 mars 2010 à 08:35 a écrit :Et Moustaki avec sa révolution permanente ?
C'est quand même quelque chose.
A l'époque j'ai sifflé cette chanson.
Aujourd'hui je la trouve pas trop mal.
Même chose les Nouveaux partisans, que je trouvais nul et démago, et ben aujourd'hui pas trop mal.
Quand à Jean Ferrat, il m'avait échappé que c'était un saint laïc et un immense poète. :huh1:
- artza
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par pelon » 17 Mars 2010, 10:59
Ah oui, Révolution permanente c'est un air que l'on peut avoir envie de chantonner ou de siffler. Pas grand chose à voir avec la théorie de LT ... mais je ne lui reprocherai pas. Du coup je viens de la réécouter, elle est bien réussie.
- pelon
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