(serj @ vendredi 6 juin 2008 à 03:12 a écrit :
Même si je partage l'opinion des camarades sur le non vote Chirac, je pense que ces temps-ci nous n'avons aucune leçon à donner à la LCR au niveau opportunisme.
Je ne sais pas qui est nous.
Sans doute pas les camarades de LO qui ne passent pas leur temps à étaler leur science dans les réunions du NPA.
Rien ne sert de donner des leçons de quoi que ce soit à la LCR, qui n'en a rien à battre et qui a bien raison.
En politique comme dans la vie, il faut suivre son chemin.
Je ne reproche pas à la LCR tel ou tel choix tactique.
Tous ces choix peuvent être valides, ça dépend uniquement des circonstances et de qui les fait pour aller où, dans l'intérêt de qui.
Un exemple lointain et peut-être pas concret pour grand monde, mais je n'en ai pas d'autres à l'instant.
Les bolcheviks étaient pour la paix immédiate, tout de suite, entre avril et octobre 1917, tout seul contre tous.
Si ils n'avaient pas pris le pouvoir, peut-être que quelques semaines plus tard, Kerensky , voir Kornilov aurait demandé la paix. Les sociaux démocrates allemands ont bien signés l'armistice un an plus tard!
Est-ce que ça aurait voulu dire que Kerensky était devenu bolchevik.
Tiens, même chose pour De Gaulle qui a finalement accepta l'Indépendance algérienne.
D'ailleurs la ligue n'a pas explicitement appeler à voter Chirac, au mieux à voter et ...à se laver les mains après (dixit OB :sygus: ).
Cette prise de position de la ligue n'était une surprise finalement que pour ceux, qui connaissaient mal la ligue.
Qui ignoraient que ses "ancêtres" parlaient de tendre la main "aux bourgeois pensant français", ou qui virent finalement dans l'occuppation de l'Europe centrale par les armées de Staline et la mise au pas pour 40 ans de peuples entiers une espèce de révolution socialiste imparfaite, donnant naissance à des Etats ouvriers un peu déformés, qui pendant 15 ans filèrent le train au PC et à la CGT, n'hésitant pas à voter des exclusions, pour ensuite dénoncer ceux qui se réfugiaient à FO, trouvant que les jeunes qui se faisaient boxer à la porte des entreprises ne recevaient que la leçon qu'ils étaient venus chercher .
Et il y a bien d'autres exemples.
NPA ou pas, le fond du problème c'est l'incapacité pour la LCR à construre un parti révolutionnaire digne de ce nom, à avoir la politique et l'organisation qui le permettent.