a écrit :A partir de quel montant de capital, les entreprises deviennent des centres d'exploitation de la classe ouvrière ?
Cela ne se détermine pas en montant de capital, mais cela se détermine en fonction de son type de gestion (hiérarchique de type fordiste ou égalitaire), de la nature de l'entreprise (unipersonnelle - donc n'employant pas de main d'oeuvre ; familiale - donc bénéficiant à la famille ; ou salariale - donc embauchant de la main d'oeuvre), du but de l'entreprise (faire des profits matériels ou faire des profits humains pour la société), et de ses relations avec le reste de l'économie (ainsi une coopérative autogérée qui achèterait des produits réalisés dans des conditions d'exploitation pour les revendre est un centre d'exploitation de la classe ouvrière, tandis qu'une entreprise hiérarchique qui oeuvrerait pour le développement dans les pays du Tiers-Monde, qui traiterait suffisament bien ses employés, et qui aurait une approche éthique ne serait pas à mon sens un centre d'exploitation). Il y a encore peut-être d'autres facteurs (je ne sais pas tout).
a écrit :On nationalise tout, même la boulangerie de mon village ?
Cela pourrait dépendre de la stratégie d'entreprise de ton boulanger : en admettant qu'il n'emploie pas de main-d'oeuvre, si celui-ci achète de la farine de blé à l'étranger (qui coûte moins cher mais qui exploite le peuple laborieux étranger) on pourrait lui confisquer sa boulangerie et la collectiviser (mais je pense qu'on interdirait cette farine de blé étrangère ou bien qu'on lui appliquerait une surtaxe qui servirait en échange à favoriser de la farine de blé étrangère produite dans de bonnes conditions éthiques), si celui-ci profite de sa situation de monopole pour s'engraisser sur le dos des autres (revenu dépassant de plus de 50% le salaire horaire moyen ouvrier par exemple), pareil (soit on le boycotterait et on ferait notre pain nous-même, soit on exproprierait sa boulangerie pour la gérer de manière collective, soit on instaurerait une autorité de régulation de la boulangerie). Cette décision de collectiviser ou autre pourrait être prise par un conseil des consommatrices et consommateurs qui ferait contre-pouvoir contre les monopoles.