(cyberpresse du 03/11/2004 a écrit :[...]
Le chromosome féminin est le XY, et le chromosome masculin est le XX.
[...]
:ahhhh:
Deux erreurs dans la même phrase, dont une énorme.
Ainsi 'XY' ou 'XX' n'est pas un chromosome mais une paire de chromosomes, cette paire étant constituées obligatoirement (à l'exception d'anomalies génétiques) d'un chromosome X venant de la mère et d'un chromosome Y ou X venant du père.
La caractérisation sexuelle masculine de l'enfant est donc induite par la transmission d'un chromosome sexuel 'Y' par le père. Si le père transmet un chromosome 'X', l'enfant sera une fille : 'XY' caractérise donc un homme tandis que 'XX' caractérise une femme et non l'inverse.
Concernant le sujet en tant que tel, je pense que la « problématique » est la même que pour l'intelligence par exemple, c'est-à-dire celle de l'inné et de l'acquis.
Ainsi, face à de telles études, qui se placent d'un point de vue génétique donc celui de inné, des études sur la variabilité de la proportion d'homosexuel(le)s au sein d'une population, et ce, en fonction du contexte socio-culturel ont-elles déjà été réalisées ?
Plus généralement, des études ethnologiques et sociétales ont-elles étaient menées sur l'influence du milieu et des conditions de vie de l'être humain quant à son orientation sexuelle ?
Enfin, l'homosexualité est-elle propre à l'être humain ou bien se retrouve-t-elle chez tous les mammifères, et plus particulièrement chez les primates (dans les mêmes proportions que celles déterminées par les éventuelles études que j'ai évoquées ci-dessus) ?
Par exemple, il me semble que chez les singes bonobo, les relations homosexuelles existent mais ne sont pas exclusives.
Bref, réaliser ce genre d'études (si ce n'est déjà fait) ne permet-il pas de replacer dans un contexte environnementale le côté déterministe de la génétique (comme cette étude semble l'indiquer) sur l'homosexualité ?
Certes comme l'indique Byrrh, chercher la ou les causes à l'homosexualité ne facilite pas à faire passer dans l'opinion publique que l'orientation sexuelle n'a pas d'importance.
Mais ne faut-il pas avoir le plus possible de « matière scientifique » pour ainsi couper l'herbe sous le pied aux réactionnaires de tous poils qui voudraient présenter l'homosexualité comme une maladie génétique compte-tenu des résultats de telle ou telle étude ?