a écrit :Le "gigantesque carambolage" , ça s'appelle une guerre et c'est souvent ainsi que l'on surmonte la crise.
D'ailleurs, dès le manifeste communiste, marx n'expliquait-il pas que pour surmonter les crises il fallait à la bourgeoisie détruire unemasse de forces productives?
Le parasitisme économique en général qui caractérise l'époque impérialiste - y inclus le militarisme, l'économie permanente d'armement - je ne sais pourquoi Jacquemart le nie.
Sans les dépenses militaires (les rapporter au PIB n'est guère sérieux vu que c'est comparer deux grandeurs incomprables, d'un côté des dépenses publiques, de l'autre la somme des valeurs ajoutées des entreprises d'un pays), l'accumulation du capital ne se serait pas poursuivie de manière élargie, la crise de dislocation qui menace et taraude l'économie capitaliste se serait d'ores et déjà produite.
Bon, essayons de ne pas trop se répéter.
Une guerre, c'est "souvent" ainsi que l'on surmonte la crise ? Voilà une évidence ausi fausse que répandue. Elle repose en tout et pour tout sur un exemple et un seul : la crise de 1929 et la deuxième guerre mondiale. Mais la crise de 1929 était exceptionnelle à plus d'un titre, et fonder une généralité sur ce simple cas est bien hardi.
Est-ce que je nie le "parasitisme économique en général qui caractérise l'époque impérialiste" ? Pas du tout... en général. Mais s'il faut en venir à des choses précises, à des faits, je demande davantage que des généralités. Or, en ce qui concerne le militarisme, il faudrait pour défendre la thèse de Wolf (et de bien d'autres), d'une part établir les faits, d'autre part les inscrire dans une théorie. Et c'est là que les deux bâts blessent.
Les faits, Wolf, tu les nies avec une désinvolture ahurissante. On te dit que les dépenses d'armement diminuent par rapport au PIB ? Tu écartes l'argument d'un revers de main. On te dit qu'elles diminuent par rapport aux dépenses publiques ? Tu l'ignores. Quant à la théorie, elle ne jouit pas d'un meilleur sort. Par quels mécanismes les dépenses d'armement peuvent-elles servir de ballon d'oxygène au capitalisme ? Voilà une question qui mérite tout de même une réponse, et ce d'autant plus que ni Marx, ni Lénine, ni Trotsky n'ont jamais écrit une chose pareille.
Tout ça pour concilier les faits statistiques (la croissance du PIB depuis des décennies) avec une affirmation circonstancielle de Trostky (les forces productives ont cessé de croître), le tout au service d'un raisonnement politique mécaniste.