par Louis » 22 Oct 2002, 09:13
Sur Diwann, à ma connaissance les syndiats enseignants sont plutôt contre. Ce que le camarade de la LCR ne comprend pas, c'est qu'accepter Diwann dans le cadre de l'enseignement public signifie à très brève échéance: chacun son enseignement, chacun ses diplômes
voila la prise de position de la lcr
Ligue Communiste Révolutionnaire du Morbihan (LCR 56)
Diwan face au Conseil d'Etat
Le 30 octobre dernier, le Conseil d'Etat a suspendu le protocole d'accord signé en mai par le ministère de l'Education nationale visant à intégrer au service public d'éducation les établissements bretons Diwan (auparavant sous contrat, comme les établissements confessionnels), suite au dépôt de deux recours quelques jours auparavant. Le premier, à l'initiative de six associations dont la FCPE, la Ligue de l'enseignement et le Comité national d'action laïque, mettait en cause la méthode d'enseignement par "immersion" - certains cours sont dispensés en breton -, accusée de "porter atteinte au principe d'égalité et d'unité de la République", selon les termes de l'avocat du Cnal. Le second, déposé par le Snes-FSU, dénonce l'extension de l'usage du breton à l'ensemble de la vie des établissements.
Cette décision révèle une fois de plus à quel point pèse encore la tradition jacobine française qui, au principe d'une langue commune, préfère celui de la langue unique. Loin de remettre en cause la "cohésion linguistique", les établissements Diwan - comme d'autres, par exemple au Pays basque - ont montré à l'usage que la gymnastique intellectuelle du bilinguisme profite notablement aux élèves. Leur intégration au cadre national est la meilleure garantie d'égalité de traitement et de libre choix; le retrait du protocole, au contraire, ne pourrait être interprété que comme une nouvelle marque de mépris à l'encontre des cultures et des langues régionales, et renforcerait la partie - très minoritaire - du mouvement Diwan qui avait voté contre le protocole. Espérons que les protestations des 5000 personnes qui défilaient lundi dernier à Quimper seront entendues"
Oh ! le beau "trojan" que voila ! Mais en dehors de tout cela reste un désacord persistant avec les camarades de lo sur le fait de privilégier ou non le caractere national comme seul carractere "progressiste" par rapport a des identités régionales, plurielles ou résultant d'une persécution spécifique. Et le camarade qui prend plaisir a polémiquer avec moi serait sans doute plus heureux de prendre langue avec les partisans du pôle républicain (qui ne doivent pas etre partisan du front républicain, eux)
bon, autre chose
"Ce que je sais, c'est que la "citoyenneté" aujourd'hui en France (pas de toute éternité) est un axe idéologique central de la bourgeoisie, de l'appareil PCF et de la CGT. Oui?"
"Chacun est libre de reprendre à son compte ce vocabulaire. Mais il est clair qu'il nie, surtout aujourd'hui, l'existence de classes antagoniques en ce sens qu'il présuppose qu'existe "l'intérêt général". Combattre pour les droits de citoyenneté égaux (comme on le chante dans l'Internationale) est une chose, substituer à la classe ouvrière les "gens", les "citoyens", en est une toute autre. "
Pour moi, ce qui distingue la classe ouvriere a toutes les autres, la raison pour laquelle elle est la classe révolutionnaire par excellence (mais non la seule, y'a qu'a demander a nos collegues de lo qui n'ont vu que des révolutions petites bourgeoises depuis 85 ans) c'est que justement elle n'a pas interet a assoir sa domination (contrairement a la petite bourgeoisie qui une fois au pouvoir développe la marchandise et donc l'exploitation capitaliste) Le fait est qu'elle a interet donc a reprendre les luttes de tous les groupes ou classes exploités. Donc les problemes de tous et toutes. Si on prend le probleme des sans papiers c'est pas parce que la majeur partie des sans papiers fait partie de la classe ouvriere que ca en fait un combat juste, mais parce que cela entraine a remettre en cause des frontieres que nous devons justement abattre
dernier point
"Et ce combat est efficace quand il se mène çà l'échelle nationale, dans l'unité des organisations dont le prolétariat s'est doté dans son développement historique, et pas quand il est "décentralisé". Voilà le coeur des objectifs de la bourgeoisie: plus jamais de grève nationale des transports, ou de l'enseignement, mais des grèves régionales.
La fonction publique dont les capitalistes rêvent, c'est la territoriale"
Ce point de vue est a la limite du point de vue réactionnaire. Parce qu'actuelement l'enjeu, c'est justement passer le point de vue national étriqué pour pouvoir mener des luttes en particulier sur le plan europeein (mais pas seulement)
Je ne sais pas si défendre le "citoyennisme" c'est tomber dans le dernier piege de la bourgeoisie pour dévoyer notre combat.
En tout cas, je suis sur que défendre un point de vue national étriqué, c'est donner a la bourgoisie des armes pour nous battre