Nouvelle entité CGT pour accueillir des ex-CFDT

Message par DocStarrduck » 14 Nov 2004, 13:37

De : "cfdt.reconstruction"
Date : SAM 13, NOV 2004 11:12
Objet : Banques: vers une nouvelle entité CGT pour accueillir des ex-CFDT (AFP / revue de presse n°33)

CFDT.Reconstruction - Revue de presse n°33

Nous reproduisons de larges extraits de cette dépêche AFP (Agence France Presse) datée de ce 10 novembre dernier.

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Banques: vers une nouvelle entité CGT pour accueillir des ex-CFDT

PARIS, 10 nov 2004 (AFP) - La fédération CGT des secteurs financiers
(banque/assurance) envisage de se dissoudre pour créer une nouvelle
fédération CGT, afin d'accueillir des dirigeants et militants de la
CFDT-Banques susceptibles de quitter la confédération CFDT, a indiqué
mercredi la CGT.

"Après avoir débattu avec ses syndicats le 3 novembre, la fédération CGT des
secteurs financiers a décidé de mettre en débat sa propre dissolution, afin
d'ouvrir la voie au rassemblement par la construction d'une nouvelle
fédération des banques, des assurances et des secteurs financiers au sein de
la confédération CGT", écrit la CGT dans un courrier à ses sections
syndicales, dont l'AFP a obtenu une copie.

Un "congrès de dissolution" a été convoqué pour le 30 mai 2005, précise la
lettre de la fédération, qui revendique environ 10.000 adhérents.

La décision de la CGT répond à un "appel à la recomposition syndicale" lancé
le 20 octobre par plusieurs responsables de la fédération CFDT des Banques -
la première du secteur avec 18.000 adhérents - en désaccord avec la ligne
confédérale, notamment sur les retraites et la réforme de
l'assurance-chômage, a expliqué à l'AFP Marcel Marchet, secrétaire fédéral
CGT.

Cette dépêche AFP fait état du texte de cet appel de responsables CFDT, qui critiquent les "contre-réformes" soutenues par la direction, et souhaitent l'émergence d'une nouvelle fédération syndicale des banques, caisses d'épargne et sociétés financières.


Cette nouvelle fédération "suppose la dissolution de structures plus ou
moins anciennes pour faire évoluer le paysage syndical", expliquent les
responsables, qui s'adressent "à toute celles et tous ceux qui ont quitté
les organisations syndicales confédérées", ainsi qu'à l'ensemble des
syndicats (CGT, mais aussi FO, Unsa, Sud...).

"Il s'agirait non pas d'absorber d'ex-CFDT, comme ce fut le cas à la SNCF
(en novembre 2003, NDLR), mais d'une fusion entre égaux, avec ceux qui
viendront de la CFDT, ou d'ailleurs", a affirmé M. Marchet.

La dépêche AFP conclut en indiquant que de son côté, une réunion est proposée le 16 novembre par le conseil fédéral de la CFDT-Banques, pour débattre de la "recomposition" de la fédération.


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Message par Valiere » 18 Nov 2004, 23:47

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Revue de presse n°34 –

F. Chérèque dans Le Monde de demain,

N. Notat dans France-Soir avant-hier

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On pourra lire dans le Monde daté de demain vendredi 19 novembre 2004 une libre opinion de François Chérèque, consultable en intégralité sur le lien ci-dessous :

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3232,36-387506,0.html

Que dire de cette chronique ? Elle semble lâcher du lest « idéologique »  dans la suite du dernier Conseil national. On y trouve plusieurs analyses que nous pourrions d’ailleurs signer, à propos des graves inégalités dans la société française ainsi qu’une définition du « réformisme », si celui-ci s’articulait vraiment à une visée transformatrice et émancipatrice.

Mais tout ceci risque de ne rester que du « bla-bla » si la CFDT oublie d’y associer des axes mobilisateurs et des propositions de méthodes. Mais rien de cela ici.

Au contraire, apparaissent toujours deux indices fortement inquiétants, et une inquiétude  :

-         A propos de la crise interne dans la CFDT, François Chérèque semble affirmer qu’elle est close (alors qu’il en est rien, elle se poursuit et s’aggrave ces jours-ci) : « Nous avions ouvert un grand cycle de débats après la réforme des retraites et les remous qu’elle avait causé dans nos rangs. Nous nous sommes expliqués et, je le crois, nous nous sommes compris. » L’incident est donc clos ! (après 100 000 départs écoeurés ?)

-         A propos du compagnonnage CFDT avec le MEDEF, F. Chérèque écrit « Elus, syndicalistes, employeurs, société civile ont récemment montré qu’ils étaient capables de s’entendre sur des constats. ».  (Lesquels !?). « C’est à l’étape suivante qu’il faut à présent s’atteler : faire ensemble l’apprentissage de l’exercice de la transformation (…) ». Aucune autocritique des derniers incroyables cadeaux de la CFDT au MEDEF dans ces mots, mais une invitation à se coucher encore plus ?

-         Dernière inquiétude : Un encéphalogramme plat en matière sociétale. On sait qu’une des qualités de la CFDT a été son attention constante aux aspirations écologiques, de mœurs, de société ou de solidarité internationale. Rien de tout cela dans ce discours de F. Chérèque centré sur le monde du travail et le cadre franco-français. Et pourtant, ces préoccupations étaient une marque d’ouverture et d’inventivité de la CFDT depuis toujours, même lorsque son BN confédéral avait progressivement abandonné toute culture de lutte sociale. Quelle tristesse de constater que les dirigeants CFDT n’ont même pas le professionnalisme des leaders d’opinions dit « libéraux », qui savent emboucher des thèmes progressistes purement sociétaux, afin de faire oublier leurs capitulations dans le domaine économique et social. (Cela fait froid dans le dos,  il faut l’avouer, mais on n’a pas d’autres exemples que celui de la CFDT de telles régressions SIMULTANéES dans le double domaine social et sociétal, sinon, à l’étranger, dans l’idéologie actuelle de pouvoir aux Etats-Unis…)


Bref, on reste sur sa faim.

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NICOLE NOTAT dans « France-SOIR »

Dans France-Soir daté d’avant-hier mercredi 17 novembre, une page entière est consacrée à Nicole Notat, ex secr. gén., qui « accepte » de « sortir de sa réserve » pour parler de la CFDT.


Là aussi, pas grand-chose à relever, à part un bizarre ressentiment anti-PS qui prend beaucoup place dans cet interview, alors même que Nicole Notat se souvient des périodes de « beau fixe lorsque la CFDT se mettait dans le sillage du Parti socialiste. Soit quand elle s’est mobilisée pour sa construction » (dit-elle, allusion peut-être aux Assises du socialisme de 1974 où l’équipe Edmond Maire avait abandonné, sans aucun mandat syndical, l’autonomie autogestionnaire de la CFDT) « soit quand elle relayait, d’une certaine façon, des choix qui étaient ceux du PS » (relayer le PS au pouvoir ? Ah bon ? Quand et comment ?).

A part cela, Nicole Notat s’épanche sur son successeur F. Chérèque :

France-Soir : DEPUIS VOTRE DEPART, AVEZ-VOUS NOTE UN CHANGEMENT DE LIGNE DE LA CFDT ?

N. Notat :  « Très honnêtement, je ne vois pas de changement de ligne. Changement de style en revanche, oui, par définition. »

Nous voilà prévenus !

France-Soir : SUR LES RETRAITES ? FRANCOIS CHEREQUE AFFIRME QU’IL NE RENIE RIEN SUR LE FOND MAIS RECONNAIT DES ERREURS SUR LA FORME…

N. Notat : « C’est tout à fait à la gloire d’un secrétaire général de faire un peu d’autocritique. Mon expérience me fait dire que la forme masque souvent des problèmes de fond. »

Ces mots de Nicole Notat sont si sibyllins et obscurs qu’il est bien difficile de les interpréter comme un exercice d’admiration pour son successeur à la tête de la CFDT, ou bien pour l’expression d’un profond mépris (???).


A chacun de juger ce qui se joue actuellement dans un BN CFDT plus que jamais opaque et isolé, comme le faisaient en leur temps les kremlinologues pour sonder les intentions des dirigeants soviétiques et les rapports de force internes dans les Politburos…

Ah oui, dernier détail : Nicole Notat pense elle aussi que la crise interne de 2003 dans la CFDT est belle et bien achevée, par victoire aux poings des dirigeants confédéraux : « A la sortie du dernier conseil national, il y avait une CFDT rassemblée. En ce sens, cette étape est réussie. »

(France-Soir, 17 novembre, page 8).


Commentaires sur le vif : LD, à Nantes

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Valiere
 
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Message par Valiere » 19 Nov 2004, 00:24

a écrit :
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CFDT-Banques: la direction démissionne pour fusionner à terme avec la CGT

PARIS, 18 nov 2004 (AFP) - Les dirigeants de la fédération CFDT-Banques
(majoritaire) ont annoncé jeudi leur départ de la confédération avec l'intention de
rejoindre à terme la CGT, dans le cadre d'une nouvelle fédération dont les
contours seront négociés.

Les six membres du bureau fédéral de la CFDT, en désaccord avec la direction
confédérale, ont tous démissionné pour créer un "collectif national" destiné à
construire "une nouvelle fédération dans le secteur bancaire" au sein de la
CGT, d'ici six mois, ont annoncé les responsables de ce collectif lors d'une
conférence de presse.

Ce collectif devrait attirer "sans doute plusieurs milliers" de militants qui
quitteront la CFDT, mais aussi des militants d'autres syndicats, ou encore
des non syndiqués, a précisé Jean-Claude Branchereau, ex-secrétaire général de
la CFDT-Banques (environ 20.000 adhérents), qui vient de démissionner.

Début novembre, la CGT-Banques (troisième syndicat du secteur, environ 10.000
adhérents) a annoncé qu'elle envisageait de se dissoudre afin d'accueillir
les ex-CFDT et de créer une nouvelle fédération, affiliée à la confédération CGT.

Le congrès de dissolution de la CGT-Banques est convoqué le 30 mai 2005. Dans
la foulée, si la dissolution venait à être décidée, un congrès destiné à
donner naissance à la nouvelle fédération aurait lieu.

"Il ne s'agira pas d'une absorption de la CFDT par la CGT, comme ce fut le
cas avec les cheminots, mais d'une fusion entre égaux", avec fusion des équipes
militantes, des structures, et des orientations communes qui seront négociées,
a souligné M. Branchereau.

Selon Bernard Dufil, ex-responsable de la CFDT-Banques, entre 2.000 et 4.000
militants sont d'ores et déjà en train de discuter de leur départ de la CFDT.

Les responsables du collectif, en désaccord avec la ligne confédérale,
notamment sur les retraites et la réforme de l'assurance-chômage, estiment que le
rapport de François Chérèque voté le 22 octobre "pousse encore plus loin la
rupture de la CFDT avec son passé".

En fusionnant leurs équipes, la CFDT et la CGT entendent également remédier à
"l'émiettement syndical" pour un "syndicalisme rassemblé", l'un des objectifs
affiché par la centrale de Bernard Thibault depuis son 47e congrès en mars
2003.
Valiere
 
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Message par com_71 » 19 Nov 2004, 14:47

Encore une fois, comme lors de la création de SUD, des syndicats changent d'adresse. Quant à changer vraiment de politique, c'est une autre affaire !
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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com_71
 
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Message par diego » 19 Nov 2004, 17:13

A tout à l'heure je vais répondre sur ce sujet mais je prépare ma réponce A+
diego
 
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Message par Crockette » 19 Nov 2004, 17:54

Valière il est temps de montrer à nos amis LCR-LO le vrai visage de la CFDT, Notat est devenu PDG d'une société européenne, Chérèque est reçu à bras ouvert par tous les membres du gvt et parfois même du MEDEF, Chérèque est une sorte de Tony Blair génétiquement modifié, qui clame à tout va le réformisme ! Le malaise est grand au sein de la CFDT car bcp de bureaux départementaux ne sont pas d'accord avec le BN !
Moi je dis à tous les gens qui sont sur ce site : votez, adhérez à la CGT, même si tout n'est pas parfait encore ds ce syndicat, c'est le dernier qui défend encore les employés et les ouvriers.
Pour que tout le monde soit clair : la CNT et SUD ne sont pas réformistes ! Le réformisme, c'est la troisième voie qui consiste à accompagner en douceur le libéralisme, le réformisme sert à endormir les gens depuis 1974 !!
Chérèque se déplace avec chauffeur personnel et voiture de luxe, si ça c'est pas un indice c'est quoi ?
QQn a déjà vu Chérèque soutenir une grève ?
Par contre on le voit svt manifester, ça oui, pour des thèmes sans rapport avec le monde du travail.
Crockette
 

Message par Valiere » 20 Nov 2004, 09:23

[quote=" "]
Revue de presse n°36 –
"LE MONDE" sur le 40ème anniversaire de la CFDT

Un aveu surprenant de Chérèqu

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Dans son édition datée de demain samedi 20 novembre 2004, Le Monde publie un article de Rémi Barroux intitulé :

"La CFDT fête ses 40 ans et perd des militants dans les banques".

Cet article est consultable actuellement sur la page :


[url=http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3224,36-387700,0.html]http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-...6-387700,0.html[/url]

On y apprend que François Chérèque a fêté à sa manière les 40 ans de la CFDT par un "colloque", tenu hier jeudi au siège parisien du syndicat, durant lequel ont été "chaleureusement" remerciés trois invités de marque : Edmond Maire, Jean Kaspar et Nicole Notat.

Cet anniversaire entre amis fut malheureusement assombri par une facheuse coincidence qui empêche de répéter que la crise interne de la CFDT serait achevée : Le Monde doit révéler l'annonce concommitente du départ de nombreux animateurs de la CFDT Banques, vers une fédération CGT qui a accepté de s'autodissoudre pour les accueillir.

Devant d'autres invités prestigieux qui n'étaient autres que messieurs Pascal Lamy, commissaire européen d'excellente réputation, et François Trogrlic, dirigeant-limogé-mais-toujours-là, François Chérèque a enfin tout avoué :

Evoquant avec complaisance "les secousses sérieuses et les tangages", il osé énumérer successivement, comme un tableau de chasse :

- le "recentrage" de 1978

- la crise de la Sécu en 1995

- celle des retraites en 2003.

(Soit, en bref, un fait d'arme par secrétaire général successif, après Eugène Descamps et 1968 !)
Avec un cynisme incroyable, François Chérèque a annoncé que "ces moments, difficiles pour les militants, sont utiles s'ils servent à clarifier." (cf. Le Monde cité).

Cette triple référence constitue donc un aveu inédit de la part de notre direction cooptée : Ainsi, c'était un plan cohérent, conçu d'en haut, pour détruire et dénaturer méthodiquement notre syndicat sur deux décennies ? Il fallait donc que nos départs soient échelonnés progressivement, de 1978 à nos jours ? Afin de "clarifier" ?

L'appareil se renforce en s'épurant ! Cette leçon du petit léniniste éternel n'a pas été perdue par nos nouveaux amis du MEDEF.

Jamais, jamais nous n'oublierons ce qui est survenu à la CFDT, notre CFDT. Un million de syndiqués dévoués et créatifs ont été progressivement spoliés par un petit groupe décidé de dirigeants cooptés (et patients). Il est surprenant que ce "fait social total" soit ainsi banalisé, ignoré des chercheurs, négligé par les observateurs médiatiques, et accepté comme normal dans la conscience publique.


Après la destruction interne de la CFDT, à qui sera le tour ? A la gauche dans son ensemble ? A tous les contre-pouvoirs possibles ? Aux derniers médias indépendants ? A l'éducation nationale ? Aux institutions culturelles ? A l'Union européenne ? Nous sommes devant un fait exemplaire et inédit, qu'il faut regarder en face.

Oui, nous n'oublierons jamais cette histoire de notre CFDT, non pas tellement pour nous,

mais pour nos enfants.


Afin qu'ils sachent combien la démocratie est fragile, et comment le nouveau turbo-capitalisme financier sait aussi emprunter les méthodes bureaucratiques du marxisme-léninisme pour détruire méthodiquement tous les contre-pouvoirs, et tous les foyers de créativité sociale.[/quote]





Valiere
 
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Message par Crockette » 20 Nov 2004, 12:11

Bravo Valière pour les infos, moi ça m'interesse. Mais allons au bout de l'analyse(je reprend en vol tes arguments) : pourquoi la CFDT bénéficie t-elle d'une grande mansuétude de la part des médias ? Elle qui proclamait il n'y a pas si longtemps atteindre bientôt un million d'adhérents, plafonne à max aujourd'hui à...à...huit cent mille! Et encore parmi ces adhérents nombreux sont ceux qui sont ds ce syndicat car ils n'ont pas envie de bouger à la CGT, la CFDT ne défend plus aucune valeur, d'ailleurs même sur France inter des journalistes libéraux défendent la CFDT ! Quant à l'humanité, pourqoui sont ils si gentils avec cette centrale qui va bientôt inviter ses adhérents à voter Bayrou !
Crockette
 

Message par DocStarrduck » 20 Nov 2004, 12:27

En 1964 naissait la CFDT : Bilan de 40 ans de syndicalisme "de proposition"

En novembre 1964, lors du congrès de la CFTC (Confédération Française des Travailleurs Chrétiens), une majorité des congressistes décidaient de se séparer de la confédération chrétienne, pour fonder la CFDT (Confédération Française Démocratique du Travail).

Les fondateurs de la CFDT prétendaient rompre avec la référence confessionnelle liée à l'Église catholique et qui avait l'image d'un syndicat collaborationniste, prompt à épouser les objectifs patronaux. Les syndicats chrétiens, unifiés dans la CFTC depuis 1919, avaient en effet été créés dès la fin du XIXe siècle pour faire pièce au socialisme et au syndicalisme de lutte de classe. Les statuts de la CFTC évoquaient la grève comme "le dernier moyen à employer pour faire triompher le bon droit", et déclaraient que la CFTC "cherche à obtenir les résultats souhaités par des moyens pacifiques: démarches, envois de cahiers, de desiderata". Et bien que ces démarches pacifiques ne permettaient pas à la classe ouvrière d'obtenir des avancées notables, ce syndicat se situait la plupart du temps contre les grèves.

La CFDT, elle, abandonna la référence chrétienne, mais elle ne se revendiqua pas pour autant de la lutte de classe.

Il fallut que survienne mai 1968 pour que les dirigeants de la CFDT, saisissant l'opportunité, gauchissent leur discours, faisant alors illusion aux yeux de nombre de militants, y compris dans certaines organisations d'extrême gauche.

Les dirigeants de la CFDT n'ont effectivement pas dénigré le mouvement étudiant comme le firent ceux du PCF et dans sa foulée la CGT. Ils n'en cautionnèrent pas moins, comme les dirigeants des autres confédérations, les accords de Grenelle lesquels mirent fin à la grève générale, sur la base d'un compromis minimum loin de correspondre aux possibilités qu'offrait une grève entraînant 10 millions de travailleurs.

D'ailleurs, ce "gauchissement" de la CFDT n'eut qu'un temps. Dans la décennie 1970, elle soutint l'Union de la gauche et le nouveau Parti Socialiste de Mitterrand, dont nombre de ses dirigeants devinrent membres. Puis dans la foulée, elle opéra ce qu'elle appela son "recentrage". Il s'agissait d'"obtenir des résultats concrets, donner espoir", ce qui, déclare-t-elle, "passe par les nécessaires compromis avec ceux qui dirigent l'économie et la vie sociale", renouant avec un réformisme affiché, dans la continuité des positions de la CFTC.

La CFDT devint ainsi l'interlocuteur privilégié des gouvernements, qu'ils soient de droite ou de gauche. En 1995, ses dirigeants, entre autres Nicole Notat, soutinrent activement le plan Juppé d'attaque contre la Sécurité sociale. En 2003, Chérèque cautionna la remise en cause du régime de retraite des fonctionnaires.

Aujourd'hui, sur le terrain du réformisme affiché, que l'on désigne sous le vocable de "syndicalisme de proposition", les différentes confédérations syndicales se font de la concurrence.

Ce syndicalisme-là offre peut-être aux uns et aux autres plus de moyens matériels. Et encore! Mais il est aux antipodes de ce qui est nécessaire aux travailleurs et aux militants pour faire face à la lutte de classe que le patronat et ses complices politiques mènent sans relâche.

Michel ROCCO
DocStarrduck
 
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Message par Valiere » 28 Nov 2004, 23:05

a écrit :Revue de presse n°37 – Le Figaro-Magazine, Charlie-Hebdo
La CFDT jugée plus crédible à droite que le MEDEF,

d'après une enquête

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C'est Charlie-Hebdo de cette semaine (n°649, mercredi 24 novembre 2004) qui cite ainsi une info parue dans l'avant dernier Figaro-Magazine :

Medef des travailleurs

Samedi dernier, le Figaro-Magazine a publié une enquète d'opinion, exclusivement effectuée auprès de sympathisants de droite. Il en ressort que seulement 27% d'entre eux ont une bonne opinion du Medef. En revanche, 36% ont une bonne opinion de la CFDT. En clair, les sympathisants de droite font encore plus confiance à Chérèque qu'à Seillière pour s'occuper de leurs intérêts. On ne pourra pas leur reprocher une certaine lucidité.

G. B.

(Fin d'article de Charlie-Hebdo, page 6.)

Un rapide commentaire :
Que le MEDEF soit jugé assez peu crédible, y compris chez les chefs d'entreprise, nous l'avions déjà indiqué dans une précédente dépêche de CFDT-Reconstruction.
Mais qu'il soit désormais devancé par la CFDT comme meilleur défenseur des "intérêts" des électeurs de droite, comme le souligne Charlie-Hebdo d'après une enquête du Fig Mag, voilà une info qui confirme l'incroyable tournant effectué de force par notre glorieux bureau national confédéral pour accoucher aux forceps d'un syndicat jaune, enfant monstreux né aux dépends de l'ex-CFDT, laquelle avait été pourtante construite par des générations de militants dévoués et combattifs.
Voilà ce qu'ont produit deux décennies de trahisons progressives, de plus en plus voyantes, des idéaux du syndicat, sans jamais une seule consultation des adhérents.
On mesure ici l'habileté cynique, mais aussi la naïveté de nos glorieux dirigeants CFDT

Habileté : Puisque le confort des permanents syndicaux passe d'abord par de bons résultats aux élections professionnelles, gage de nombreuses heures de décharges syndicales et de capacité à signer des accords antisociaux, il vaut mieux en effet s'afficher ouvertement comme un syndicat de droite, afin de capter les voix du grand réservoir des salariés d'opinion conservatrice ou extrémiste de droite. C'était une niche marketing à prendre. Avant qu'un autre syndicat n'y songe avec autant de méthode et de suivi. De ce point de vue, l'opération a mis du temps, mais elle a parfaitement réussi. Et la CFDT présente quand même une image moderniste plus présentable que FO de Bergeron, pour séduire les bobos, les sarkozistes, les épargnants non plus nostalgiques d'Antoine Pinay mais accros aux nouveaux fonds de pension, et les innombrables petits chefs et cadres qui lisent "Capital" et le "Fig Mag".

Naïveté : Mais cette opération a trop bien réussi. Certes, la nouvelle CFDT de Notat et de Chérèque n'a plus besoin de militants, ni même d'adhérents, toujours aussi peu pratiques à manager. Mais il ne faut pas que cela se voit trop vite. L'épuration interne commencée doucement dès 1978 doit se dérouler progressivement, toujours fluide, sans grumeaux ni coagulation, sans heurts ni débat public. De ce point de vue, la CFDT a vu trop large. 10 % des cotisants cesseraient actuellement leurs cotisations, succès amer d'une grève spontanée des versements. Notre glorieuse direction confédérale n'avait pas prévu qu'un syndicat de droite, cela fera des voix, oui, mais que si les salariés de droite voteront volontiers désormais pour la CFDT, ils n'iront pas jusqu'à cotiser pour un syndicat, ce qui n'est pas dans leur culture. Il va falloir bourrer les salles de congrès avec des figurants rémunérés.

Résumé : Chérèque est tout heureux qu'à nouveau des dizaines de milliers de syndiqués aient cessé leur cotisation en 2004, cela lui "clarifie" l'horizon, comme il a osé l'avouer ouvertement (cf. article du Monde, voir notre dépêche précédente n°36 sur notre site), mais il n'avait pas prévu que ces partants ne seraient pas remplacés tout de suite. Donc, il a un peu honte à avouer à ses copains du MEDEF et du gouvernement que son armée de "développeurs" de cotisation aura de la peine à tenir les objectifs affichés. Ce n'est pas grave, son pote Seillière devrait le consoler. En lui offrant pour 2005 une nouvelle conquête sociale à démolir, après la Sécu, les Retraites, les allocations Assedic ? Quel cauchemar !

L. D.

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