Côte d'Ivoire : retrait des troupes françaises !

Dans le monde...

Message par logan » 23 Nov 2004, 20:39

La position du PCF :

http://www.pcf.fr/w2/index-39.php?iddos=&iddoc=&idgd=&cpt=

a écrit :06 novembre 2004 Cote d’Ivoire : déclaration de D. Cirera, responsable des Relations internationales

Le PCF exprime sa vive préoccupation et appelle à une sortie de crise pacifique  

Le PCF exprime sa très vive préoccupation devant la détérioration grave et dramatique de la situation en Côte d’Ivoire. L’offensive militaire et les attaques aériennes lancées par les forces armées ivoiriennes ont fait déjà de nombreuses victimes, dont plusieurs soldats français et la montée des tensions fait craindre le pire.

Nous demandons instamment aux autorités ivoiriennes et au Président Gbagbo en particulier de revenir à la voie politique, d’assurer le retour au calme et de garantir la sécurité des ressortissants français. Il faut que cesse un affrontement militaire qui n’a fait que trop de victimes et dont la poursuite aurait des conséquences incalculables.

Nous sommes convaincus qu’il n’y d’autre solution pour sortir du blocage actuel que le dialogue et la mise en œuvre sincère et totale des accords de Marcoussis et d’Accra III – notamment en ce qui concerne le point essentiel du désarmement - en vue du retour à la légalité sur l’ensemble du territoire, dans la perspective des élections. Les populations ivoiriennes sont déjà terriblement éprouvées par les conséquences de la division du pays suite à la tentative de coup d’état de septembre 2002.

La responsabilité de tous est engagée pour enrayer une escalade qui serait catastrophique, calmer le jeu et travailler à une solution politique. C’est la conviction, nous le savons, de femmes et d’hommes, de forces démocratiques profondément attachés à une issue pacifique à la crise. C’est dans ce sens que la France, dans le cadre fixé par l’ONU, et, avec les organisations africaines, doit dans les heures qui viennent porter tous ses efforts.


a écrit : 07 novembre 2004
Marie-George Buffet demande au Premier ministre une réunion d’urgence de l’Assemblée nationale « Parce que le sang a coulé en Côte d’Ivoire, provoquant des drames humains inacceptables dans nos deux pays et la mort de soldats français déployés aujourd’hui par la République dans le cadre de missions de l’ONU, et en raison du dramatique embrasement que nous connaissons, aux conséquences incalculables, la préoccupation de nos compatriotes est très vive. Compte tenu de la gravité des événements qui se déroulent depuis hier en Côte d’Ivoire, permettez-moi de vous demander la réunion exceptionnelle d’urgence de l’Assemblée nationale, de manière à ce que la représentation nationale puisse être informée de tous les éléments de la situation ainsi que de l’action envisagée par votre gouvernement.

Il me paraît indispensable, en ces instants graves, que les députés puissent porter ensemble appréciation et débattre des initiatives que la France doit prendre pour l’arrêt immédiat de l’affrontement militaire et la recherche d’une issue politique à la crise".
logan
 
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Message par logan » 23 Nov 2004, 20:42

a écrit :
Commission nationale Communication du PCF
10 novembre
COTE D’IVOIRE
pour une issue politique

Le sang coule en Côte d’Ivoire. L’armée ivoirienne a bombardé une position française de l’opération Licorne. Neuf soldats ont été tués et vingt deux blessés. Abidjan a exprimé ses regrets, affirmant qu’il s’agissait d’une erreur.
La mission des soldats français, tout comme celle du contingent de l’ONU, consiste à faire respecter le cessez le feu en application des accords de réconciliation de Marcoussis et d’Accra.
La tension est montée d’un cran. Les Français ont été pris à parti par des partisans du président Gbagbo, les « jeunes patriotes » et tout ce qui relève de la France comme le lycée Mermoz incendié est désormais pris pour cible. La force « Licorne » a détruit les « moyens aériens militaires ivoiriens », selon l’ordre de Jacques Chirac, mais aurait fait aussi un nombre inconnu de victimes dans la population. Entre Ivoiriens la confrontation est désormais directe, menaçant de faire sombrer le pays dans le chaos, ce qui serait désas-treux pour tout l’Ouest africain. À l’échelle de la région, dont la Côte d’Ivoire fait figure de locomotive écono-mique; plus encore pour les voisins directs en particulier le Libéria, à peine sorti d’une longue guerre civile.
Le président ivoirien semble avoir opté pour l’asphyxie (eau, électricité, télé-phone) des régions tenues par la rébel-lion, passant outre la parole donnée et la présence de troupes censées garantir son application.
Depuis Marcoussis (janvier 2003), deux conceptions de la légitimité semblent s’affronter en Côte d’Ivoire. Celle du président qui invoque la Constitution et rappelle qu’il tient son pouvoir des urnes. La conception de l’ex-rébellion, se prévalant d’un accord conclu sous la pression de Paris, mais qui se révèle extrêmement difficile à mettre en œu-vre. Au fil des mois, la crise n’a cessé de prendre de l’ampleur, entretenant un climat de haine et de xénophobie.
C’est dans ce contexte que la presse étrangère et plusieurs organisations internationales comme l’UNICEF sont devenues indésirables, que les journalis-tes Jean Hélène et G.A Kieffer étaient assassinés. Le président Gbagbo a tenté de reprendre la main en acceptant au sommet d’Accra (juillet 2004) de réinté-grer les représentants des Forces nou-velles qui avaient choisi la politique de la chaise vide au Conseil des ministres. De son côté, l’ex-rébellion refuse le préalable du désarmement au prétexte que les réformes législatives ne sont pas engagées.

Chacun se renvoie la balle, mais de part et d’autre un sentiment antifrançais est largement partagé à l’égard de l’ancienne puissance colo-niale. Les ex-rebelles se demandent s’ils n’ont pas été sacrifiés tandis que les proches du président se sont sentis humiliés par le prix à payer. Certes, la France a contribué à la signature de Marcoussis et cette dernière a empêché jusque là le pire. Il demeure toutefois, côté Paris, un comportement peu trans-parent et chaotique qui a compliqué la mise en œuvre de Marcoussis, seule porte de sortie actuellement envisagea-ble pour dépasser le blocage et créer ainsi les conditions du dialogue.

Marie-George Buffet a demandé au Pre-mier ministre « une réunion exception-nelle d’urgence de l’Assemblée nationalede manière à ce que la représenta-tion nationale puisse être informée de tous les éléments de la situation ainsi que de l’action envisagée ».
La France devrait prendre des initiatives « pour l’arrêt immédiat de l’affrontement militaire et la recherche d’une issue politique à la crise », a ajouté la dirigeante communiste 
logan
 
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Message par logan » 23 Nov 2004, 20:43

a écrit :17 nov 2004
FRANCE/COTE D’IVOIRE
l’enjeu africain

Commission nationale Communication du PCF

La situation en Côte d’Ivoire est d’une extrême gravité.
Non seulement parce que les ressor-tissants étrangers et notamment français ne peuvent s’estimer aujourd’hui en sécurité. Mais l’ampleur de cette crise tient aux risques pour le pays même, pour le continent ensuite. Pour le pays où les risques de chaos armé deviennent plus évident chaque jour. Plus largement la déstabilisation de la Côte d’Ivoire qui, jusqu’alors semblait en Afrique un facteur d’équilibre et de modération,  serait pour les États limitrophes un tremblement de terre. Un désastre dans une zone en proie aux convulsions, aux ravages de la pauvreté venant réactiver les rivalités, les conflits ethniques, de territoires.
Mais est-ce seulement l’affaire de l’Afrique? Comment occulter dans la crise ivoirienne la crise économique profonde liée à la baisse des cours du cacao en premier lieu, de l’ensemble des matières premières ensuite. Le système des échanges mondial, le fonc-tionnement de l’économie internationale sont absolument inéquitables. Ils vien-nent en permanence pénaliser tous les pays du continent, y compris les plus animés par la volonté de s’en sortir eux-mêmes. Baisse du prix d’achat de leurs matières premières, hausse des produits finis qu’on leur vend en retour. Quelle est l’image du monde des Ivoiriens? Peut-on oublier que c’est en Afrique que sont d’abord aujourd’hui les damnés de la terre?
La question ivoirienne au sein des questions de l’ensemble de l’Afrique est posée à l’ensemble de la communauté internationale. Oui ou non les nations du monde, les Nations unies mais aussi ceux dont on parle bien peu ces temps-ci, le Fonds monétaire international et la Banque mondiale vont-ils laisser un continent sombrer, quand ils ne le coulent pas eux-mêmes?

La France dans ces conditions ne peut considérer ses tensions actuelles avec la Côte d’Ivoire comme un conflit entre Paris et Abidjan. Oui, elle a un mandat de l’ONU. On peut se demander du reste s’il était bien fondé de confier un tel mandat à l’ancienne puissance colo-niale quand cadavres et fantômes sont toujours dans les placards. Quand les mentalités et les habitudes sont tenaces, quand de solides intérêts matériels sont en jeu.
Mais, quoi qu’il en soit, la France doit aujourd’hui hausser son action au niveau de ce mandat, avec la communauté internationale. Elle n’est pas comptable d’elle-même dans cette affaire, mais elle doit, avec la même hauteur de vue que celle qu’elle a montrée avant le déclenchement de la guerre en Irak, faire valoir dans cette crise les intérêts du monde et de l’Afrique, les intérêts de la Côte d’Ivoire en même temps que ceux de la France 
logan
 
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Message par Thomas » 23 Nov 2004, 20:49

très bien pour le compte rendu , sans commentaires pour le PCF qui fait l'économie du prétendu impérialisme US caché du PT mais qui n'est franchement pas mieux !
Kadhafi est meilleur sur ce point :-P (pas sur les autres bien sur !)

a écrit :Kadhafi critique l'intervention militaire française à Abidjan
[2004-11-23 19:59]


PARIS (Reuters) - Mouammar Kadhafi estime que la France a eu tort d'intervenir en Côte d'Ivoire et que la Libye n'a pas été vraiment récompensée pour sa renonciation à son programme d'armes nucléaires et chimiques.


"Je n'ai pas encore compris la raison de la présence militaire de la France en Afrique. Qu'est-ce qu'elle veut y faire ?", s'interroge le dirigeant libyen dans Le Figaro daté du 24 novembre, jour de l'arrivée de Jacques Chirac à Tripoli.


Mouammar Kadhafi affirme ainsi ne pas avoir "vu de rôle pour les forces françaises" au Tchad, qui a vécu "un conflit d'un quart de siècle" et critique leur présence à Abidjan, où la France dit pourtant agir sous mandat des Nations unies.


"Voyez ce qui se passe en Côte d'Ivoire: je crains que cela n'ait une influence négative sur les relations afro-françaises (...) Je crois que c'était une erreur d'intervenir en Côte d'Ivoire, maintenant la confiance a disparu", ajoute-t-il.


Le dirigeant libyen souhaite cependant que Paris et Tripoli conjuguent leurs efforts pour aider l'Afrique.


"Puisque la France a une sorte d'obligation de présence en Afrique et puisque la Libye est un pays majeur en Afrique (...), nos deux pays peuvent conjuguer leurs efforts pour aider l'Afrique. C'est ce que j'appelle de mes voeux et c'est peut-être là-dessus que nous allons tomber d'accord avec le président Chirac", dit-il.


La visite de Jacques Chirac en Libye doit parachever la normalisation des relations entre les deux pays, comme l'ont déjà fait les Etats-Unis et plusieurs pays européens.


Toutefois, Mouammar Kadhafi affirme avoir été "un peu déçu par la réaction de l'Europe, des Etats-unis et du Japon" au démantèlement de ses programmes d'armes nucléaires et chimiques.


"Ils n'ont pas vraiment récompensé la Libye pour sa contribution à la paix internationale. Et nous sommes encore dans l'expectative", dit-il.


Pour le dirigeant libyen, un pays qui se débarrasse de ses armes de destruction massive "devrait au moins obtenir des garanties quant à sa sécurité nationale de la part de la communauté internationale".


De même, il considère que le problème du terrorisme "n'est pas traité de façon appropriée" car "on mène une sorte de course derrière le terrorisme" et "parfois une sorte de fuite en avant", au lieu de mettre un terme à "l'idéologie du terrorisme".


Il critique ainsi l'intervention de la coalition en Irak, "un régime très fort, laïc, mené par un parti Baas qui était contre les orientations religieuses".


"On l'a attaqué et ce rempart contre le terrorisme s'est effondré", déplore-t-il, soulignant que les régimes terroristes eux, "existent toujours".


Mouammar Kadhafi affirme que "l'idéologie de la Libye est radicalement opposée au terrorisme".


Il souligne que les relations avec la France n'ont jamais été rompues, comme ce fut le cas avec la Grande-Bretagne et les Etats-Unis, et que "rien n'a obscurci l'histoire des relations franco-libyennes à part le problème tchadien".

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Thomas
 
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Message par Barnabé » 23 Nov 2004, 20:57

a écrit : Sinon rien à ajouter de plus que Othar, a part que je crois avoir entendue que OB en apelé à une force d'interposition africaine !! 

Moi j'ai pas entendu ça (mais c'est vrai que la sono était pas terrible et j'étais pas juste à côté).
Barnabé
 
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Message par othar » 23 Nov 2004, 21:00

(totore @ mardi 23 novembre 2004 à 20:54 a écrit : Le rassemblement :

J'ai compté entre 250/300 personne et 62000 , grosso merdos.

Sinon rien à ajouter de plus que Othar, a part que je crois avoir entendue que OB en apelé à une force d'interposition africaine !!  :blink:   Mais comme j'étais pas prés de la sono, je me suis peut etre trompé! alors prudence ... attendons une confirmation d'un autre participant.

pour moi c'est pas Olivier Besancenot mais le représentant d'Alternative Libertaire qui y a fait allusion (sans en parler de façon explicite).
othar
 
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Message par com_71 » 23 Nov 2004, 21:49

(Barnabé @ mardi 23 novembre 2004 à 20:57 a écrit :
a écrit : Sinon rien à ajouter de plus que Othar, a part que je crois avoir entendue que OB en apelé à une force d'interposition africaine !! 


Je confirme. "de pays non engagés dans le conflit"
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Message par Apfelstrudel » 23 Nov 2004, 21:52

Finalement, il n'y a rien eu en province ?
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