La politique syndicale

Tout ce qui touche de près ou de loin à l'actualité politique en France

Message par emman » 22 Oct 2002, 12:53

(eric_bf @ Tuesday 22 October 2002, 13:38 a écrit :
(vilenne @ Tuesday 22 October 2002, 13:17 a écrit :Le "interdisons les licenciements" est trop loin et trop politique. Lutte sociale immédiate : réquisition des outils de travail, des locaux, des fichiers clients, des propriétés intellectuelles, des marques, des contrats et des comptes bancaires. Suppression des CA, des PDG et DG, remise en cause de la hiérarchie intermédiaire.

Euh, je me suis emporté.

Mais non, je viens de convaincre la CGT de mon boulot. On a distribué un tract titré

Aux armes travailleurs

L'heure de la lutte armée a enfin sonnée, une aube radieuse se lève sur une humanité enfin libérée. La glorieuse armée prolétarienne doit sans tarder écraser de sa main de fer ce gouvernement vendu à la bourgeoisie rapace et veule. Ouvriers, secrétaires et techniciens, formez les premiers détachements de la garde rouge et marchons sur les derniers bastions de la bourgeoisie à l'agonie.

Debout prolétaires, en avant camarades

pour la journée de 2 heures!


il a rencontré un certain écho, et nous nous apprêtons à marcher sur l'Elysée (enfin, on y va en métro, faut pas déconner)

Et ben moi, quand j'ai proposé la journée de 2h à ma section syndicale, on m'a traité de faineant...
emman
 
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Message par Louis » 22 Oct 2002, 12:59

euhhh ! je peut y aller en vélo ? (c'est mon atavisme pour la petite bourgeoisie verte qui dois s'exprimer )
Louis
 
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Message par pelon » 22 Oct 2002, 13:04

(vilenne @ Tuesday 22 October 2002, 13:48 a écrit :
a écrit :nous nous apprêtons à marcher sur l'Elysée (enfin, on y va en métro, faut pas déconner)

Attendez-moi, j'arrive ! Le temps de sauter dans l'avion !

Quoique des journées de 2 heures, c'est pas suffisant pour prendre le café :06:

Le comité militaire révolutionnaire vous informe:

A cause d'un problème technique, les moyens de transports en commun ne nous permettent pas d'aller à l'Elysée. La révolution est donc remise à une date ultérieure.

Par ailleurs, le comité militaire révolutionnaire condamne fermement les soi-disant révolutionnaires dogmatiques qui, sous prétexte que la société capitaliste n'est pas réformable, remettent toujours les réformes à après la révolution.

En conséquence, le comité décide d'appliquer dès maintenant la journée de deux heures. A partir d'aujourd'hui, nous ne feront plus la révolution que deux heures par jours.

Le comité étant par ailleurs pour la démocratie participative, préférez vous faire la révolution le matin ou l'après midi?
pelon
 
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Message par Louis » 22 Oct 2002, 13:07

Et le comité militaire révolutionnaire n'a pas d'avis sur le vélo comme moyen de transport révolutionnaire ? Bandes de bureaucrates !
Louis
 
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Message par pelon » 22 Oct 2002, 13:12

(LouisChristianRené @ Tuesday 22 October 2002, 14:07 a écrit :Et le comité militaire révolutionnaire n'a pas d'avis sur le vélo comme moyen de transport révolutionnaire ? Bandes de bureaucrates !

Le comité révolutionnaire militaire ne répondra pas à la provocation des petits-bourgeois à vélos qui n'ont qu'à aller se faire voire chez les verts.

Le vélo est bien le symbole de l'individualisme qui règnait dans la société bourgeoise décadente: de chacun selon ses mollets, à chacun selon sa vitesse.

Cyclistes, allez là où se trouve votre place, au musée des antiquités avec la hache de bronze et le rouet.
pelon
 
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Message par Louis » 22 Oct 2002, 13:16

tu m'as convaincu : je ne me balladerais plus dans Paris qu'en char T34 (symbolisant la défense inconditionnelle de l'état ouvrier) En plus je n'aurais plus ces irritants problemes de priorité.
Es tu convaincu de mon bolchevisme (mais je risque de bouziller les rues avec mes chenilles, de toute façon, la révolution n'est pas un diner de gala )
Louis
 
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Message par pelon » 22 Oct 2002, 13:47

(vilenne @ Tuesday 22 October 2002, 13:17 a écrit :"que nous pouvons (à notre échelle bien sur) ne pas baisser les bras et redonner le moral aux militants syndicaux."*
Oui et non. Ne pas baisser les bras Ok ! Redonner le moral aux militants syndicaux, là je suis moins sur. Le moral est en priorité à donner aux salariés. Le "interdisons les licenciements" est trop loin et trop politique. Lutte sociale immédiate : réquisition des outils de travail, des locaux, des fichiers clients, des propriétés intellectuelles, des marques, des contrats et des comptes bancaires. Suppression des CA, des PDG et DG, remise en cause de la hiérarchie intermédiaire.

Euh, je me suis emporté.


* je sais pas quoter comme vous ! Et c'est pas bô.

Pourtant, il ne faudrait pas grand chose pour que cela change. Après les plans de licenciementsde Danone-Lu, Marks and Spencer, je crois à la mi-2001, je peux t'assurer que le mot d'ordre "interdiction des licenciements" marchait bien. Jusqu'à ma caissière de Monoprix, pas spécialement poltisée, qui essayait de ma convaincre : "vous savez, les licenciements, il faudrait les interdire". Et cela marchait assez bien (je ne dis pas partout) dans certains milieux syndicaux et en particulier à la CGT. Thibault avait d'ailleurs mis en place un contre-feu avec ses "nouveaux droits pour les salariés" qui a abouti à une loi merdique que le nouveau gouvernement abandonne histoire de bien montrer que même les cadeaux porte-clés, il n'est pas question d'en faire aux travailleurs.
Je pense que le 11 septembre marque le début d'une nouvelle offensive du patronat, notre cher Silvestre le reconnaissait avec ses mots ("les entreprises ont pu diminuer la voilure", c'est à dire licencier) et le mot d'ordre d'interdiction des licenciements est moins repris. Mais ce n'est pas la fin de l'Histoire. :luxemburg:
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Message par Louis » 22 Oct 2002, 15:02

je ne crois pas que ce mot d'ordre porte en lui le recourt automatique à l'état, comme tu dis. C'est plutot certaines forces, bouscullées par le mot d'ordre qui essayait de botter en touche "Revenons sur la fin de l'autorisation administrative de licenciement" disait ils (alors que cela n'a pas du tout empéché les licenciements brutal des années 80)

Maintenant tout ca n'a de force que repris par une mobilisation d'ampleur
Louis
 
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