C’est quand on a le nez dans la boue qu’on lève les yeux au ciel pur y trouver un dieu sauveur. Les curés gagnent facilement les fidèles qui ont vu la mort de près. :124:
La force d’attraction de la mystique nazie se trouve donc sur terre et pas dans les cieux, ni dans la nature humaine, et encore moins dans la nature allemande.
Ensuite une fois de plus je pense que vous surestimez les capacités de manipulations de Hitler. Si le mouvement ouvrier ne s'était pas livré à une lutte fratricide entre socialiste et communistes-staliniens Hitler serait resté le représentant impuissant de la poussière humaine dont il était le héraut. Il ne faut pas oublier que le nazisme est précédé par l’échec du mouvement ouvrier révolutionnaire. Et cela m’incite plutôt à l’optimisme.

Vous dites que le nazisme c'est la rencontre entre un homme et une situation. Je trouve que c’est dangereux et cela révèle une certaine fascination de votre part vis à vis de Hitler.
Pour moi le nazisme est le produit de la déliquescence du capitalisme. Impuissant à améliorer le sort des masses tout en développant ses profits, le capitalisme allemand n’a plus d’autre choix que de mettre les masses au pas (de l’oie). :mellow:
Le fascisme était historiquement incontournable en Allemagne, qu'il soit incarné par Hitler ou par un autre. Mais la solution finale, l'extermination des juifs, ne l'était peut être pas.
Cela dit quoi d’étonnant à ce qu’une situation sociale exigeant un Bonaparte porte ENSUITE la marque personnelle de l’Empereur ? Pour paraphraser Trotsky : l’Empereur du Reich n’est empereur que parce que la société le veut bien. Et en particulier parce que les classes dominantes de cette société l’acceptent.