a écrit :Rojo, ce joura écrit : (canardos @ lundi 31 janvier 2005 à 20:39)
sur le fil schizophrenie en effet tout le monde aurait pu voir que les auteurs excluent une cause psychique pour la schizophrenie ainsi qu'un traitement psychanalytique de la maladie elle meme et qu'ils evoquent uniquement les psychotherapies d'accompagnement pour aider le schizophrene à gerer sa maladie sa souffrance et sa desinsertion sociale.
Exactement ! Il est acquit que la schizophrénie est une maladie organique (Iko se focalise sur son origine génétique ou pas alors que le débat n'est pas là) Au même titre que les calculs rénaux ou la tuberculose. Appliquer la psychanalyse dans des cas pareils est aussi incongru que de demander de raconter son enfance a quelqu'un ayant une crise de coliques néphrétiques. D'autant que le shizophrène souffre pour de bon, et que lui faire perdre son temps et augmenter sa douleur a lui et a ses proches alors qu'il existe des traitements dont l'efficacité à été prouvée est criminel.
Je sens que je vais me faire virer de ce forum. Ente nous, ça me libèrera du temps.
Nous sommes là au cœur du débat qui m’a fait rentrer sur ce fil !
Je ne me focalise pas sur « l’origine génétique ou pas » de la schizophrénie. Je me révolte contre votre réductionnisme. C’est différent. C’est Canardos et toi qui mettez une exclusive à toute psychogenèse de la schizophrénie au nom de son organicité. Donc je me répète, mais vous préférez ne jamais répondre à cette question de fond. Il y a tout un cheminement compliqué de la naissance de l’humain quand un enfant naît. L’enfant lui-même est surdéterminé par l’image que ses parents, sa famille se font de ce nouveau qui arrive… Et la schizophrénie montre une faille au niveau du développement de ce que l’on peut appeler le « stade du miroir », à la différence de la paranoïa qui même en plein délire ne se dissocie pas.
Si Rojo en est resté à l’image de la psychanalyse où l’on vient raconter pendant des années son enfance, je comprends qu’il ne supporte pas qu’on en dise quoique ce soit. Mais enfin, un peu de sérieux.
Je l’ai déjà dit sur ce fil, la psychanalyse est la science du transfert.
Et les pauvres schizophrènes ont un mal fou à rentrer en communication avec l’autre, à construire des relations transférentielles. Et si aucun des soignants autour de lui n’a une idée de cette difficulté, le schizophrène restera dans son autisme et aura a faire à la psychiatrie dans le paroxysme.
Cela ne me paraît tout de même pas compliqué à comprendre.
Pourquoi, parce que la schizophrénie serait organique, doit-on exclure qu’il y ait eu un développement psychologique qui a déraillé à un moment donné ? Pourquoi les images neurologiques que l’on peut voir dans les lobes frontaux des schizophrènes ne peuvent pas être le signe du fonctionnement de leur appareil psychique dissocié. Sur le fond, ça ne change rien, de savoir lequel est premier. L’œuf ou la poule encore…
Mais si j’insiste sur cette question c’est que nos deux comparses ont décidé de la clore sans discussion, sur des arguments scientifiques qui n’en sont pas.
Alors je le répète, on a besoin pour s’occuper de schizophrènes d’être plusieurs, et d’être un peu au clair avec son propre appareil psychique, un peu au clair avec la difficulté de faire des greffes de transferts avec ces patients. C’était dans cette optique qu’on a bâtit la psychiatrie de secteur. Et au fur et à mesure que cette dernière est attaquée, on retrouve les schizophrènes dans le métro, en prison, et en hospitalisation contre leur volonté.
La jambe marxiste de la psychothérapie institutionnelle est aussi fondamentale pour arriver à créer des relations thérapeutiques avec ces patients.
Et la dernière de Canardos de décider que le fil sur la psychanalyse ne doit pas incorporer la schizophrénie est une façon de ne pas discuter de ce problème central.
La psychanalyse ne se limite pas la « cure-type » sur un divan à 50 euros la séance.
La psychanalyse est un outil de soin indispensable pour s’occuper des schizophrènes au long cours.
Et je pourrais en dire autant pour les autistes, mais je dois avouer connaître moins bien le sujet.
C’est parce que vous faîtes des exclusions sans savoir de quoi vous parlez que j’interviens.
Et au moins, avec l’homosexualité, je vous ai tous braqués même si vous me faites des procès d’intention totalement faux.
Il y a un point avec lequel je suis d’accord, c’est celui de Totore : « n'y a pas une homosexualité mais des homosexualités, avec beaucoup de variante suivant les individus ce qui compliquent la généralisation ( sauf sur les sites des intégristes catholique américains) , par exemple l'exemple du rapport à la mère est archi faux, . », je suis donc tout à fait d’accord avec Totore, sauf pour la relation à la mère, bien sûr pas systématiquement retrouvée, mais assez insistante néanmoins !
Vous me faites penser à la LCR qui veut changer le nom de communiste parce que c’est trop péjorativement connoté.
Et bien ce n’est pas parce que le mot perversion est très mal connoté que je le changerai pour vous faire plaisir.
Sur le fond, pourtant, nous pensons la même chose et seuls les gens qui me connaissent ont le droit de me traiter d’homophobe, ce qui ne risque pas d’arriver !
Et pour les schizophrènes, vous aurez beau hurler, on voit que vous ne savez absolument pas de quoi vous parlez. Une différence est de faire avancer la science en mesurant leur cerveau, une autre est de leur permettre d’avoir « une vie qui vaille la peine d’être vécue ». Les deux ne sont pas incompatibles, mais la division du travail fait en sorte qu'aujourd'hui, ceux qui mesurent leur cerveau n'ont pas la moindre idée de comment faire pour les aider à vivre au jour le jour pendant des décénies, et n'ont aucune ennvie de s'y coltiner. Ils ont donc un discours idéologique que leur statut de chercheur scientifique ne peut en aucune manière effacer.
PAs nécessaire de le reprendre à votre compte.